Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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Il n’y a aucun employé de compagnie ferroviaire dans le train, aucune contrôleuse en élégant sari blanc avec la roue de Bhârat Rail sur l’épaule du pallav, aucun châï-wallah cliquetant, aucun agent de bord assis jambes croisées sur la banquette au-dessus d’eux. Le train roule vite, maintenant, les pylônes électriques défilent, flous dans le minuscule rectangle de ciel fumé, et Pârvati connaît un instant de panique, se demandant si c’est le bon train, la bonne direction. Puis elle se dit : Et alors ? Pourvu qu’on parte loin.

Loin. Elle se presse contre Krishân, cherche sa main en restant subrepticement sous le drapé de son sari taché pour que personne ne voie, pour que personne ne soit tenté de se demander ce que font ces deux Hindous. Ses doigts trouvent quelque chose de chaud et mouillé. Elle les retire d’un coup. Du sang. Du sang qui se répand en une flaque poisseuse entre leurs deux corps. Du sang qui s’accroche aux nervures de la paroi en plastique. La main de Krishân, qu’elle n’a manquée que de quelques millimètres, est un poing rouge serré. Pârvati recule, non d’horreur, mais pour comprendre l’origine de cette folie. Krishân s’affaisse en laissant une traînée rouge sur la paroi, s’appuie sur son bras gauche. Juste au-dessus de sa hanche, sa chemise blanche est rouge jusqu’en bas, trempée de sang. Pârvati le voit traverser le tissu à chaque respiration.

Cet étrange soupir, lorsqu’il l’a tirée dans le train, loin des coups de feu sur le quai. Elle avait vu les balles ricocher sur les étais métalliques.

Il a le visage couleur de cendre, de ciel de mousson. Sa respiration est irrégulière, son bras frissonne, il ne peut plus se tenir ainsi longtemps, et chaque battement de cœur expulse un peu plus de sa vie sur le sol du wagon. Le sang forme une flaque autour de ses pieds. Ses lèvres bougent, mais il n’arrive pas à former de mots. Pârvati s’approche de lui, berce sa tête sur ses genoux.

« Tout va bien, mon amour, tout va bien », chuchote-t-elle. Elle devrait crier, appeler à l’aide, des secours, un médecin, mais elle sait, avec une terrible certitude, que personne n’entendra jamais rien dans ces wagons bondés. « Oh, Krishân », murmure-t-elle en sentant ce sang trempé, sexuel, s’étaler sous ses cuisses. « Oh mon cher homme. » Son corps est si froid. Elle caresse doucement ses longs cheveux noirs, y entremêle ses doigts dans le train qui continue imperturbablement vers le sud.

Voilà M. Nanda dans l’escalier de la Résidence Diljît Rânâ, grimpant d’un pas léger une volée de marches, puis deux, trois, quatre, dans la lumière si calme du matin. Il pourrait prendre l’ascenseur – à l’inverse des vieilles cités HLM comme Shiva Natarâja ou White Fort, tout fonctionne dans ces immeubles d’habitation gouvernementaux –, mais il veut conserver l’énergie, l’ardeur, l’élan. Il ne va pas le laisser lui échapper, pas quand il est si proche. Ses avatars sont des fils de soie arachnéenne tissés entre les tours de Vârânacî. Il sent le monde frémir dans la vibration de l’énergie de sa ville.

Cinq volées de marches, six.

M. Nanda compte s’excuser auprès de son épouse de l’avoir contrariée devant sa mère. Ces excuses ne sont pas à strictement parler nécessaires, mais dans un mariage, M. Nanda trouve sain de céder de temps à autre, même quand on a raison. Pârvati doit toutefois se rendre compte qu’il a trouvé un peu de temps pour elle au milieu de l’affaire la plus importante qu’a jamais eue à traiter le Ministère, une affaire qui, lorsqu’il aura achevé l’excommunication, le promouvra officier. Ils pourront alors passer des soirées heureuses à étudier ensemble les brochures des projets immobiliers dans le Cantonnement.

Les trois dernières volées de marches, M. Nanda les gravit en sifflant des thèmes des Concerti grossi de Haendel.

