Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— Val, demanda Sundira, est-ce que je peux rester dans ta cabine, cette nuit ?

Elle ne l’avait pas fait souvent et cela ne lui était pas arrivé depuis un certain temps. Ils étaient trop grands pour la cabine exiguë et son étroite couchette.

— Bien sûr.

— Je t’aime, Val.

Lawler laissa courir ses deux mains sur les épaules musclées et remonta jusqu’à la nuque. Il se sentait plus que jamais attiré par elle et il en arrivait parfois à croire qu’ils étaient les deux moitiés de quelque organisme sectionné et non les deux quasi-étrangers qui s’étaient trouvés embarqués dans un drôle de voyage vers les parages les plus périlleux de la planète. Étaient-ce justement les périls qui les avaient rapprochés ? Était-ce – à Dieu ne plaise ! – l’intimité forcée au milieu de l’océan qui l’avait rendu si confiant avec elle, si désireux de rester près d’elle ?

— Je t’aime, murmura-t-il.

Ils se précipitèrent dans la cabine. Jamais il ne s’était senti si proche d’elle… ni de quiconque. Ils étaient comme deux alliés, seuls face à un univers tumultueux et incompréhensible, qui s’étreignaient fougueusement tandis que le mystère de la Face les enveloppait.

Nuit trop courte : bras et jambes inextricablement emmêlés, corps couverts de sueur se frottant et glissant l’un contre l’autre, yeux plongés dans d’autres yeux, souffle se mêlant à un autre souffle, noms sur des lèvres, échange de réminiscences, création de nouveaux souvenirs. Mais de sommeil, point. C’est sans doute aussi bien, se dit Lawler. Le sommeil pourrait engendrer de nouveaux fantômes. Autant passer la nuit éveillé. Et dans la ferveur de la passion. Le jour à venir pouvait fort bien être le dernier.

Dès que l’aube parut, Lawler monta sur le pont.

Il faisait maintenant partie du premier quart. Il vit que le navire avait de nouveau franchi pendant la nuit la ligne des brisants. La Reine d’Hydros était maintenant à l’ancre dans une crique ressemblant beaucoup à la première, avec cette différence que la côte n’était pas bordée par une barrière abrupte, mais présentait une grande plaine où poussait une végétation drue et sombre.

Cette fois, la baie semblait accepter leur présence et même leur faire bon accueil. Sa surface était calme, sans la plus petite ondulation, et il n’y avait pas le moindre signe de la présence des violentes lanières qui les avaient repoussés la première fois.

Dans cette crique, comme partout ailleurs, l’eau était luminescente et elle émettait des rayonnements roses et dorés, écarlates et turquoise. Sur la terre ferme, l’incessant grouillement ondulant de la vie végétale se poursuivait avec son habituelle frénésie. Une nuée d’étincelles pourpres s’élevaient de l’île et l’air semblait de nouveau embrasé. Partout éclataient des couleurs flamboyantes. Tant de magnificence inlassable et insensée était difficile à affronter au petit matin, après une nuit blanche.

Delagard se trouvait seul sur la passerelle, dans une curieuse posture, les bras enserrant sa poitrine.

— Venez donc me voir, docteur.

L’armateur avait les yeux larmoyants et rougis, comme s’il n’avait pas dormi, non seulement de la nuit, mais depuis plusieurs jours. Il avait le teint terreux et les joues pendantes et sa tête semblait s’être repliée dans son cou de taureau. Lawler remarqua un tic qui faisait trembler sa joue gauche. Le démon qui l’habitait la veille lors de leur première tentative d’accostage paraissait être revenu pendant la nuit.

— À ce qu’il paraît, vous pensez que je suis fou, fit Delagard d’une voix rauque.

— En quoi mon opinion changera-t-elle quoi que ce soit pour vous ?

— Vous serez peut-être content d’apprendre que je commence presque à me dire que je partage votre avis. Presque.

Lawler chercha dans les paroles de Delagard une trace d’ironie, d’humour, de dérision. Mais il n’en trouva pas. La voix de l’armateur était rauque, éraillée, presque cassée.

