Robert Silverberg - Les ailes de la nuit

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Les ailes de la nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Le vieux Guetteur, Avluela la Volante, et Gordon, un Elfon, revenaient vers Roum, la ville aux sept collines.
Le Guetteur était las d'avoir usé ses yeux et ses sens à détecter l'invasion extraterrestre dont la Terre se croyait menacée. Il avait fini par perdre la foi dans le principe fondamental de sa Guilde.
Tout son univers allait pourtant basculer quelques heures plus tard. Sa jeune protégée Avluela était remarquée par le Prince de Roum qui abusait d'elle. Gordon, l'Elfon sans Guilde, reconnaissait soudain être un émissaire déguisé des envahisseurs qui apparaissaient bientôt au Guetteur au cours de sa veille. La Terre allait être conquise.
Désorienté, ses veilles de guet devenues vaines, le Guetteur gagna d'abord Perris où il ne rencontra qu'intrigues et luxure, puis tenta le pèlerinage de Jorslem. C'est là qu'il retrouva Avluela la Volante et que, de la Terre vaincue, naquit un nouvel espoir.

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J’examinai la situation et conclus que je n’avais pas de mobiles valables pour donner l’alerte. Gormon m’avait mis des idées obsédantes dans la tête : peut-être était-ce simplement la conséquence de ses propos moqueurs au sujet d’une invasion imminente.

Je ne pouvais rien faire. Je n’osais pas me déconsidérer en criant précipitamment au loup. Je me méfiais de mes propres émotions.

Et je m’abstins.

Tourmenté, troublé, en proie à des sentiments contradictoires, je refermai ma carriole et m’endormis comme une souche.

En me réveillant, à l’aube, je me précipitai à la fenêtre, m’attendant à voir les envahisseurs dans la rue. Mais tout était calme. Une grisaille hivernale baignait la cour où des Serviteurs ensommeillés bousculaient des neutres apathiques. Le cœur serré d’angoisse, j’effectuai ma première Vigile de la journée et constatai avec soulagement que la bizarre sensation de la veille ne se renouvelait pas, encore que ma sensibilité, je ne l’ignorais pas, fût toujours plus aigué de nuit que de jour.

Après avoir déjeuné, je descendis dans la cour. Gormon et Avluela y étaient déjà. La petite Volante paraissait épuisée et abattue mais je me gardai de faire la moindre allusion à la nuit qu’elle avait passée avec le prince. L’Elfon, adossé à un mur orné de coquilles de radiaires, me demanda si ma Vigile s’était bien déroulée.

— Pas trop mal.

— Quels sont tes projets pour aujourd’hui ?

— Je vais me promener dans Roum. Vous m’accompagnez, vous deux ?

— Bien sûr, répondit-il, tandis qu’Avluela acquiesçait mollement du menton.

Et, comme les touristes que nous étions, nous nous mîmes en route pour visiter les splendeurs de la cité.

Gormon, qui affirmait n’y avoir jamais mis les pieds, désavoua ses propres assertions en jouant le rôle de guide. Il dissertait aussi bien qu’un Souvenant sur tout ce que nous voyions en déambulant à travers les rues tortueuses. Les témoignages épars des millénaires s’offraient aux regards. Nous examinâmes les dômes à énergie du second cycle et le Colosseum où, à une époque incroyablement reculée, l’homme et le fauve s’affrontaient comme des bêtes dans la jungle. Dans la carcasse démantelée de ce lieu d’horreur, Gormon évoqua la sauvagerie de cette période qui se perdait dans la nuit des temps.

— Ils combattaient nus devant des foules immenses. Les hommes, armés de leurs seuls poings, se mesuraient à des animaux appelés lions, des sortes de gros chats velus à la tête énorme. Et quand le lion gisait dans son sang, son vainqueur se tournait vers le prince de Roum et lui demandait de l’absoudre du crime pour lequel il avait été jeté dans l’arène. S’il s’était bien battu, le prince faisait ce geste et l’homme était libéré. (Gormon nous montra le geste : il leva le pouce et le secoua à plusieurs reprises d’avant en arrière.) Mais si l’autre avait fait preuve de couardise ou si le lion était mort vaillamment, le prince faisait un geste différent et l’homme était massacré par une seconde bête.

Derechef, l’Elfon nous fit une démonstration : le poing fermé et brandi de manière saccadée, le majeur tendu.

— Comment sait-on tout cela ? s’enquit Avluela.

Mais Gormon fit mine de ne pas avoir entendu.

