Sheri Tepper - Rituel de chasse

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Rituel de chasse: краткое содержание, описание и аннотация

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Le monde va mal, le monde est malade.
Un terrible fléau se répand dans l’univers, une infection mortelle qui menace d’exterminer toute vie. Aucune planète n’est épargnée. Aucune, sauf Grass. Pourquoi ? Comment expliquer cette immunité ? Marjorie est envoyée en mission sur Grass pour trouver la réponse.
Grass, planète dont on sait peu de chose, si ce n’est qu’elle est couverte d’herbe et que des colons s’y sont installés, voici quelques siècles. Aristocrates, ils ont fait de la chasse leur occupation favorite. Chasse à courre, chasse à mort...
Là-bas, à des millions de kilomètres de la Terre, Marjorie va découvrir un monde étrange, une culture fascinante et cruelle. Mais pourra-t-elle percer le secret de Grass ? Un secret qui peut sauver l’univers — ou le conduire à sa perte…

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— Pas de jeu ! Pas de jeu ! Les trois minutes ne sont pas écoulées !

Rillibee sentit poindre la colère. De quel droit ce caporal retors enfreignait-il ses propres règles ?

Beaupré n’avait cure du mouvement d’humeur provoqué par son initiative. Il montait à toute vitesse. Plusieurs affidés s’élancèrent à sa suite. Artimon, Petit Mât, puis Guibolles.

— Tricheurs ! cria le Désossé. Vous ne lui avez même pas laissé sa chance.

L’accusation rasséréna quelque peu Rillibee. Elle fut accueillie par des clameurs, le Désossé avait ses partisans. Rillibee entendait aussi les vociférations et les menaces dont l’assaillaient Beaupré et ses complices, destinées sans nul doute à lui faire perdre contenance. Le pied vient si facilement à manquer lorsque la peur vous rattrape !

— Je viens te chercher, Lourai ! Le grand méchant loup va te sauter dessus !

Beaupré se trompait. Rillibee n’avait pas peur, bien au contraire. Il enrageait et se sentait pousser des ailes. Il s’enhardit à regarder vers la terre. Il se trouvait déjà à une altitude élevée, pourtant les acrobates pullulaient sur les barreaux inférieurs de son échelle. Il franchit une nouvelle arche, aussi fragile et instable que la précédente. Cette fois-ci, l’échelle était si ténue, si délicate qu’elle semblait avoir été tissée par des elfes. On n’en voyait pas la fin.

Rillibee commençait à ressentir des courbatures dans les bras. Il écoutait sa propre respiration, trop courte et précipitée. Il aspira une bouffée de nuit et la trouva lourde. Puis la brume se posa sur son visage comme un linge humide. La fraîcheur l’enveloppa. Il était entré dans le monde de l’invisible, couleur d’oubli, où sa propre main était escamotée à vingt centimètres de son visage. Personne ne pouvait le voir, désormais, mais les tremblements du support renseigneraient toujours les chasseurs sur la direction qu’il avait prise. Il s’imposa une ascension plus lente et plus discrète, tout en fouillant le brouillard d’un regard aiguisé, anxieux. Enfin, l’objectif qu’il s’était proposé d’atteindre se dessina, juste au-dessus de lui, une excroissance latérale de la tour, comme un palier projeté en plein ciel.

Rillibee dénoua la cordelière qu’il portait à la taille. Prestement, il fit passer sa soutane par-dessus sa tête, plia et replia le vêtement et ficela le ballot obtenu avec l’un des bouts de sa ceinture. Vêtu de ses seuls dessous, il rampa sur l’éperon, vestige probable d’un engin de levage auquel devaient être attachées une corde et une poulie permettant de hisser les matériaux de construction.

À quelque deux mètres au-dessus de ce petit promontoire avait été jeté un pont des plus rudimentaires, fait de trois câbles disposés en triangle, un pour la marche, deux pour l’équilibre. Le brouillard très dense dérobait cette légère structure à la vue de Rillibee, mais pour l’avoir repérée alors qu’il se trouvait encore en bas, il était certain qu’elle se trouvait là, à portée de son « grappin » de fortune.

Il se hissa sur ses pieds, chancela, trouva son aplomb. Après avoir entortillé l’extrémité libre de la cordelière autour de son poignet, il lança le projectile, sa soutane roulée en boule, sur un rythme pendulaire, lâchant un peu de longueur à chaque nouvelle oscillation jusqu’à obtenir un long mouvement de balancier. Enfin, il harponna quelque chose, certainement le câble inférieur du pont. Il avait prévu de nouer les deux bouts de sa ceinture pour former une boucle à laquelle il se suspendrait. Ni vu ni connu dans cette fumée opaque. Aucun de ses poursuivants ne remarquerait sa présence, personne n’aurait l’idée d’aller le chercher, ainsi suspendu entre ciel et terre. Il donna un peu de mou pour faire redescendre la partie lestée. Rien ne bougea. Inquiet, il tendit la cordelière et dut se rendre à l’évidence : la soutane était demeurée coincée, il pouvait dire adieu à son petit stratagème.

