Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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La porte s’ouvre. Arora jette un coup d’œil nerveux à l’extérieur, comme un oiseau sortant la tête de son nid.

« Vous pouvez entrer, maintenant, Nanda. »

M. Nanda se lève, ajuste sa veste et ses manchettes. Alors qu’il marche vers la porte ouverte, les premières mesures de la Suite pour violoncelle no 1 de Bach s’élèvent dans son esprit.

Dans une pièce sombre au cœur d’un temple dédié à une déesse noire, maculé de sang, pâli par la cendre d’humains morts, un vieillard assis en tailleur se balance sur ses fesses maigres et osseuses sans arrêter de rire, de rire, de rire encore et encore.

47

Lull, Lisa

Dans la soirée, un vent se lève sur le fleuve, comme une exhalation de fraîcheur. Il balaye les ghâts, soulève la poussière et envoie des pétales d’œillets tourbillonner d’un bout à l’autre de la pierre chauffée par le jour. Il secoue les journaux des veufs âgés qui savent qu’ils ne se remarieront jamais et viennent aux ghâts pour discuter des gros titres avec leurs amis, il tire sur les traînes et replis des saris des femmes. Il fait osciller les flammes de ghî des diyâs, fripe en petites vagues-griffes de chat la surface de l’eau que les baigneurs puisent dans leurs soucoupes en cuivre pour se la verser sur la tête. Les bannières en soie écarlate ondulent sur leurs mâts en bambou. Les larges parapluies en osier remuent quand la brise vient les soulever en passant sous leurs sommets décorés. Il sent l’eau profonde, ce petit vent. Il sent la fraîcheur, le temps, la saison nouvelle. Sous les ghâts funéraires, les hommes qui tamisent le fleuve à la recherche des cendres d’or des morts lèvent les yeux, effleurés par la sensation de quelque chose de plus grand et de plus profond que leur sinistre occupation. Les rames plongent et brassent l’eau avec un bruit aussi riche qu’insondable.

En début d’après-midi, la pluie a cessé et la couverture de nuages gris s’est dissipée, dévoilant un ciel d’un bleu profond, miraculeux, un bleu Krishna. On voyait jusqu’au bout de l’univers, dans ce bleu propre et transparent. Le soleil brillait, les ghâts de pierre fumaient. En quelques minutes, la boue tassée est devenue poussière. Les gens ont refermé leurs parapluies, se sont découvert la tête, ont déplié leurs journaux et allumé des cigarettes. La pluie avait été, la pluie reviendrait : d’énormes grumeaux de cumulus voguaient à l’est sur l’horizon derrière les volutes de fumée et de vapeur de la rive industrielle, d’un pourpre et d’un jaune grotesques dans la lumière qui diminuait rapidement. Déjà les gens prennent position pour l’ârtî, la cérémonie nocturne du feu. Des mouvements de panique, de fuite, des déplacements de population et des morts sanglantes peuvent bien se produire sur ces ghâts, des remerciements aussi interminables que le fleuve n’en sont pas moins dus à Gangâ Mâtâ. Des joueurs de tambour et des percussionnistes se fraient un chemin vers les extrémités des plates-formes en bois sur lesquelles officient les brâhmanes. Des femmes aux pieds nus descendent avec précaution les marches, trempent leurs mains dans le fleuve en crue avant de rejoindre leur place habituelle. Elles contournent les deux Occidentaux assis au bord de l’eau, hochent la tête, sourient. Tout le monde est le bienvenu, au fleuve.

Le marbre est chaud sous la cuisse de Lisa Durnau, d’une douceur de peau. Elle sent l’odeur des flots qui ondulent en silence à ses pieds. Les premières flottilles de diyâs se lancent courageusement dans le courant, minuscules lueurs obstinées sur l’eau de plus en plus sombre. La brise apporte de la fraîcheur à ses épaules nues, une femme la salue d’un namasté en revenant de l’eau clémente. L’Inde subit, pense-t-elle. Et l’Inde ignore. Ce sont ses forces, mêlées comme des amants dans une sculpture de temple. Des armées s’affrontent, des dynasties se créent et disparaissent, des seigneurs meurent, des nations et des univers naissent, et le fleuve continue de couler, les gens d’affluer vers lui. Cette femme n’a peut-être même pas remarqué l’éclair lumineux au moment où les aeais partaient dans leur propre univers. Si elle l’a remarqué, qu’a-t-elle pu croire avoir vu ? Un nouveau système d’armement, un dispositif électronique tombé en panne, le dysfonctionnement d’un inexplicable morceau de ce monde compliqué. Ce n’était pas à elle de le savoir ou de s’en soucier. La seule partie de tout cela à l’avoir touchée a été la disparition soudaine de Town and Country. À moins qu’elle ait levé les yeux et vu une vérité toute différente, le jyotirlingam, le pouvoir générateur de Shiva jaillir dans une colonne de lumière d’une terre qui ne pouvait plus le contenir.

