Frank Herbert - Les yeux d'Heisenberg

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Les optimhommes. Hautains, inapprochables, sans bouger de leur sphère ils dirigent le monde. Avec l’insouciance que leur donne l’immortalité. Dans l’ombre, les mystérieux Cyborgs, mi-hommes, mi-robots, guettent l’instant favorable à la prise du pouvoir. Les « Ordinaires », enfin, ne sont guère que des esclaves soutenus par leur rêve permanent : triompher de la stérilité.

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— Sous votre nez, répondit Glisson. Éparpillés dans la population. Ne me demandez pas de les identifier, je suis loin de les connaître tous. Personne ne les connaît.

— Vous ne vous échapperez pas, annonça Schruille.

— Aucun n’en réchappera, surenchérit l’autre Optimhomme.

— S’il le faut, continua Schruille, nous stériliserons toute la planète à l’exception du Centre et nous recommencerons tout.

— Avec quoi ? demanda Glisson.

— Comment ? Schruille cracha le mot à la figure.

— Où trouverez-vous les cultures génétiques ? Vous appartenez à une race stérile en voie d’extinction.

— Une cellule nous suffit pour fabriquer un double de nous-mêmes, rétorqua Nourse.

— Pourquoi ne pas l’avoir fait alors ?

— Vous osez nous interroger ? constata Nourse.

— Je vais répondre à votre place. Vous n’avez pas choisi la réduplication parce qu’un double est un être instable. En fait le procédé s’achemine vers sa fin.

Toujours allongée sur le sol, Calipine ne saisissait que des bribes de cet échange : « stérile », « extinction », « instable », « fin ». Des mots ignobles qui s’infiltraient dans les profondeurs où elle contemplait des rangées de saucisses grasses qui s’agitaient comme des germes devant un rideau de velours noir huileux. Des saucisses. Des germes. Enfin, pas exactement des germes, mais des réservoirs clos, bien protégés de germes qui paraissaient moins répugnants. Après tout, les germes représentaient la vie.

— Nous n’aurons pas besoin de culture génétique, affirma Schruille.

Calipine l’entendit parfaitement et elle comprit ses pensées. Les paroles prononcées par l’une des saucisses brillantes parvinrent enfin à sa conscience. Au Centre, nous en avons des millions. Et nous sommes en nombre suffisant. Les faibles gens de la masse, à la vie si brève, ne sont qu’un vestige répugnant de notre passé. Ce ne sont que des animaux domestiques dont nous n’avons plus besoin maintenant.

— J’ai découvert un châtiment pour ces criminels. Nourse avait parlé à voix haute pour couvrir le tohu-bohu. Nous exciterons leurs nerfs, micron par micron. Ce qui entraînera une douleur atroce et qui pourra durer des siècles.

— Mais vous disiez ne pas vouloir faire souffrir, objecta Schruille.

— Ah ? Nourse semblait gêné.

Je me sens mal, pensa Calipine. J’ai besoin d’un long séjour clans une pharmacie. Pharmacie. Le mot acheva de la réveiller. Elle était étendue sur le sol ; son nez lui faisait mal là où elle s’était cognée dans sa chute, et il était humide.

— Cependant votre proposition ne manque pas d’intérêt, reprit Schruille. Après chaque application, nous pourrions soigner les nerfs et le supplice durerait indéfiniment. Une atroce souffrance éternelle.

— Un enfer, renchérit son compère. À merveille.

— Ils sont assez fous pour le faire, grogna Svengaard. Comment les arrêter ?

— Glisson, appela Lizbeth, faites quelque chose.

Mais le Cyborg conserva le silence.

— Un retournement que vous n’aviez pas prévu, continua Svengaard.

Le Cyborg resta muet.

— Répondez-moi.

— Ils devaient mourir. Rien de plus. Glisson avait une voix neutre.

— Oui, mais maintenant, ils sont capables de tout stériliser et de s’abandonner à leur folie, ajouta Svengaard. Et aussi de nous torturer à jamais.

— Pas à jamais, corrigea Glisson. Ils sont en train de mourir.

Une clameur s’éleva à l’extrémité de la salle, mais les prisonniers immobilisés dans leurs carcans ne purent en distinguer la cause. La panique ne fit qu’augmenter.

