Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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Kumâramangalam traduisit. Certains hochèrent la tête. Elle prit son nouveau lieutenant à part pour lui remettre la liasse de billets.

« Et voilà tes deux cents, et encore mille si tu gardes un œil sur eux.

— Madame, je les garderai en rang, comme vous dites en américain. »

Durant sa première année au Keble College, Lisa Durnau avait suivi le cours intensif d’anglophilie et lu tout Sherlock Holmes. Les gamins des rues qu’employait à l’occasion ce dernier lui avaient toujours semblé mériter davantage de place. Et voilà qu’elle avait les siens. Tandis que Kumâramangalam la ramenait sous la pluie à son hôtel, elle les imagina courir dans toute la ville, ici dans une boutique, là dans un café, un restaurant, un temple, une agence de voyages, un bureau de change, un cabinet d’avocats, une agence immobilière ou de financement. Cet homme, cet homme ? Cela lui plut beaucoup. Les femmes font les meilleurs détectives privés. À l’hôtel, elle nagea cinquante longueurs dans la piscine extérieure, tandis que la pluie s’abattait autour d’elle et que le personnel regroupé sous un auvent la regardait d’un air grave. Elle enfila ensuite un sarong et un haut imprimé de dieux d’un bleu criard, puis partit en phut-phut faire le tour des endroits qu’aurait visités Thomas Lull : les bars à touristes avec des filles.

La pluie ajoutait un nouveau vernis lugubre aux bars d’étage et aux boîtes de nuit. Les Occidentaux assez stupides pour se faire coincer en ville par les pluies abondantes étaient tous des barbouzes travaillant pour des gouvernements ou de grosses entreprises. Les propriétaires de boîtes de nuit, baristas et restaurateurs qui secouèrent la tête en pinçant les lèvres quand elle leur montra ses photographies étaient cent ce-que-Lull-avait-pu-devenir : avec des kilos en trop et de moins en moins de cheveux, vêtus de chemises de plage extra-larges qui leur pendaient comme une grand-voile sur le ventre. Les clients autochtones quittèrent leurs tabourets pour venir bavarder et tenter de glisser la main dans son slip brésilien. Elle fit vingt bars avant d’en avoir assez. En rentrant dans le vrombissement du phut-phut, elle se laissa à moitié hypnotiser par le rythme de la pluie dans les phares et se demanda comment les nuages pouvaient se vider ainsi sans jamais s’assécher. À l’hôtel, elle essaya de regarder CNN, mais la chaîne lui sembla aussi étrangère et aussi peu pertinente qu’Alterre. Une image se logea en elle : la pluie chaude de la mousson tombant sur un iceberg dans le golfe du Bengale.

Kumâramangalam tournait autour de l’hôtel sur son cyclo-pousse quand elle se hasarda à l’extérieur le lendemain matin. Il l’emmena par un grand demi-tour dans la circulation jusqu’à un cybercafé de l’autre côté de la rue. Personne ne marchait, dans ce pays. Tout comme dans celui où habitait Lisa.

« Ce garçon a l’information », dit-il. Lisa n’était même pas sûre l’avoir vu dans la bande de la veille. Le gamin agita la photographie.

« Quatre cents roupies quatre cents roupies.

— On vérifie l’info d’abord. Tu auras ton argent ensuite. »

Kumâramangalam lança un regard furieux à l’insolent. Ils partirent sur son cyclo-pousse. Le garçon ne voulut pas faire le trajet à l’arrière avec une Occidentale : il s’installa devant Kumâramangalam, les pieds sur les écrous d’essieux et les fesses sur le guidon, d’où il dirigea le cyclo-pousse-wallah dans la circulation. Ce fut un trajet long et pesant. Kumâramangalam dut descendre et pousser à plusieurs reprises. Le garçon l’aida. Lisa Durnau s’agrippa à son sac, assaillie par une culpabilité presbytérienne sur l’éthique du travail. Ils finirent par dévaler une pente et passer sous une arche illégalement constellée d’affiches de filmis pour arriver dans une cour entourée de balcons et de cloîtres en bois dans le style kéralais. Une vache mâchait de la paille détrempée. Des hommes quittèrent un instant des yeux une batterie de machines à coudre pour les regarder. Le garçon les conduisit à l’étage, où tous trois passèrent devant un actuaire et un grossiste ayurvédique avant d’arriver à un bureau ouvert sous une enseigne écaillée qui annonçait Location de bateaux Au Lotus Flottant Gunaratna. Un Malayâli grisonnant et un Occidental plus jeune en tee-shirt de marque de surf levèrent les yeux.

