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Ira Levin: Les femmes de Stepford

Здесь есть возможность читать онлайн «Ira Levin: Les femmes de Stepford» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1974, ISBN: 2-226-00106-9, издательство: Albin Michel, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Ira Levin Les femmes de Stepford

Les femmes de Stepford: краткое содержание, описание и аннотация

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Qu’arrive-t-il donc aux femmes de Stepford ? Ont-elles toujours été, ainsi que Joanna les découvre en s’installant dans cette ville, de véri­tables poupées ménagères, unique­ment préoccupées de l’entretien de leur intérieur et du bien-être de leur famille ? Ou alors sont-elles victimes de leurs maris, tous adhé­rents du « Club des Hommes », qui se réunissent chaque soir dans une vieille bâtisse mystérieuse interdite aux femmes ? Joanna, jeune femme libérée, tente de créer une association féminine avec l’aide de deux amies nouvel­lement arrivées. Quelle n’est pas sa stupeur de les voir, à leur tour, se transformer brusquement, à l’image des autres femmes de la ville. L’inquiétude devient rapidement de l’angoisse… Joanna réussira-t-elle à échapper à ce cauchemar aseptisé, clima­tisé, lot quotidien des femmes de Stepford ?

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— Croyez-vous, reprit-elle, qu’il serait possible d’organiser, le soir, des conférences pour adultes ou des colloques parents-adolescents, dans un des amphithéâtres de l’école ?

— Sur quels thèmes ? demanda Frank Roddenberry.

— Oh ! sur tous les sujets d’intérêt général. La drogue qui nous préoccupe tous, mais que l’ Éveil semble escamoter, ou bien la signification du rock – je ne sais pas, moi – tout ce qui serait susceptible de sortir les gens d’eux-mêmes et les faire communiquer les uns avec les autres.

— Voilà qui est très intéressant, dit Claude Anselm (ou Axhelm) qui, du coup, se pencha en avant, croisa les jambes et se mit à se gratter la tempe.

Mince et blond, il avait le regard brillant et ne semblait pas tenir en place.

— Peut-être ainsi finirait-on par inciter les femmes à sortir de chez elles, lança Joanna. Au cas où vous l’ignoreriez, cette ville fait le désespoir des baby-sitters.

Sa remarque fut saluée d’un éclat de rire général qui la réconforta et la mit à l’aise. Elle proposa d’autres sujets d’entretiens éventuels. Walter en ajouta quelques-uns, imité par Herb Sundersen. De nouvelles idées vinrent sur le tapis ; Joanna mettait son grain de sel dans la discussion et les hommes (à l’exception de ce monstre de Coba) lui accordèrent toute leur attention. Ike Mazzard, Frank, Walter, Claude, Herb même gardaient les yeux fixés sur elle, donnaient des signes d’approbation ou la questionnaient gentiment. Elle se sentait en pleine forme et répondait à leurs questions avec esprit et bon sens.

Sœurs opprimées, ralliez-vous à mon étendard !

Tout à coup, elle s’aperçut, confuse, qu’Ike Mazzard, carré dans un fauteuil auprès de Dale Coba toujours perdu dans sa contemplation du plafond, faisait un croquis d’elle. De son crayon bleu, il couvrait de petits traits la feuille d’un carnet posé sur un genou élégamment moulé dans un pantalon rayé, tandis que son regard effectuait des allées et venues entre le modèle et l’œuvre.

Elle, Joanna, portraiturée par Ike Mazzard !

Les hommes s’étaient tus. Ils scrutaient le fond de leur verre, en faisant cliqueter leurs glaçons.

— Dites donc ! s’exclama-t-elle avec un sourire accompagné d’un petit tortillement gêné. Vous oubliez que je n’ai pas le type Ike Mazzard.

— Toutes les femmes sont mon type, rétorqua Mazzard qui reporta son sourire du modèle au croquis.

Elle eut un coup d’œil vers Walter qui sourit, embarrassé lui aussi, et haussa les épaules.

Son regard se fixa alors sur Mazzard, puis, sans que sa tête bougeât, sur les autres hommes : ils l’observaient complaisamment.

— Un ange passe, on dirait.

— Décontractez-vous, vous pouvez bouger, dit Mazzard qui tourna une page et se remit à griffonner.

Frank se décida à prendre la parole.

— Je ne pense pas que la n-nécessité d’un nouveau terrain de b-base-ball s’impose.

Elle entendit Kim hurler « Maman ! », mais Walter, après lui avoir effleuré le bras, posa son verre, se leva et passa devant Claude en s’excusant.

