Robert Wilson - Blind Lake

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Blind Lake: краткое содержание, описание и аннотация

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Utilisant une technologie quantique qu’ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière. À Blind Lake, Minnesota, Marguerite Hauser s’intéresse tout particulièrement à un extraterrestre qu’elle appelle « le Sujet », mais que tout le monde surnomme « le homard », à cause de sa morphologie. Et voilà qu’un jour, personne ne sait pourquoi, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal. Au même moment, l’armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie quand un couple qui tentait de s’échapper en voiture est massacré par des drones de combat. Que se passe-t-il à Blind Lake ?

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La chambre O/BEC, haute de trois étages, avait été une salle blanche style Nasa. Rien (à part les O/BEC) n’aurait dû y vivre. Mais Ray eut l’impression, dans la lumière faiblarde, que la chambre avait été envahie par quelque chose – sinon la vie, du moins quelque chose d’autoreproductif, une croissance transparente qui avait partiellement rempli l’enceinte O/BEC et montait le long des parois comme l’hiver le givre sur une fenêtre. Le fond de la chambre, dix mètres plus bas, était recouvert d’un fluide cristallin gélatineux qui miroitait et bougeait comme l’écume sur une plage.

« C’est pour que les O/BEC puissent se nourrir sans énergie extérieure, expliqua Tess. Les racines s’enfoncent loin sous la terre. Pour y récupérer de la chaleur. »

À quelle profondeur fallait-il descendre pour « récupérer de la chaleur » d’une prairie enneigée ? Deux cent cinquante mètres ? Cinq cents ? Jusqu’au magma en fusion ? Pas étonnant que la terre ait tremblé.

Et comment Tess savait-elle cela ?

De toute évidence, elle avait développé une espèce d’empathie avec les O/BEC. Une folie contagieuse, songea Ray. Tess avait toujours été instable. Peut-être les O/BEC exploitaient-ils cette faiblesse.

Et il ne pouvait rien y faire. Les cylindres se trouvaient hors de portée et sa fille avait été irrémédiablement compromise. Ce fait le frappa avec la force d’un véritable coup. Il s’assit par terre en se laissant glisser contre le mur, le couteau mal assuré dans sa main droite.

Tess s’agenouilla et le regarda dans les yeux.

« Tu es fatigué », affirma-t-elle.

Elle avait raison. Jamais il n’avait ressenti une telle fatigue.

« Tu sais, dit Tess, ce n’était pas de sa faute. Ni de la tienne. »

Qu’est-ce qui n’était pas de la faute de qui ? Ray jeta à sa fille un coup d’œil consterné.

« Que tu sois sorti de la voiture, dit-elle. Que tu aies vécu. Tu n’étais qu’un enfant. »

Elle lui parlait de la mort de sa mère. Sauf que Ray ne lui avait jamais raconté cette histoire. Ni à Marguerite ni à personne depuis qu’il était adulte. La mère de Ray, Bethany (mais Ray ne l’avait jamais appelée que Mère), l’avait conduit à l’école dans la grande Ford familiale, le genre de voiture qu’on ne voyait plus et qu’alimentait un mélange de biogasoil et de batteries rechargeables très banal après le conflit saoudien, un véhicule patriotique dans lequel il avait toujours été fier qu’on le voie. La voiture était rouge vif, se souvint Ray, d’un rouge de jouet neuf et tentant, lisse comme du Téflon et brillant comme l’émail. Ray avait dix ans et une conscience aiguë des couleurs comme des textures. Il venait de descendre de la voiture dans laquelle sa mère l’avait conduit à l’école (instantané : l’Institut Baden, un collège privé dans un faubourg arboré de Chicago, un bâtiment élégamment suranné en brique jaune, endormi dans la chaleur d’un matin de septembre) et atteignait la cour quand il se retourna pour faire au revoir de la main (la main levée, en écoutant les voix des enfants et le bourdonnement à haute tension des cigales) au moment où un camion d’une antenne médicale mobile Modesto Fuchs – volé, apprit-il plus tard, par un accro à l’Oxycontin qui cherchait à faire main basse sur la pharmacie de bord – déviait de l’autre file de Duchesne Street droit sur le flanc de la Ford rouge vif.

La Ford patriotique encaissa bien le choc, mais la mère de Ray avait vu le camion arriver et eu la mauvaise idée de vouloir sortir du véhicule. Le camion Modesto Fuchs l’écrasa entre la porte et le châssis avant de rebondir plusieurs mètres en arrière, laissant Bethany Scutter dans la rue avec l’abdomen ouvert comme les pages centrales d’un livre rouge et bleu.

