Ray Bradbury - Fahrenheit 451
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- Название:Fahrenheit 451
- Автор:
- Издательство:Éditions Denoël
- Жанр:
- Год:1995
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Par ici le pétrole! Qui a une allumette?
Mais ce soir quelqu’un avait perdu les pédales. Cette femme gâtait le rituel. Les hommes faisaient trop de bruit, riant et plaisantant pour couvrir son terrible silence accusateur au rez-de-chaussée. Sa présence faisait planer dans les pièces vides un grondement lourd de reproche, leur faisait secouer une fine poussière de culpabilité qui s’infiltrait dans leurs narines tandis qu’ils se ruaient en tous sens. Les règles du jeu étaient faussées et Montag en éprouvait une immense irritation. Elle n’aurait pas dû être là en plus de tout le reste!
Des livres lui dégringolaient sur les épaules, les bras, le visage. Un volume lui atterrit dans les mains, presque docilement, comme un pigeon blanc, les ailes palpitantes. Dans la pénombre tremblotante, une page resta ouverte, comme une plume neigeuse sur laquelle des mots auraient été peints avec la plus extrême délicatesse. Dans la bousculade et l’effervescence générale, Montag n’eut que le temps d’en lire une ligne, mais elle flamboya dans son esprit durant la minute suivante, comme imprimée au fer rouge. «Le temps s’est endormi dans le soleil de l’après-midi.» Il lâcha le livre. Aussitôt, un autre lui tomba dans les bras.
«Montag, par ici!» La main de Montag se referma comme une bouche, écrasa le livre avec une ferveur sauvage, une frénésie proche de l’égarement, contre sa poitrine. Là-haut, les hommes lançaient dans l’air poussiéreux des pelletées de magazines qui s’abattaient comme des oiseaux massacrés tandis qu’en bas, telle une petite fille, la femme restait immobile au milieu des cadavres.
Montag n’y était pour rien. C’était sa main qui avait tout fait; sa main, de son propre chef, douée d’une conscience et d’une curiosité qui faisaient trembler chacun de ses doigts, s’était transformée en voleuse. Voilà qu’elle fourrait le livre sous son bras, le pressait contre son aisselle en sueur, et resurgissait, vide, avec un geste de prestidigitateur. Admirez le travail! L’innocence même! Regardez!
Stupéfié, il regarda cette main blanche. De loin, comme s’il était hypermétrope; de près, comme s’il était aveugle.
«Montag!» Il sursauta.
«Ne restez pas là, idiot!» Les livres gisaient comme des monceaux de poissons mis à sécher. Les hommes dansaient, glissaient et tombaient dessus. Des titres dardaient leurs yeux d’or, s’éteignaient, disparaissaient.
«Pétrole!» Ils se mirent à pomper le liquide froid aux réservoirs numérotés 451 fixés à leurs épaules. Ils aspergèrent chaque livre, inondèrent toutes les pièces.
Ils se précipitèrent en bas, Montag titubant à leur suite dans les vapeurs de pétrole.
«En route, la femme!» Agenouillée au milieu des livres, elle caressait le cuir et le carton détrempé, lisait les titres dorés du bout des doigts tandis que ses yeux accusaient Montag.
«Vous n’aurez jamais mes livres, dit-elle.
— Vous connaissez la loi, énonça Beatty. Qu’avezvous fait de votre bon sens? Il n’y a pas deux de ces livres qui soient d’accord entre eux. Vous êtes restée des années enfermée ici en compagnie d’une fichue tour de Babel. Secouez-vous donc! Les gens qui sont dans ces bouquins n’ont jamais existé. Allez, suiveznous!» Elle secoua la tête.
«Toute la maison va sauter», dit Beatty.
Les hommes se dirigèrent lourdement vers la porte.
Ils se retournèrent vers Montag, resté debout près de la femme. «Vous n’allez pas la laisser ici? protesta-t-il.
— Elle ne veut pas venir.
— Alors emmenez-la de force!» Beatty leva la main dans laquelle était dissimulé son igniteur. «Il faut qu’on rentre à la caserne. Et puis ces fanatiques tentent régulièrement de se suicider; c’est le schéma classique.» Montag posa une main sur le coude de la femme. «Venez avec moi.
— Non. Merci quand même.
— Je compte jusqu’à dix, dit Beatty. Un. Deux.
— Je vous en prie, insista Montag.
— Allez-vous-en, dit la femme.