Il respira profondément. L’air lui sembla de fer, un goût acide, froid, taciturne. Accroupi sur sa minuscule plate-forme, la cordelière inutile dans la main, il prit son mal en patience. De tout près lui parvenaient les râles et les bougonnements d’un acrobate essoufflé. Puis cette exclamation de triomphe prématurée :

— Il est là-haut, c’est comme si je le tenais !

C’était la voix de Beaupré ; ses compères répondirent en ordre dispersé, avec une férocité tapageuse. Le plus éloigné devait se trouver au second carrefour. Rillibee ne s’était pas trompé en leur trouvant un air de famille avec les singes. Pourtant, aucun d’entre eux n’était aussi rapide que lui.

Les minutes qui suivirent furent parmi les plus éprouvantes qu’il eût connues depuis bien longtemps. Il bloqua son souffle et se ramassa sur lui-même. S’il venait à Beaupré la fantaisie d’explorer le promontoire, Rillibee avait déjà pris la décision de sauter. Avec un peu de chance, il toucherait la terre ferme au lieu du toit de chaume, et sa chute vertigineuse lui serait fatale. Plutôt mourir sur le coup que de finir comme Shoethai, le dégoûtant cloporte.

Un premier assassin fila sans s’arrêter, un autre suivit presque aussitôt. Rillibee eut l’heureuse inspiration de tirer sur sa cordelière. Transmis à la passerelle, le mouvement attira aussitôt l’attention de Beaupré comme il arrivait à ce niveau.

— Par ici, sur le pont ! cria-t-il.

Le chef traversa ; tous l’imitèrent. Rillibee compta une douzaine de passages. Le pont dansait au-dessus de lui. Le silence revenu, il attendit encore, terrifié à l’idée de se trouver en face d’un retardataire. Abandonnant la corde et la soutane, il regagna la tour comme il l’avait quittée, sur les mains et sur les genoux. Il descendit les trois échelles à toute vitesse, à plusieurs reprises sentit se dérober sous son pied un barreau que l’humidité avait rendu glissant. Dans les hauteurs jaillissaient des gerbes de voix, communiquant des ordres et des informations contradictoires.

— Il court, il court !

— Il est passé par ici…

— Il repassera par là !

Il avait redouté que Beaupré n’eût posté une sentinelle au pied de la première tour. À son grand soulagement, personne ne montait la garde. La trappe était demeurée ouverte. Rillibee se hâta de regagner la galerie qu’il traversa en faisant de gros efforts pour ne pas courir. Le brouillard, remarqua-t-il en sortant du bâtiment, était presque au ras du sol. Non sans mal, il retrouva le chemin de son dortoir, construction inachevée, presque inhabitée. Alors qu’il en poussait la porte, la stridence insolite d’un hurlement troubla le silence. Il s’effilocha très vite, et s’éteignit. Rillibee se glissa sous sa mince couverture. Recroquevillé contre le mur, osant à peine respirer, il guetta les premières lueurs. Au milieu de la nuit, quelqu’un entra ; le faisceau d’une lampe parcourut la cellule et s’arrêta longuement sur sa couchette.

Quand cette attente insomnieuse lui fut devenue insupportable, il se leva. Il retourna sur le toit de chaume. Dans la splendeur argentée de la petite aube, il s’éleva d’une échelle à l’autre, jusqu’à la passerelle de corde à laquelle sa soutane était restée accrochée. Une fois rhabillé, il s’installa sur le promontoire et contempla le paysage peu à peu révélé par la dispersion des lambeaux de brume sous l’effet de la chaleur.

Allez-vous enfin me tordre le cou ? s’exclama le perroquet.

— Patience ! dit Rillibee. J’ai prévu d’en finir ce matin.

Sans se l’avouer, il éprouvait pourtant une certaine répugnance à dire adieu à ce grandiose panorama de collines, couleur de luzerne, couleur de blé, couleur de terre, arquant leurs souples vertèbres jusqu’à l’horizon d’un bleu profond, d’un bleu à s’y noyer. La lumière coulait comme de l’eau sur le doux relief de la Prairie. Çà et là, rapetissées par l’immensité verte, se profilaient des créatures que l’on devinait gigantesques, sombres, le cou crénelé. Perdus dans la sérénité de l’herbe qu’ils troublaient de leur agitation méthodique et laborieuse, les catiminis n’étaient que taches blanches, fugitivement entrevues. Là-bas, vers le sud, un versant bleu était moucheté d’innombrables points, presque immobiles. Tout en paissant, un grand troupeau se déplaçait insensiblement dans la direction du soleil. Rillibee apprivoisait du regard le peuple de la steppe et s’enchantait malgré lui. Le jour était à peine levé, bien qu’il sentît déjà la chaleur sur son dos. Dans son cerveau plein à craquer de ténèbres s’ouvrait lentement une échappée de rêve et d’évasion.

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