Greg Bear - L'échelle de Darwin

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L'échelle de Darwin: краткое содержание, описание и аннотация

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Au fond d’une caverne des Alpes suisses, trois corps préservés par le froid depuis plus de dix mille ans : une famille préhistorique, néandertalienne, dont l’enfant semble curieusement moderne…
Découverte en Géorgie d’un charnier récent qui ne doit rien à la révolution ni à la guerre… Toutes les femmes étaient enceintes. Et le secret d’État pèse sur cette affaire.
Kaye Lang, généticienne de talent et peut-être de génie, découvre que la partie silencieuse de nos gènes recèle d’anciens virus susceptibles de s’éveiller. Et plus encore qu’une surprenante machinerie, enfouie dans nos gènes depuis des millions d’années, vient de s’enclencher.
Alors qu’une maladie terrifiante, le syndrome de SHEVA, se met à frapper les femmes.
L’humanité est-elle menacée, ou bien se prépare-t-elle à un nouveau bond sur l’échelle de Darwin, la voie de l’évolution ?

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— Elle est vraiment agitée, ce soir.

— Elle est heureuse. Elle sait que tu es là. Chante-lui ta chanson.

Mitch regarda Kaye, puis entonna sa version de l’ABC :

— Ah, beh, say, duh, ehh, fuh, gah, aitch, ihh, juh, kuh, la muh-nuh, oh puh…

Kaye éclata de rire.

— C’est très sérieux, protesta Mitch.

— Elle adore.

— Mon père me chantait ça quand j’étais bébé. L’alphabet phonétique. Elle sera prête à découvrir la langue anglaise. J’ai commencé à lire à quatre ans, tu sais.

— Elle bat la mesure, dit Kaye, ravie.

— C’est pas vrai !

— Je te le jure, sens-la !

En fait, elle aimait bien la petite caravane, ses vieux meubles et ses placards de chêne de guingois. Elle avait accroché dans le séjour les reproductions héritées de sa mère. Ils avaient assez de nourriture, et, si les nuits étaient douces, les journées étaient trop chaudes, de sorte que Kaye allait travailler avec Sue au bâtiment administratif pendant que Mitch se baladait dans les collines, son mobile dans la poche, parfois en compagnie de Jack, ou discutait avec les autres futurs pères dans le salon de la clinique. Les hommes préféraient ne pas aller plus loin, et les femmes s’en satisfaisaient. Mitch manquait à Kaye durant ses heures d’absence, mais elle avait beaucoup de sujets de réflexion, sans parler des préparatifs. La nuit, il était toujours auprès d’elle, et elle n’avait jamais été aussi heureuse.

Elle savait que le bébé était sain. Elle le sentait. Comme Mitch achevait sa chanson, elle caressa le masque qui lui entourait les yeux. Après la première semaine, il avait cessé de sursauter quand elle le faisait. Leurs masques étaient fort épais et effrangés sur les bords.

— Tu sais ce que je veux faire ? demanda Kaye.

— Quoi donc ?

— Ramper au fond d’un trou quand le moment sera venu.

— Comme une chatte ?

— Exactement.

— Je te vois bien choisissant cette solution, dit Mitch d’une voix enjouée. Adieu la médecine moderne, bonjour la simplicité sauvage et le lit en terre battue.

— Et la lanière de cuir entre les dents, ajouta Kaye. C’est comme ça que la mère de Sue lui a donné le jour. Avant qu’ils construisent la clinique.

— C’est mon père qui m’a accouché. Notre camion était coincé dans une ornière. Maman a grimpé à l’arrière. Elle ne lui a jamais permis de l’oublier.

— Elle ne m’a pas raconté ça ! dit Kaye en riant.

— Elle se contente de parler d’un « accouchement difficile ».

— Nous ne sommes pas si loin de l’ancien temps. (Kaye se palpa l’estomac.) Je crois bien que tu as réussi à l’endormir.

Le lendemain matin, lorsque Kaye se réveilla, sa langue lui sembla bien chargée. Elle sortit du lit, réveillant Mitch, et alla dans la cuisine pour boire au robinet l’eau insipide de la réserve. Elle pouvait à peine parler.

— Mish, dit-elle.

— Oi ?

— O’a a’apé eu-eu shose ?

— Oi ?

Elle s’assit près de lui et lui tira la langue.

— Ai u’e oûte.

— Oi aushi.

— Ur eu ishage ou en’ier.

