Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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Les trois Irtimen me faisaient face. Dans la mesure où j’étais capable d’interpréter leurs mouvements, j’avais l’impression qu’ils étaient méfiants et inquiets. Ils avaient assurément de bonnes raisons d’avoir peur de nous. Mais ils étaient sortis de leur vaisseau : un signe de confiance. L’un d’eux – la femelle aux cheveux écarlates – s’avança jusqu’au cadavre, s’agenouilla, le regarda attentivement et posa la main sur sa joue. Elle se retourna pour dire quelque chose aux autres, mais, comme elle n’avait pas de petite boîte, je ne pus comprendre le sens de ses paroles.

— Êtes-vous des Pèlerins ? demanda le mâle.

— Oui. Nous étions au nombre de quarante quand nous avons quitté Jespodar et voici tout ce qui reste de notre groupe. Si vous savez ce que sont les Pèlerins, poursuivis-je en respirant profondément après m’être humecté les lèvres, vous devez aussi savoir que nous sommes montés jusqu’ici pour rencontrer nos dieux.

— Oui, nous le savons.

— Dans ce cas, vous pouvez me dire si c’est bien le Sommet. Allons-nous trouver nos dieux ici ?

Pendant quelques instants, il garda les yeux baissés sur sa petite boîte et laissa courir sa main sur les côtés de l’instrument, comme si ses doigts ne pouvaient rester immobiles. Enfin, il releva la tête.

— Oui, fit-il d’un ton prudent. C’est bien le Sommet.

— Et les dieux ?

— Oui, les dieux, répéta-t-il avec un petit hochement de tête nerveux. C’est bien l’endroit où vivent vos dieux.

J’aurais pu pleurer à ces mots. Mon cœur bondit de joie dans ma poitrine. Le désespoir qui m’oppressait desserra son étreinte. Les dieux ! Les dieux, les dieux, les dieux enfin ! Je lançai à Traiben un regard de triomphe. Je le savais depuis le début que les dieux devaient être là ; car le Sommet est un lieu sacré.

— Où ? demandai-je d’une voix tremblante.

Et l’Irtiman tendit le bras, comme Traiben l’avait fait, vers les rochers fermant le plateau, vers les crevasses où s’étaient réfugiés les Irtimen sauvages.

— Là-bas, dit-il.

Ce furent les moments les plus pénibles de ma vie. Et tout le monde partageait mes sentiments.

Nous étions assis en cercle sur le sol caillouteux, devant le petit vaisseau de métal immobilisé sur le plateau glacial formant le toit du Monde et les Irtimen nous révélèrent la vérité sur nos dieux.

L’Irtiman avec qui nous avions fait un bout de chemin avait bien essayé de me le faire comprendre par des allusions, mais il n’avait pu se résoudre à l’exprimer franchement. Le père de mon père en avait parlé, lui aussi – l’horreur du Sommet –, mais avait refusé de me donner des détails. Traiben avait naturellement tout compris dès notre arrivée sur le plateau. Il me revenait maintenant en mémoire qu’il avait vu tout cela en rêve et qu’il me l’avait raconté. Quant à moi, à chacune de ces occasions, j’avais refusé de regarder les choses en face. Mais, cette fois, même pour moi, il n’était plus question de nier la réalité ; j’étais au Sommet, en chair et en os, je voyais de mes propres yeux ce qui était et ce qui n’était pas, et les explications irréfutables des Irtimen m’accablaient avec une force inexorable.

Voici ce que j’appris des Irtimen du Sommet en cette heure funeste. Voici ce que je dois partager avec vous pour le bien de votre âme. Écoutez et croyez ; écoutez et n’oubliez pas.

Ils nous dirent – c’est la femelle aux cheveux dorés, celle qui était sortie la première qui s’exprimait le plus souvent – que la race des Irtimen avait parcouru tout le Ciel, qu’il leur était plus facile de voyager d’une étoile à l’autre que, pour nous, d’aller d’un village à un autre. Il y avait de nombreux mondes dans le Ciel, certains étaient beaux et plaisants, d’autres non. Sur chacun des mondes qu’ils découvraient, là où l’air était bon à respirer, où il y avait de l’eau et des choses que les Irtimen pouvaient manger, ceux de leur race qui y arrivaient établissaient une colonie, à moins que ce monde ne fût déjà peuplé et qu’il n’y eût pas de place pour eux.

