Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— C’est vous qui m’avez parlé de Pizarre et de Cortez quand j’ai essayé, moi aussi, de jouer cartes sur table.

Delagard ouvrit les yeux. Ils étaient effrayants, brûlants comme des charbons ardents, étincelants de souffrance rentrée. Il retroussa les coins de sa bouche dans ce qui pouvait être l’amorce d’un sourire.

— Doucement, doc. J’étais soûl.

— Je sais.

— Vous savez quelle erreur j’ai commise, doc ? Celle de croire à mes propres conneries. Aux conneries de Jolly. Et à celles du père Quillan. C’est Quillan qui m’a fait croire un tas de choses sur la Face des Eaux ; il m’a fait croire qu’un pouvoir quasi divin était à prendre et me reviendrait. Cest du moins ainsi que j’ai interprété ses paroles. Et nous y sommes. Nous y sommes pour de bon. Reposons en paix. J’ai passé toute la nuit ici à me poser des questions. Comment pourrai-je construire un astroport et avec quoi ? Comment pourrions-nous vivre dans cette espèce de chaos sans devenir cinglés au bout d’une demi-journée ? Que mangerions-nous ? Pourrions-nous seulement respirer l’air ? Pas étonnant que les Gillies ne s’en approchent pas. Ce lieu abominable est inhabitable. Et, d’un seul coup, tout m’est devenu très clair. J’étais là, tout seul, sur la passerelle, face à face avec moi-même et je me moquais de moi. Je riais à gorge déployée. Mais le dindon de la farce, c’était bien moi, et il n’y avait pas de quoi rire. Tout ce voyage n’aura été que pure folie. N’est-ce pas, doc ?

Delagard se balançait d’avant en arrière et Lawler comprit qu’il était encore ivre. Il devait exister encore une cachette pour l’alcool de Gospo et il avait probablement bu toute la nuit. Et cela durait peut-être depuis plusieurs jours. Il était tellement imbibé d’alcool qu’il ne sentait même plus l’ivresse.

— Vous devriez aller vous allonger. Je peux vous donner un sédatif.

— Rien à foutre de votre sédatif ! Ce que je veux, c’est que vous soyez d’accord avec moi ! Doc, ce voyage était complètement dingue, non ?

— Vous savez bien que c’est mon avis, Nid.

— Et vous croyez que, moi aussi, je suis complètement dingue.

— Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que vous êtes sur le point de vous écrouler physiquement.

— Et après ? demanda Delagard. Je suis toujours le capitaine de ce navire et c’est moi qui nous ai mis dans ce pétrin. Tous ces gens qui sont morts… Ils sont morts à cause de moi. Je ne peux plus laisser mourir personne d’autre. Il est de ma responsabilité de nous faire partir d’ici.

— Quel est votre plan ?

— Ce qu’il faut faire maintenant, commença Delagard avec lenteur et en articulant soigneusement, comme s’il parlait du fond de quelque insondable puits de fatigue, c’est choisir un cap qui nous conduira dans des eaux fréquentées et, dès que nous trouverons une île, implorer ses habitants de nous accueillir. Onze personnes. Ils pourront toujours trouver de la place pour onze personnes, même s’ils prétendent être déjà à l’étroit.

— Cela me convient parfaitement.

— Le contraire m’aurait étonné.

— Très bien, dit Lawler. Allez donc prendre un peu de repos, Nid. Nous allons tous nous y mettre tout de suite. Felk prendra la barre, nous allons hisser les voiles et, en milieu de journée, nous serons à cent kilomètres d’ici et nous ferons route vers Grayvard ou une autre île.

Lawler commença à pousser doucement Delagard vers l’échelle de la passerelle.

— Allez-y. Avant de vous écrouler.

— Non, fit Delagard. Je vous l’ai dit, je suis encore le capitaine. Si nous devons partir d’ici, c’est moi et personne d’autre qui serai à la barre.

— D’accord. Comme vous voulez.

