Connie Willis - Le grand livre

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Quoi de plus naturel, au XXI
siècle, que d’utiliser des transmetteurs temporels pour envoyer des historiens vérifier sur place l’idée qu’ils se font du passé ?
Kivrin Engle, elle, a choisi l’an 1320, afin d’étudier les us et coutumes de cette époque fascinante qu’aucun de ses contemporains n’a encore visitée : le Moyen Age.
Le grand jour est arrivé, tous sont venus assister au départ : Gilchrist, le directeur d’études de Kivrin ; l’archéologue Lupe Montoya, le docteur Ahrens ; sans oublier ce bon professeur Dunworthy, qui la trouve trop jeune et inexpérimentée pour se lancer dans pareille aventure et qui s’inquiète tant pour elle.
Ses craintes sont ridicules, le professeur Gilchrist a tout prévu ! Tout, mais pas le pire…

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Et de ne pas mourir de froid, ajouta-t-elle à cette liste. Elle s’ankylosait. Ce qui lui meurtrissait le flanc avait glissé entre ses côtes et tentait de lui perforer le poumon. M. Gilchrist lui avait dit de rester immobile quelques minutes puis de se relever en titubant. Mais la route était peu fréquentée et elle avait décidé d’attendre plus longtemps le passage d’un voyageur, pour conserver les avantages d’un pseudo-évanouissement.

En dépit du fait que M. Dunworthy était convaincu que tous les Anglais mâles de l’époque se jetteraient sur elle pour la violer pendant que les femmes entasseraient des fagots sur le bûcher dressé à son intention. Consciente, elle devrait répondre aux questions de ses sauveteurs. Si elle feignait d’avoir été assommée, ils parleraient de choses et d’autres… et lui fourniraient ainsi des renseignements précieux.

Cependant, suivre les instructions de M. Gilchrist était tentant. Elle était impatiente de regarder autour d’elle. Le sol était glacé, ses côtes la faisaient souffrir, et la cloche scandait les élancements qui traversaient son crâne. Le docteur Ahrens lui avait parlé des symptômes du décalage temporel — migraines, insomnie et bouleversement des rythmes circadiens. Elle était transie. Était-ce dû au transfert ou la froidure du sol traversait-elle son manteau ? Le décalage pouvait être plus important que prévu. N’était-ce pas la nuit ?

Auquel cas, et si elle gisait au milieu d’une route, elle devait se déplacer. Dans l’obscurité, un cheval ou un chariot risquait de l’écraser.

Puis elle se souvint que les cloches restaient muettes, après la fin du jour. En outre, de la lumière filtrait entre ses paupières. Cependant, si c’était l’heure des vêpres, le crépuscule approchait et il lui fallait reconnaître les lieux tant qu’elle bénéficiait d’un peu de clarté.

Elle écouta les oiseaux, le vent dans les branches, d’étranges crissements. La cloche se tut. Il n’y avait plus que son écho et un bruit très léger, les sifflements d’une respiration ou les bruissements de pas dans les feuilles mortes, très près d’elle.

Kivrin se crispa et espéra que son manteau avait dissimulé ce mouvement involontaire. Un homme, ou un animal, se dressait à proximité. C’était pour elle une certitude. Elle sentait désormais le souffle d’une haleine caresser sa joue. Après une éternité, elle prit conscience qu’elle avait cessé de respirer et exhala lentement. Elle tendit l’oreille, mais seul son pouls était audible. Elle inspira à pleins poumons et gémit.

Rien. L’intrus ne bougeait pas, il ne faisait aucun bruit. M. Dunworthy avait eu raison de dire que feindre un évanouissement ne représentait pas la meilleure solution quand des loups rôdaient dans les parages. Et des ours. Les oiseaux se remirent à chanter. Soit ce n’était pas un prédateur, soit il était reparti. Elle ouvrit les yeux.

Elle vit sa manche, et sa migraine empira. Elle referma les paupières, geignit et déplaça son bras afin de dégager son champ de vision. Elle cilla.

Elle était seule et il faisait jour. Derrière un enchevêtrement de branches, le ciel était gris. Elle s’assit et regarda de tous côtés.

Lorsqu’elle avait fait part de ses intentions à M. Dunworthy, il avait aussitôt rétorqué :

— Le Moyen Âge est la fosse à purin de l’Histoire. Les gens étaient sales et malades. Vous devez oublier tout ce que vous avez pu lire dans les contes de fées.