C’est ainsi qu’un de leurs vaisseaux s’était posé sur notre monde, celui que nous appelons le Monde ; une partie seulement offrant aux Irtimen de bonnes conditions de vie, ils s’étaient donc établis dans cette partie, celle qui se trouvait sur les hauteurs de Kosa Saag. Cela s’était passé il y avait très longtemps, des centaines de dizaines d’années, en des temps si reculés qu’ils dépassaient l’imagination.

Les conditions de vie dans les basses terres ne leur convenaient pas, à cause de la chaleur et de l’air lourd et dense. Jamais personne des villages des basses terres ne montait jusque-là, à cause des difficultés de l’ascension, du froid de plus en plus dur à supporter et du phénomène de raréfaction de l’air en altitude, mais aussi parce que nous n’avions aucune raison de nous aventurer dans des endroits aussi lointains et difficiles d’accès alors que nous pouvions aisément disposer de toute la richesse des vallées. Nous restions sur notre propre territoire ; de fait, nous avions prohibé l’accès aux sommets en affirmant que Sandu Sando le Vengeur nous avait chassés de la montagne et qu’il nous était interdit d’y retourner. C’est ainsi que, sans le savoir, nous partagions le Monde avec ceux qui, venus de la Terre, avaient traversé le Ciel ; si l’existence de ces êtres vivant en haut du Mur était connue, ils étaient présentés comme des dieux, ou bien comme des démons, en tout état de cause, des êtres susceptibles d’inspirer une terreur sacrée.

C’est alors que le Premier Grimpeur osa entreprendre l’ascension du Mur – brisant ainsi l’interdit en vigueur dans notre peuple –, qu’il atteignit le Sommet et rencontra les Irtimen. Il fut bien accueilli et accepté parmi eux ; ils parlèrent avec Lui et Lui montrèrent les merveilles du village qu’ils avaient établi tout là-haut. Comme le raconte le Livre du Premier Grimpeur, c’est d’eux qu’il avait appris comment faire le feu, comment fabriquer des outils et cultiver la terre, comment bâtir des constructions solides et beaucoup d’autres choses utiles. Il nous les avait enseignées à Son retour du Mur et cela avait marqué le véritable commencement de notre civilisation.

Ce fut aussi, nous révéla l’Irtiman aux cheveux d’or, le commencement de notre Pèlerinage annuel.

L’usage fut donc instauré d’envoyer les meilleurs d’entre nous jusqu’au Sommet pour paraître devant les Irtimen – nous en étions venus à les considérer comme des dieux, bien qu’ils fussent de simples mortels –, leur rendre hommage et apprendre d’eux certaines choses que nous avions encore besoin de connaître avant de redescendre dans les basses terres pour partager ces nouvelles connaissances, comme l’avait fait le Premier Grimpeur. L’ascension était longue et ardue, et seul un petit nombre de ceux qui l’entreprenaient parvenaient à atteindre le Sommet ; une poignée seulement de ceux-là redescendaient. Mener à bien le Pèlerinage était un grand exploit et les plus hauts honneurs étaient rendus à ceux qui y parvenaient. C’est ainsi que nous fûmes amenés à nous disputer le droit d’entreprendre ce voyage et tous ceux qui atteignaient le Sommet étaient chaleureusement accueillis par les Irtimen qui leur enseignaient une foule de choses utiles, comme au Premier Grimpeur.

Il était vraiment difficile de croire que nos dieux vénérés n’aient jamais été que de simples mortels, des étrangers venus d’un autre monde s’accrochant à leur précaire installation au sommet de la montagne, parce qu’ils n’avaient pas la force de descendre dans les basses terres. Difficile aussi d’apprendre que le Premier Grimpeur, unanimement révéré, avait eu la naïveté de tomber à leurs genoux, de leur rendre hommage comme à des divinités et de perpétuer pour toutes les générations futures l’obligation de cet hommage. Accepter la réalité de ces révélations était aussi douloureux que d’avaler des morceaux de métal brûlant.

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