« Vous venez pour l’homme sur la photographie ? » demanda l’autochtone, Gunaratna. Lisa Durnau hocha la tête. M. Gunaratna chassa d’un geste les deux garçons de son bureau. Ils s’accroupirent sur le balcon, l’oreille tendue.

« Cet homme. » Elle fit glisser la Table sur le bureau, comme on donne des cartes au poker. Gunaratna la montra à son associé. L’homme au tee-shirt de surf hocha la tête.

« Ça fait un bail. » Il était océanien, australien ou peut-être néo-zélandais, Lisa n’avait jamais pu faire la différence, mais il y avait bien des gens incapables de distinguer les Canadiens français des Américains.

« Plusieurs années », confirma Gunaratna. Lisa comprit d’un coup qu’ils attendaient un bakchich. Elle déploya trois mille roupies.

« Pour vos recherches documentaires », suggéra-t-elle. Gunaratna fit disparaître l’argent en douceur.

« On ne se souvient de lui que parce qu’il nous a acheté un bateau, dit l’Australien.

— Nous dirigeons un service sur mesure d’affrètement d’embarcations sur les bras morts, intervint Gunaratna. Il est très rare que quelqu’un veuille acheter, mais une telle offre…

— En liquide. » Le jeune Océanien avait posé une fesse sur un coin du bureau.

« En liquide, impossible de refuser. C’était un très bon bateau. Avec non pas un, mais deux certificats officiels de navigabilité.

— Vous avez une trace de la transaction ?

— Madame, nous sommes une entreprise intègre à la réputation irréprochable. Toutes nos transactions sont archivées en triple exemplaire, conformément à la régulation fiscale. »

L’Australien déploya un écran déroulant grâce auquel il interrogea une base de données.

« Voilà votre homme. »

22 juillet 2043. Houseboat/kettuvallam de dix mètres aménagé avec mobilier et moteurs à alcofuel de dix chevaux, dernière révision le 18/08/42, amarré à Alumkadavu. Vendu à J. Noble Boyd, citoyen américain, passeport numéro… Tout à fait Lull, de se servir comme fausse identité du nom du pasteur du Kansas qui avait considéré de son devoir religieux de s’opposer aux hérésies évolutionnistes d’Alterre. Lisa Durnau nota l’immatriculation du bateau dans la Table.

« Merci, vous m’avez été très utiles. »

L’Australien repoussa mille des roupies dans sa direction.

« Si vous retrouvez le Dr Lull, pourriez-vous le persuader de faire une autre série du genre Living Universe ? Je n’avais pas vu de meilleures émissions scientifiques depuis des années. Elles faisaient réfléchir. Il n’y a plus que du soap, maintenant. »

En sortant, elle donna au garçon ses quatre cents roupies. Au fond du cyclo-pousse que Kumâramangalam poussait sur la longue pente douce conduisant au centre-ville, Lisa Durnau put pour la première fois mettre à contribution toute la puissance de la Table. Le temps que Kumâramangalam remonte en selle, elle avait sa réponse. Les bureaux du district de Palakkâd de la Ray Power avaient enregistré sous le numéro 18736BG un branchement au kettuvallam Salve Vagina, à Tekkadi, amarrage de la route St Thomas. Au nom de J. Noble Boyd. Du révérend J. Noble Boyd.

Salve Vagina.

L’hydroptère côtier ne fonctionnait pas pendant les mois de mousson, aussi Lisa Durnau passa-t-elle quatre heures appuyée à la vitre d’un car express climatisé à regarder les buffles dans les étangs des villages ou les paysannes ployer sous leur fardeau le long des sentiers surélevés qui séparaient les champs inondés, en s’efforçant d’ignorer le tch tch tch qui sortait des oreillettes du lecteur de fichiers de son voisin, bruit aussi irréfutable et aussi ennuyeux que la narine siffleuse de la commandante Beth. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle était allée dans l’espace. Elle sortit la Table et parcourut les données du Tabernacle. Hé, eut-elle envie de dire à son voisin amateur des Hindî Hits ! , regardez ça ! Avez-vous la moindre idée de ce que ça signifie ?

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