Ben Winters - J-77

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La fin du monde ? Elle arrive. Dans 77 jours maintenant, l’astéroïde 2011GV
va s’écraser sur Terre, quelque part en Indonésie, et c’en sera fini de l’humanité.
Plutôt que de se lever le matin pour aller travailler, les Américains – et on les comprend – préfèrent concrétiser d’urgence la liste des 100 choses qu’ils ont envie de faire avant de mourir avec, évidemment, tous les excès que cela implique. Pourtant, il reste un homme, un seul, bien décidé à faire son job jusqu’au bout : Hank Palace, ancien flic de la police de Concord.
Déterminé à retrouver Brett Cavatone, le mari de sa nounou qui a mystérieusement disparu, Hank se lance dans une quête désespérée, et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Mais son courage et sa droiture suffiront-ils ? Car rien n’est simple dans un pays livré à une anarchie sans nom, où l’électricité et les télécommunications ont rendu l’âme, où les pillages sont quotidiens et qui pourtant est synonyme de terre promise pour des milliers de personnes qui tentent de fuir la zone d’impact…

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« Une idée de ce que ça veut dire ? », demandé-je à Nico, qui hausse les épaules et s’allume une clope, indifférente.

Les joueurs ne font pas que courir, ils dessinent aussi, s’arrêtent pour tracer des marques sur un énorme plateau de jeu qui a été déployé ou dessiné sur le ciment. Le jeune au chapeau ramasse le dé, le remet dans son gobelet, et le tend à la joueuse suivante, une fille au physique ingrat vêtue d’une jupe flottante et d’un tee-shirt Dr Who. Ces étudiants me rappellent certains camarades de lycée avec qui je n’ai jamais été ami mais que j’ai toujours bien aimés, ceux qui jouaient à Donjons et Dragons et restaient à la marge : look négligé, aucun style, fringues mal taillées et lunettes, profondément mal à l’aise en dehors de leur petit groupe. La fille lance le dé, et cette fois tout le monde crie : « Boum ! » En me rapprochant un peu, je vois que c’est une carte du monde qu’ils ont dessinée, exposée sur le sol brûlant de cette cour sans ombre, une grande projection Mercator de la Terre. À présent, ils déroulent de grandes longueurs de ruban sur toute la carte, traçant des trajectoires liées je ne sais comment au nombre indiqué par le dé. Les rubans partent dans différentes directions à partir du point d’impact : une vague de destruction passe sur l’Europe du Sud ; une autre, sur Tokyo et jusqu’à l’autre bout du Pacifique. Un jeune homme brun s’accroupit sur un certain nombre de villes, les unes après les autres, et les marque joyeusement de grandes croix rouges.

« Non ! Pas San Francisco ! Je suis de là-bas, moi ! » lance en riant quelqu’un d’autre, une fille aux cheveux coupés un peu n’importe comment.

Je finis par laisser Nico m’emmener plus loin, la suivre dans les allées de ce qui fut naguère l’université du New Hampshire. De nouveau, je me surprends à imaginer l’officier Cavatone, si réellement il est venu ici, je le visualise parcourant ces chemins tortueux. Qu’a-t-il pu penser de tout cela, les tentes, les jeunes, le groupe de travail sur le volcanisme antipodique ? Ce trooper dur et droit, au pays de l’astéroïde-party permanente ? Puis je m’arrête, secoue la tête. Tu te moques du monde, Henry ? Tu crois qu’à force de penser à lui tu vas le faire apparaître, peut-être ?

* * *

Tout ce qu’il y a à manger sous la tente-réfectoire est gratuit, chaud et succulent. Une femme du genre à qui on ne la fait pas, aux cheveux très courts, avec un tablier jaune et taché, sert du thé, de la soupe miso et d’onctueux desserts au chocolat à une longue table. Les petits pains et les tasses de thé sont en libre-service. Depuis la file d’attente, je scrute le buffet en me laissant aller à espérer – dans ce monde nouveau, cette infrastructure différente, on ne sait jamais –… mais non, pas de café. Les gens entrent et sortent de la tente, repoussant le rabat et lançant un salut au cuistot, avant de prendre leur plateau et leur repas ; la plupart des citoyens de la République libre sont en âge d’être étudiants ou même plus jeunes, bien qu’il y ait aussi une poignée d’adultes. De fait, un homme d’âge moyen, à longue barbe grise et grosse bedaine, est assis à la même table de pique-nique que Nico et moi. Il arbore un maillot de bowling bariolé et injecte quelque chose – je présume que c’est de l’héroïne – dans la veine de son avant-bras, qu’il a garrotté avec une rallonge électrique.

