James Ballard - La forêt de cristal

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La forêt de cristal: краткое содержание, описание и аннотация

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Des arbres entièrement cristallisés, des feuilles transformées en joyaux, des oiseaux sculptés dans du quartz, des hommes recouverts de pierres précieuses… et heureux dans la mort…
C’est ce que recèle la forêt de cristal où l’unité du temps et de l’espace sont la signature de chaque feuille et de chaque fleur.
Une « science-fiction » d’une beauté fantastique, qui nous révèle un univers où le temps a une dimension inversée et où la mort semble plus séduisante que la vie.

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Louise prit son sac, il se tourna vers elle.

— Je vais demander à Max de téléphoner au camp et de vous envoyer une voiture.

Pendant le reste de l’après-midi, Sanders resta dans le chalet à observer le halo de lumière au-dessus de la lointaine forêt. Derrière lui, au-delà de la clôture, les lépreux avaient de nouveau avancé à travers les arbres. Quand la lumière de l’après-midi faiblit, la forêt de cristal retint l’éclat du soleil et les vieux et les vieilles vinrent à l’orée du bois et attendirent là comme des spectres nerveux.

Suzanne réapparut au crépuscule. Avait-elle dormi, ou était-elle restée assise dans sa chambre derrière les persiennes comme Sanders ? il n’avait aucun moyen de le savoir, mais au dîner elle parut encore plus repliée sur elle-même qu’à leur première réunion, mangeant avec une sorte de nervosité forcée comme si elle s’obligeait à avaler de la nourriture sans goût. Elle avait déjà fini quand Max et Sanders parlaient encore en buvant leur vin. Le rideau de velours noir derrière elle, placé évidemment devant cette seule fenêtre à l’intention de Sanders, rendait sa robe sombre presque invisible dans la faible lumière et du bout de la table où elle avait assis le médecin le masque blanc de son visage poudré semblait indistinct, voilé.

— Max vous a-t-il fait faire le tour de l’hôpital ? J’espère que vous avez été impressionné ?

— Oui, dit Sanders, il n’y avait pas de malades. Je suis surpris que vous soyez obligée d’aller dans ce dispensaire.

— Pas mal d’indigènes viennent pendant la nuit, expliqua Max. Le jour ils rôdent près de la forêt. Un des chauffeurs m’a dit qu’ils commencent à emmener leurs malades et leurs mourants dans la zone touchée par la cristallisation. Pour une sorte de momification instantanée, je suppose.

— Mais d’une telle splendeur, fit Suzanne. Comme une mouche dans l’ambre de ses propres pleurs ou un fossile vieux de millions d’années, faisant pour nous un diamant de son corps. J’espère que l’armée les laisse passer.

— Ils ne peuvent les arrêter, déclara Max. Si ces gens veulent se suicider, c’est leur affaire. L’armée est déjà bien trop occupée à s’évacuer elle-même de toute façon. Il se tourna vers Sanders. C’est presque comique, Edward. Aussitôt qu’ils établissent un camp quelque part il faut tout déménager et reculer de 500 mètres.

— À quelle vitesse s’étend la zone ?

— Trente mètres par jour, au plus. Selon la radio de l’armée, la panique n’est pas loin de se déclarer dans le foyer de Floride. La moitié de l’État a été évacué, la zone s’étend déjà des marais des Everglades jusqu’à Miami.

Suzanne leva son verre.

— Pouvez-vous imaginer cela, Edward ? Toute une ville ! Ces centaines d’hôtels blancs transformés en vitraux. Cela doit ressembler à Venise aux temps du Titien et de Véronèse, ou à Rome avec des douzaines de Saint-Pierre.

— À t’entendre, on croirait que c’est la Nouvelle Jérusalem, fit Max en riant. Avant de pouvoir te retourner, tu te retrouverais un ange dans une rosace.

Après dîner, Sanders attendit que Clair le laisse quelques instants seul avec Suzanne, mais Max prit un échiquier dans le meuble d’ébène et sortit les pièces. Quand Sanders et lui commencèrent à jouer, Suzanne s’excusa et se glissa hors du salon.

Sanders attendit une heure qu’elle revînt. À 10 heures il abandonna la partie, dit bonne nuit à Max et le laissa réfléchir aux possibilités des derniers coups.

