Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Le fleuve des dieux: краткое содержание, описание и аннотация

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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— Les flics Krishna ?

— Comme vous dites. L’appartement aurait été le site du sundarban Badrinâth.

— Ils travaillaient avec les datarâjas ? »

Maître Nagpal écarte les mains.

« Je ne suis pas en mesure de faire de telles suppositions. »

Thomas Lull parle lentement et distinctement afin que l’avocat ne puisse se méprendre sur son propos.

« Le sundarban Badrinâth vous a-t-il chargé d’envoyer la photographie à Aj ?

— Monsieur Lull, j’ai une mère, des frères, une sœur mariée avec trois enfants, que la clémence des dieux soit sur elle. Je suis notaire et magistrat suppléant dans un endroit moins que salubre. Il y a en jeu dans cette affaire des forces que je n’ai pas besoin de comprendre pour savoir puissantes. Je n’ai fait que suivre mes instructions et encaisser mes honoraires. Je ne peux répondre à aucune de vos questions, veuillez le comprendre. Mais je peux exécuter la dernière instruction de mes clients. »

Nagpal actionne sa sonnette, lance un ordre en hindî à son bâbû qui revient avec un étui de la taille d’un livre, enveloppé dans de la soie de Vârânacî. L’homme de loi dénoue le carré de soie tissée à la main et dévoile ainsi deux objets : une photographie et une boîte à bijoux en bois sculpté. Il tend la première à Aj. C’est un cliché de type familial, avec une mère, un père et une fille souriant près de l’eau devant les tours d’une ville étincelante. Mais l’homme et la femme sont désormais morts, et la fille qui cligne des yeux dans le matin radieux a le crâne rasé, avec une cicatrice dénotant une récente intervention chirurgicale.

Aj se passe la main sur les cheveux.

« Je suis désolé de vos ennuis, dit maître Nagpal. C’est la deuxième partie de ce qu’ils désiraient vous donner. » Il lui passe la petite boîte à bijoux pour qu’elle l’ouvre. Thomas Lull sent l’odeur du bois de santal tandis qu’elle soulève le fermoir en cuivre.

« Mon cheval ! »

Elle tient entre le pouce et l’index le cercle universel du chakra embrasé. Au centre danse un cheval blanc cabré.

Derrière les tours de craquage et les dépôts pétroliers de la rive orientale, s’étend un ciel d’obsidienne, courtine d’une forteresse de dix kilomètres de haut. De là où il est assis, sur les marches supérieures du ghât Dasâshvamedha, Thomas Lull en sent la pression dans ses sinus. Un vague soleil jaune recouvre la cité et le fleuve. Les larges bancs de sable de la rive est, où les nâgâs exécutent leurs actes d’ascétisme, sont blancs sur fond de ciel noir. Le vent transporte les pétales d’œillets d’un bout à l’autre du ghât Dasâshvamedha, fait tanguer les embarcations sur le fleuve. Même au Kerala, Thomas Lull n’a jamais connu pareille humidité. Il imagine la chaleur, l’humidité, les substances chimiques se lovant autour de ses voies respiratoires avant de les resserrer.

Le nez sert à respirer, la bouche à parler.

Il règne dans la ville une atmosphère tendue. Canicule et guerre. La colère de Sarkhand a débordé dans les rues. Des incendies. Des morts. Les neutres d’abord, puis les musulmans, comme toujours. Désormais, des pick-up Mahindra enfoncent les devantures des magasins des chaînes de restauration rapide américaines de la Nouvelle Ville et les kârsevaks déversent de l’alcofuel sur les hamburgers à la blasphématoire viande de bœuf. Pour la première fois, Thomas Lull a conscience de son accent et de sa couleur de peau.