— Ce n’est pas parce que je le veux. C’est parce qu’il faut que je le fasse, parce que j’y suis obligé. Et il y a aussi quelque chose dont j’ai besoin, doc, et que vous pouvez me fournir avant que nous partions.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Quelque chose qui me permettra d’affronter mon échec. La défaite est totale, non ? Tout a complètement foiré. Jamais je n’avais connu l’échec jusqu’à présent, mais cette catastrophe… ce désastre…

La main de Delagard jaillit brusquement et se referma sur le bras de Lawler.

— Il faut que je trouve un moyen de vivre avec cette pensée en moi, doc. Ce sentiment de honte, de culpabilité. Vous ne me croyez sans doute pas capable d’éprouver un sentiment de culpabilité, mais qu’est-ce que vous savez de moi, hein ? Si nous survivons à ce voyage, tout le monde me regardera et dira : « Voilà l’homme qui a pris la responsabilité de cette expédition et sous les ordres de qui cinq navires chargés de passagers ont été perdus corps et bien. » Et tout me le rappellera tout le temps. Chaque fois que je vous verrai, vous ou bien Dag, Felk ou Kinverson…

Il avait maintenant les yeux fixes et étincelants.

— Vous possédez bien une drogue qui permet de calmer l’angoisse, non ? Je veux que vous m’en donniez un peu. Je veux m’en bourrer et ne plus jamais m’en passer jusqu’à la fin de mes jours. La seule autre solution pour moi, ce serait de me tuer et, ça, je ne veux même pas y penser.

— La drogue est aussi une manière de se tuer, Nid.

— Épargnez-moi la leçon de morale, je vous en prie, doc.

— Je suis sérieux. Croyez-en quelqu’un qui s’en est bourré pendant des années. C’est un enfer.

— Un enfer est encore préférable à la mort.

— Peut-être, mais, de toute façon, je ne peux pas vous en donner. J’ai fini moi-même toute ma provision avant que nous arrivions.

L’étreinte de la main de Delagard se resserra violemment sur le bras de Lawler.

— Vous mentez !

— Vous croyez que je mens ?

— Je le sais ! Vous ne pouvez pas vivre sans cette drogue. Vous en prenez tous les jours. Je suis au courant, vous savez ! Tout le monde est au courant !

— Il n’y en a plus, Nid. Vous n’avez pas oublié que j’étais très malade la semaine dernière. Eh bien, j’étais en état de manque. Il n’en reste plus une seule goutte. Vous pouvez fouiller partout dans mes réserves, vous ne trouverez rien.

— Vous mentez !

— Allez donc voir. Si vous en trouvez, elle sera à vous. Vous avez ma parole, ajouta-t-il en dégageant précautionneusement son bras. Écoutez-moi, Nid, allez vous allonger et reposez-vous un peu. Quand vous vous réveillerez, nous serons loin d’ici et vous vous sentirez mieux. Après, vous pourrez commencer à oublier vos fautes. Vous n’êtes pas un type qui se laisse facilement abattre, vous arriverez à surmonter ce sentiment de culpabilité… Si, si, croyez-moi. Pour l’instant, vous êtes tellement épuisé et déprimé que vous ne pouvez même pas vous représenter l’avenir, mais, dès que nous serons en pleine mer…

— Attendez une minute, dit Delagard en regardant par-dessus l’épaule de Lawler, vers la proue, dans la direction du poste de pêche. Qu’est-ce qui se passe là-bas ?

Lawler se retourna. Deux hommes étaient en train de se battre, un costaud et un autre, beaucoup plus fluet : Kinverson et Quillan, un combat déséquilibré. Kinverson avait les mains serrées sur les frêles épaules du prêtre et il l’immobilisait en le tenant à bout de bras tandis que Quillan essayait frénétiquement de se libérer.

Lawler dévala l’échelle et se précipita vers l’arrière, Delagard sur ses talons.

— Qu’est-ce que vous faites, Gabe ? s’écria Lawler. Lâchez-le, voyons.

— Si je le lâche, il part sur la Face. C’est lui qui l’a dit, docteur. Mais, si c’est ce que vous voulez.

Quillan avait un air extatique, avec le regard fixe et vitreux d’un somnambule. Ses pupilles étaient dilatées et sa peau était si livide qu’il semblait avoir été vidé de tout son sang. Il avait les lèvres retroussées en un étrange rictus.

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