Ray Bradbury - Fahrenheit 451
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- Название:Fahrenheit 451
- Автор:
- Издательство:Éditions Denoël
- Жанр:
- Год:1995
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Un immense murmure tournoyant lui fit lever la tête.
Les hélicoptères de la police s’élevaient au loin, minuscules, à croire que quelqu’un venait de souffler sur les aigrettes grises d’une fleur de pissenlit desséchée.
Deux douzaines d’entre eux s’affairèrent, flottant, indécis, à quatre ou cinq kilomètres de distance, tels des papillons surpris par l’automne, puis, décrochant brusquement, ils atterrirent un par un, ici, là, brassant doucement l’air avant de redevenir des coccinelles et de s’élancer en hurlant le long des boulevards ou, tout aussi soudainement, de redécoller pour poursuivre leurs recherches.
Les employés de la station-service s’occupaient de leurs clients. S’approchant par-derrière, Montag pénétra dans les toilettes pour hommes. À travers la cloison d’aluminium, il entendit une radio annoncer: «La guerre vient d’être déclarée.» Dehors, l’essence coulait dans les réservoirs. Les occupants des coccinelles et les pompistes discutaient moteurs, carburant, sommes à régler. Montag s’efforça de se sentir bouleversé par l’impavide communiqué de la radio, mais rien ne se produisit. La guerre allait devoir attendre une heure ou deux avant de trouver place dans son dossier personnel.
Il se lava les mains et la figure et se sécha avec une serviette en faisant le minimum de bruit. Puis il sortit des toilettes, referma précautionneusement la porte et s’enfonça dans l’obscurité pour se retrouver enfin au bord du boulevard désert.
Il s’étendait devant lui pour une partie qu’il devait remporter, vaste piste de bowling dans la froidure du matin. Aussi propre que la surface d’une arène deux minutes avant l’apparition d’allez savoir quelles victimes sans noms et quels bourreaux anonymes. La chaleur du corps de Montag suffisait à faire trembler l’air au-dessus du vaste fleuve de béton; il lui paraissait incroyable que sa température puisse ainsi faire vibrer la totalité du monde environnant. Il constituait une cible phosphorescente; il le savait, le sentait. Et voilà qu’il lui fallait se lancer dans son petit parcours.
Quelques phares brillèrent à trois rues de distance.
Montag respira à fond. Ses poumons lui faisaient l’effet d’un buisson ardent dans sa poitrine. Sa course lui avait desséché la bouche. Un goût de fer ensanglanté stagnait dans sa gorge et de l’acier rouillé lui lestait les pieds.
Que penser de ces lumières là-bas? Une fois en marche, il allait falloir estimer en combien de temps ces coccinelles seraient ici. Voyons, à quelle distance se trouvait l’autre trottoir? En gros à une centaine de mètres. Probablement moins, mais tabler quand même sur ce chiffre, sur la lenteur de son allure, celle d’un simple promeneur; dans ce cas, il lui faudrait bien trente à quarante secondes pour faire le trajet. Les coccinelles? Une fois lancées, elles pouvaient laisser trois pâtés de maisons derrière elles en une quinzaine de secondes. Donc, même s’il se mettait à courir à mi-parcours…
Il avança le pied droit, puis le gauche, puis le droit.
S’engagea sur l’avenue déserte.
Même si la chaussée était entièrement déserte, on ne pouvait, bien entendu, être assuré de traverser sans encombres. Une voiture pouvait surgir au sommet de la côte à quatre rues d’ici et être sur vous et au-delà avant que vous ayez eu le temps de respirer.
Montag décida de ne pas compter ses pas. Ne regarda ni à droite ni à gauche. La lumière des lampadaires paraissait aussi crue et aussi indiscrète que celle du soleil au zénith, et tout aussi brûlante.
Il écouta le bruit de la voiture qui prenait de la vitesse à deux rues de distance sur sa droite. Ses phares mobiles sursautèrent et épinglèrent Montag.
Ne t’arrête pas.