L’officier militaire lui avait pris son passeport en l’abandonnant seul dans la réserve aveugle du centre médical du petit village dans lequel les Forces de Défense Bhâratîes s’occupaient des rescapés de l’attaque du train. Thomas Lull resta assis sur la chaise métallique placée sous l’ampoule nue, soudain effrayé, soudain nu tandis que dans la pièce voisine, des hommes parlaient fort en hindî de son passeport au téléphone. Il n’avait jamais consciemment cru à la grâce américaine, que ce petit livret faisait de lui un aristocrate dans le monde, le parait d’invulnérabilité, et pourtant, pris dans l’affrontement de deux forces incompréhensibles, il l’avait brandi comme un crucifix. Il n’avait pas pensé que cela pourrait faire de lui un acteur, au mieux le partisan d’une puissance hostile, au pire un espion. Thomas Lull passa trois heures dans cette pièce, tandis que les claviers crépitaient sous les doigts des bâbûs militaires saisissant les témoignages d’un flot de voix et que des femmes gémissaient dehors dans la rue. Puis un lieutenant potelé, avec un joli tilak bleu au milieu de la langue à force de lécher la pointe de son stylo, arracha des fiches et tamponna des pages avant de tendre à Thomas Lull une poignée de papiers, rose, bleu et jaune, ainsi que son respectable passeport noir.

« Voici un permis de voyager, votre carte d’identité temporaire et votre billet, indiqua-t-il en les désignant tour à tour avec son stylo. Les bus partent devant le temple de Durgâ, le vôtre est le 19. Permettez-moi, au nom du gouvernement du Bhârat, de regretter les épreuves que vous avez subies et de vous souhaiter une bonne fin de voyage. » Son stylo fit ensuite signe à la femme qui suivait Lull dans la file.

« Ma compagne de voyage, une jeune femme avec un tilak de Vishnu ?

— Tous les bus, tout le monde, devant le temple. Que Dieu vous garde, monsieur. »

Le lieutenant chassa Thomas Lull du bout de son stylo. La rue du village était éclairée par les phares des véhicules. Thomas Lull avança entre deux rangées de cadavres, étendus les uns près des autres comme des amants. Le temps qu’il arrive à mi-chemin des bus blancs, l’armée, à court de housses mortuaires, laissait les cadavres à découvert. Il s’efforça de ne pas respirer la puanteur de la chair brûlée. Des médecins militaires s’affairaient déjà à prélever les cornées.

« Aj ! » cria-t-il. À la recherche d’images, les équipes des chaînes d’informations déclenchèrent leurs flashes et dressèrent les torches de leurs caméras. Derrière la forêt de perches à micros, les camions satellite déployèrent leurs paraboles comme des coquelicots en train de fleurir. « Aj !

— Lull ! Lull ! » Une main pâle s’agitant à la fenêtre d’un bus. Un reflet sur le tilak. Lull se fraya un chemin dans la foule, tournant le dos aux caméras porteuses de logos américains. « Vous en avez mis, du temps, lui dit-elle au moment où il se laissait tomber à ses côtés.

— Ils voulaient s’assurer que je n’étais pas un agent d’une puissance étrangère. Et vous ? J’aurais cru, avec cette manifestation de…

— Oh, ils m’ont relâchée tout de suite. Je crois qu’ils avaient peur. »

Le bus roula le reste de la nuit et toute la journée. Les heures se brouillaient dans la chaleur, dans la platitude et les villages aux peintures publicitaires pour de l’eau ou des sous-vêtements, dans le vacarme permanent des klaxons. Ce que vit Thomas Lull, ce fut des cadavres aux yeux rouges allongés dans la rue du village et Aj un genou à terre, la main tendue, et les robots ennemis qui lui obéissaient.

« Il faut que je vous demande…

— J’ai vu leurs dieux et je leur ai demandé. C’est ce que j’ai raconté aux soldats. Je ne pense pas qu’ils m’ont crue, mais bon, ils semblaient avoir peur de moi.

— Les robots ont des dieux ?

— Tout le monde en a un, monsieur Lull. Il faut juste le trouver. »

À la pause toilettes suivante, Thomas Lull acheta un journal pour se convaincre que tous ses fragments d’impressions et de vécu n’étaient pas un faux souvenir. Des extrémistes du Hindutvâ bhâratî avaient attaqué un shatabdi d’Awadhî Rail dans un regrettable excès de zèle patriotique (disait l’éditorial), mais les courageux javâns de la division d’Allâhâbâd avaient repoussé la brutale riposte lancée sans justification par les Awadhîs.

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