Greg Bear - L'envol de Mars

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Vint le jour où la jeune République martienne voulut prendre son indépendance contre la volonté d’une Terre au faîte de sa puissance. Dans cette page d’histoire, Casseia Majumdar, étudiante rebelle, puis condamnée pour haute trahison, réhabilitée, élue Présidente de Mars, devait jouer un rôle déterminant. Voici le journal, complet et inexpurgé, de l’une des héroïnes les plus controversées de l’histoire de Mars et de tout le Système solaire, qui rapporte comment Mars prit son envol. Bien au-delà des limites du Système solaire…

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Cela faisait des mois que je ne cessais de penser aux événements de l’UMS. J’avais envie d’en parler à quelqu’un. Charles semblait parfait pour remplir cette fonction.

— On pourrait dîner, suggéra-t-il tandis que nous quittions la piste de danse.

— J’ai déjà mangé.

— Une petite collation, dans ce cas.

— J’avais envie de discuter de ce qui s’est passé l’été dernier.

— Une petite pâtisserie du soir, ce sera l’occasion parfaite.

Je fronçai les sourcils, comme si c’était une proposition indécente, puis cédai. Charles me prit le bras – ce qui ne me semblait pas dangereux pour l’instant –, et nous trouvâmes une petite cafétéria automatique tranquille dans la courbe d’une galerie excentrique. Elle donnait sur les quartiers nord de Shinktown, que fréquentaient uniquement les résidents permanents, et était bordée de petits commerces principalement tenus par des arbeiters. Nous passâmes devant la place centrale, un hectare de verdure aménagée, entourée de six étages de galeries superposées. L’architecture essayait d’imiter ce que la vieille Terre avait de plus rébarbatif, de rétrograde et d’oppressant. La courbe marchande, cependant, était comparativement stylée et inoffensive.

Nous nous attablâmes dans la cafétéria et bûmes du café de la Vallée en attendant que nos gâteaux arrivent. Charles fut peu causant au début. Il semblait sur les nerfs. Il accueillait d’un grand sourire tout ce que je disais, conciliant comme tout.

Vite fatiguée de ce petit jeu verbal, je me penchai brusquement en avant.

— Pourquoi es-tu venu à Shinktown ?

— J’en avais marre. Je me sentais trop seul. J’étais plongé jusqu’au cou dans les topoï du continuum de Bell. Tu… ne sais pas ce que c’est, je suppose.

— Non.

— C’est fascinant. Ça pourrait devenir un jour très important, mais c’est encore marginal pour le moment. Et toi, pourquoi es-tu venue ?

Je haussai les épaules.

— Je ne sais pas. Pour rechercher de la compagnie, sans doute.

Je me rendis compte, alors, que c’était là pour moi une façon de manifester ma coquetterie. Ma mère aurait appelé ça mon côté chipie, et elle me connaissait assez pour savoir de quoi elle parlait.

— Si tu recherches un bon partenaire de danse, me dit Charles, je ne suis sans doute pas ce qu’il y a de mieux pour toi.

J’écartai sa remarque d’un revers de main.

— Tu te souviens de ce que disait Sean Dickinson ?

Il fit la grimace.

— Je préfère l’oublier.

— Que lui reproches-tu ?

— Je ne suis pas très bon juge de la nature humaine, murmura-t-il en examinant sa tasse.

Les gâteaux arrivèrent. Charles posa la main à plat sur l’arbeiter.

— C’est moi qui régale, dit-il. Je suis un peu vieux jeu.

Je laissai passer cela aussi.

— Je pense qu’il était monstrueux, déclarai-je.

— Je n’irais peut-être pas jusque-là.

Mes lèvres retournèrent le mot, le savourèrent.

— Monstrueux. Politiquement monstrueux.

— Il t’a vexée, n’est-ce pas ? Souviens-toi qu’il était blessé.

— J’ai fait tous les efforts que j’ai pu pour analyser la situation et comprendre les raisons de notre échec. Comprendre pourquoi j’étais prête à suivre Sean et Gretyl pratiquement n’importe où.

— Les suivre ? C’étaient eux ou la cause que tu voulais suivre ?

— J’avais foi… J’avais foi en notre cause, mais c’étaient eux que je suivais. Et c’est ce que j’essaie de comprendre.

