George Effinger - Privé de désert

Здесь есть возможность читать онлайн «George Effinger - Privé de désert» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1991, ISBN: 1991, Издательство: Denoël, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Privé de désert»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

Privé de désert — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Privé de désert», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

L’un dans l’autre, ma vie avait changé à un tel point que les jours de pauvreté et d’insécurité me semblaient un cauchemar vieux de trente ans. À présent, je suis bien nourri, bien habillé et bien aimé des gens convenables, et tout ce que ça me coûte, c’est le prix prévisible : celui de l’estime de soi et de l’approbation de la majorité de vos amis.

Kmuzu me fit savoir que le petit déjeuner était prêt.

« Bismillah », murmurai-je en m’asseyant : au nom de Dieu. Je mangeai des œufs et du pain frits dans le beurre, avalai une tasse de café fort.

« Voulez-vous autre chose, yaa sidi ? demanda Kmuzu.

— Non, merci. » Les yeux fixés sur le mur opposé, je songeais à la liberté. Je me demandais si je pourrais trouver un moyen quelconque de me sortir de ce boulot de liaison avec la police. Pas moyennant finances, en tout cas. Ça, j’en étais certain. Je ne crois pas qu’il soit possible d’acheter Papa avec de l’argent. Malgré tout, en y faisant bien attention, il se pouvait que je découvre quelque autre moyen de pression. Inchallah .

« Dans ce cas, puis-je descendre pour aller chercher la voiture ? » demanda Kmuzu. Je clignai les yeux, me rendis compte que je devais me remuer. Je ne pouvais pas disposer de la longue limousine noire de Friedlander bey, mais il m’avait fourni une voiture électrique toute neuve, parfaitement confortable. Après tout, j’étais son représentant officiel parmi les gardiens de la justice.

Kmuzu, évidemment, allait être mon chauffeur. Je compris qu’il allait me falloir jouer serré si je voulais me rendre quelque part sans lui. « Oui, je suis en bas dans une minute », lui répondis-je.

Je me passai une main dans les cheveux, qui recommençaient à être longs. Avant de quitter la maison, je rangeai dans ma serviette une rangée de papies/mamies. Il était impossible de prévoir quel genre de personnalité j’aurais besoin d’endosser durant mon travail, quel genre de talents ou de capacités me seraient nécessaires. Mieux valait tout prendre et être prêt à tout.

J’attendis Kmuzu en haut de l’escalier de marbre. On était au mois de Rabi al-Awwal, et un crachin tiède tombait du ciel gris. Bien que le domaine de Papa fut enchâssé dans un quartier surpeuplé en plein cœur de la cité, je pouvais presque me croire dans quelque oasis verdoyante et tranquille, loin du tintamarre et de la crasse urbains. J’étais entouré d’une végétation luxuriante, cultivée avec art et délicatesse dans le seul but d’apaiser l’esprit d’un vieillard las. J’entendais le paisible murmure des fraîches fontaines, et non loin, le gazouillis plein d’énergie de quelques oiseaux dans les arbres fruitiers entretenus avec soin. Dans l’air immobile flottait un parfum lourd et sucré de fleurs exotiques. Je fis comme si rien de tout cela ne pouvait me séduire.

Puis je montai dans la berline westphalienne crème et franchis le portail gardé. Derrière le mur, je me trouvai soudain projeté dans la clameur et l’agitation de la cité et je découvris avec surprise à quel point je regrettais de quitter la sérénité de la maison de Papa. Je me rendis compte qu’avec le temps je risquais de finir comme lui.

Kmuzu me déposa rue Oualid al-Akbar, devant le poste de police chargé de surveiller les affaires du Boudayin. Il m’annonça qu’il serait de retour dès quatre heures et demie pour me ramener au plus vite. J’avais la nette impression qu’il était de ces gens qui ne sont jamais en retard. Debout sur le trottoir, je le regardai partir.