C’était un conseil plein de sagesse, mais elle se retrouvait avec son chariot et ses bagages dans une forêt enchantée, une clairière cernée de grands arbres qui se penchaient vers elle.

Elle gisait sous un chêne aux branches presque dénudées. Elle voyait des nids, dont les occupants, apeurés par ses mouvements, s’étaient tus. Un tapis de feuilles mortes et d’herbes sèches couvrait le sol. Ce qui lui meurtrissait le flanc n’était autre qu’un gland. Des champignons rouges pointillés de blanc étaient regroupés autour des racines noueuses du grand arbre. Cela, et tout le reste — les troncs, le chariot, le lierre —, était encore nimbé d’une aura de condensation miroitante.

Il était évident qu’elle n’était pas sur la route Oxford-Bath et qu’aucun voyageur ne la découvrirait dans moins de 1,6 heure. Ou jamais. Les cartes médiévales qu’ils avaient utilisées étaient aussi imprécises que l’affirmait M. Dunworthy. La route devait être plus au nord, et elle s’était matérialisée dans la forêt de Wychwood.

— Relevez immédiatement vos coordonnées spatiales et temporelles, lui avait dit Gilchrist.

Comment ? se demanda-t-elle. En posant la question aux oiseaux ? Ils étaient trop haut pour qu’elle pût seulement déterminer leur espèce, et comme leur extinction massive n’avait débuté que dans les années 1970, elle n’eût obtenu aucune indication utile, même s’il s’était agi de colombes ou de dodos.

Elle voulut s’asseoir et ils s’égaillèrent. Elle attendit que le calme fût revenu puis s’agenouilla. Les battements d’ailes reprirent. Elle joignit les mains et ferma les yeux, pour faire croire à un éventuel voyageur qu’elle priait.

— Je suis arrivée, dit-elle.

Avant d’hésiter. Si elle déclarait qu’elle était au milieu d’un bois et non sur la route, cela confirmerait à Dunworthy que Gilchrist ne savait pas ce qu’il faisait et qu’elle aurait dû suivre ses conseils. Mais c’était sans importance, il n’entendrait son rapport qu’après son retour.

Si elle regagnait un jour son époque, ce qui serait impossible si elle était encore dans ces bois à la tombée de la nuit. Elle se leva et regarda de toutes parts. C’était la fin de l’après-midi ou le début de la matinée. M. Dunworthy lui avait appris à s’orienter grâce aux ombres, mais il fallait pour cela connaître l’heure. En outre, le sous-bois était plongé dans la pénombre.

Elle ne voyait ni route ni sentier. Elle fit le tour du chariot et des malles, pour chercher une percée entre les arbres. La forêt paraissait moins dense vers ce qu’elle pensait être l’ouest, mais lorsqu’elle alla de ce côté, elle découvrit des bouleaux dont les troncs pâles donnaient une illusion d’espace. Elle repartit dans la direction opposée.

La route n’était qu’à une centaine de mètres. Kivrin enjamba un arbre abattu, traversa un bosquet de saules et la vit. Mais elle ressemblait moins à une grande voie de communication qu’à un sentier. C’était donc à cela que ressemblaient les axes routiers qui étaient censés avoir ouvert l’Angleterre du XIV esiècle au commerce ?

La largeur ne permettait pas à des chariots de se croiser et les profondes ornières étaient pleines de feuilles mortes et d’eau croupie, des flaques recouvertes d’une pellicule de glace.

Elle était au fond d’une dépression et d’un côté — au nord ? — la forêt s’interrompait à mi-pente. Kivrin regarda derrière elle. Elle apercevait le chariot — une tache bleutée indistincte —, mais nul n’y prêterait attention. Ici, la route plongeait dans la forêt en se rétrécissant. C’était un lieu idéal pour une embuscade.

Les éventuels voyageurs se hâteraient de franchir ce passage dangereux et s’ils entrevoyaient malgré tout le véhicule, cela les inciterait à éperonner leur monture.

Elle prit soudain conscience qu’ainsi tapie dans un bosquet elle évoquait plus un bandit de grand chemin que sa victime.

Elle s’avança sur la route et leva une main à sa tempe.

— Harou ! Harou ! Je mi navree, cria-t-elle.

L’interprète devait traduire automatiquement ses pensées en moyen anglais, mais Dunworthy avait insisté pour qu’elle apprit par cœur certaines phrases.

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