Robert Wilson - Blind Lake

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Blind Lake: краткое содержание, описание и аннотация

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Utilisant une technologie quantique qu’ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière. À Blind Lake, Minnesota, Marguerite Hauser s’intéresse tout particulièrement à un extraterrestre qu’elle appelle « le Sujet », mais que tout le monde surnomme « le homard », à cause de sa morphologie. Et voilà qu’un jour, personne ne sait pourquoi, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal. Au même moment, l’armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie quand un couple qui tentait de s’échapper en voiture est massacré par des drones de combat. Que se passe-t-il à Blind Lake ?

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Le Sujet se remit à suivre la route.

Lorsqu’elle relut ses premiers paragraphes, Marguerite ne fut pas satisfaite par ce qu’elle avait écrit.

Non parce que c’était incorrect, même si cela l’était, bien entendu – d’une scandaleuse et délicieuse incorrection. Les erreurs d’attribution pullulaient. Les spécialistes en sciences sociales en seraient choqués. Mais elle en avait assez de l’objectivité. Son propre projet, son projet personnel, était de se mettre à la place du Sujet. Quel autre moyen les êtres humains avaient-ils de se comprendre ? « Voyez cela de mon point de vue », disaient les gens. Ou : « Si j’étais à votre place… » C’était un acte d’imagination si commun qu’il en devenait invisible. On considérait les gens qui ne pouvaient pas ou ne voulaient pas le faire comme des psychotiques ou des sociopathes.

Mais quand on regarde les aborigènes, pensa Marguerite, on est censés simuler l’indifférence. Adopter une attitude distante presque puritaine dans son austérité. Est-ce vice de ma part d’admettre me soucier que le Sujet vive ou meure ?

La plupart de ses collègues répondraient oui à cette question. Marguerite caressait l’idée hérétique qu’ils pouvaient se tromper.

Toujours était-il que le récit passait à côté de quelque chose. Elle avait du mal à savoir quoi dire ou, en particulier, comment le dire. Pour qui écrivait-elle ? Pour elle seule, ou bien avait-elle un lectorat en tête ?

Deux semaines avaient passé depuis que le Sujet avait quitté la ville – depuis le soir où Tess s’était si méchamment coupé la main. Si elle continuait ce récit, il y aurait encore beaucoup de choses à écrire. Seule dans son bureau, Marguerite se tenait penchée sur son cahier, mais penser à Tess lui fit relever la tête pour écouter les bruits nocturnes de la maison.

En bas, Chris ne dormait toujours pas. Il s’était fait sa place dans la maison. Il couchait au sous-sol, passait la plus grande partie de la journée à l’extérieur, dînait au Sawyer’s et utilisait en général la cuisine et le salon une fois Tessa au lit. Une présence discrète, parfois même réconfortante. (Là : le bruit de la porte du réfrigérateur, le raclement d’une assiette.) Chris avait toujours l’air affligé lorsqu’il travaillait, comme un homme qui se battait avec désespoir pour rattraper un enchaînement d’idées qui venait de lui échapper. Mais il travaillait souvent sans interruption jusque tard dans la nuit.

Et il l’avait aidée pour Tess. Plus qu’un peu. Chris n’était pas de ces adultes qui traitaient les enfants avec condescendance ou essayaient de les impressionner. Il semblait à l’aise avec Tessa, lui parlait volontiers, ne s’offensait pas de ses silences ou bouderies sporadiques. Il n’avait pas fait tout un plat des problèmes de Tessa.

Qui semblait d’ailleurs un peu plus heureuse depuis son arrivée.

Mais cet accident où elle s’était blessé la main ne manquait pas d’inquiéter Marguerite. Tess avait tout d’abord affirmé s’être appuyée un peu trop fort sur la fenêtre, mais Marguerite ne s’y trompait pas : une vitre, la nuit, dans une pièce éclairée, reflétait les images avec autant d’efficacité qu’un miroir.

Et ce n’était pas le premier miroir que brisait Tess.

Elle en avait cassé trois à Crossbank. Le psy avait parlé de « colère inexprimée », mais Tess ne décrivait jamais la Fille-Miroir sous un jour hostile ou effrayant. Elle brisait les miroirs, disait-elle, parce qu’elle en avait assez des apparitions inopinées de la Fille-Miroir – « J’aime me voir moi quand je regarde dans un miroir. » La Fille-Miroir était importune, souvent gênante, fréquemment agaçante, mais on ne pouvait la qualifier de cauchemar absolu.

