Robert Wilson - Blind Lake

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Blind Lake: краткое содержание, описание и аннотация

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Utilisant une technologie quantique qu’ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière. À Blind Lake, Minnesota, Marguerite Hauser s’intéresse tout particulièrement à un extraterrestre qu’elle appelle « le Sujet », mais que tout le monde surnomme « le homard », à cause de sa morphologie. Et voilà qu’un jour, personne ne sait pourquoi, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal. Au même moment, l’armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie quand un couple qui tentait de s’échapper en voiture est massacré par des drones de combat. Que se passe-t-il à Blind Lake ?

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Pour le reste, elles auraient aussi bien pu être seules. Elles se tenaient chacune assises à un bout du canapé, inclinées à des angles très différents contre de gros coussins. Marguerite ressentit tout de suite une vague pitié envers Edie Jerundt, une de ces filles conçues par Dame Nature pour être persécutées et ostracisées : des bras et des jambes comme des échasses, une compréhension approximative, une parole hésitante, un embarras profond et permanent.

Marguerite trouva bien que Tess se soit prise d’amitié pour une fille comme Edie Jerundt.

À moins que…

À moins que ce ne soit Edie qui se soit prise d’amitié pour Tess.

Après les téléchargements, elles jouèrent avec les poupées récupérées dans le garage par Tess. La fillette avait assemblé cette collection hétéroclite sur les marchés aux puces en plein air, à l’époque où Ray partait en voiture de Crossbank le week-end pour aller dans la campagne du New Hampshire. Des poupées pâlies par le soleil, aux articulations bizarrement tordues et aux habits dépareillés ; des baigneurs trop grands, en général nus ; une poignée de figurines dérivées de films oubliés, bras et jambes fléchis. Tess essaya d’embarquer Edie dans un scénario (voilà la mère, voilà le père, le bébé a faim mais comme il faut qu’ils aillent travailler, il y a la baby-sitter), mais Edie s’en lassa vite et se contenta de faire défiler les poupées sur la table basse en leur attribuant des monologues sans queue ni tête (je suis une fille, j’ai un chien, je suis jolie, je te déteste). Comme doucement poussée à l’écart, Tess se replia sur le canapé pour observer ce jeu. Et commença à se cogner la tête à intervalles fixes sur le dossier. À peu près un coup par seconde, jusqu’à ce que Marguerite, en passant, lui pose la main sur le crâne.

C’est cette manière de se cogner la tête qui, avec un inquiétant retard dans l’apprentissage de la parole, avait pour la première fois incité Marguerite à penser sa fille différente. Pas anormale, jamais elle n’aurait utilisé un tel jugement de valeur. Mais oui, Tessa était différente, Tessa avait des problèmes. Des problèmes qu’aucun des thérapeutes bien intentionnés consultés par Marguerite n’avait tout à fait réussi à définir. Le plus souvent, ils parlaient d’autisme de haut niveau ou de syndrome d’Asperger. Ce qui signifiait : nous avons un tiroir à étiquette dans lequel jeter les symptômes de votre fille, mais pas vraiment de traitement.

Marguerite avait emmené sa fille chez un physiothérapeute afin de corriger sa maladresse et sa « proprioception médiocre ». Elle avait essayé des séries de médicaments destinés à modifier ses taux de sérotonine, de dopamine ou de facteur Q, mais aucun d’eux n’avait apporté le moindre changement perceptible. Ce qui voulait peut-être juste dire que Tess avait une personnalité atypique, que sa réserve maladroite et son isolement social lui poseraient des problèmes jusqu’à la fin de ses jours, sauf si elle arrivait à les surmonter par la force de sa volonté. Marguerite avait fini par estimer contre-productif tout tripatouillage de l’architecture neurochimique de sa fille. Tess était une enfant dont la personnalité n’avait pas fini de se former : il ne fallait pas la droguer ou la malmener pour la faire correspondre à la notion de maturité d’une tierce personne.

Et cela avait semblé un compromis convaincant, du moins jusqu’à ce que Marguerite quitte Ray, jusqu’aux ennuis là-bas à Crossbank.

Il n’y avait même pas eu un seul journal de tout le week-end. D’habitude, on arrivait à imprimer depuis le réseau des parties du New York Times (ou de la plupart des autres journaux urbains), mais même cette connexion de misère avec l’extérieur avait été coupée. Et si les journaux manquaient à Marguerite, quelle devait être la souffrance des accros à l’information continue ! Ils se retrouvaient coupés du grand soap opéra global, laissés dans l’ignorance des accords belges ou de la dernière désignation à la Cour continentale. Le silence du panneau vidéo et le crépitement régulier de la pluie rendaient l’après-midi assommant, aussi Marguerite fut-elle contente de pouvoir s’asseoir dans la cuisine pour feuilleter de vieux exemplaires d ’Astrobiology Exozoology, en laissant son attention papillonner sur le texte dense jusqu’à ce que Connie revienne chercher Edie.

