Ben Winters - J-77

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La fin du monde ? Elle arrive. Dans 77 jours maintenant, l’astéroïde 2011GV
va s’écraser sur Terre, quelque part en Indonésie, et c’en sera fini de l’humanité.
Plutôt que de se lever le matin pour aller travailler, les Américains – et on les comprend – préfèrent concrétiser d’urgence la liste des 100 choses qu’ils ont envie de faire avant de mourir avec, évidemment, tous les excès que cela implique. Pourtant, il reste un homme, un seul, bien décidé à faire son job jusqu’au bout : Hank Palace, ancien flic de la police de Concord.
Déterminé à retrouver Brett Cavatone, le mari de sa nounou qui a mystérieusement disparu, Hank se lance dans une quête désespérée, et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Mais son courage et sa droiture suffiront-ils ? Car rien n’est simple dans un pays livré à une anarchie sans nom, où l’électricité et les télécommunications ont rendu l’âme, où les pillages sont quotidiens et qui pourtant est synonyme de terre promise pour des milliers de personnes qui tentent de fuir la zone d’impact…

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« On peut y aller ? », insiste la jeune femme sur l’estrade.

Elle a des traits fins et menus, des lunettes à monture d’écaille noire, et des couettes. Scotchée devant elle, une feuille de papier A4 marquée « Présidente » indique son statut avec désinvolture.

Dans le public, ceux qui écoutent – la moitié, peut-être – font alors le signe que j’ai repéré tout à l’heure dans la bibliothèque : les deux mains en l’air, paumes tournées vers le ciel. Je suppose que c’est un geste d’assentiment bien compris entre eux, car la jeune femme hoche la tête et dit : « Très bien. »

L’accusé tord nerveusement le cou pour tenter de voir l’assemblée.

« Qui est-ce ? demandé-je tout bas à mon voisin.

— Hein ? », fait celui-ci en me regardant sans comprendre.

C’est un iPhone qu’il a sur les genoux, et même maintenant il continue de passer le pouce sur l’écran noir et mort, encore et toujours.

« L’accusé ? Qu’est-ce qu’il a fait ? »

Le type tord le nez, et je me rends compte trop tard que le mot accusé est peut-être considéré comme rétro .

« J’en sais rien, à vrai dire, me répond-il. » Il regarde, comme s’il le voyait pour la première fois, son camarade torse nu qui frissonne sur l’estrade. « Quelque chose, sans doute. Le prochain point à l’ordre du jour, c’est le règlement concernant la nudité. Ça doit être pour ça qu’il y a foule aujourd’hui.

— Ah bon. »

Il se retourne vers son iPhone.

« Bien, dit la présidente en s’adressant cette fois à l’accusé. Nous devrions commencer par te présenter nos excuses, en tant que membre de notre communauté. Nous croyons comprendre que ta, euh… ta détention s’est accompagnée de violence superflue. »

Le prisonnier marmonne quelque chose que je n’entends pas, et la présidente acquiesce. Les autres juges aussi ont des pancartes faites d’une feuille arrachée à un cahier. Celle du bouclé dit Vice-président, et celle du grassouillet, Vice-président adjoint.

« Pour ceux qui n’auraient pas entendu, clame le vice-président, il a dit que ce n’était pas grave. »

Quelques rires dans l’assemblée.

« Super ! », crie quelqu’un avec ironie. Tout le monde se retourne pour voir qui c’est : un grand gros gars en salopette et casquette de peintre en bâtiment. « C’est pas grave, quoi, c’est cool ! Pas de souci. »

Encore des rires. Les gens semblent davantage s’intéresser à ce qui se passe, à présent. Dans un coin, loin de moi, quelqu’un s’exclame : « Dieu merci ! » Les amants derrière moi interrompent leurs ébats un instant, jettent un vague coup d’œil en direction de l’estrade, puis se remettent à leurs affaires. Pendant tout cet échange, je m’efforce d’élaborer un plan d’action, en essayant tout d’abord de calculer combien de personnes sont présentes dans cette salle : peut-être cent rangées de sièges, cinquante à soixante-quinze sièges par rang, peut-être occupés à 80 %, dont peut-être 55 % par des personnes de sexe féminin. Je n’ai aucune photo de Julia Stone, pas le début d’une description physique : ni son origine ethnique, ni d’éventuels signes particuliers, ni ses préférences vestimentaires. Tout ce que je sais, c’est que c’est une femme, âgée de vingt à vingt-quatre ans, et je me trouve dans une salle peuplée de cent soixante-quinze à deux cents personnes correspondant à ces critères.