Je tâche de ne pas faire attention à lui. Je romps mon petit pain et déballe une minidose de margarine.

« Alors, dis-je à Nico. Jordan. C’est ton petit copain ? »

Elle me regarde une seconde et sourit.

« Oui, papa. C’est mon petit copain. Et je pense aller jusqu’au bout avec lui. Qu’en penserait Jésus, à ton avis ?

— Très drôle.

— Je sais. »

J’attaque la margarine avec un couteau en plastique.

« Bon, juste pour info, il ne me plaît pas.

— Juste pour info, je m’en tape. » Nico rit une fois de plus. « Mais pour tout te dire, il ne me plaît pas trop non plus. OK ? Il fait partie de mon truc, c’est tout. On est dans la même équipe. »

Je me redresse et mords dans mon pain, qui est absolument délicieux. Depuis le début, Nico traîne avec elle son mystérieux sac de sport, gros et encombrant, qui est à présent posé sur le banc à côté d’elle. L’héroïnomane à bedaine assis en bout de table pousse un grognement bas et appuie sur le piston, serre les mâchoires, renverse la tête en arrière. Il y a quelque chose d’horrifiant et de fascinant à le voir faire cela comme ça devant nous, presque comme s’il se livrait à un acte sexuel ou meurtrier. Je détourne les yeux, reviens à Nico.

Nous bavardons. Échangeons des nouvelles. Nous nous racontons des histoires du temps d’avant : des histoires sur grand-père, sur nos parents, sur Nico et ses copains cinglés du lycée, qui volaient des voitures, buvaient de la bière en classe, piquaient dans les magasins. Je lui rappelle les encouragements zélés et totalement déplacés de notre mère à l’époque où Nico, petite fille, s’est intéressée à la gymnastique. Ma petite sœur, dont le manque de coordination confinait au comique, tentait un saut périlleux médiocre, atterrissait durement sur son petit derrière, et ma mère applaudissait à tout rompre, puis plaçait ses mains en mégaphone : « Nico Palace, mesdames et messieurs ! Nico Palace ! »

Nous terminons notre soupe. Je regarde ma montre. Jordan a dit : une heure et demie. Cinquante-cinq minutes se sont écoulées. L’héroïnomane baragouine tout seul, perdu dans son extase personnelle.

« Donc, Henry, me dit Nico en prenant ce ton de voix qu’adoptait toujours Culverson, faussement détaché, innocent, pour me demander si j’avais des nouvelles d’elle. Comment tu tiens le coup ?

— Comment ça ?

— La fille. Celle qui est morte. »

Je relève la tête. Le plafond de la tente n’est pas parfaitement jointif ; il y a une fente diagonale ouverte sur l’air libre, le ciel bleu.

« Naomi. Ça va, ça va.

— Ah oui ?

— Oui. »

Elle soupire et me tapote la main, un geste simple et tendre dans lequel luit faiblement la lumière fantôme de notre mère morte. Un instant je nous imagine tous les deux, dans un futur qui n’existera jamais, une dimension alternative, Nico apparaissant à ma porte le soir de Thanksgiving ou de Noël pendant qu’un quelconque mari complètement naze gare la voiture, mes beaux neveux et nièces sarcastiques courant dans la maison, exigeant leurs cadeaux.

« Une question comme ça, dis-je. Est-ce que le nom “Canliss” te dit quelque chose ?

— Non. Je ne crois pas.

— Ce n’est pas quelqu’un qui était au bahut avec nous ?

— Je ne crois pas. Pourquoi ?

— Pour rien. Oublie. »

Elle hausse les épaules. La cuisinière au tablier s’est mise à chanter, de l’opéra, un air du Mariage de Figaro , je crois. Un nouveau groupe fait son entrée : deux garçons et trois filles, tous en chemise orange vif et baskets assorties, comme s’ils faisaient partie d’une équipe de sport, et ils se disputent, à voix haute mais sans hargne, sur l’avenir de l’humanité.

« D’accord, mettons que tout le monde est mort sauf dix personnes, dit l’un d’eux. Et que l’une de ces dix personnes ouvre un magasin…

— Sale porc de capitaliste ! » le coupe une femme, ce qui les fait tous rire.

Le front de l’héroïnomane s’abat sur la table avec un boum audible.

« Tu devrais revenir à Concord avec moi, dis-je soudain à ma sœur. Une fois que j’aurai réglé cette affaire. On s’installera dans la maison de grand-père. À Little Pond Road. On partagera les ressources. On attendra ensemble.

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