Ray Bradbury - Fahrenheit 451

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Montag s’arrêta à la porte, le dos tourné. «Millie?» Silence. «Quoi?

— Millie? Ce Clown Blanc… est-ce qu’il t’aime?» Pas de réponse.

«Millie, est-ce que…» Il s’humecta les lèvres. «Est-ce que ta "famille" t’aime, t’aime vraiment, t’aime de tout son cœur et de toute son âme, Millie?» Il sentit les yeux de sa femme qui se plissaient lentement, fixés sur sa nuque.

«En voilà une question idiote!» Il en aurait pleuré, mais rien ne sortit de ses yeux ni de sa bouche.

«Si tu vois ce chien dehors, reprit Mildred, donne-lui un coup de pied de ma part.» Il hésita, écoutant à la porte avant de l’ouvrir. Puis il sortit.

La pluie s’était arrêtée et le soleil se couchait dans un ciel dégagé. La rue, la pelouse et le perron étaient déserts. Il poussa un grand soupir.

Et il claqua la porte.

Il était dans le métro.

Je suis tout engourdi, se dit-il. Quand cet engourdissement a-t-il commencé à me gagner la figure? Le corps? La nuit où j’ai heurté du pied le flacon de comprimés, comme si je butais sur une mine enterrée.

Mais cet engourdissement finira bien par s’en aller.

Ça prendra du temps, mais j’y arriverai, ou Faber y arrivera pour moi. Quelqu’un, quelque part, me rendra mon visage et mes mains tels qu’ils étaient. Même mon sourire, pensa-t-il, mon vieux sourire dessiné au fer rouge, qui a disparu et sans lequel je suis perdu.

La paroi du métro défilait sous ses yeux, carreaux crème, noir de jais, carreaux crème, noir de jais, chiffres et ténèbres, encore des ténèbres, tout cela s’additionnant tout seul.

Un jour, alors qu’il était enfant, il s’était assis sur une dune de sable jaune au bord de la mer au beau milieu d’une journée d’été torride et azurée. Il essayait de remplir un tamis de sable parce qu’un cousin cruel lui avait dit: «Si tu remplis ce tamis, tu auras dix cents!» Et plus vite il déversait le sable, plus vite le tamis se vidait dans un chaud murmure. Ses mains étaient fatiguées, le sable était brûlant, le tamis restait vide. Assis là en plein cœur de juillet, muré dans le silence, il avait senti les larmes ruisseler sur ses joues.

Et maintenant, tandis que le train à air comprimé l’emportait dans sa course cahotante à travers les caveaux morts de la ville, voilà qu’il se souvenait de la terrible logique de ce tamis. Il baissa les yeux et s’aperçut qu’il tenait la Bible ouverte à la main. Il y avait du monde dans le train pneumatique, mais il serrait le livre entre ses doigts et l’idée absurde lui vint que s’il lisait très vite, d’un bout à l’autre, un peu de sable resterait peut-être dans le tamis. Mais il lisait et les mots se dérobaient, et il pensa: Dans quelques heures, je serai devant Beatty, je lui tendrai ceci; aucune phrase ne doit m’échapper, chaque ligne doit s’inscrire dans ma mémoire. Il faut que j’y arrive.

Ses mains se crispèrent sur le livre.

Des trompettes retentirent.

«Dentifrice Denham.» La ferme, pensa Montag. Voyez les lis des champs.

«Dentifrice Denham.» Ils ne travaillent pas…

«Dentifrice…» Voyez les lis des champs, la ferme, la ferme.

«Denham!» Il ouvrit brutalement le livre et le feuilleta, touchant les pages comme s’il était aveugle, s’arrêtant sur la forme de chaque lettre, sans ciller.

«Denham. D-E-N…» Ils ne peinent ni ne…

Murmure implacable du sable brûlant à travers un tamis vide.

«Denham résout le problème!» Voyez les lis, les lis, les lis…

«Denham défend l’émail des dents.

— La ferme, la ferme, la ferme!» C’était une supplication, un cri si terrible que Montag se retrouva debout sous les yeux scandalisés des occupants de la voiture braillarde, qui s’écartaient de cet homme au visage dément, congestionné, de cette bouche sèche, éructante, de ce livre en train de battre des ailes dans son poing. Les gens qui étaient assis un instant plus tôt, battant la mesure du pied sous les assauts du Dentifrice Denham, du Détergent Dentaire Denham Doublement Décapant, du Dentifrice Denham, Denham, Denham, un deux trois, un deux, un deux trois, un deux. Les gens dont les lèvres commençaient à former les mots Dentifrice, Dentifrice, Dentifrice. En représailles, les haut-parleurs du train vomirent sur Montag un déluge de musique à base de ferblanc, cuivre, argent, chrome et airain. Les gens cédaient au matraquage; ils ne s’enfuyaient pas, faute d’endroit où s’enfuir; le grand train pneumatique filait le long de son tunnel dans la terre.