Il y avait toujours une foule de gosses devant le commissariat. Je ne sais pas s’ils espéraient assister à l’incarcération de quelque criminel, s’ils attendaient qu’on relâche leurs parents, ou bien s’ils traînaient là simplement dans l’espoir de glaner quelque pièce. J’avais été moi-même un gosse comme eux, il n’y avait pas si longtemps, à Alger, et ça ne me gênait pas le moins du monde de jeter en l’air quelques kiams et de les voir se précipiter pour les ramasser. Je mis la main dans ma poche, sortis une poignée de pièces. Les plus grands des gamins récupéraient cet argent facile tandis que les plus petits s’accrochaient à mes jambes en piaillant : « Backchich ! » Chaque jour, c’était pour moi une véritable gageure de me défaire de mes jeunes passagers avant d’avoir atteint la porte à tambour.

J’avais un bureau installé dans un réduit au troisième étage du commissariat. Mon cagibi était séparé de ses voisins par des cloisons de placoplâtre vert pâle à peine moins hautes que moi. L’air était toujours imprégné d’une odeur douceâtre, mélange de sueur rance, de fumée de tabac et de désinfectant. Au-dessus de ma place, s’alignaient sur une étagère des casiers en plastique remplis de dossiers classés enregistrés sur cellules-mémoires en alliage de cobalt. Par terre, il y avait une grande caisse en carton bourrée de listages. J’avais sur mon bureau une austère console annamite qui fonctionnait sans problème à peu près deux fois sur trois. Bien sûr, ma tâche n’était pas très importante, en tout cas pas aux yeux du lieutenant Hadjar. Nous savions l’un et l’autre que j’étais là simplement pour superviser les choses au nom de Friedlander bey. Il importait pour Papa d’avoir son commissariat de police personnel chargé de protéger ses intérêts dans le Boudayin.

Hadjar vint dans mon cagibi et lâcha sur mon bureau une autre grosse boîte d’archives. Hadjar était un Jordanien qui avait pour sa part un casier fort chargé avant d’arriver dans notre cité. Je suppose qu’il avait été un athlète dix ans plus tôt mais il n’avait pas gardé la forme. Il avait des cheveux bruns qui se dégarnissaient, et ces derniers temps il avait tenté de se laisser pousser la barbe. Le résultat était désastreux : le genre pelure de kiwi. On aurait dit l’archétype du vendeur de drogue qui hante les cauchemars maternels – ce qu’il était d’ailleurs lorsqu’il n’administrait pas les affaires du quartier fermé voisin.

« Comment va, Audran ? demanda-t-il.

— Très bien. Qu’est-ce que c’est que ce truc ?

— Je vous ai trouvé quelque chose d’utile à faire. » Hadjar était de près de deux ans mon cadet et ça le branchait bien de jouer les petits chefs avec moi.

Je regardai dans la caisse. Elle devait contenir deux bonnes centaines de plaquettes bleues, des cartes-mémoires en alliage de cobalt. Ça s’annonçait comme une nouvelle corvée. « Vous voulez que je trie ça ?

— Je veux que vous entriez tout ça dans le fichier de mise à jour. »

Je jurai dans ma barbe. Chaque flic trimbale sur lui un calepin électronique sur lequel il consigne son rapport quotidien : où il est allé, ce qu’il a vu, ce qu’il a dit, ce qu’il a fait. En fin de journée, il confie la carte-mémoire du calepin à son sergent. Et voilà qu’Hadjar voulait que je collationne l’ensemble des cartes de la brigade. « Ce n’est pas exactement le genre de travail auquel Papa songeait pour moi, remarquai-je.

— Rien à foutre. Vous avez une plainte à formuler, allez voir Friedlander bey. En attendant, faites ce que je vous dis de faire.

— Ouais, vous avez raison. » Je fusillai du regard son dos tourné tandis qu’il ressortait.

« Ah, au fait, dit-il en se retournant. J’aurai quelqu’un à vous présenter tout à l’heure. Ça sera peut-être une chouette surprise. »

J’en doutais. « Hmmm, fis-je, prudent.

— Bon, eh bien, au boulot, je veux que vous ayez fini d’ici le déjeuner. »

Je lorgnai mon bureau en hochant la tête. Hadjar me faisait chier un max. Qui plus est, il le savait. Je n’avais pas envie de lui donner la satisfaction de me foutre en rogne.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Privé de désert»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Privé de désert» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Privé de désert»

Обсуждение, отзывы о книге «Privé de désert» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x