Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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« Votre attention ! crie-t-il en brandissant sa carte. Ceci est une opération de sécurité du Ministère. Veuillez apporter toute l’assistance possible à nos agents. Vous ne courez aucun danger. » Mais c’est face à l’arme dans sa main droite, et non au document officiel dans la gauche, que les hommes reculent, que les parents écartent les enfants curieux, que les femmes mariées poussent leurs conjoints hors de son chemin. Pour M. Nanda, le ghât Dasâshvamedha est une arène pavée de fantômes et cernée de dieux attentifs. Il imagine le sourire là-haut sur leurs énormes visages. Il se concentre sur le petit point lumineux dans sa vision améliorée, point qui a pris la forme d’une étoile, le pentagramme de la silhouette humaine. L’aeai s’éloigne de son poste d’observation sur le château d’eau. Elle se trouve désormais sur la passerelle. M. Nanda se met à courir.

La foule s’est baissée au passage de l’ARB, Lisa Durnau aussi, et au moment où elle aperçoit Aj sur le château d’eau, elle sent les doigts de Thomas Lull lui échapper, se séparer d’elle. Les corps se referment autour de lui. Il n’est plus là.

« Lull ! » En quelques pas, il a complètement disparu, absorbé par le mouvement des shalvârs, des vestes et des tee-shirts aux couleurs vives. Fondu dans la masse. « Lull ! » Aucune chance qu’il l’entende dans le grondement du ghât Dasâshvamedha. Elle se sent soudain plus claustrophobe qu’elle ne l’a jamais été dans le vagin rocheux de Darnley 285. Seule dans la foule. Elle s’arrête, le souffle court dans la pluie. « Lull ! » Elle lève les yeux vers le château d’eau, au bout des inégales marches de pierre. Aj se tient toujours à la rambarde. Où qu’elle soit, Lull y sera. Ce n’est ni l’endroit ni le moment des mondanités occidentales. Lisa Durnau joue des coudes pour avancer dans le grouillement de la foule.

Dans la Table, elle est innocente, dans la Table, elle ne sait pas, elle ne voit pas, dans la Table, elle est une jeune adolescente qui, depuis un endroit en hauteur, contemple une des grandes merveilles humaines de la Terre.

« Laissez-moi passer ! crie Thomas Lull. Laissez-moi passer ! » Il voit l’ARB sortir son train d’atterrissage de mante et se poser sur la bande de sable. Il voit des vagues de mécontentement se répandre dans la foule quand les soldats repoussent les gens. Comme il domine le ghât, il voit la silhouette pâle avancer sur le marbre dégagé. C’est le quatrième avatar du Tabernacle. C’est Nanda le flic Krishna.

Il y a une nouvelle de Kafka, se souvient Lull dans l’embarras insensé de l’effort ultime, dans laquelle un messager doit apporter la grâce et la faveur du roi à un de ses sujets. Bien que détenteur de sceaux, sauf-conduits et paroles de pouvoir, il y a une telle foule que le messager ne parvient jamais à quitter le palais, à traverser cette foule pour apporter les paroles capitales. Qui restent donc non dites, du moins si son souvenir de son époque paranoïaque est exact.

« Aj ! » Il est assez près pour voir les trois bandes blanches sales sur le flanc de ses chaussures de sport grises. « Aj…» Mais ses mots tombent dans un puits de bruit, aplatis et oblitérés par des voix hindîes plus aiguës, plus fortes. Et le souffle lui manque, il sent la petite tension élastique au fond de chaque inhalation.

Foutu Kafka.

« Aj ! »

Il ne la voit plus.

Cours , murmurent les cendres des dieux. Ses pieds claquent sur le portique en métal, elle pivote autour du poteau pour dévaler les marches métalliques aux arêtes aiguës. Percute un vieillard qui pousse un cri et la maudit.

