Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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Se pouvait-il que ce soient les palais des dieux ?

Et, si tel était le cas, où étaient donc les dieux ? Je n’en voyais aucun alentour.

Je vis en revanche dans l’espace qui s’étendait entre les deux maisons, une bande d’une douzaine de créatures à l’aspect farouche et grossier, d’étranges animaux hurlants, qui avaient une apparence, mais seulement une apparence, humaine. Ils ressemblaient plus à des singes, des singes hideux, balourds, maladroits. Ils avaient formé un large cercle assez lâche autour de la plus récente des maisons de métal, celle qui brillait, et semblaient l’assiéger. Avec une véhémence et une férocité terrifiante, ils bondissaient autour d’elle avec des cris furieux et des grimaces effrayantes et la bombardaient de pierres tandis que ses occupants suivaient leurs évolutions d’un air apparemment consterné, mais sans prendre aucune mesure pour se défendre.

Elles avaient l’air bestial et dégénéré, ces effrayantes créatures qui vivaient au Sommet. Leurs bras étaient trop longs, leurs jambes trop courtes et toutes les proportions de leur corps manquaient cruellement d’harmonie. Elles avaient un poil épais, rêche et hirsute, mais pas assez épais pour dissimuler la myriade de cloques, d’ulcérations et de cicatrices dont leur peau était couverte. Leurs yeux étaient ternes et inexpressifs, leurs dents réduites à des chicots, leurs épaules voûtées, affaissées. Malgré le froid, elles étaient nues ou presque. Et elles semblaient toutes être dans un état de Changement, car, chez certaines, je distinguai des seins et chez d’autres pendait l’ensemble des organes du sexe masculin. L’idée me vint que ces étranges sauvages devaient être des êtres primitifs, de lointains ancêtres de notre race, vivant dans un état perpétuel d’excitation sexuelle et incapables d’adopter la forme neutre.

Mais le temps me manqua pour émettre d’autres hypothèses. En effet, les simiesques habitants du Sommet, ayant enfin remarqué qu’un groupe d’étrangers venait d’apparaître à l’horizon de leur petit domaine, dirigeaient leur attention sur nous. Et ils se lancèrent aussitôt à l’attaque. Bondissant en tous sens avec des cris perçants, ils nous montraient le poing, crachaient dans le vent et ramassaient des poignées de cailloux qu’ils nous lançaient rageusement. Et il n’y avait pas que de petits cailloux. Une pierre d’une bonne taille atteignit Malti à l’épaule et la fit tomber. Narril en reçut une sur la joue et il s’accroupit en se prenant le visage entre les mains. Je pivotai sur moi-même en voyant arriver un éclat de pierre aux arêtes tranchantes qui siffla à mes oreilles, mais ne pus éviter un second projectile qui me frappa dans le dos et me coupa le souffle.

Pendant quelques instants, je demeurai trop étourdi pour penser. Puis je perçus des cris sur ma gauche… La voix de Thrance hurlant pour couvrir le bruit du vent… Un rugissement poussé par Kilarion. En levant la tête, je les vis tous deux charger furieusement en faisant tournoyer leurs gourdins comme des épées flamboyantes. Galli, Grycindil, Talbol et d’autres encore s’élancèrent à leur tour en criant et en brandissant leurs gourdins ; il ne restait plus que Thissa, Traiben et Hendy.

Les habitants du Sommet parurent stupéfaits de voir cette phalange hurlante se ruer sur eux. La confusion gagna leurs rangs. Ils interrompirent leur bombardement et s’immobilisèrent en se regardant, en jacassant d’une voix aiguë et en poussant des cris d’alarme ; puis ils firent demi-tour et détalèrent comme une troupe de singe des rochers. Il ne leur fallut que quelques instants pour atteindre la vieille construction de métal déglinguée et disparaître dans des tanières invisibles ménagées dans les crevasses des rochers qui s’élevaient en bordure du plateau.

Nous échangeâmes des regards de surprise et de soulagement, puis nous éclatâmes de rire. Il avait été si facile de les chasser ! Qui aurait cru qu’ils s’enfuiraient à toutes jambes au premier signe de résistance ? J’adressai de chaleureux remerciements à Thrance pour sa présence d’esprit et des félicitations aux autres pour leur courage.

Traiben demeurait à mes côtés, silencieux, une expression horrifiée sur le visage.

