Ray Bradbury - Fahrenheit 451

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Fahrenheit 451: краткое содержание, описание и аннотация

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«Mais qu’est-ce que tu fabriques?» dit sa femme.

Il flottait dans l’espace, le livre dans ses doigts moites et glacés.

Un moment plus tard, elle reprit: «Eh bien, ne reste donc pas planté comme ça au milieu de la chambre.» Un son étouffé s’échappa de ses lèvres.

«Quoi?» demanda-t-elle.

D’autres sons étouffés suivirent. Il se dirigea vers son lit d’un pas mal assuré et fourra maladroitement le livre sous l’oreiller froid. Il s’écroula sur le lit et sa femme poussa un petit cri de surprise. Il était étendu à l’autre bout de la pièce, loin d’elle, sur une île hivernale perdue au milieu d’une mer vide. Elle lui parla durant ce qui lui parut une éternité, de ceci et de cela, et ce n’étaient que des mots, comme il en avait entendu une fois dans la chambre des enfants chez un ami, le babillage d’un gosse de deux ans qui débite des mots sans suite, émet de jolis bruits. Montag, lui, ne disait rien, et au bout d’un long moment, alors qu’il ne produisait que ces sons étouffés, il sentit qu’elle traversait la pièce, se penchait sur lui et lui effleurait la joue du bout des doigts. Quand elle retira la main de son visage, il savait qu’elle était humide.

Tard dans la nuit, il se tourna vers Mildred. Elle ne dormait pas. Une mélodie ténue dansait dans l’air. Son Coquillage de nouveau enfoncé dans l’oreille, elle écou- tait des personnages lointains en des lieux lointains, les yeux grands ouverts, fixés sur les ténébreuses profondeurs du plafond.

N’existait-il pas une vieille blague sur cette épouse qui passait tellement de temps au téléphone que son mari, désespéré, courait au magasin le plus proche et lui téléphonait pour s’enquérir de ce qu’il y avait à dîner? Bon, alors pourquoi ne s’achetait-il pas un mini-émetteur pour parler à sa femme au milieu de la nuit, murmurer, chuchoter, crier, hurler, beugler? Mais que chuchoterait-il, que hurlerait-il? Que pourrait-il dire?

Et soudain, elle lui devint si étrangère qu’il eut du mal à croire qu’il la connaissait. Il se trouvait dans une maison qui n’était pas la sienne, comme dans cette autre blague que l’on racontait, celle du type qui rentre chez lui en pleine nuit, ivre mort, se trompe de porte, pénètre dans ce qu’il croit être sa chambre à coucher, se met au lit avec une étrangère, se lève de bonne heure et part à son travail sans que ni l’un ni l’autre ne se soit aperçu de quoi que ce soit.

«Millie…? dit-il à voix basse.

— Quoi?

— Excuse-moi de te déranger. Je voudrais seulement savoir…

— Oui?

— Quand est-ce qu’on s’est rencontrés. Et où?

— Quand est-ce qu’on s’est rencontrés pour quoi faire?

— Je veux dire… pour la première fois.» Il savait qu’elle devait froncer les sourcils dans le noir.

Il précisa sa pensée. «La première fois qu’on s’est rencontrés, c’était où, et quand?

— Eh bien, c’était à…» Elle s’interrompit.

«Je ne sais pas», dit-elle.

Il était frigorifié. «Tu ne t’en souviens pas?

— Ça fait tellement longtemps.

— Dix ans seulement, c’est tout, dix ans!

— Ne t’énerve pas, j’essaie de réfléchir.» Elle laissa échapper un petit rire bizarre, de plus en plus aigu. «Ça c’est drôle, de ne se rappeler ni où ni quand on a rencontré son mari ou sa femme.» Il était là à se masser lentement les paupières, le front, la nuque. Les poings sur les yeux, il accentua régulièrement sa pression comme pour forcer ses souvenirs à se remettre en place. Il lui importait soudain plus que toute autre chose au monde de savoir où il avait rencontré Mildred.

«Bah, ce n’est pas grave.» Elle était dans la salle de bains à présent. Il entendit l’eau couler et le bruit de déglutition qui s’ensuivit.

«Non, je ne pense pas», concéda-t-il.