— Trois. Quatre.
— Venez.» Montag tira la femme par le bras.
«Je veux rester ici, répondit-elle calmement.
— Cinq. Six.
— Vous pouvez arrêter de compter», dit-elle. Elle déplia légèrement les doigts d’une main et dans sa paume apparut un petit objet effilé.
Une simple allumette de cuisine.
À sa vue, les hommes se ruèrent hors de la maison.
Le capitaine Beatty, conservant sa dignité, franchit lentement le seuil à reculons, son visage rose brillant de l’éclat de mille brasiers et de mille nuits tumultueuses.
Dieu, pensa Montag, comme c’est vrai! C’est toujours la nuit que l’alerte est donnée. Jamais en plein jour!
Est-ce parce que le feu offre un spectacle plus beau la nuit? Parce que ça rend mieux, que ça en impose davantage?
Dans l’encadrement de la porte, le visage rose de Beatty trahissait à présent un début de panique. La main de la femme se crispa sur l’allumette. Les vapeurs de pétrole s’épanouissaient autour d’elle. Montag sentit le livre qu’il cachait battre comme un cœur contre sa poitrine.
«Allez-vous-en», répéta la femme, et Montag eut vaguement conscience qu’il reculait, s’éloignait, franchissait la porte à la suite de Beatty, descendait les marches, traversait la pelouse, où la trace du pétrole évoquait celle de quelque escargot maléfique.
Sur le perron, où elle s’était avancée pour les soupeser tranquillement du regard, son calme constituant à lui seul une condamnation, la femme se tenait immobile.
Beatty actionna son igniteur pour mettre le feu au pétrole.
Trop tard. Montag étouffa un cri.
La femme tendit le bras, les enveloppant tous de son mépris, et gratta l’allumette contre la balustrade.
Les gens se ruèrent hors des maisons tout le long de la rue.
Ils regagnèrent la caserne sans échanger un mot ni un regard. Montag était assis à l’avant avec Beatty et Black.
Ils ne fumaient même pas leur pipe. Les yeux fixés sur le pare-brise de la grande salamandre, enfermés dans leur silence, ils prirent un virage et poursuivirent leur route.
«Maître Ridley, lâcha enfin Montag.
— Hein? fit Beatty.
— Elle a dit: "Maître Ridley." Elle a dit je ne sais quoi, un truc dingue, quand nous sommes entrés. "Soyez un homme, Maître Ridley." Et je ne sais quoi encore.
— "Nous allons en ce jour, par la grâce de Dieu, allumer en Angleterre une chandelle qui, j’en suis certain, ne s’éteindra jamais"», récita Beatty. Stoneman lança un coup d’œil au capitaine, et Montag fit de même, stupéfait.
Beatty se frotta le menton. «Un certain Latimer a dit ça à un certain Nicholas Ridley, au moment où on allait les brûler vifs pour hérésie, à Oxford, le 16 octobre 1555.» Montag et Stoneman se remirent à contempler la chaussée qui défilait sous les roues de l’engin.
«Je suis une mine de petits trucs comme ça, reprit Beatty. Pour la plupart des capitaines de pompiers c’est obligé. Il y a des fois où je me surprends moi-même.
Attention, Stoneman!» Stoneman donna un coup de frein.
«Bon sang! s’exclama Beatty. Vous avez dépassé la rue où on doit tourner pour rentrer à la caserne!» «Qui est là?
— Qui veux-tu que ce soit?» dit Montag dans le noir en s’adossant à la porte qu’il venait de refermer.
Un temps, puis sa femme lança: «Eh bien, allume!
— Je n’ai pas envie d’allumer.
— Viens te coucher.» Il l’entendit se retourner d’un coup sec; les ressorts du sommier grincèrent.
«Tu es saoul?» demanda-t-elle.
C’était sa main qui était à l’origine de tout. Il sentit cette main, puis l’autre, le débarrasser de son manteau qui alla échouer par terre. Il tendit son pantalon audessus d’un gouffre et le laissa tomber dans le noir. Ses mains avaient été contaminées, et bientôt ce seraient ses bras. Il sentait déjà le poison gagner ses poignets, ses coudes, ses épaules, puis sauter d’une omoplate à l’autre telle une étincelle entre deux pôles. Ses mains étaient prises de fringale. Et ses yeux commençaient à avoir faim eux aussi, comme s’il leur fallait absolument voir quelque chose, n’importe quoi, tout.
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