Assistant à ce drame du sommet de l’Olympe du choc naissant, Ray se livra alors sur la condition humaine à certaines observations qui ne l’avaient plus quitté de toutes ces années. Les gens, comme leurs promesses, étaient fragiles et peu fiables. Les gens étaient des sacs de fluides et de gaz costumés pour jouer un rôle (Parent, Enseignant, Thérapeute, Épouse) et susceptibles à tout moment de s’effondrer en revenant à leur état naturel. L’état naturel de la matière biologique était « tué sur la route ».

Ray ne retourna pas à l’Institut Baden avant un an, durant lequel son père lui fit administrer, contre sa mélancolie, tous les remèdes pharmaceutiques et métaphysiques que pouvaient fournir les meilleures cliniques. Il se remit vite. Ayant déjà manifesté une prédilection pour les mathématiques, il se plongea dans les sciences non organiques : astronomie et, plus tard, astrophysique, matière dans laquelle l’espace et le temps s’étendaient sur une échelle assez grande pour offrir une perspective bienvenue. Il s’était secrètement réjoui lorsqu’on avait prouvé l’absence de vie sur Mars et Europe : il aurait trouvé plus perturbant qu’on les découvre pleins de biologie, pourris comme un cageot d’oranges de Noël qu’on aurait laissées se gâter dans un coin du sous-sol.

Des cascades de doigts de givre gris argent montèrent sur les fenêtres de la galerie O/BEC, masquant une partie de la lumière, se réarrangeant en formes qui évoquaient des colonnes et des voûtes. Ray estima qu’il n’aurait pas dû raconter cette histoire à Tess. Si toutefois il la lui avait racontée. Il lui semblait, dans sa confusion, que c’était elle qui venait de la lui raconter.

« Tu te trompes, dit Tess. Elle n’est pas morte pour que tu la détestes. »

Les yeux de Ray s’écarquillèrent. Ressentant surprise et colère face à ce que sa fille était devenue, il ramassa le couteau.

Trente-cinq

Elle est là, se dit Chris. Dévoré par un sentiment d’urgence qu’il ne s’expliquait pas lui-même, il descendit à toute vitesse les escaliers de secours menant à la galerie O/BEC. Ses pas crépitaient comme des coups de feu dans le cylindre de béton de la cage d’escalier.

Elle était là. Il le savait avec une certitude aussi inéluctable qu’un mal de tête. Les traces de Tessa disparaissant dans la neige n’avaient guère constitué qu’un indice ambigu. Mais il savait que Tess se trouvait dans la galerie O/BEC aussi sûrement qu’il avait su où était partie Porry, le soir des têtards. Il ne s’agissait pas d’une simple intuition : l’information semblait avoir été injectée directement dans son système sanguin.

Peut-être était-ce le cas. Si Tess pouvait disparaître d’un parking enneigé, qu’y avait-il d’autre de possible ? Les événements actuels devaient beaucoup ressembler à ce qui s’était produit à Crossbank : quelque chose d’énorme, d’apparence catastrophique, peut-être contagieux, et d’une étrangeté profonde.

Et Tess se trouvait au milieu de tout cela, tout comme lui, à peu de choses près. Il atteignit une porte marquée GALERIE (ACCÈS RÉGLEMENTÉ). Grâce au transpondeur de Charlie Grogan, elle se déverrouilla lorsqu’il la toucha.

L’Œil gémissait autour de lui, remuant après la secousse du matin sous des pressions inconnues. Chris savait la structure potentiellement dangereuse, mais s’il ressentait une peur considérable, il s’inquiétait encore davantage pour Tess.

Non qu’il ait quoi que ce soit à faire là. La mort de Porry lui avait enseigné que les bonnes intentions pouvaient s’avérer aussi mortelles que les mauvaises, et que l’amour était un instrument peu pratique et peu fiable. Du moins le pensait-il. Il se trouvait pourtant là, dans la merde jusqu’au cou, à essayer de toutes ses forces de protéger la fille d’une femme à laquelle il se sentait profondément attaché (une femme qui avait elle aussi disparu, mais son appréhension en ce qui concernait Tess ne semblait pas s’étendre à Marguerite. Il croyait Marguerite en sécurité. Là encore, il s’agissait d’un savoir venu de nulle part).

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