À ce moment Calipine se releva ; son nez et sa bouche la faisaient cruellement souffrir. Elle aperçut, derrière la charrette, un remue-ménage. Les Optimhommes sautaient sur les bancs et accompagnaient de leurs cris un spectacle mystérieux. Un corps jaillit soudain au-dessus de la foule pour retomber aussitôt avec un bruit sourd. Une nouvelle clameur ébranla la salle.

Mais que font-ils donc ? se demanda Calipine. Ils se battent entre eux.

Du revers de la main, elle s’essuya le bas du visage. Du sang ! L’odeur alléchante lui caressa les narines. Son propre sang. Fascinée, elle vint brandir ses mains devant Harvey.

— Du sang ! dit-elle en effleurant son nez douloureux. Ça fait mal. Pourquoi ? Harvey Durant, explique-moi ! Et elle plongea son regard dans le sien. Les yeux de l’homme débordaient de compassion. Lui au moins était un être humain ; il s’intéressait à elle.

Pour Harvey, Calipine cessa d’être un Optimhomme et devint Lizbeth, une femme, toutes les femmes. Comme elle le regardait fixement, il comprit qu’à cet instant elle avait besoin du réconfort de ses paroles.

— Moi aussi je souffre, Calipine. Je souffre surtout de vous voir mourir.

Un instant, Calipine crut le silence revenu. En réalité le tohu-bohu n’avait pas cessé. Nourse chantonnait toujours : « Bien ! Bien ! » et Schruille lui répondait : « Excellent ! Excellent ! » Elle était donc la seule à avoir entendu ces mots horribles, ce blasphème. Depuis des milliers d’années, le concept de mort s’était pour elle vidé de son sens. Le mot avait perdu sa signification au point même qu’on ne pouvait y songer. Cependant, elle venait de l’entendre prononcer. Elle voulut fuir, oublier, mais une raison secrète la tenait rivée à Harvey. Quelques minutes plus tôt, elle s’était trouvée en contact avec l’essence même de la vie, elle avait senti la présence de forces incommensurables qui se manifestaient en accord avec les structures mitochondriales de la cellule.

— Je vous en prie, murmura Lizbeth, libérez-nous. Vous êtes une femme, vous devez donc être capable de compassion. Nous ne vous avons rien fait, n’est-ce pas ? Il n’y a pas de mal à désirer l’amour et la vie. Nous ne voulions pas vous blesser.

Calipine ne parut pas avoir entendu ces supplications. Les paroles d’Harvey résonnaient encore dans sa tête : « Vous voir mourir… mourir… mourir… »

Des frissons, tour à tour brûlants et glacés, agitaient son corps. En entendant la foule pousser une autre clameur, elle comprit qu’elle aussi était malade, et prise au piège. Suffoquant de colère elle appuya sur le bouton de contrôle de la charrette.

Les deux moitiés de la carapace qui enserrait Glisson commencèrent à se rapprocher. Le Cyborg écarquilla les yeux et un gémissement rauque sortit de sa gorge. Avec un gloussement, Calipine appuya sur un second bouton. La carapace reprit sa position initiale alors que Glisson haletait.

Puis la femme avança la main vers les boutons installés sous Harvey.

— Essaie de justifier ton incorrection.

Harvey ne dit mot.

Au moment où, d’un geste, Calipine allait l’écraser, Svengaard éclata d’un rire incontrôlé. Pourquoi, lui, un esclave de première classe, avait-il été choisi entre tous pour voir Glisson et Boumour murés dans le silence, Nourse et Schruille en train de babiller sur leurs bancs, les Optimhommes en proie à des accès de violence irraisonnée, Calipine prête à exécuter les prisonniers et à oublier son geste dix secondes plus tard ?

Mais des convulsions hystériques secouaient le chirurgien qui essayait en vain de reprendre sa respiration. La voix de Calipine l’aida à retrouver un peu le contrôle de lui-même ; mais ce n’était qu’une goutte d’eau dans la mer.

— Imbécile. Explique-toi.

Svengaard regarda son interlocutrice et le rire céda la place à la pitié. Se rappelant le centre médical de Lapush, installé loin de la mer, il comprit le choix de cet emplacement. D’instinct, les Optimhommes fuyaient la mer ou l’océan, car l’une et l’autre avaient des vagues agitées par le flux et le reflux. Ils n’auraient su affronter le rappel constant de ce va-et-vient universel qu’ils avaient chassé de leur existence.

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