George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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J’entrai dans ma chambre et me déshabillai. Puis je pris une douche rapide et réfléchis à ce que j’allais pouvoir dire à Friedlander bey. Primo, j’allais lui dire que cette histoire d’esclave-espion avec Kmuzu avait intérêt à se terminer vite fait. Secundo, je voulais l’informer que je n’étais pas ravi d’être associé à l’agent Shaknahyi. Et tertio, eh bien, c’est à ce moment-là que je me rendis compte que je n’avais sans doute pas le courage de dire quoi que ce soit des points un et deux.

Je sortis de la douche et me séchai. Rester debout sous l’eau chaude m’avait fait un bien fou et je décidai qu’en fin de compte je pouvais me passer de sieste. À la place, je regardai dans la penderie, pour choisir ce que j’allais mettre. Papa aimait bien que je m’habille à l’arabe. Je me dis basta, et choisis une simple gallebeya bordeaux. Je jugeai que le bonnet tricoté de mon pays natal n’était pas approprié et je ne suis pas fana du turban. Je me rabattis donc sur un keffieh blanc uni que je maintins en place d’un simple akal en corde noire. Je passai un cordon à ma ceinture, auquel j’accrochai la dague de cérémonie que m’avait offerte Papa. J’ajoutai également, caché dans le dos, un étui contenant mon paralyseur. Je le dissimulai sous une luxueuse cape beige passée par-dessus de la gallebeya. Je me sentais ainsi paré à toute éventualité : festivités, discussion ou tentative d’assassinat.

« Et si tu restais ici pour t’installer ? » suggérai-je à Kmuzu, mais au lieu de cela il me suivit au bas des marches. Je n’étais pas surpris outre mesure. Les bureaux de Papa étaient situés au rez-de-chaussée du corps de bâtiment principal reliant les deux ailes. Quand il était là, l’un des Rocs parlants restait posté dans le couloir, gardant la porte. Le gorille m’examina, hocha la tête. En revanche, quand il regarda Kmuzu, son expression changea. Sa lèvre se retroussa imperceptiblement. Jamais encore je n’avais vu chez lui une telle manifestation d’émotion.

« Attendez, lui dit-il.

— Je vais entrer avec mon maître », dit Kmuzu.

Le Roc lui flanqua une bourrade et le força à reculer d’un pas. « Attendez, répéta-t-il.

— Pas de problème, Kmuzu », intervins-je. Je n’avais pas envie de les voir se flanquer tous les deux une peignée juste devant la porte du bureau de Friedlander bey. Ils pouvaient régler leur petite querelle de pouvoir à un moment plus adéquat.

Kmuzu me lança un regard glacé mais ne dit rien. Le Roc inclina légèrement la tête au moment où je passais pour entrer dans l’antichambre puis referma la porte derrière moi. Si de l’autre côté, dans le hall, Kmuzu et lui en venaient aux mains, je serais bien en peine de savoir quelle attitude adopter. Que prescrit l’étiquette quand votre esclave attitré se fait mettre une raclée par l’esclave de votre patron ? Bien sûr, c’était sans accorder à Kmuzu le bénéfice du doute. Peut-être avait-il lui aussi un ou deux tours dans son sac. Qui sait, il était peut-être de taille à mater le Roc parlant.

Toujours est-il que Friedlander bey était dans ses appartements privés. Je le trouvai assis derrière son bureau gigantesque. Il ne me parut pas en forme. Les coudes posés sur le plateau, la tête dans les mains, il était en train de se masser le front. Il se leva quand j’entrai. « Je suis content », dit-il. À l’entendre, ce n’était pas évident ; il avait l’air plutôt épuisé.

« C’est pour moi un honneur de te souhaiter le bonsoir, ô cheikh », dis-je. Il portait une chemise blanche à col ouvert dont il avait retroussé les manches, et un vieux pantalon gris trop grand. Sans doute ne remarquerait-il même pas les efforts que j’avais faits pour me vêtir de manière classique. On ne peut pas toujours tomber pile, pas vrai ?

