Thimas Disch - 334
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- Название:334
- Автор:
- Издательство:Denoël
- Жанр:
- Год:1976
- Город:Paris
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Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.
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Elle s’installa avec la Revue des Classiques qui, comme toutes les publications ces temps-ci, était imprimée sur papier pelure. Un article sur la sibylle dans le Satyricon ; un recueil des références trouvées dans la Poétique d’Aristote ; une nouvelle méthode pour dater les lettres de Cicéron. Rien qu’elle pût utiliser pour sa psychothérapie.
Puis, respirant mentalement un bon coup pour mieux résister aux demandes détournées de sa sœur, elle commença la lettre :
Le 29 mars 2025
Chère Alexa,
Merci et Dieu te bénisse pour le colis plein de belles choses. Elles semblent pratiquement neuves, et donc je pense que je devrais remercier Tancred aussi pour sa gentillesse. Merci, Tank ! Ces habits seront de la plus grande utilité pour Remus et les autres gosses, d’autant que nous venons de traverser l’hiver le plus terrible que nous ayons connu depuis vingt-trois ans, avant mon arrivée – mais nous sommes tous bien douillettement installés en attendant que ça se passe.
Quoi de neuf chez moi ? eh bien, depuis ma dernière lettre je me suis mise à la vannerie ! Ça résout à merveille le problème des longues veillées d’hiver. C’est Harvey, qui est notre expert dans pratiquement tous les domaines – il a quatre-vingt-quatre ans, pas mal, non ? – qui nous a appris la technique, à moi et à Budget, mais elle, elle a décidé de retourner à Sodome et Gonorrhée (jeu de mots) au plus noir du Grand Gel. Mais maintenant que la sève coule à flots et que les oiseaux chantent – et c’est si beau, Alexa, que je voudrais que tu sois parmi nous pour voir ça – je m’ennuie un peu devant ma pile d’osier, mais je n’ai guère le choix puisque c’est à cela qu’on doit nos plus importantes rentrées d’argent depuis qu’on a vendu les conserves, (au fait, as-tu bien reçu les deux bocaux que je t’ai envoyés à Noël ?)
Ça me ferait vraiment plaisir que tu écrives plus souvent, parce que tu es vraiment douée pour ça. Je suis toujours si contente d’avoir de tes nouvelles, Alexa, surtout quand tu me parles des aventures de ton espèce d’alter ego romain. Parfois j’ai envie de retourner au III e siècle (c’est bien ça ?) pour mettre un peu de plomb dans la cervelle de cet autre « toi ». Elle/tu semble avoir un esprit tellement plus lucide et ouvert ; remarque bien qu’en esprit nous sommes sans doute tous comme ça – ce qui est difficile c’est de mettre tous ces bons sentiments en pratique dans la vie.
Mais je ne veux pas te faire de sermons. Ça a toujours été mon pire défaut – même ici ! Je renouvelle l’invitation que je vous ai faite, à toi et à Tank, de venir nous rendre visite aussi longtemps que vous en aurez envie. J’inviterais bien Gene aussi si je pensais qu’il y avait la moindre chance qu’il vienne, mais je sais ce qu’il pense de notre village…
J’ai essayé de lire le livre que tu as envoyé dans le colis, celui qui est écrit par saint quelque chose. D’après le titre j’espérais que ce serait un roman à suspense plein de viols et de meurtres, mais je n’ai pas pu en lire plus de dix pages. Je l’ai donné à lire à Warren, un de nos anciens, et il me dit de te dire qu’il a trouvé ça très intéressant mais qu’il est en désaccord total avec le contenu. Il voudrait te rencontrer un jour pour parler des premières communautés chrétiennes. Je me sens tellement liée à notre mode de vie maintenant que je ne pense pas regagner un jour la côte est. Alors si tu ne nous rends pas visite au village, il se pourrait que nous ne nous revoyions jamais plus. Je te remercie pour ta proposition de nous offrir des billets d’avion, à Remus et à moi, pour qu’on puisse aller te voir, mais les anciens ne veulent pas que j’accepte de l’argent pour un motif aussi frivole alors que nous devons nous passer de tellement de choses plus importantes. Je t’aime – tu le sais déjà – et je prie toujours pour toi et Tancred et aussi pour Gene.
ta sœur,
Ruth
P. S. Je t’en prie, Alexa – pas Stuyvesant ! Ça m’est difficile d’expliquer pourquoi ça me révolte à ce point sans offenser G, mais dois-je vraiment l’expliquer ? Donne à mon neveu au moins une toute petite chance de vivre une vie d’être humain !