Marguerite monta extirper les filles de la chambre de Tess. Affalée sur le lit, les pieds contre le mur, Edie farfouillait dans la boîte à chaussures contenant les faux bijoux, les peignes ornementaux et les barrettes en écaille de Tess. Quant à cette dernière, elle se tenait : assise à sa commode, face au miroir.

« Ta maman est là, Edie », annonça Marguerite.

Edie cligna ses grands yeux de grenouille et se précipita en bas à la recherche de ses chaussures.

Tess resta face au miroir à s’entortiller les cheveux autour de l’index droit.

« Tess ? »

Les cheveux formèrent une boude brillante de l’ongle à la première articulation, puis tombèrent.

« Tess ? tu t’es bien amusée avec Edie ?

— Je crois.

— Tu devrais peut-être le lui dire. »

Tess haussa les épaules.

« Tu devrais peut-être le lui dire maintenant. Elle est en bas, elle se prépare à partir. »

Mais le temps que Tess descende jusqu’à la porte d’entrée, Edie et sa mère étaient déjà parties.

Le lundi, ce qui avait débuté comme un désagrément commença à ressembler davantage à une crise.

Marguerite déposa Tess au collège en allant à Hubble Plaza. Sur le parking, la foule des parents – dont Connie Jerundt, qui salua Marguerite d’un geste depuis sa voiture – bouillonnait de rumeurs. En l’absence d’urgence locale expliquant le blocus, il avait dû se produire quelque chose à l’extérieur, quelque chose d’assez grave pour provoquer une crise de sécurité, mais quoi ? Et pourquoi personne n’en avait-il été informé ?

Marguerite refusa de prendre part aux spéculations. De toute évidence (du moins pour elle), le seul comportement logique consistait à continuer à travailler. On ne pouvait peut-être pas communiquer avec le monde extérieur, mais le monde extérieur continuait à fournir de l’énergie à Blind Lake et attendait très probablement que les gens de Blind Lake poursuivent leur travail. Marguerite embrassa Tess, la regarda traverser la cour de récréation en une longue boucle stochastique et redémarra lorsque la cloche sonna.

La pluie ne tombait plus mais octobre avait pris le temps en charge et un vent froid soufflait dans le ciel d’un bleu de pierre précieuse. Elle se réjouit d’avoir insisté pour que Tess enfile un pull. Elle-même avait choisi de revêtir un coupe-vent en vinyle, qui se révéla inefficace sur le long trajet à pied entre le parking de Hubble Plaza et l’entrée de l’aile est. La neige ne tardera pas, pensa Marguerite, et Noël non plus, une fois passé le cap fatidique de Thanksgiving. L’évolution des conditions météorologiques rendait la quarantaine bien plus perturbante, comme si l’air raréfié venu du Canada apportait isolement et inquiétude.

En attendant l’ascenseur, Marguerite aperçut son ex-mari Ray qui s’engouffrait dans la supérette du rez-de-chaussée, sans doute pour sa dose matinale de DingDong. Ray était un homme aux habitudes farouchement établies, l’une d’elles consistant à prendre des DingDong au petit déjeuner. Il se donnait un mal stupéfiant pour s’assurer de ne jamais manquer de ces gâteaux au chocolat fourrés à la crème, y compris en voyages d’affaires ou en vacances. Il en emportait dans un Tupperware dans ses bagages. Une journée sans DingDong accentuait ses pires défauts ; son irritabilité, ses petites crises de rage à la moindre frustration. Elle garda l’œil sur l’entrée de la supérette tandis que l’ascenseur descendait petit à petit du neuvième étage. Juste au moment où le carillon retentissait, Ray réapparut avec un petit sac à la main. Les DingDong, sûrement. Qu’il engloutirait, aucun doute à ce sujet, enfermé dans son bureau : il n’aimait pas qu’on le voie manger des sucreries. Marguerite l’imagina, un DingDong dans chaque main, grignotant comme un écureuil fou, des miettes tombant sur sa chemise blanche amidonnée et sa cravate sinistre. Elle entra dans l’ascenseur avec trois autres personnes et se dépêcha d’appuyer sur le bouton correspondant à son étage afin de provoquer la fermeture des portes avant que Ray ait le temps de se précipiter dans la cabine.

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