— Regardez-moi cette saloperie de paysage, marmonna Delagard en faisant de grands moulinets maladroits des deux bras. Regardez-moi ça, docteur ! C’est un désert ! C’est un cauchemar ! Que suis-je venu foutre ici ?

Il tremblait et, sous la barbe, sa peau était blême.

— Seul un fou aurait eu envie de venir si loin, reprit-il d’une voix grave et voilée. Je le vois clairement maintenant. Je l’avais déjà compris hier, quand nous sommes entrés dans la crique, mais j’ai essayé de me voiler la face. J’ai eu tort… Au moins, je suis assez grand pour le reconnaître. Mais, bon Dieu, doc, où avais-je la tête pour nous amener ici ? Cet endroit n’est pas fait pour nous.

Il secoua longuement la tête et, quand il reprit la parole, ce fut d’une voix étranglée par l’angoisse.

— Docteur, il faut foutre le camp tout de suite ! Parlait-il sérieusement ? Ou tout cela n’était-il qu’une mise en scène grotesque visant à s’assurer de sa loyauté ?

— Vous êtes sérieux ?

— Et comment !

Oui, il était sincère. Et absolument terrifié, tremblant comme une feuille. L’armateur semblait être en train de se désintégrer sous les yeux de Lawler. C’était un renversement stupéfiant, la dernière chose à quoi Lawler se fût attendu. Il lui fallut faire un gros effort pour l’accepter.

— Et la cité engloutie ? demanda-t-il après un long silence.

— Vous croyez qu’elle existe ? demanda Delagard.

— Absolument pas. Mais vous, si.

— Mon œil ! J’avais bu un coup de trop, c’est tout. Nous avons longé la côte de la Face sur à peu près le tiers de sa longueur et nous n’avons absolument rien vu. On peut imaginer que, s’il y avait un tunnel de gravitation un peu plus loin, nous aurions rencontré un fort courant en bordure de la côte, un courant tourbillonnaire. Mais où diable se trouve-t-il ?

— C’est à vous de me le dire, Nid. Vous aviez l’air de croire qu’il existait.

— C’est Jolly qui le croyait.

— Jolly était dingue. Son voyage autour de la Face lui a fait perdre la boule.

Delagard hocha la tête d’un air maussade. Ses paupières s’abaissèrent lentement sur ses yeux injectés de sang. L’espace d’un instant, Lawler crut qu’il s’était endormi debout.

— Je suis resté seul, ici, toute la nuit, reprit l’armateur en gardant les yeux fermés. À tourner et retourner des tas d’idées dans ma tête. À essayer de voir les choses d’une manière pratique. Cela doit vous paraître drôle, puisque vous pensez que je suis fou. Mais je ne suis pas fou, doc. Pas vraiment. Il peut m’arriver de faire des choses qui semblent folles aux autres, mais je ne suis pas fou moi-même. Je suis différent de vous, c’est tout. Vous êtes mesuré et prudent, vous détestez courir des risques, tout ce que vous voulez, c’est vous laisser porter par la vie. Je n’ai rien à y redire. Il y a dans l’univers des gens comme vous et il y a des gens comme moi. Nous ne nous sommes jamais vraiment compris, mais il peut arriver que des gens aussi différents que nous soient embarqués dans la même galère et qu’ils soient obligés d’unir leurs forces. L’envie que j’avais de venir ici était plus forte que toutes les autres envies que j’aie jamais eues de ma vie. Pour moi, c’était la clé de tout. Ne me demandez pas de vous expliquer… De toute façon, vous ne comprendriez pas. Mais maintenant que j’ai atteint mon but, je me rends compte que c’était une grave erreur. Il n’y a rien pour nous ici. Rien.

— Et Pizarre, dit Lawler. Et Cortez. Ils auraient au moins essayé d’aborder avant de rebrousser chemin.

— Ne vous foutez pas de ma gueule, dit Delagard. J’essaie de jouer franc jeu avec vous.

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