« Nous dînerons bientôt, mon fils. En attendant, assieds-toi près de moi. Il y a des affaires qui réclament notre attention. »

Je m’installai dans un siège confortable à côté de son bureau. Papa se rassit et tripota quelques papiers, l’air soucieux. Je me demandai s’il allait parler de la femme ou m’expliquer pourquoi il avait décidé de m’infliger Kmuzu. Ce n’était pas à moi de l’interroger. Il y viendrait quand il serait prêt.

Il ferma les yeux un instant puis les rouvrit, soupira. Ses rares cheveux blancs étaient ébouriffés, et il ne s’était pas rasé ce matin. Je supposai qu’il devait être préoccupé. J’appréhendais un peu ce qu’il allait encore me commander ce coup-ci.

« Nous devons parler, commença-t-il. Il y a cette histoire de don d’aumône. »

Bon, je n’ai pas peur de l’avouer : de tous les problèmes qu’il aurait pu choisir, celui du don d’aumône se trouvait assez loin sur la liste de ce que j’escomptais entendre. Quelle idiotie de ma part d’avoir imaginé qu’il désirait m’entretenir de quelque affaire plus urgente. De meurtre, par exemple.

« J’ai peur d’avoir des sujets plus importants à l’esprit, ô cheikh. »

Friedlander bey hocha la tête d’un air las. « Nul doute, mon fils, que tu ne croies sincèrement ces autres choses plus importantes, mais tu te trompes. Nous partageons toi et moi une existence de luxe et de confort et cela nous donne une responsabilité vis-à-vis de nos frères. »

Jacques, mon infidèle de pote, aurait eu du mal à saisir ce point précis. Certes, d’autres religions prônent la charité. Le simple bon sens dicte de s’occuper des pauvres et des nécessiteux, parce qu’on ne sait jamais si l’on ne finira pas nécessiteux et pauvre soi-même. L’attitude islamique va plus loin, toutefois : le don d’aumône est l’un des cinq piliers de la religion, tout aussi fondamental que la profession de foi, la prière quotidienne, le jeûne du ramadan et le pèlerinage à La Mecque.

J’accordais la même attention au don d’aumône qu’aux autres devoirs. À savoir que j’avais le plus profond respect pour eux d’une manière purement intellectuelle et que je me répétais que je ne tarderais pas à sincèrement les mettre en pratique incessamment sous peu.

« Et bien sûr, cela fait un certain temps que tu soupèses la question, remarquai-je.

— Nous avons négligé nos devoirs envers les pauvres et les nécessiteux, ainsi que les veuves et les orphelins de notre entourage. »

Certains de mes amis – mes vieux amis, mes anciens amis – jugent que Papa n’est rien d’autre qu’un monstre criminel mais ce n’est pas vrai. C’est un homme d’affaires avisé qui entretient également des liens étroits avec la foi à l’origine de notre culture. Je suis désolé si cela peut sembler contradictoire. Il peut se montrer dur, voire cruel, par moments ; mais je ne connais nul autre homme plus sincère dans sa foi ou plus heureux de se plier aux nombreuses obligations du noble Qur’ân.

« Que souhaites-tu me voir faire, ô mon oncle ? »

Friedlander bey haussa les épaules. « Est-ce que je ne te récompense pas comme il faut de tes services ?

— Tu es infailliblement gracieux, ô cheikh.

— Alors, ce ne serait pas une épreuve pour toi de mettre de côté le cinquième de tes biens, comme il est stipulé dans la Voie droite. À vrai dire, je désire te faire un don qui gonflera ta bourse et, dans le même temps, te procurera une source de revenus indépendante de cette maison. »

Voilà qui éveilla mon attention. La liberté était mon plus cher désir chaque soir avant de m’endormir. C’était ma première pensée quand je m’éveillais au matin. Et le premier pas vers la liberté était l’indépendance financière.

« Tu es le père de la générosité, ô cheikh, lui dis-je, mais j’en suis indigne. » Croyez-moi, j’avais hâte d’entendre ce qu’il s’apprêtait à m’annoncer. Les formes, toutefois, exigeaient de moi que je fisse comme si je ne pouvais décemment accepter un tel don.

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