Robert Wilson - Les derniers jours du paradis

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Wilson - Les derniers jours du paradis» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2014, ISBN: 2014, Издательство: Denoël, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les derniers jours du paradis: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les derniers jours du paradis»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Alors que l’Amérique se prépare à fêter les cent ans de l’Armistice de 1914, un siècle de paix mondiale, d’avancées sociales et de prospérité, Cassie n’arrive pas à dormir. Au milieu de la nuit, elle se lève et va regarder par la fenêtre. Elle remarque alors dans la rue un homme étrange qui l’observe longtemps, traverse la chaussée… et se fait écraser par un chauffard. L’état du cadavre confirme ses craintes : la victime n’est pas un homme mais un des simulacres de l’Hypercolonie, sans doute venu pour les tuer, son petit frère et elle. Encore traumatisée par l’assassinat de ses parents, victimes sept ans plus tôt des simulacres, Cassie n’a pas d’autre solution que de fuir. L’Hypercolonie est repartie en guerre contre tous ceux qui savent que la Terre de 2014 est un paradis truqué.

Les derniers jours du paradis — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les derniers jours du paradis», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Moi non plus. Et j’en ai marre de fuir aussi.

— Plutôt courageux. »

Sauf que non. Elle n’était pas du tout courageuse. Elle ne gravitait même pas autour du courage. Mais ça lui plaisait qu’il la voie ainsi.

Trois heures après Antofagasta, la route cessa de monter. Cassie avait succombé à l’épuisement : elle sombrait par moments dans un sommeil métallique sans rêves, n’ouvrant les yeux que le temps de voir les collines arides et les camions de minerai qui les croisaient comme des Léviathan illuminés par la lune. Ses pensées tournaient en rond, répétant les atrocités survenues durant la journée ( Eugene Dowd, Werner Beck, la pauvre Beth la cervelle répandue sur l’escalier ). Elle s’efforça de chasser ces pensées. Et quand elle échoua, elle leva les yeux vers les étoiles du désert.

L’odeur devenait insupportable. « On peut ouvrir un peu ?

— Il fait froid, dehors. » Leo entrouvrit toutefois obligeamment sa fenêtre de deux ou trois centimètres. Il avait raison : le désert avait abandonné toute sa chaleur au ciel et il entrait un air propre mais glacial.

« Bon, ça suffit. » Il remonta sa vitre. La puanteur resurgit, indomptable. Celle de la matière verte. Du sang de sim.

La main droite de Leo abandonna le volant pour se poser sur sa cuisse. « Tu es blessé ? demanda-t-elle.

— Non. »

Mais quand il releva la main, celle-ci était humide.

« Si. Tu es blessé.

— Non, Cassie. »

Cette odeur. Comme du vinaigre et des feuilles, l’odeur qu’elle avait sur les mains quand, enfant, elle ôtait les pucerons des rosiers de sa mère. Une idée commença à germer dans son esprit, si horrible qu’elle eut soudain la nausée.

« Leo.

— Quoi ?

— Tu peux t’arrêter ? Il faut que je fasse pipi.

— Tu veux que je stoppe ?

— Range-toi juste sur le côté. C’est plutôt urgent. »

Elle n’aimait plus du tout la manière dont il la regardait, à présent, attentive, imperturbable. « Si tu le dis. Pas de problème. »

La camionnette ralentit et se déporta vers la droite. Il n’y avait rien, dehors, à part une immensité de collines pâles et irrégulières. Aucune circulation, dans un sens comme dans l’autre. De l’air glacé et ce ciel à nu. Une lune montante.

Les roues mordirent sur le gravier de l’accotement. Cassie n’attendit pas que la camionnette s’immobilise. Elle actionna la poignée et poussa la portière, déboucla à tâtons sa ceinture de sécurité en se préparant à sauter.

Mais dès qu’elle banda ses muscles, elle sentit la main de Leo sur son bras. Il la serrait à lui faire mal. Elle se tourna vers lui, dévastée par une terrible intuition, et ne vit rien dans les yeux de Leo, rien qui lui parût humain.

29

L’Atacama

La sim escorta Ethan dans la salle où, dit-elle, la ruche accomplissait les premières étapes de son essaimage. Pour Ethan, cela ressemblait à une usine ordinaire : un grand espace bas de plafond, rempli du bruit des machines et éclairé par des rangées bourdonnantes de tubes au néon.

Il s’était attendu à quelque chose qui sortait de manière plus flagrante de l’ordinaire, mais à y réfléchir, une telle banalité était logique. Comme l’hypercolonie exploitait la technologie humaine, sa zone de reproduction ressemblait à une usine. Et en était bel et bien une, qui produisait des hypercolonies naissantes… ou les organismes qui les parasiteraient.