Elle regarde Thomas Lull près d’elle sur la pierre chaude, les genoux relevés et serrés dans les bras, les yeux fixés sur les fantastiques forteresses nuageuses de l’autre côté du fleuve. Il n’a guère ouvert la bouche depuis que Rhodes, le type de l’ambassade, les a fait libérer du centre de rétention du Ministère, une salle de réunion débarrassée de toutes ses tables et de toutes ses chaises, puis remplie d’hommes d’affaires de mauvaise humeur, de femmes grâmîns pleines de cran et de chercheurs de Ray Power furieux. L’air chuintait d’appels à des avocats.

Thomas Lull n’avait même pas cillé. L’automobile les avait déposés à la havelî, mais il s’était détourné des portes en bois ornées pour s’enfoncer dans le dédale de ruelles et de marchés à ciel ouvert qui descendait jusqu’aux ghâts. Lisa n’essaya pas de l’arrêter, de l’interroger ou de lui parler. Elle le regarda monter et descendre les volées de marches, fureter et chercher où les pieds avaient piétiné du sang sur la pierre. En examinant son visage alors que, entouré du grouillement de la foule, il se tenait à l’endroit où Aj était morte, elle se dit qu’elle connaissait cette expression pour l’avoir vue des années auparavant à Lawrence, dans une grande salle de séjour démeublée. Elle sut alors ce qu’il fallait qu’elle fasse, et que sa mission était vouée à l’échec depuis le début. Lorsqu’il finit par secouer la tête, dans ce petit geste incrédule plus éloquent que n’importe quel étalage d’émotions, avant de descendre vers le fleuve s’asseoir au bord de l’eau, elle alla s’installer à côté de lui sur la pierre chaude de soleil, pour attendre qu’il soit prêt.

Les musiciens ont entamé un doux et lent battement. La foule croît de minute en minute. Le sentiment d’attente, de présence, est tangible.

« L. Durnau », lance Thomas Lull. Elle ne peut s’empêcher de sourire. « Passe-moi ce truc. »

Elle lui tend la Table, dont il parcourt les pages. Elle le voit afficher les images du Tabernacle : Lisa, Lull. Aj. Nanda le flic Krishna. Il referme l’appareil sur les visages. Un mystère qui ne sera jamais résolu. Elle sait qu’il ne rentrera jamais avec elle.

« Tu crois apprendre quelque chose, tu crois avoir fini par comprendre. Il a fallu du temps, du chagrin, du travail et vivre un sacré paquet de choses, mais au moins, tu penses avoir une idée de la manière dont tout ça fonctionne, tout ce putain de cirque. Tu dis que je devrais avoir davantage de bon sens, je veux sincèrement croire que nous sommes vraiment OK, que ce n’est pas juste de la vase planétaire, et c’est pour ça que je me fais avoir à chaque fois. À chaque fois.

— La malédiction de l’optimiste, Lull. Les gens se mettent en travers du chemin.

— Non, pas les gens, L. Durnau. Non, j’ai renoncé à eux depuis longtemps. Non, j’avais espéré, quand j’ai compris ce que faisaient les aeais, je me suis dit, merde, quelle putain d’ironie, les machines qui veulent comprendre ce que ça fait d’être humain sont en réalité plus humaines que nous. Je n’ai jamais eu espoir en nous, L. Durnau, mais j’espérais que les Gén Trois avaient développé un certain sens moral. Non, elles ont abandonné Aj. Quand elles ont vu qu’il n’y aurait jamais la paix entre la viande et le métal, elles l’ont laissé tomber tout de suite. Apprends ce que ça fait d’être humain. Elles ont appris tout ce qu’il y avait à savoir en un seul acte de trahison.

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