Ce n’est pas au moment où il glisse sa clé dans la serrure. Ni à celui où il saisit et tourne la poignée. Mais dans l’intervalle de temps nécessaire pour abaisser cette poignée et ouvrir la porte, il sait ce qu’il va découvrir. Et comprend la signification de l’épiphanie vécue peu avant l’aube dans le couloir du Ministère. C’était l’instant précis où sa femme l’a quitté.

Des bribes de Haendel flottent dans ses centres auditifs, mais quand il franchit le seuil, sa vie est tout aussi modifiée que la goutte de pluie qui, tombant un millimètre de l’autre côté d’un sommet montagneux, finira dans un océan différent.

Il n’a pas besoin de l’appeler. Elle est complètement, irrémédiablement partie. Ce n’est pas l’absence de ses affaires : ses magazines chati sont sur la table, le panier à dhobî dans la cuisine près de la planche à repasser, ses bibelots, dieux et petits objets votifs occupent leurs emplacements de bon augure. Les fleurs sont fraîches dans le vase, les géraniums arrosés. Son absence vient de partout : les meubles, la forme de la pièce, les tapis, la joyeuse et réconfortante télévision, le papier peint, les corniches et la couleur des portes. Les lumières, les ustensiles de cuisine, les biens blancs. La moitié d’un foyer, la moitié d’une vie et la totalité d’un mariage en ont été soustraits. La nature ne déteste pas ce vide. Il pulse, il a une forme et une géométrie.

Il y a des bruits que M. Nanda sait qu’il devrait émettre, des actions qu’il devrait effectuer, des sentiments qu’il devrait éprouver, tous appropriés quand vous découvrez que votre épouse vous a quitté. Mais il entre et sort de la pièce, hébété, le visage tendu, presque le sourire aux lèvres, comme s’il préparait les défenses contre tout cela, comme un marin peut s’attacher au mât en pleine tempête tropicale pour la défier de se déchaîner sur lui, de libérer toute sa rage. Voilà pourquoi il va dans la chambre. Les coussins brodés, cadeaux de mariage de ses collègues, sont à leur place de chaque côté du lit. Le luxueux exemplaire du Kâmasûtra, pour le fonctionnement ad hoc d’un couple marié, à la sienne sur la table de chevet. Le drap bien repassé est proprement rabattu.

M. Nanda s’aperçoit qu’il se penche pour renifler le drap. Non. Il ne veut pas savoir s’il y a là la moindre faute. Il ouvre la porte coulissante de la penderie, inventorie ce qui a été pris et laissé. Les saris dorés, bleus, verts, la soie d’un blanc immaculé réservée aux grandes occasions. La superbe cholî diaphane cramoisie qu’il adorait la voir porter, qui l’excitait si fort à l’autre bout d’une pièce ou d’une garden-party. Elle a emporté tous les cintres rembourrés et parfumés, laissant ceux bon marché en fil de fer qui se sont déformés en losange. M. Nanda s’agenouille pour inspecter le râtelier à chaussures. La plupart des emplacements sont vides. Il ramasse une pantoufle à semelle souple, brodée de satin et de fil doré, passe les mains sur la pointe où se loge l’orteil, sur le talon doux et galbé comme une poitrine. Il la remet à sa place. Il ne peut supporter ces jolies chaussures.

Il referme la porte coulissante sur les vêtements et les chaussures sans toutefois penser à Pârvati, mais à sa propre mère quand, le crâne rasé et entièrement vêtu de blanc, il l’a incinérée sur le ghât. Il pense à la maison de sa mère après cela, au caractère terriblement poignant de ses vêtements et chaussures sur leurs cintres et leurs étagères, tous désormais inutiles, tous les choix, caprices et goûts de sa mère mis à nu, exposés par la mort.

Le billet est fixé à la tablette de la cuisine sur laquelle on entrepose ses thés ayurvédiques et autres aliments diététiques. Il s’aperçoit qu’il l’a lu trois fois sans rien en assimiler sinon le sens évident : elle est partie. Il n’arrive pas à assembler les mots en phrases. Je pars. Vraiment désolée. N’arrive pas à vous aimer. Ne me cherchez pas. Trop proches. Trop de mots trop près les uns des autres. Il replie le billet, le glisse dans sa poche et monte au jardin de toit par l’escalier.

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