Nous vîmes les pylônes à fusion construits au début du troisième cycle pour capter l’énergie du noyau de la Terre. Ils étaient encore en état de marche bien qu’ils fussent ternis et corrodés. Nous vîmes les restes d’une machine météorologique brisée : c’était encore une puissante colonne haute de vingt fois la taille d’un homme. Nous vîmes une colline sur laquelle des bas-reliefs de marbre blanc du premier cycle pointaient tels de pâles massifs de fleurs hivernales. En nous dirigeant vers l’intérieur de la cité, nous parvînmes à un glacis hérissé d’amplificateurs stratégiques prêts à cracher la puissance même de la Volonté sur l’envahisseur. Nous aperçûmes un marché où des visiteurs stellaires marchandaient des fragments de pièces d’antiquité exhumés par des paysans. Gormon se mêla à la foule et fit plusieurs acquisitions. Nous entrâmes dans une maison de plaisir à l’usage des voyageurs d’outre-espace où l’on pouvait acheter n’importe quoi, depuis de la quasi-vie jusqu’à des monceaux de glace à passion. Nous mangeâmes dans un petit restaurant au bord du fleuve Tebr où l’on servait les hors-confrérie sans faire de façons et, sur l’insistance de Gormon, nous dégustâmes une substance à la consistance pâteuse et à la saveur sucrée, arrosée d’un vin jaune aigrelet, deux spécialités locales.

Après le repas, nous longeâmes des arcades couvertes dans les nombreux passages desquelles des Vendeurs joufflus proposaient aux chalands des objets importés des étoiles, de coûteux colifichets fricains et les produits de camelote de l’artisanat régional. Nous débouchâmes sur une petite place ornée d’une fontaine en forme de bateau au delà de laquelle s’élevait une volée de marches craquelées et usées aboutissant à une terrasse recouverte de gravats et d’herbes folles. Obéissant à l’ordre muet de Gormon, nous traversâmes tant bien que mal ce triste endroit et atteignîmes un somptueux palais datant apparemment du second cycle, sinon du premier, qui se dressait, lugubre, au-dessus de la butte envahie par la végétation.

— On prétend que c’est ici le centre du monde, nous expliqua l’Elfon. Il y a à Jorslem un autre édifice qui revendique le même honneur. Ce point est indiqué par une carte.

— Comment le monde peut-il avoir un centre puisqu’il est rond ? objecta Avluela.

Gormon se mit à rire et nous entrâmes dans le bâtiment. Dans l’obscurité glaciale s’érigeait un colossal globe serti de joyaux qu’illuminait une sorte de lumière intérieure.

— Voici votre monde, dit Gormon avec un geste grandiloquent.

— Oh ! Tout est là ! balbutia Avluela. Tout !

Le globe était un chef-d’œuvre de travail. Il montrait les configurations et les élévations naturelles, les mers semblaient être de profondes nappes liquides, les déserts étaient si calcinés que leur seule vue vous desséchait le gosier, les cités bouillonnaient de vigueur et de vie. Je contemplai les continents — Eyrop, Frique, Aïs, Stralya. Je promenai mon regard sur l’immensité de l’océan Terre. Je traversai la langue d’or du Pont de Terre que j’avais péniblement franchie à pied peu de temps auparavant.

Avluela bondit en avant, désignant tour à tour du doigt Roum, l’Ogypte, Jorslem, Perris. Elle tapota les hautes montagnes au nord d’Hind et murmura :

— C’est ici que je suis née, là où la glace règne, là où les cimes touchent les lunes. C’est ici qu’est le royaume des Volants. (Son doigt glissa en direction de Fars et au delà, jusqu’au terrible désert d’Anbie, jusqu’à l’Ogypte.) J’ai volé jusque-là, de nuit, quand je suis sortie de l’enfance. Nous devons tous prendre notre vol et je suis allée là. J’ai cru cent fois mourir. Et là, dans le désert, quand le sable m’emplissait la gorge et fouettait mes ailes, j’ai été forcée de me poser. Je suis restée nue sur le sable brûlant pendant des jours et des jours. Un autre Volant m’a repérée. Il est descendu et, pris de pitié, m’a emportée dans les airs. Mes forces me sont revenues et nous avons volé de concert vers Ogypte. Et il est mort au-dessus de la mer. Il était jeune et fort mais il a péri et il est tombé dans les flots. Je l’ai accompagné dans sa chute. L’eau était chaude, même la nuit. J’ai dérivé. Au lever du jour, j’ai vu les pierres vivantes pousser comme des arbres dans la mer et des poissons de toutes les couleurs. Ils se sont précipités sur lui qui flottait à la surface, ailes déployées, pour le déchiqueter. Alors, je l’ai quitté. Je l’ai enfoncé dans l’eau pour qu’il y repose, j’ai pris mon essor et j’ai rallié l’Ogypte, seule et terrifiée. Et je t’ai rencontré, Guetteur. (Elle me lança un sourire timide.) Montre-nous l’endroit où tu as passé ta jeunesse, Guetteur.

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