Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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— Je ne voulais pas t’offenser, Kilarion ! lança-t-il d’une voix flutée, exaspérante. Je t’assure ! Ne me frappe pas ! Je t’en prie, Kilarion, ne me frappe pas !

— Laisse-le, Kilarion, marmonna Galli. Ce n’est pas la peine de gaspiller tes forces avec lui.

Kilarion se rassit en grommelant et en murmurant entre ses dents.

Mais Thrance n’avait pas fini.

— On m’avait déjà dit à quoi je devais m’attendre, reprit-il, quand je me trouvais dans un Royaume appelé Mallasillima, sur les rives du Lac de Feu. Certains habitants de ce Royaume, qui étaient montés jusqu’au Sommet et avaient vu les dieux, m’avaient dit à quoi ils ressemblaient. J’ai cru qu’ils me mentaient, qu’ils avaient tout inventé ; puis l’idée m’est venue qu’ils disaient peut-être la vérité et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de trouver un moyen pour atteindre le Sommet et voir par moi-même ce qu’il en était. Et maintenant, je constate que les histoires qu’on m’avait racontées à Mallasillima étaient vraies. Imaginez un peu ! Pas de dieux ! Un mythe, un mensonge ! Rien qu’une bande de dégénérés…

— Suffit, Thrance ! dis-je.

— Qu’y a-t-il, Poilar ? N’es-tu pas capable de regarder un peu la réalité en face ?

Le désespoir qui m’étreignait de nouveau, de plus en plus profond, m’engourdissait à tel point le cœur et l’esprit que je ne trouvai rien à lui répondre.

Voyant que je ne disais rien, Kilarion se leva, s’avança vers Thrance et s’arrêta juste devant lui, le dominant de toute sa taille.

— Si tu n’étais pas si pleutre, fit-il, je te montrerais un peu ce qu’est la réalité. Mais Galli a raison. Je ne lèverai pas la main sur toi, de crainte d’être souillé par ce contact.

— C’est préférable, en effet, répliqua Thrance. Si tu me touches, je pourrais te transformer en quelque chose qui me ressemble trait pour trait. J’en ai le pouvoir, tu sais. Mais tu n’aimerais pas me ressembler, hein, Kilarion ? Aimerais-tu cela ? Aimerais-tu ?

Je me levai pour aller me placer entre les deux hommes, écartant légèrement Kilarion au passage.

— Un mot de plus, Thrance, et ce sera le dernier. C’est clair ?

Thrance fit une nouvelle courbette, s’inclinant presque aussi profondément que devant Kilarion, puis il se redressa et me regarda dans les yeux en formant avec les lèvres, sans les articuler, les mots suivants : Je ne voulais pas t’offenser, Poilar !

Je lui tournai le dos.

— Commençons à établir notre bivouac, dis-je en m’adressant aux autres.

— Un bivouac ? demanda Naxa. Nous allons rester ici ?

— Nous y passerons au moins la nuit, répondis-je.

— Pourquoi ? Qu’y a-t-il à faire ici ?

Je ne répondis pas. Je n’avais pas de réponse. J’étais totalement désorienté, un chef privé de dessein. C’est le but de toute mon existence qui venait de m’être enlevé. Si les Irtimen nous avaient dit la vérité – et comment en douter ? – il n’y avait pas de dieux ; le Sommet était habité par des monstres ; ce Pèlerinage auquel j’avais consacré la moitié de ma vie n’était qu’une entreprise vide de tout sens. J’en aurais pleuré, mais tous les regards convergeaient sur moi ; et, dans tous les cas, je pense que cet air des sommets, qui était à peine de l’air, m’avait ôté la faculté de pleurer. Je ne savais que faire. Je ne savais que penser. Et Thrance, tout sarcastique qu’il fût, avait dit vrai : il nous fallait maintenant regarder la réalité en face, même si ce n’était pas celle que nous attendions et s’il était difficile de l’accepter.

Mais j’étais encore le chef. Je pouvais continuer à exercer mon autorité, même si j’ignorais pourquoi et dans quel but. Et il restait toujours la possibilité – comme une partie de moi-même le croyait encore du fond de mon désespoir – qu’il y eût des dieux quelque part par-là, que le Sommet fût véritablement un lieu sacré, comme nous l’avions toujours cru.