« Désolée, désolée », murmure-t-elle, les mains levées en supplication, mais il a disparu. Elle s’arrête un instant sur la marche supérieure. L’ARB est posé sur le sable à droite, près de l’eau. Elle voit se rapprocher comme un cobra une perturbation dans la foule. Dans son dos, les antennes flexibles d’un hummer militaire avancent entre les petits éventaires dégoulinants de la galî Dasâshvamedha. Impossible de s’échapper par là. L’hydroptère amarré à l’embarcadère se trouve à la pointe d’un énorme losange de personnes qui s’efforcent de monter à bord. Beaucoup pataugent dans l’eau jusqu’aux épaules, paquets et gagne-pain sur la tête. Par le passé, elle aurait pu essayer de maîtriser les machines qui contrôlent le bateau pour prendre la fuite par le fleuve. Elle ne dispose plus de ce pouvoir. Elle n’est plus qu’un être humain. Sur sa gauche, les parois et contreforts du palais astronomique de Man Singh descendent jusqu’à Gangâ. Des têtes, des mains, des voix, des choses, des couleurs, de la peau trempée de pluie, des yeux. Une tête pâle dépasse parmi les autres, la haute taille d’un étranger. Avec de longs cheveux et une barbe grise de plusieurs jours. Des yeux bleus. Un tee-shirt bleu, idiot, voyant et criard, tout sauf superbe.

« Lull ! » crie Aj avant de dévaler les ghâts abrupts et glissants. Elle dérape sur la pierre, bondit par-dessus les ballots, bouscule les enfants, saute les murets et les plates-formes où les brâhmanes commémorent le sacrifice des dix chevaux de Brâhma avec du feu et du sel, de la musique et du prasâd. « Lull ! »

D’une pensée, M. Nanda chasse ses dieux et ses démons. Il la tient, maintenant. L’aeai ne peut pas s’échapper dans la ville. Le fleuve lui est barré, M. Nanda la poursuit, elle ne peut qu’avancer. La foule s’écarte devant lui comme les flots qui s’ouvrent dans un mythe religieux étranger. Il voit l’aeai. Elle est vêtue de gris, de gris machine terne, si facile à repérer, si simple à identifier.

« Stop, dit doucement M. Nanda. Vous êtes en état d’arrestation. Je suis un représentant de la loi, arrêtez-vous immédiatement et allongez-vous sur le sol. »

L’espace est dégagé entre l’aeai et lui. M. Nanda voit bien qu’elle ne s’arrêtera pas, qu’elle sait ce que la loi exige d’elle et que sa seule et minuscule chance de survivre consiste à refuser de s’y soumettre. Il enlève la sécurité de son arme. Le système avatar Indra pointe son bras tendu vers la cible. Puis le pouce droit de M. Nanda accomplit une action absolument inédite pour lui. Il désactive le canon inférieur de l’arme, celui qui tue les machines, au profit du canon supérieur. Le mécanisme se met en place avec un cliquetis soyeux.

Cours. C’est un mot si simple, quand vos poumons ne se serrent pas comme des poings à chaque respiration, quand la foule ne résiste pas au moindre de vos mouvements, poussées, coups de coude, quand un faux pas suffirait à vous annihiler sous les pieds de la multitude, quand l’homme qui pourrait vous sauver n’est pas au point géométriquement le plus distant de l’univers.

Cours. Un mot si simple pour une machine.

Le pistolet braqué, M. Nanda dérape et s’immobilise sur la pierre glissante, polie par les pieds. Il ne pourrait pas davantage détourner son arme de sa cible qu’il ne pourrait changer le soleil de place. Indra ne le permettra pas. Son bras tendu et ses épaules lui font mal.

« Au nom du Ministère, je vous ordonne de vous arrêter ! » crie-t-il.

Inutile, comme toujours. Il forme l’intention. Indra fait feu. La foule hurle.

La munition sortie du canon rayé de l’arme de M. Nanda, une balle de tungstène liquide à vélocité moyenne, s’élargit en un disque tournoyant grand comme le pouce et l’index joints en cercle pour signifier OK. Le métal brûlant atteint Aj au bas du dos, déchire colonne vertébrale, reins, ovaires et intestin grêle en une gerbe de chair liquéfiée. Le devant de son haut sans manches en coton gris explose en une pluie de sang. L’impact la décolle du sol et la rejette, bras et jambes écartés, plus loin dans la foule. Les gens du ghât s’écartent en toute hâte de sa trajectoire et Aj s’écrase sur le marbre. Alors que l’impact et le trauma auraient dû la tuer – les moitiés inférieure et supérieure de son corps ne sont plus reliées –, elle pousse de petits cris, se contorsionne et griffe le marbre dans une flaque de plus en plus large de sang chaud et doux.

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