La discussion de nouveaux projets reprit. Joanna plaça un mot ou deux, sans bouger la tête mais toujours consciente que Mazzard gardait les yeux fixés sur elle et crayonnait. Moins facile qu’on ne croit de brandir le drapeau de la révolte quand Ike Mazzard vous croque ! Il était un peu exhibitionniste. Même dans son pyjama d’hôtesse de chez Pucci, elle n’avait rien ce soir-là qui exigeât d’être immortalisée. Pourquoi tous ces hommes étaient-ils si tendus ? Leur conversation semblait forcée et émaillée de trous. Herb Sundersen s’était même mis à rougir.

Elle eut soudain l’impression d’être nue, que Mazzard la campait dans des attitudes obscènes.

Elle croisa les jambes, elle aurait aimé aussi croiser les bras, mais en réprima l’envie. Bon Dieu ! Joanna, il fait son numéro d’artiste, c’est tout. Tu es habillée, voyons !

Walter revint et se pencha sur elle.

— Ce n’était qu’un cauchemar, lui chuchota-t-il avant de se redresser vers ses invités.

— Quelqu’un a encore soif ? Diz ? Frank ?

— Je reprendrai bien un petit coup, dit Mazzard, sans s’interrompre de regarder Joanna et de crayonner.

— Le petit coin, c’est par là ? demanda Herb en se levant.

La conversation se poursuivit plus détendue et sur un ton désormais plus désinvolte.

Nouveaux projets.

Vieux projets.

Mazzard, le sourire aux lèvres, rengaina son crayon dans sa poche intérieure.

— Ouf ! s’exclama Joanna en s’éventant.

Coba, les mains toujours croisées sur sa nuque, rentra un peu plus le menton dans sa cravate pour loucher sur le carnet ouvert à plat de Mazzard, qui se mit à en tourner les pages à l’intention du curieux.

— Tu m’épateras toujours, fit Coba, admiratif.

— Je peux voir ? demanda Joanna.

— Naturellement, répondit Mazzard qui se leva à demi, tout souriant, pour lui tendre l’album.

Walter, lui aussi, risqua un œil tandis que Frank se penchait pour mieux voir.

Des dessins d’elle, il y en avait sur des pages et des pages – petits, précis – et flatteurs comme tous les portraits de Mazzard. De face, de trois quarts, de profil. Souriante, grave, animée, méditative.

— Ils sont vraiment très beaux ! s’exclama Walter.

— Formidable, Ike ! s’écria Frank.

Claude et Herb vinrent se poster derrière le canapé.

Joanna se mit à feuilleter l’es pages.

— Ils sont… merveilleux, dit-elle. Que j’aimerais pouvoir dire qu’ils sont absolument ressemblants !

— Mais ils le sont, je le jure, protesta Mazzard.

— Me voilà comblée !

Elle lui rendit le carnet qu’il reposa sur ses genoux. Il feuilleta quelques pages et, ayant sorti son stylo, griffonna sa signature au bas d’un dessin qu’il arracha pour le lui offrir.

Le croquis la représentait de trois quarts, la mine grave. Il portait la signature familière : ike mazzard sans majuscules. Elle le montra à Walter.

— Merci, Ike, dit celui-ci.

— Tout le plaisir a été pour moi.

Elle sourit à Mazzard.

— Merci, dit-elle. Vous êtes maintenant pardonné d’avoir empoisonné ma jeunesse. Quelqu’un veut-il du café ? ajouta-t-elle en souriant à la ronde.

Tous acceptèrent, à l’exception de Claude qui désirait du thé.

Elle se rendit dans la cuisine et posa le dessin sur les sets individuels empilés sur le réfrigérateur. Portraiturée par Ike Mazzard ! Qui aurait cru ça d’elle jadis quand, à onze ans, elle se repaissait des magazines féminins de maman ? Ce qu’elle avait pu être idiote tout à l’heure d’en avoir fait une histoire ! C’était par pure gentillesse que Mazzard l’avait dessinée.

Le sourire aux lèvres, elle remplit d’eau la cafetière électrique, inséra le filtre où elle versa des cuillerées de café et brancha l’appareil. Alors qu’elle pressait sur le couvercle de plastique, elle se retourna : Coba, les bras croisés, adossé au chambranle de la porte, l’observait.

Plein d’assurance dans son col roulé vert jade (assorti bien sûr à la couleur de ses yeux) et dans son complet de velours gris ardoise, il lui souriait.

— J’adore le spectacle des femmes quand elles se livrent à leurs petits travaux domestiques, expliqua-t-il.

— Vous êtes alors bien tombé en venant vivre ici, rétorqua-t-elle en lançant sa cuiller dans l’évier avant d’aller ranger la boîte de café dans le réfrigérateur.

Coba, immobile, continuait de l’observer.

Si seulement Walter pouvait arriver !

— Au fait, pourquoi vous surnomme-t-on Diz ? demanda-t-elle en sortant une bouilloire pour le thé de Claude.

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