— Ils semblaient savoir parfaitement ce qu’ils faisaient.

Nous parlâmes ainsi pendant une heure, en cercles, sans comprendre davantage ce qui nous était arrivé. Charles paraissait accepter la chose comme une simple incartade de jeunesse, mais je ne m’étais jamais offert le luxe de telles plaisanteries. Tout échec faisait naître en moi une profonde sensation de culpabilité, de temps perdu et d’occasion manquée.

Lorsque nous eûmes fini nos pâtisseries, il sembla tout naturel de vouloir trouver un endroit tranquille où continuer notre conversation. Charles suggéra l’espace central, mais je secouai la tête en arguant que cela ressemblait trop, à mon goût, à une « insula ». Charles n’était pas spécialiste de l’histoire ancienne.

— Une « insula », précisai-je, c’est un immeuble résidentiel dans la Rome antique.

— La ville de Rome ?

— Oui. La ville.

Sa suggestion suivante, précédée d’un moment de réflexion perplexe, fut d’aller dans sa chambre.

— Je pourrais faire monter du vin ou une infusion.

— J’ai eu mon compte de l’un et de l’autre. On ne pourrait pas avoir un peu d’eau minérale ?

— Sans doute. Durrey est bâtie sur une superbe nappe aquifère. Tout ce secteur se situe en terrain karstique prétharsique.

Nous prîmes un petit taxi pour nous rendre dans la courbe opposée, occupée principalement par des hôtels et des logements temporaires destinés aux étudiants, la principale source de revenus à Shinktown.

Je ne me souviens pas d’avoir anticipé quoi que ce soit tandis que nous entrions dans sa chambre. Le décor n’avait rien de transcendant. Il était propre, bon marché, entretenu par des arbeiters mais sans aucune fonction nano. Les couleurs, reposantes pour les yeux, allaient du beige au vert tilleul en passant par le gris. Le lit était à une place. Je m’assis sur un coin du matelas. Il me vint soudain à l’esprit que Charles attendait peut-être de moi un peu plus que ce que j’étais prête à lui donner. Mais nous n’avions pas encore échangé le moindre baiser, et nous étions venus ici surtout pour discuter.

Je me demandais tout de même comment je réagirais si Charles me faisait des avances.

— Je commande l’eau, me dit-il.

Il fit deux pas devant son bureau, hésitant pour savoir s’il devait s’asseoir sur la chaise pliante qui se trouvait là ou sur le bord du lit à côté de moi.

— Plate ou gazeuse ? me demanda-t-il.

— Plate.

Il inséra son ardoise dans le port du bureau et passa la commande.

— Ils ne sont pas rapides, en général. Il faut compter cinq bonnes minutes, me dit-il. Les arbeiters sont anciens.

— Décrépits, ajoutai-je.

Il me sourit, s’assit sur la chaise et regarda autour de lui.

— C’est tout ce que j’ai pu me payer, murmura-t-il. On ne peut pas dire que ce soit du luxe.

Une seule chaise. Une petite console com, un lit escamotable, avec son couvre-lit mince, un sac à vapeur derrière une porte étroite, un lavabo et des toilettes dans un renfoncement du mur derrière un rideau. Le tout faisait à peine trois mètres sur quatre.

Je me demandai soudain combien de personnes avaient eu l’occasion de faire l’amour dans cette chambre, et dans quelles circonstances.

— Nous pourrions passer des années à essayer de comprendre Sean et Gretyl, me dit Charles. Il ne faudrait pas croire que j’ai oublié ce qui s’est passé.

— Oh, non !

— Ces derniers temps, j’ai beaucoup médité sur des tas d’autres choses. (Il avait prononcé le mot médité sur un ton d’autoparodie, comme pour désamorcer la charge dont il était grevé.) Je n’ai pas le temps de me pencher sur nos erreurs passées.

— Parce que tu penses que nous avons fait des erreurs ? demandai-je innocemment en lissant quelques plis du couvre-lit.

— Oui.

— Lesquelles ? insistai-je.

Je sentais la mauvaise humeur monter de nouveau, mais je n’en laissai rien paraître. Finalement, Charles rapprocha sa chaise et se pencha en avant, les coudes sur les genoux, les mains nouées sous son menton.

— Je pense que nous devrions mieux choisir nos dirigeants, dit-il.

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