C’est à cause du sang que cet épisode avait semblé tellement plus horrible.

Marguerite avait interrogé Tess le lendemain. Un peu somnolente à cause des analgésiques, la fillette était restée alitée tout l’après-midi, en jetant de temps à autre un coup d’œil à un livre mais sans lire longtemps, par manque de concentration. Marguerite s’était assise au bord de son lit. « Je croyais qu’on en avait fini avec ça. Avec les choses cassées. » Sans accuser. Juste d’un ton curieux.

« Je me suis appuyée sur la fenêtre », avait répété Tess, mais elle avait dû sentir le scepticisme de sa mère car elle avait soupiré et ajouté d’une petite voix : « C’est juste qu’elle m’a prise par surprise.

— La Fille-Miroir ? »

Hochement de tête.

« Elle est revenue, ces derniers temps ?

— Non », avait répondu Tess. Puis : « Pas beaucoup. C’est pour ça que ça m’a surprise.

— Tu as pensé à ce que le Dr Leinster a dit à Crossbank ?

— La Fille-Miroir n’est pas réelle. C’est un peu comme une partie de moi-même que je ne veux pas voir.

— Tu penses que c’est ça ? » Tess avait haussé les épaules.

« Eh bien, qu’est-ce que tu en penses vraiment ?

— Je pense que si je ne veux pas la voir, pourquoi est-ce qu’elle n’arrête pas de revenir ? »

Bonne question, n’avait pu s’empêcher de penser Marguerite. « Elle te ressemble toujours ?

— Elle est exactement comme moi.

— Alors comment tu sais que c’est elle ? » Tess haussa les épaules. « Les yeux.

— Qu’est-ce qu’ils ont, ses yeux ?

— Trop grands.

— Qu’est-ce qu’elle veut, Tess ? » Elle avait espéré que sa fille n’entendait pas le soupçon d’appréhension dans sa voix. Le nœud dans sa gorge. Quelque chose ne va pas chez ma fille. Mon bébé.

« Je crois qu’elle veut juste que je fasse attention.

— À quoi, Tess ? À elle ?

— Non, pas seulement à elle. À tout. À tout, tout le temps.

— Tu te souviens de ce que le Dr Leinster t’a appris ?

— À me calmer et à attendre quelle s’en aille.

— Ça marche encore ?

— Je crois. Des fois, j’oublie. »

Le Dr Leinster avait dit à Marguerite que les symptômes de Tessa étaient inhabituels mais bien loin du genre de délire systématique pouvant indiquer une schizophrénie. Pas de sautes d’humeur drastiques, pas de comportement agressif, une bonne orientation temporelle et spatiale, un affect émotionnel un peu en sourdine mais dans la norme, un aperçu raisonnable de son problème, pas de déséquilibre neurochimique flagrant. Toutes ces conneries psychiatriques pour en revenir au dernier et banal verdict du Dr Leinster : Ça finira sans doute par lui passer avec le temps.

Mais le Dr Leinster n’avait pas eu à laver le pyjama plein de sang de Tessa.

Marguerite revint à son journal de bord. À son acte illicite de narration. Ce n’était toujours pas à jour : il n’y avait rien sur les Ruines de la Route Orientale, par exemple… mais cela suffisait pour la soirée.

En bas, elle trouva les lumières encore allumées. Assis dans la cuisine, la chaise inclinée en arrière et les pieds sur une autre, Chris mangeait une tartine de pain de seigle en feuilletant le numéro de septembre de la Revue d’astrogéologie. « Je descends juste boire un dernier verre, dit Marguerite. Ne vous dérangez pas pour moi. »

Jus d’orange avec un trait de vodka, ce qu’elle prenait quand elle se sentait trop agitée pour dormir. Comme ce soir-là. Elle s’assit sur une troisième chaise et posa ses pieds en pantoufles à côté de ceux de Chris. « La journée a été longue ? demanda-t-elle.

— J’ai eu une autre réunion avec Charlie Grogan à l’Œil.

— Et comment Charlie prend-il tout ça ?

— Le blocus ? Il ne s’en soucie pas trop, bien qu’il dise nourrir Boomer avec du bœuf haché, ces temps-ci. Les camions n’apportent pas de nourriture pour chien. C’est surtout l’Œil qui l’inquiète.

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