Cet après-midi-là, à la clinique, seul l’un des quatre futurs pères était capable d’articuler. Jack se planta devant le tableau blanc et cocha les jours d’attente pour chacune de leurs épouses, puis il s’assit et tenta de parler sport avec les autres, mais la réunion s’acheva plus tôt que prévu. Le médecin-chef de la clinique – outre le pédiatre, celle-ci comptait quatre docteurs – les examina sans pouvoir proposer un quelconque diagnostic. Il ne semblait pas y avoir d’infection.

Les autres futures mères étaient également atteintes.

Kaye et Sue firent leurs courses ensemble au Little Silver Market, à proximité du Biscuit House, le café du casino-hôtel. Les clients les dévisagèrent mais ne firent aucun commentaire. Les employés du casino commençaient à s’agiter, mais seule Becky, la vieille Cayuse, osait donner son opinion lors des réunions du Conseil.

Kaye et Sue convinrent que celle-ci serait la première à accoucher.

— E uis im’a’iente, dit-elle. Et Ack aushi.

86.

Comté de Kumash, est du Washington

Mitch était de retour. Une vague impression, puis une horrible réalité. Tout ce qui constituait son identité fut mis de côté comme cela se produit dans les rêves. Son dernier acte en tant que Mitch fut de se palper le visage et de tirer sur le masque, ce masque qui dissimulait une peau neuve et bouffie.

De nouveau, la glace et le roc. Sa femme hurle et sanglote, se convulse sous l’effet de la douleur. Il se retourne, court vers elle et l’aide à se relever, sans cesser un instant de ululer, la gorge brûlante, les bras et les jambes meurtris par les coups, par les injures qu’on lui a assenés sur le lac, dans le village, et comme il les hait, eux qui riaient et le huaient, si laids quand ils agitaient leurs bâtons.

Le jeune chasseur qui a planté un bâton dans le ventre de sa femme est mort. Il l’a terrassé à coups de poing, il l’a fait gémir, puis il lui a brisé la nuque d’un coup de talon, mais il était trop tard, il y avait du sang et sa femme était blessée. Les chamans ont rejoint la foule et tenté de chasser les autres de leurs voix gutturales, de leurs sinistres chants saccadés, si différents des pépiements d’oiseau qu’il est maintenant capable de produire.

Il a emporté sa femme dans leur hutte et tenté de la réconforter, mais elle avait trop mal.

La neige se met à tomber. Il entend les hurlements, les cris de deuil, et il sait que c’est fini. La famille du chasseur mort va les traquer. Sans doute est-elle allée demander la permission de l’Homme-Taureau. Celui-ci n’a jamais aimé les parents masqués, ni leurs enfants visages-plats.

C’est la fin, murmurait souvent l’Homme-Taureau ; les Visages-Plats prennent tout le gibier, poussent le peuple à s’enfoncer un peu plus dans les montagnes chaque année, et voilà que leurs propres femmes les trahissent, qu’elles donnent naissance à de nouveaux enfants visages-plats.

Il est sorti de la hutte, sa femme dans ses bras, a franchi le pont en rondins menant au rivage, pendant que résonnaient les cris de vengeance. L’Homme-Taureau menait la troupe. La traque avait commencé.

La grotte lui avait jadis servi de dépôt de nourriture. Le gibier était rare, la grotte était fraîche, et il y avait conservé des lapins et des marmottes, des glands, de l’herbe et des souris pour sa femme quand il était en chasse. Sinon, les rations du village n’auraient pas suffi à la nourrir. Les autres femmes, dont les enfants avaient toujours faim, avaient refusé de s’occuper d’elle quand son ventre s’était arrondi.

La nuit, il apportait le gibier dans le village pour la nourrir. Il aimait tellement cette femme qu’il avait envie de hurler, de se rouler par terre et de gémir, et il n’arrive pas à croire qu’elle puisse être blessée, en dépit du sang qui imbibe ses fourrures.

Il la porte à nouveau, et elle lève les yeux vers lui, le suppliant de sa voix aiguë, chantante comme une rivière qui coule plutôt que comme une chute de cailloux, pareille à sa propre voix, à sa nouvelle voix. Ils parlent maintenant comme des enfants, pas comme des adultes.

Un jour, il s’est caché près d’un camp de Visages-Plats et les a regardés la nuit venue chanter et danser autour d’un grand feu. Leurs voix étaient aiguës comme des voix d’enfants. Peut-être que sa femme et lui sont en train de devenir des Visages-Plats, peut-être qu’ils iront vivre avec eux quand l’enfant sera né.

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