Il eut un instant d’hésitation, assura sa prise sur les livres et se força à avancer. Instinctivement, il courut sur quelques mètres, puis se parla à voix haute et reprit son allure nonchalante. Il était maintenant au milieu de la chaussée, mais le vrombissement de la coccinelle se fit plus aigu à mesure qu’elle accélérait.
La police, bien sûr. Elle me voit. Du calme, vas-y doucement, ne te presse pas, ne te retourne pas, ne regarde pas, prends un air dégagé. Marche, c’est ça, marche, marche.
La coccinelle fonçait. La coccinelle rugissait. La coccinelle prenait de la vitesse. La coccinelle hurlait. La coccinelle arrivait dans un bruit de tonnerre, au ras du sol, suivant une trajectoire sifflante, telle une balle tirée d’un fusil invisible. Elle filait à 200 à l’heure. 210 à tout le moins. Montag serra les dents. La chaleur des phares en mouvement lui brûlait les joues, semblait-il, faisait frémir ses paupières et sourdre une sueur acre de tout son corps. Stupidement, il se mit à traîner les pieds et à se parler, puis il se rua en avant. À grandes enjambées, allongeant sa foulée au maximum. Bon Dieu! Bon Dieu! Il laissa tomber un livre, s’arrêta, faillit se retourner, se ravisa, reprit sa course, hurlant au milieu du désert de béton, tandis que la coccinelle se précipitait sur sa proie galopante, n’était plus qu’à soixante mètres, trente mètres, vingt-sept, vingt-cinq, vingt — et Montag de haleter, de battre l’air des bras, de tricoter des jambes —, se rapprochait encore et encore, klaxonnait, appelait, et voilà que Montag avait les yeux chauffés à blanc au moment où sa tête se tournait vers l’éclat meurtrier des phares, voilà que la coccinelle disparaissait dans sa propre lumière, voilà qu’elle n’était plus qu’une torche lancée sur lui, un bruit énorme, une déflagration. Là… elle était pratiquement sur lui!
Il trébucha et tomba.
C’en est fait de moi! Je suis fichu!
Mais sa chute changea tout. À l’instant où elle allait l’atteindre, la coccinelle enragée fit une embardée. Elle était déjà loin. Montag gisait à plat ventre, face contre terre. Des miettes de rires flottèrent jusqu’à lui avec les vapeurs bleutées de l’échappement.
Son bras droit était allongé devant lui, la main posée à plat sur le sol. Au moment où il la souleva, il s’aperçut que l’extrémité de son médius portait une infime trace de noir là où le pneu l’avait touché. Contemplant la petite marque noire d’un œil incrédule, il se releva.
Ce n’était pas la police, se dit-il.
Il regarda au bout du boulevard. C’était clair à présent. Une bande de gamins d’allez savoir quel âge, douze à seize ans si ça se trouvait. En virée dans un concert de sifflements, de braillements, d’acclamations. Ils avaient vu, spectacle absolument inouï, un homme à pied, une rareté, et s’étaient dit comme ça: «On se le fait!» Ignorant qu’il s’agissait de Guy Montag, le fugitif. En simples gamins qu’ils étaient, partis pour une longue équipée nocturne, cinq ou six cents kilomètres de folie motorisée sous la lune, leurs visages glacés par le vent, retour ou pas retour à la maison à l’aube, vivants ou non, c’était tout le sel de l’aventure.
Ils m’auraient tué, pensa Montag en touchant sa joue meurtrie, chancelant dans les remous de l’air déplacé et la poussière soulevée. Sans la moindre raison, ils m’auraient tué.
Il reprit sa marche vers le trottoir opposé, ordonnant à ses pieds de continuer à avancer. Il s’était débrouillé pour ramasser les livres éparpillés, mais ne se souvenait pas de s’être baissé ou de les avoir touchés. Il ne cessait de les faire passer d’une main à l’autre comme des cartes de poker dont il n’aurait su quoi faire.
Je me demande si ce sont eux qui ont tué Clarisse?
Il s’arrêta et son esprit répéta, haut et fort: Je me demande si ce sont eux qui ont tué Clarisse?
Il eut envie de leur courir après en hurlant.
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