Ray Bradbury - Fahrenheit 451

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Fahrenheit 451: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans quel but?

— Dans quel but! Pourquoi! J’ai vu le plus horrible serpent du monde l’autre nuit. Il était mort tout en étant vivant. Il voyait sans voir. Tu tiens à voir ce serpent? Il est au Service des urgences de l’hôpital où l’on a rédigé un rapport sur toutes les saletés que le serpent a retirées de toi! Tu veux aller examiner ton dossier? Il se peut qu’il soit classé à Guy Montag, à Peur ou à Guerre. Tu veux aller voir cette maison qui a brûlé l’autre nuit? Et ratisser les cendres pour y trouver les os de cette femme qui a mis le feu à sa propre maison! Et Clarisse McClellan, où faut-il aller la chercher? À la morgue! Écoute!» Les bombardiers sillonnaient le ciel au-dessus de la maison, murmurant à n’en plus pouvoir, sifflant comme un immense éventail invisible, décrivant des cercles dans le vide.

«Seigneur! s’exclama Montag. Tous ces engins qui n’arrêtent pas de tournoyer dans le ciel! Qu’est-ce que ces bombardiers fichent là-haut à chaque seconde de notre existence? Pourquoi tout le monde refuse d’en parler? On a déclenché et gagné deux guerres nucléaires depuis 1960. Est-ce parce qu’on s’amuse tellement chez nous qu’on a oublié le reste du monde? Est-ce parce que nous sommes si riches et tous les autres si pauvres que nous nous en fichons éperdument? Des bruits courent; le monde meurt de faim, mais nous, nous mangeons à satiété. Est-ce vrai que le monde trime tandis que nous prenons du bon temps? Est-ce pour cette raison qu’on nous hait tellement? J’ai entendu les bruits qui courent là-dessus aussi, de temps en temps, depuis des années et des années. Sais-tu pourquoi? Moi pas, Ça, c’est sûr. Peut-être que les livres peuvent nous sortir un peu de cette caverne. Peut-être y a-t-il une chance qu’ils nous empêchent de commettre les mêmes erreurs insensées! Ces pauvres crétins dans ton salon, je ne les entends jamais en parler. Bon sang, Millie, tu ne te rends pas compte? Une heure par jour, deux heures, avec ces bouquins, et peut-être…» Le téléphone sonna. Mildred saisit le combiné.

«Ann!» Elle éclata de rire. «Oui, le Clown Blanc passe ce soir!» Montag gagna la cuisine et jeta son livre par terre.

«Montag, dit-il, tu es complètement idiot. Où va-t-on, là? On rend les livres et on oublie tout ça?» Il ouvrit le livre pour en faire la lecture à voix haute et couvrir ainsi les éclats de rire de Mildred.

Pauvre Millie, songea-t-il. Pauvre Montag, pour toi aussi c’est du chinois. Mais où trouver de l’aide, où trouver un guide si tard?

Un instant. Il ferma les yeux. Mais oui, bien sûr. Une fois de plus, il se surprit à songer au parc verdoyant un an plus tôt. Cette pensée l’avait souvent accompagné ces derniers temps, mais voilà qu’il se souvenait clairement de cette journée dans le jardin public, du geste vif de ce vieil homme vêtu de noir pour cacher quelque chose sous son manteau…

… Le vieillard fait un bond, prêt à détaler. Et Montag crie: «Attendez!

— Je n’ai rien fait! proteste le vieil homme en tremblant.

— Personne ne vous accuse.» Ils s’étaient assis dans la douce lumière verte sans dire un mot pendant un moment, puis Montag avait parlé du temps qu’il faisait et le vieil homme lui avait répondu d’une voix blanche. Une curieuse et paisible rencontre.

Le vieil homme avait avoué être un professeur d’anglais retraité qui s’était fait jeter à la rue quarante ans plus tôt à la fermeture, par manque d’élèves et de crédits, de la dernière école d’arts libéraux. Il s’appelait Faber et, une fois sa crainte de Montag envolée, il s’était mis à parler d’une voix cadencée en regardant le ciel, les arbres, la verdure. Au bout d’une heure il récitait à Montag quelque chose que celui-ci avait perçu comme un poème en prose. Puis le vieil homme s’était peu à peu enhardi et avait récité autre chose qui était encore un poème.