Le cafard s’abattit sur elle comme une nappe de smog en plein mois d’août, épais et brûlant. Le verbiage utopique de Ruth, aussi niais ou même sinistre qu’il pût être parfois, donnait toujours à Alexa le sentiment que sa propre vie était abrutissante, dérisoire, stérile. Que lui avait-elle rapporté, cette vie d’efforts ? Elle avait dressé ce bilan si souvent que c’était comme si elle remplissait son formulaire D-97 hebdomadaire pour le bureau de Washington. Elle avait : un mari, un fils, un perroquet, un psychanalyste, une retraite assurée de 64 % de son salaire, et le sentiment exquis d’avoir gâché sa vie.
C’était un bilan quelque peu injuste. Elle aimait G. depuis quarante-quatre ans d’un amour triste et compliqué, et Tancred sans restrictions. Elle portait même à Emily Dickinson un amour qui frisait le sentimentalisme. Il n’était ni juste ni rationnel que les lettres de Ruth lui fassent un tel effet, mais ça ne lui servait à rien de se raisonner.
La méthode que préconisait Bernie pour faire face à ces mini-désastres consistait simplement à continuer à agoniser à pleins tubes tout en se maintenant dans un état d’inactivité absolue. L’ennui finissait par l’emporter sur le cafard. Se réfugier dans le passé n’était, au mieux, qu’une façon d’éluder le problème et pouvait mener à une sérieuse crise de dichronie. Elle s’assit donc sur le divan usé caché dans le renfoncement du couloir et passa en revue toutes les façons dont sa vie était ratée jusqu’à ce que Willa vienne chercher ses tartelettes à quatre heures moins le quart.
Le mari de Willa, comme celui d’Alexa, travaillait dans la récupération thermique, ce qui était encore une spécialisation assez rare pour que des rapports de camaraderie assez lâches se fussent créés entre les deux hommes, malgré leur répugnance toute new-yorkaise à se lier avec qui que ce soit habitant le même immeuble. La récupération thermique, à l’échelle miniature de l’utilisation commune d’un four, était fondamentalement tout ce qui liait aussi Alexa et Willa, mais cela ne leur fournissait pas un sujet de conversation aussi riche qu’à leurs maris. Willa, qui prétendait avoir obtenu le Q.I. prodigieux de 167 lors de ses tests de sélection génétique, était un parfait spécimen de la nouvelle femme française telle qu’elle était célébrée dans les films d’il y a vingt ans, pour ne pas dire dans tous les films français. Elle ne faisait rien et ne s’intéressait à rien et, avec le souci prononcé pour les mathématiques que l’opération exigeait, dosait les petits « plus » verts et les petits « moins » roses fournis par les laboratoires Pfizer de façon à maintenir son âme en équilibre sur zéro. Grâce à un effort de tous les instants, elle s’était rendue aussi jolie qu’une Chevrolet et aussi inintelligente qu’un chou-fleur. Cinq minutes à parler avec elle, et Alexa avait retrouvé chaque once de l’estime qu’elle avait habituellement pour elle-même.
L’après-midi suivit alors sans incident l’itinéraire habituel qui menait au soir, en respectant tous les petits arrêts du parcours. La daube sortit du four, l’air aussi impressionnant et appétissant que la dernière photo de la cassette d’instruction. Loretta finit par téléphoner et elles convinrent d’un nouveau rendez-vous pour jeudi. Tancred rentra avec une heure de retard après une expédition dans le parc. Elle savait ; il savait qu’elle savait ; mais son éducation morale obligeait Tank à inventer un mensonge plaisant et invérifiable (une partie d’échecs avec Dicky Myers). À cinq heures cinquante elle sortit le gâteau de riz, qui était devenu marron et un peu bizarre. Puis, juste avant les actualités, on l’appela du bureau pour lui annoncer qu’elle serait de service dimanche, une déception aussi courante que la pluie ou que les jetons perdus dans les téléphones publics.
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