— Que se passe-t-il ? lui demandai-je. Es-tu blessé ?

Il secoua la tête. Puis il indiqua quelque chose au loin, dans la direction des rochers où les habitants du Sommet avaient cherché refuge et je vis que sa main tremblait.

— Par Kreshe et Thig ! Vas-tu me dire ce qui se passe !

— Les dieux, répondit Traiben d’une voix éteinte. Ce sont eux, Poilar ! Kreshe et Thig, Sandu Sando et Selemoy ! Ce sont eux ! Ce sont eux ! Nous venons de les voir ! Ce sont nos dieux, Poilar ! Les habitants du Sommet !

Tout tournait frénétiquement dans ma tête. Quels propos monstrueux Traiben était-il en train de débiter ? Je dus me retenir pour ne pas le gifler en l’entendant blasphémer de la sorte. J’avais encore au plus profond de moi la certitude que Kreshe, Thig, Selemoy et les autres, les Sandu Sando, Nir-i-Sellin et les reste de nos divinités devaient nous attendre quelque part, tout près d’ici, en leur palais étincelant, celui qui m’était apparu dans la vision que j’avais eue une nuit, étendu près d’Hendy, à la clarté des étoiles. Mais je retins ma main, par amour pour lui, et m’efforçai de comprendre ce qu’il avait voulu dire.

— Te souviens-tu, poursuivit-il, des paroles de notre Irtiman ? Quand il a parlé du vaisseau venu du monde appelé Terre, qui s’est posé ici, au sommet de Kosa Saag, et de la colonie qui y a été fondée.

— Oui, répondis-je. Bien sûr que je m’en souviens.

— Que peuvent être d’autre ces animaux, reprit Traiben, que les descendants déchus des colons de jadis ?

Je réfléchis aux paroles de Traiben. Et j’en conclus qu’il devait y avoir un fond de vérité dans ce qu’il disait. Ces créatures avilies ne ressemblaient guère à des Irtimen et pourtant leur apparence physique était plus proche de celle de l’Irtiman que nous avions rencontré que de la nôtre. Il y avait au moins une similitude dans la silhouette. Notre Irtiman était loin de présenter un aspect aussi répugnant que les créatures du Sommet, mais ses proportions n’étaient vraiment pas très éloignées des leurs, avec ses longs bras, ses jambes courtes et l’étrange inclinaison de la tête sur les épaules. Et ils avaient encore autre chose en commun : je n’avais jamais vu notre Irtiman prendre une forme neutre ; il avait toujours conservé sa forme virile, comme semblaient le faire les mâles de cette tribu.

Ces animaux bondissants étaient donc plus vraisemblablement de la race de l’Irtiman que de la nôtre et je supposai qu’il s’agissait des pitoyables et hideux descendants de ces voyageurs qui, en des temps reculés, s’étaient établis au Sommet pour y fonder un village. Oui, me dis-je, il s’agit certainement d’Irtimen. Mais cela ne faisait pas d’eux des dieux. Ce n’étaient que des Irtimen décadents et sauvages, retournés à la barbarie au fil des millénaires.

Je fis part de mes réflexions à Traiben.

— Et où sont les dieux, dans ce cas ? me demanda-t-il. Nous nous trouvons au Sommet… je pense que cela ne fait aucun doute. Mais je ne vois pas de palais éclatants. Je ne vois pas de cours dorées. Je ne vois pas la salle de banquet de Kreshe. Le Premier Grimpeur a dit qu’il avait trouvé des dieux ici lorsqu’il y était enfin arrivé. Alors, où sont-ils ?

Il agita de nouveau la main dans la direction des rochers où les sauvages Irtimen étaient allés se terrer.

— Où sont-ils, Poilar ?

24

Je ne trouvais aucune réponse aux questions de Traiben. Ses mots me frappaient comme des coups de marteau et j’acceptais les coups sans résister, mais mon cœur hurlait de douleur et il vint un moment où je me dis que je ferais mieux de me jeter dans le vide, du haut de la montagne, plutôt que de continuer à écouter ce qu’il disait. Car une voix perverse me chuchotait que Traiben avait raison, comme c’était si souvent le cas, qu’il n’y avait pas de dieux au Sommet ou, sinon, que ces créatures hideuses étaient nos dieux, ou les enfants de nos dieux, qu’une erreur terrible avait été commise et perpétuée au fil des milliers d’années du Pèlerinage.

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