«Les lis des champs.

— Denham.

— Les lis, j’ai dit!» Les gens ouvraient des yeux effarés.

«Appelez le chef de train.

— Ce type a perdu…

— Knoll View!» Le train s’arrêta dans un sifflement.

«Knoll View!» Un cri.

«Denham.» Un murmure.

Les lèvres de Montag bougèrent à peine. «Les lis…» La porte de la voiture s’ouvrit dans un chuintement.

Montag resta debout, immobile. La porte hoqueta, commença à se refermer. Alors seulement Montag bondit au milieu des voyageurs, hurlant dans sa tête, et plongea de justesse entre les deux lames de la porte. Il s’engouffra dans les tunnels carrelés de blanc, négligeant les escaliers mécaniques, car il voulait sentir ses pieds remuer, ses bras se balancer, ses poumons se contracter et se dilater, sa gorge s’irriter au contact de l’air. Une voix flotta jusqu’à lui: «Denham, Denham, Denham», le train siffla comme un serpent avant de disparaître dans son trou.

«Qui est-ce?

— Montag.

— Qu’est-ce que vous voulez?

— Laissez-moi entrer.

— Je n’ai rien fait de mal!

— Je suis tout seul, bon sang!

— Vous me le jurez?

— Je le jure!» La porte s’ouvrit lentement. Faber glissa un œil dans l’entrebâillement. Il avait l’air très vieux dans la lumière, très fragile et très effrayé. On aurait dit que le vieillard n’était pas sorti de chez lui depuis des lustres. Il présentait une ressemblance frappante avec les murs de plâtre blanc de sa maison. Il y avait du blanc dans la chair de ses lèvres et de ses joues, ses cheveux étaient blancs et le bleu vague de ses yeux décolorés tirait lui aussi sur le blanc. Puis son regard tomba sur le livre que Montag tenait sous le bras et il parut aussitôt moins vieux et moins fragile. Lentement, sa peur le quitta.

«Excusez-moi. On est obligé d’être prudent.» Il n’arrivait pas à détacher son regard du livre sous le bras de Montag. «C’est donc vrai», dit-il.

Montag franchit le seuil. La porte se referma.

«Asseyez-vous.» Faber recula, comme s’il craignait que le livre ne disparaisse s’il le quittait des yeux. Der rière lui, une porte était ouverte, donnant sur une pièce où tout un bric-à-brac d’appareils et d’outils en acier encombraient le dessus d’un bureau. Montag n’eut droit qu’à un aperçu avant que Faber, surprenant son regard, ne fasse volte-face pour refermer la porte, gardant une main tremblante sur la poignée. Il se retourna timidement vers Montag, à présent assis, le volume sur ses genoux. «Ce livre… où l’avez-vous…?

— Je l’ai volé.» Pour la première fois, Faber releva la tête et regarda Montag bien en face. «Vous êtes courageux.

— Non. Ma femme est en train de mourir. Une de mes amies est déjà morte. Une autre personne qui aurait pu être une amie a été brûlée il y a moins de vingt-quatre heures. Vous êtes la seule de mes connaissances qui puisse m’aider. À voir. À voir…» Les mains de Faber se contractèrent sur ses genoux.

«Vous permettez?

— Excusez-moi.» Montag lui tendit le livre.

«Il y a tellement longtemps. Je ne suis pas croyant.

Mais il y a tellement longtemps.» Faber tournait les pages, s’arrêtant de-ci de-là pour lire. «C’est aussi beau que dans mon souvenir. Seigneur, comme ils ont changé tout ça dans nos "salons" aujourd’hui. Le Christ fait partie de la "famille" maintenant. Je me demande souvent si Dieu reconnaît Son propre fils vu la façon dont on l’a accoutré… ou accablé. C’est une parfaite sucette à la menthe maintenant, tout sucre cristallisé et saccharine, quand il ne fait pas allusion à certains produits commerciaux dont ses adorateurs ne sauraient se passer.» Faber renifla le volume. «Savez-vous que les livres sentent la muscade ou je ne sais quelle épice exotique? J’aimais les humer lorsque j’étais enfant. Seigneur, il y avait des tas de jolis livres autrefois, avant que nous les laissions disparaître.» Faber tournait les pages. «Monsieur Montag, c’est un lâche que vous avez en face de vous. J’ai vu où on allait, il y a longtemps de ça. Je n’ai rien dit. Je suis un de ces innocents qui auraient pu élever la voix quand personne ne voulait écouter les "coupables", mais je n’ai pas parlé et suis par conséquent devenu moimême coupable. Et lorsque en fin de compte les autodafés de livres ont été institutionnalisés et les pompiers reconvertis, j’ai grogné deux ou trois fois et je me suis tu, car il n’y avait alors plus personne pour grogner ou brailler avec moi. Maintenant il est trop tard.» Faber referma la Bible. «Bon… et si vous me disiez ce qui vous amène?

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