« Bon, continue la présidente. Voler la propriété commune de la République libre est une des infractions les plus graves. C’est pas n’importe quoi, putain. Il y a beaucoup de réactions possibles face à ce genre de situation. Mais évidemment, il est important que chacun puisse donner son avis et faire entendre son sentiment sur la question. »

Je parcours l’amphi des yeux en m’efforçant de sélectionner quelqu’un qui pourrait être Julia. À la place de Brett, de laquelle tomberais-je amoureux ? Laquelle suivrais-je jusqu’au Jugement dernier ? Sauf que je ne suis pas Brett. Je ne l’ai même jamais rencontré. Dans trois quarts d’heure, je suis censé être de retour à la sortie de Thompson Hall pour prendre mon chien et me barrer d’ici.

« Et donc… pardon, tu avais terminé ? demande le vice-président avec un regard respectueux pour sa présidente, qui acquiesce avec un haussement d’épaules. Et donc, tous ceux qui ont quelque chose à dire sont invités à le faire maintenant. »

Quelques personnes descendent déjà les allées en levant la main pour parler. Le troisième juge, le vice-président adjoint, lève le menton pour les regarder s’approcher. Il est calme, observateur, ses petits yeux de souris scrutant la salle sans relâche. Il n’a pas encore prononcé un mot.

Il y a une femme rousse, d’un roux sombre, presque brun. Elle est assise trois rangs derrière le mien, de l’autre côté de l’allée centrale, et semble prendre des notes ou même les minutes de la séance sur une liasse de papier posée en équilibre sur son genou nu. Elle porte une jupe noire très courte, des bottes noires. Brett, me dis-je, l’aurait trouvée séduisante.

La première personne à donner son opinion est un petit type en pantalon de toile et tee-shirt rouge uni. Il se lève de sa place et lit rapidement, presque avec agitation, un texte écrit sur des fiches bristol qu’il a dans la main.

« Le concept même de vol dans un magasin communautaire est en soi une manifestation de la pensée capitaliste. Autrement dit, le crime de vol ne peut et ne doit pas exister dans une société post-capitaliste, car la propriété – il appuie sur le mot, d’une voix chargée de dédain – ne peut et ne doit exister. » Il passe à une nouvelle fiche. Le vice-président adjoint a l’air agacé. « Notre vigilance est de mise contre les attitudes qui reflètent non seulement un dogme capitaliste explicite, mais aussi des traces vestigiales dudit dogme.

— OK, merci », lance la présidente.

Le petit type relève le nez de ses fiches ; à l’évidence, il n’avait pas terminé.

« Merci », redit-elle.

Dans le fond quelqu’un lance : « L’ordre du jour ! » C’est le gros en salopette, et la présidente accueille sa remarque d’un hochement de tête.

« À propos de ce que vient de dire cette personne, je voulais juste faire une observation : c’est idiot. »

Le vigilant anticapitaliste, blessé, parcourt la salle de ses grands yeux doux. La présidente sourit gentiment et fait signe à l’orateur suivant. De petites files d’attente se forment dans deux allées de l’amphithéâtre. Je ne quitte pas des yeux la femme aux cheveux sombres, trois rangs au-dessus de moi. Que faire, maintenant ? Ça dure combien de temps, ces assemblées ?

La personne suivante qui s’exprime est une femme aux longues dreadlocks emmêlées, qui souhaite exposer un système compliqué fondé sur la rédemption, dans lequel ceux qui sont accusés d’avoir enfreint les règles engageraient le dialogue avec la communauté, à propos de la nature de leur transgression. Voilà une idée qui intéresse visiblement le vice-président : il hoche vigoureusement la tête pendant qu’elle parle, ce qui fait rebondir ses boucles. Et cela continue ainsi, un orateur après l’autre : quelqu’un se demande si les discussions du jour ne vont pas inspirer d’autres infractions ; un homme demande poliment si le débat sur la nudité en public est encore à l’ordre du jour, et la réponse affirmative du vice-président suscite des acclamations ; une jeune femme aux yeux ardents, avec une épaisse tresse dans le dos, se lève pour dire qu’elle a soigneusement noté les interventions de cette séance, comme elle l’a fait lors des six précédentes assemblées du R&R, et qu’elle est en mesure de rapporter que la participation des personnes de couleur se limite à un ratio de une sur douze.

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