— Nous dormirons là-bas, déclarai-je en indiquant une petite déclivité qu’un ressaut de roche effritée protégeait tant bien que mal de la violence des vents du Sommet.

Je confiai à Thissa le soin de jeter un charme de protection. Je chargeai Galli et Grycindil de ramasser du bois, si elles pouvaient en trouver en ce lieu désolé, et envoyai Naxa et Malti à la recherche d’une source ou d’une mare d’eau potable. Kilarion, Narril et Talbol furent désignés pour former la première patrouille chargée de faire la ronde en décrivant un large cercle le long de la zone dégagée qui s’étendait derrière le vaisseau cosmique des Irtimen et de guetter tout mouvement suspect chez les « dieux ». Car c’est le nom que je donnais encore à ces sauvages… Descendants dégénérés des dieux, peut-être, mais, d’une certaine manière, encore des dieux.

— As-tu une tâche pour moi ? demanda Traiben. Car, si tu n’as rien à me confier, j’aimerais faire une petite reconnaissance.

— Quel genre de reconnaissance ? Où veux-tu aller ?

Il indiqua de la tête le vieux vaisseau délabré des Irtimen.

— Je veux voir ce qu’il y a à l’intérieur, dit-il. S’il reste encore quelque chose ayant appartenu aux Irtimen… des objets sacrés du passé, des choses que les Irtimen auraient pu fabriquer du temps où ils étaient encore de vrais dieux.

Et je vis dans les prunelles de Traiben une lueur que je ne connaissais que trop bien : la lueur qui était la manifestation sensible du désir avide qu’il avait d’apprendre, de connaître, de fourrer son nez dans tous les mystères que le Monde avait à offrir.

L’idée me vint que, si jamais nous devions regagner un jour notre village – je ne pouvais pas savoir si nous finirions par le faire ; je n’avais aucun projet, rien de ce qui allait au-delà des nécessités du moment –, nous pourrions en vérité avoir envie de rapporter un objet sacré tangible, quelque chose qui eût été touché par les dieux, les vrais dieux qui avaient élu domicile au sommet de cette montagne avant que ne commence leur déclin. Mais j’étais horrifié à l’idée de voir Traiben pénétrer seul dans cet amas croulant de poutrelles rouillées et de tôles tordues au moment où le soir commençait à descendre. Qui savait s’il n’allait pas faire de mauvaises rencontres, s’il n’allait pas tomber sur des « dieux » rôdant dans l’obscurité ? Je lui refusai la permission d’y aller. Il me supplia, m’implora, mais je tins bon. Je lui répétai que c’était de la folie d’aller risquer sa vie dans cette carcasse rouillée et que, dès le lendemain, un groupe plus important d’entre nous pourrait aller en examiner l’intérieur, si cela nous paraissait sans danger.

C’était l’heure du crépuscule. Le ciel déjà sombre s’obscurcissait un peu plus. Les étoiles apparurent, suivies par une lune à l’éclat glacial. Le vaisseau cosmique des Irtimen projetait une ombre allongée, aux contours nettement dessinés, qui arrivait presque à mes pieds. Je demeurai seul, morose, le regard fixé vers l’extrémité du plateau, là où se terraient les pitoyables créatures que nous avions espérées être nos dieux.

Hendy s’avança à mes côtés. Depuis sa transformation, elle me dépassait d’une tête et demie, mais paraissait aussi vaporeuse qu’un fantôme. Avec sa minceur immatérielle, elle devait atrocement souffrir du froid ; et pourtant elle ne montrait aucun signe d’inconfort. Elle posa la main sur mon bras, très légèrement.

— Voilà, dit-elle, maintenant, nous savons tout.

— Oui. Oui, je suppose qu’on peut dire cela. Du moins, nous en savons assez.

— As-tu l’intention de mettre fin à tes jours, Poilar ?

— Pourquoi veux-tu que je fasse ça ? m’écriai-je en tournant vers elle un regard stupéfait.

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