Incapable de dormir, Sanders alla d’une pièce à l’autre dans le chalet, puis but ce qui restait de whisky dans la carafe. Dans une des chambres vides il trouva une pile de revues françaises illustrées et les feuilleta, cherchant la signature de Louise au bas des articles.

Sous le coup d’une impulsion il sortit du chalet dans la nuit. Il marcha vers la clôture. À 20 mètres du grillage il vit les lépreux assis sous les arbres au clair de lune. Ils s’étaient avancés en terrain découvert, s’exposant à la lumière de la Lune comme des baigneurs au soleil de minuit. Un ou deux marchaient péniblement à travers les rangées de gens à demi endormis par terre ou accroupis sur leurs ballots.

Se cachant dans l’ombre derrière le chalet, Sanders tourna la tête, suivit la direction de leurs regards. La forêt déversait une vaste nappe de lumière que seule interrompait l’indistincte forme blanche de l’hôtel Bourbon.

Sanders revint dans la cour de l’hôpital. Il la traversa, alla jusqu’à la clôture dans la direction de l’hôtel en ruine, à présent caché par des arbres. Un sentier y conduisait à travers bois, passant devant les ruines abandonnées. Sanders sauta par-dessus la clôture puis dans l’air sombre se dirigea vers l’hôtel.

Dix minutes plus tard, debout en haut des larges marches qui descendaient jusqu’aux colonnes effondrées, il vit Suzanne Clair marchant au clair de lune au-dessous de lui. En quelques endroits la zone de cristallisation avait traversé la grand-route et les broussailles qui la bordaient avaient commencé à se vitrifier par plaques. Leurs feuilles brunes émettaient une faible luminosité. Suzanne marchait à travers les buissons, sa longue robe balayant le sol cassant. Sanders vit que ses chaussures et le bas de sa robe commençaient à se cristalliser et les minuscules prismes étincelaient au clair de lune.

Sanders descendit les marches, écartant du pied les fragments de marbre entre les colonnes. Suzanne se retourna et le vit approcher. Un instant elle recula vers la route, puis le reconnut et se hâta de remonter l’allée envahie par les herbes.

— Edward !

Sanders tendit les mains pour la soutenir de peur qu’elle ne trébuche mais Suzanne vint se jeter contre sa poitrine. Sanders l’entoura de ses bras, sentit ses cheveux sombres contre sa joue. Sa taille et ses épaules étaient glacées, la robe de soie froide sous ses mains.

— Suzanne, j’ai pensé que vous seriez ici. Il tenta de l’écarter de lui pour voir son visage mais elle l’étreignait toujours avec la force d’une danseuse faisant un pas compliqué avec son partenaire. Elle détournait les yeux et paraissait parler aux ruines par dessus son épaule gauche.

— Edward, je viens ici chaque nuit. Elle montra du doigt les étages supérieurs de l’hôtel. J’étais là hier, je vous ai vu sortir de la forêt ! Savez-vous, Edward, que vos vêtements brillaient !

Sanders fit un signe de tête puis monta avec elle l’allée jusqu’aux marches. Comme pour arranger ses cheveux, Suzanne tenait une main sur son front, de l’autre elle serrait la main de Sanders sur sa taille froide.

— Max sait-il que vous êtes ici ? Il enverra peut-être un domestique pour veiller sur vous.

— Cher Edward ! Suzanne rit pour la première fois. Max n’en a pas la moindre idée, il dort, le pauvre, il se rend compte qu’il vit à la limite d’un cauchemar. Elle s’arrêta, et pour que Sanders ne pût penser qu’elle faisait allusion à sa propre condition, ajouta : la forêt, bien sûr. Il n’a jamais compris ce que cela signifie. Mais vous le comprenez, Edward, je l’ai vu tout de suite.

— Peut-être. Ils montèrent les marches, passèrent devant les tambours des colonnes renversées et entrèrent dans le grand hall. La coupole au-dessus de l’escalier s’était effondrée et Sanders vit un groupe d’étoiles. Après la lumière de la forêt le hall paraissait presque obscur. Le médecin sentit que Suzanne se détendait immédiatement. Elle lui prit la main et le guida, ils passèrent à côté du lustre en morceaux, montèrent au premier étage, tournèrent dans un couloir à gauche. À travers les panneaux brisés Sanders vit les coques mangées des vers de hautes armoires et des lits effondrés, monuments abandonnés dans quelque mausolée du passé oublié de l’hôtel.

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