Faber parlait d’une voix douce, une main posée sur la poche gauche de son manteau, et Montag savait qu’il lui aurait suffi d’un geste pour retirer de cette poche un recueil de poèmes. Mais il n’avait pas bougé. Ses mains étaient restées sur ses genoux, engourdies, mutiles. «Je ne parle pas des choses, avait dit Faber. Je parle du sens des choses. Là, je sais que je suis vivant.» Il ne s’était rien passé de plus, à vrai dire. Une heure de monologue, un poème, un commentaire, puis, sans même s’apercevoir que Montag était pompier, Faber, les doigts un peu tremblants, avait noté son adresse sur un bout de papier. «Pour vos archives, avait-il dit. Au cas où vous décideriez d’être en colère contre moi.

— Je ne suis pas en colère», avait répondu Montag, pris au dépourvu.

Le rire strident de Mildred fusait dans couloir.

Montag gagna son coin bureau dans la chambre et compulsa son classeur jusqu’à l’en-tête FUTURES ENQUÊTES (?). Le nom de Faber était là. Il ne l’avait ni signalé ni effacé.

Il forma le numéro sur un appareil auxiliaire. Le téléphone à l’autre bout de la ligne appela le nom de Faber une douzaine de fois avant que le professeur réponde d’une voix éteinte. Montag se fit connaître; un long silence s’ensuivit. «Oui, monsieur Montag?

— Professeur Faber, j’ai une question un peu bizarre à vous poser. Combien reste-t-il d’exemplaires de la Bible dans notre pays?

— J’ignore de quoi vous parlez!

— Je veux savoir s’il en reste seulement des exemplaires.

— C’est une espèce de piège que vous me tendez là!

Je ne peux pas parler comme ça à n’importe qui au téléphone.

— Combien d’exemplaires de Shakespeare et de Platon?

— Aucun! Vous le savez aussi bien que moi. Aucun!» Faber raccrocha.

Montag reposa le combiné. Aucun. Il le savait, bien sûr, d’après les listes de la caserne. Mais il avait en quelque sorte voulu l’entendre de la bouche même de Faber.

Dans le couloir le visage de Mildred était rouge d’excitation. «Chouette, les copines arrivent!» Montag lui montra un livre. «Voici l’Ancien et le Nouveau Testament, et…

— Tu ne vas pas remettre ça?

— C’est peut-être le dernier exemplaire dans cette partie du monde.

— Il faut que tu le rendes ce soir, tu sais bien. Le capitaine Beatty sait que tu l’as, non?

— Je ne crois pas qu’il sache quel livre j’ai volé. Mais lequel choisir en remplacement? Est-ce que je rapporte M. Jefferson? M. Thoreau? Lequel est le moins précieux? Si j’opte pour un autre et que Beatty sait lequel j’ai volé, il va penser qu’on a ici toute une bibliothèque!» Les lèvres de Mildred se crispèrent. «Tu vois ce que tu es en train de faire? Tu vas causer notre perte!

Qu’est-ce qui compte le plus, moi ou cette Bible?» Voilà qu’elle se mettait à hurler, assise là comme une poupée de cire fondant dans sa propre chaleur.

Il entendait déjà la voix de Beatty. «Asseyez-vous, Montag. Regardez. Délicatement, comme les pétales d’une fleur. Mettez le feu à la première page, mettez le feu à la deuxième. Chacune devient un papillon noir. C’est pas beau, ça? Allumez la troisième page à la deuxième et ainsi de suite, comme on allume une cigarette avec la précédente, chapitre par chapitre, toutes les sottises que véhiculent les mots, toutes les fausses promesses, toutes les idées de seconde main et autres philosophies surannées.» Beatty assis là, transpirant légèrement, au milieu d’un essaim de phalènes noirs foudroyés par un unique orage.

Mildred cessa de glapir aussi vite qu’elle avait commencé. Montag n’écoutait plus. «Il n’y a qu’une chose à faire, dit-il. Avant de donner ce livre à Beatty ce soir, il faut que je le fasse photocopier.

— Tu seras là pour voir le Clown Blanc avec nous toutes, ce soir?» cria Mildred.

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