Il essaya de compter combien de fois elle avalait et repensa à la visite des deux hommes au visage oxyde de zinc, leur cigarette plantée entre leurs lèvres rectilignes, au serpent à l’œil électronique s’enfonçant, strate par strate, dans la nuit, la pierre et l’eau stagnante, et il eut envie de lui lancer: «Combien en as-tu pris ce soir? De ces comprimés? Combien vas-tu en reprendre plus tard sans t’en rendre compte? Et ainsi de suite, toutes les heures! Et sinon ce soir, demain soir? Alors que moi je ne dormirai pas, ni cette nuit, ni la nuit prochaine, ni bon nombre de nuits à venir, maintenant que cette histoire a commencé.» Et il la revit gisant sur le lit, les deux techniciens debout au-dessus d’elle, non pas inclinés avec sollicitude, mais simplement debout, tout droits, les bras croisés. Et il se souvint d’avoir pensé que si elle mourait, il ne verserait pas une larme, sûr et certain. Car ce serait pour lui la mort d’une inconnue, d’un visage croisé dans la rue, d’une photo aperçue dans un journal, et soudain il y avait là une telle aberration qu’il s’était mis à pleurer, non devant la mort, mais à l’idée de ne pas pleurer devant la mort, pauvre idiot vide près de cette pauvre idiote tout aussi vide que le serpent s’acharnait à vider encore un peu plus.

Comment devient-on aussi vide? se demanda-t-il. Qui fait ainsi le vide en nous? Et cette horrible fleur de pissenlit, l’autre jour! Elle résumait tout, non? «Quel dommage! Vous n’êtes amoureux de personne!» Et pourquoi pas?

Mais à la réflexion, n’y avait-il pas un mur entre Mildred et lui? Et au sens littéral, pas seulement un mur mais trois à ce jour! Et ruineux, en plus! Et les oncles, les tantes, les cousins, les nièces, les neveux qui vivaient dans ces murs, ce ramassis de singes baragouineurs qui ne disaient rien de rien et le disaient à tue-tête. Dès le début, il avait vu en eux des espèces de parents. «Comment va l’oncle Louis aujourd’hui?» «Qui?» «Et tante Maude?» En fait, le souvenir le plus significatif qu’il avait de Mildred était celui d’une petite fille dans une forêt sans arbres (bizarre, tout de même!) ou plutôt d’une petite fille égarée sur un plateau où s’étaient jadis dressés des arbres (on sentait partout le souvenir de leurs formes): assise au centre du «vivoir». Le vivoir: quelle trouvaille devenait cette appellation à présent! Peu importait à quel moment il y entrait, les murs parlaient toujours à Mildred.

«Il faut faire quelque chose!

— Oui, il faut absolument faire quelque chose!

— Eh bien, ne restons pas là à causer!

— C’est ça! Agissons!

— Je suis dans une de ces rages!» De quoi s’agissait-il donc? Mildred était incapable de le dire. Qui était en rage contre qui? Mildred ne le savait pas exactement. Qu’allaient-ils faire? Ça…, disait Mildred. Attendons la suite.

Et Montag d’attendre.

Une tornade de sons jaillissait des murs. La musique le bombardait avec une telle violence qu’il en avait les tendons qui se décollaient presque des os; il sentait sa mâchoire vibrer, ses yeux trépider dans sa tête. Il était comme commotionné. À la fin, il avait l’impression d’avoir été jeté du haut d’une falaise, emporté dans une centrifugeuse puis recraché dans une cascade qui tombait interminablement dans un vide interminable sans jamais… toucher… tout à fait… le fond… et on tombait si vite qu’on ne touchait pas non plus les côtés… qu’on ne parvenait jamais… à toucher… vraiment… quoi que ce soit.

Le tonnerre diminuait. La musique s’éteignait.

«Et voilà!» disait Mildred.

Et c’était remarquable en vérité. Quelque chose s’était passé. Même si les personnages sur les murs avaient à peine bougé, même si rien n’avait été vraiment résolu, on avait l’impression que quelqu’un avait mis en marche une machine à laver ou vous avait happé dans un gigantesque aspirateur. On était noyé dans la musique, dans une cacophonie absolue. Il sortait de la pièce en nage, au bord de l’évanouissement. Derrière lui, Mildred restait assise dans son fauteuil et les voix reprenaient: «Bon, tout ira bien maintenant, disait une "tante".

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