Des files de simulacres au travail s’ouvrirent devant la voiturette comme les eaux de la mer. Ethan fut pris à la gorge par la puanteur de la matière verte, la quintessence de l’hypercolonie, un amalgame toxique de foin fraîchement coupé, d’ammoniaque et d’acide acétique. « L’hypercolonie assemble ici ce que vous pourriez appeler des vaisseaux spatiaux, expliqua la sim, même si chacun d’eux pourrait tenir dans votre main : il s’agit d’un noyau dense de cellules vivantes à l’intérieur d’une coque qui l’empêche de s’éparpiller, le protège des rayonnements et le dirige vers une étoile donnée pendant un voyage de plusieurs milliers d’années. Arrivées dans un système solaire hospitalier, les cellules sont libérées pour qu’elles fassent ce qu’elles font naturellement : utiliser les ressources en carbone et en glace des corps orbitaux pour produire des millions, puis des milliards de copies d’elles-mêmes. Ces cellules-filles se rassemblent ensuite en une orbite diffuse autour de n’importe quelle planète rocheuse et aquatique sur laquelle l’évolution pourrait produire des formes de vie complexes. Si une civilisation adéquate apparaît, elles s’en servent alors pour reproduire le cycle. »

Elle me raconte cela, se dit Ethan, pour me prouver indirectement leur puissance. C’est une manière de dire : Nous n’avons rien à craindre de vous. Vous ne pouvez pas nous nuire même en sachant cela. Mais c’était aussi une tentative d’être compris, et peut-être davantage… quand même pas d’être plaint ? Ces créatures pouvaient-elles vraiment s’attendre à de la compassion de sa part alors qu’il avait pu évaluer le coût de leur cycle de vie en nombre de morts parmi ses proches et amis ?

« Mais nous ne sommes pas la colonie , insista la sim. Vous avez écrit dans Le Pêcheur et l’Araignée que le parasite est toujours un organisme plus simple que son hôte, ne serait-ce que parce qu’il n’a pas besoin de copier la fonction qu’il s’approprie. Cela vaut aussi pour nous. Les cellules que nous rassemblons dans ces vaisseaux ne sont pas conçues pour se reproduire sur la surface d’astéroïdes ou de planétésimaux, mais pour se lier aux cellules de la colonie déjà présentes et usurper leur fonction. »

Nous ne sommes pas les entités qui ont assassiné vos amis et votre famille, en d’autres termes, ce que Winston Bayliss avait dit aussi. Ethan ne pouvait ni accepter ni rejeter une telle affirmation, qui pouvait être vraie ou fausse.

« Nous avons donc une relation parasitaire avec la colonie. Mais nous héritons aussi de sa symbiose avec les cultures animales et de ses moyens de reproduction. Voilà pourquoi nous avons besoin de prolonger son existence de quelques années. Ce serait de plus bénéfique pour vous, pour votre famille et pour la civilisation humaine. »

Ethan ne pensait pas que son scepticisme échapperait à la sim.

« Vous avez écrit un jour que le succès de la symbiose venait de son efficacité énergétique. Dans une relation symbiotique, un organisme dépend de l’autre pour une fonction qu’il est incapable d’effectuer lui-même. Vous avez parfaitement raison. Seule, la colonie ne peut extraire ou raffiner du minerai, ni construire les outils dont elle a besoin pour se propager. Et l’espèce humaine, comme la plupart de ses semblables, refrène difficilement ses tendances autodestructrices. Ensemble, elles arrivent à faire ce qu’aucune des deux ne parvient à faire de son côté. »

La voiturette arriva au bout de l’atelier de montage et entra dans un autre couloir anonyme, celui-ci en pente forte. L’insupportable puanteur de matière verte diminua. Ethan perçut une bouffée de fraîcheur, mêlée à un courant d’air humide qui montait du dédale.

« Cette installation est littéralement indispensable à l’hypercolonie que nous contrôlons à présent. Si elle subissait des dégâts irréparables, la colonie tout entière cesserait de fonctionner. Pas petit à petit, mais aussitôt et à jamais. Il faut que vous réfléchissiez aux répercussions que cela aurait. »

Leur véhicule prit un tournant, et comme ils approchaient de la surface, Ethan vit une partie du ciel. Il faisait nuit à nouveau. Il se sentit déçu, sans véritable raison, de ne pouvoir sentir une dernière fois le soleil sur son visage avant de mourir. Car il allait mourir, bien entendu. On lui en avait trop dit. On ne le laisserait pas retrouver le monde humain avec de telles informations. Il ne pouvait que présumer que la colonie le tuerait quand elle finirait par comprendre qu’il ne se laisserait ni menacer ni acheter.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les derniers jours du paradis»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les derniers jours du paradis» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


libcat.ru: книга без обложки
Robert Wilson
Robert Silverberg - Les temps parallèles
Robert Silverberg
Robert Wilson - Burning Paradise
Robert Wilson
Robert Wilson - Chronos
Robert Wilson
Robert Wilson - Die Chronolithen
Robert Wilson
Robert Wilson - Los cronolitos
Robert Wilson
Robert Wilson - Les Chronolithes
Robert Wilson
Robert Wilson - The Harvest
Robert Wilson
Emile Chevalier - Les derniers iroquois
Emile Chevalier
Отзывы о книге «Les derniers jours du paradis»

Обсуждение, отзывы о книге «Les derniers jours du paradis» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x