Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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Pendant tout le temps de notre conversation, il n’avait pas dit un mot sur mon père Gabrian ; je finis donc par me décider à mentionner son nom.

— Je ne peux pas dire que je l’ai vraiment connu, fis-je, car il est parti à la conquête du Mur quand j’étais tout petit.

Il garda le silence, ce qui me laissa le temps de réfléchir.

— Mais je suppose que vous ne l’avez pas bien connu non plus, ajoutai-je. Vous avez, vous aussi, entrepris votre Pèlerinage quand il était tout petit.

Il continua de garder le silence, mais son visage à l’aspect si bizarrement juvénile se creusa de rides, comme si la pensée de ces trois générations tronquées, de ces pères qui partaient à l’assaut du Mur en laissant derrière eux des garçons en bas âge, l’attristait infiniment. Mais, non, ce n’était pas cela. Car il reprit la parole au bout d’un moment, d’une voix morne que je ne lui connaissais pas.

— Gabrian, oui. Un beau petit garçon. Et il est devenu bel homme. Nous nous sommes rencontrés une fois, ici, sur le Mur.

— Comment ? m’écriai-je en me penchant vers lui, terriblement contracté, comme un animal s’apprêtant à bondir, le cœur me martelant la poitrine. Vous vous êtes rencontrés, mon père et vous, sur Kosa Saag ?

Il hocha lentement la tête. Il semblait plongé dans de sombres rêveries.

— Où ? insistai-je. Quand ? Est-il encore de ce monde ? Par tous les dieux, répondez-moi ! Mon père est-il en ce moment dans votre Royaume ?

— Non, il n’est pas là. Non, plus maintenant.

Il ferma les yeux et commença à se balancer doucement, mais j’avais l’impression qu’il me voyait aussi bien à travers ses paupières closes.

— C’était il y a bien longtemps, reprit-il d’une voix qui semblait me parvenir à travers une brume épaisse. Je n’étais ici que depuis quelques années, cinq ou six peut-être. Il est arrivé avec ses Quarante, comme toi avec les tiens, tout crottés, dépenaillés, épuisés, car ils avaient passé beaucoup de temps sur le Mur. Sur les Quarante, il n’en restait plus que sept. Sept, précisément, pas un de plus. Les autres avaient péri en route ou bien ils avaient choisi de vivre chez les Transformés, comme je suppose que l’ont fait un certain nombre des membres de ton groupe. Sais-tu qu’on n’a jamais vu de Quarante arriver au complet à cette altitude, ni même presque au complet, et pourtant, j’ai entendu dire que certains Pèlerinages…

— Mon père ! le coupai-je. Je veux savoir ce que mon père est devenu.

Je commençai à perdre patience. J’avais maintenant la certitude que, sous cette façade juvénile, il devait y avoir un vieillard, à en juger par la manière décousue dont il conduisait son récit.

— Ton père, oui. J’y viens. Lui et ses Quarante, réduits à sept Pèlerins, sont arrivés un jour, tout comme vous, et nous les avons accueillis, nous les avons baignés et leur avons donné à manger, car ils étaient dans un bien triste état. J’ai tout de suite su qui il était ; en voyant son visage, je me suis dit avec une grande stupeur : « Voici mon propre fils qui est venu à moi, voici Gabrian, c’est vraiment Gabrian. » Quand je l’avais vu pour la dernière fois, il n’avait que trois ans, bien sûr, mais il y a certaines choses que l’on sait au fond de soi et, avec lui, j’ai su tout de suite. Comme je l’ai su avec toi. Mais, contrairement à toi, Gabrian ne m’a pas dit son nom en arrivant. Il n’a pas non plus semblé remarquer que nous avions un air de famille. J’ai donc choisi, moi aussi, de ne pas lui dire mon nom. Nous étions enfin réunis, le père et le fils, et il ne le savait pas. Je lui ai posé des questions sur le village, il m’a répondu et puis il m’a parlé de son Pèlerinage, des lieux où il était passé et de ce qui lui était arrivé en chemin – un Pèlerinage très éprouvant, bien plus dur que le mien, de fausses pistes qui leur ont fait perdre des années pendant l’ascension, d’interminables souffrances, des morts et même quelques meurtres… Terrible, terrible, vraiment terrible. Mais ils étaient enfin parvenus aux abords du Sommet. Après avoir subi toutes les épreuves possibles et imaginables, ton père me dit que maintenant, enfin, il allait voir les dieux. Son visage exprimait une résolution farouche. Il me paraissait évident que rien ne pourrait l’arrêter. Absolument rien.

— A-t-il réussi à atteindre le Sommet ? demandai-je, les yeux écarquillés.

— Je ne sais pas. Je crois que oui. Mais qui pourrait le dire ?

— Il a dû réussir. S’il avait juré que rien ne l’arrêterait et comme le Sommet est tout près d’ici…

— Pas si près que ça. Assez près, du moins en comparaison de tout ce qui est derrière nous sur Kosa Saag. Mais pas tout près. Et il reste encore de grandes difficultés à surmonter. Je crois quand même qu’il a réussi. Et puis, au retour…

Il s’interrompit, le front plissé, et son regard me traversa, comme si je n’existais pas.

— Raconte-moi !

— Oui. Oui, je vais te raconter, puisque tel est ton désir. Ton père est reparti avec ses six compagnons sans avoir appris qui j’étais et il a repris la route du Sommet. Il a traversé le Royaume voisin, puis le suivant et encore un autre ; de cela, je suis sûr, car je me suis renseigné par la suite, et, partout, on m’a dit qu’on l’avait vu passer. Il a poursuivi l’ascension et a disparu dans le pays des brumes ; plus personne ne l’a jamais revu, ni lui ni aucun de ceux qui l’accompagnaient. Il était en route pour le Sommet et j’ai la conviction qu’il l’a atteint et qu’il a vu ce qu’il y avait à voir avant de redescendre.

Il y eut un silence douloureux, qui se prolongea interminablement, comme un cri d’angoisse.

— Que s’est-il passé ensuite ? demandai-je enfin.

Le père de mon père me regarda comme s’il me voyait pour la première fois, puis il s’humecta les lèvres.

— C’est en redescendant, dit-il doucement, du moins je le pense, qu’il s’est arrêté au Puits de Vie, qu’il y a subi une transformation et qu’il a péri pendant l’opération.

Je retenais mon souffle.

— Il est mort ?

— Oh ! oui ! Oui.

— Tu en es absolument certain ?

— J’ai vu son corps au bord du Puits. Je l’ai enseveli de mes propres mains.

Pendant un petit moment, je fus incapable de parler. Le présent que l’on m’avait offert venait de m’être arraché presque dans l’instant où on me le tendait.

— Parle-moi de ce Puits de Vie, dis-je en rompant le silence, qui, semble-t-il, devrait plutôt s’appeler Puits de Mort.

— C’est l’endroit où l’on retrouve sa jeunesse, répondit le père de mon père. Nous nous y rendons tous les cinq ans, plus souvent pour ceux qui le souhaitent, nous y entrons et en ressortons tels que tu nous vois. Mais il faut entrer et sortir très rapidement. Celui qui y reste plus d’un instant ou deux court à son trépas. As-tu compris ?

— Et mon père ? Il y est resté trop longtemps ?

— Nous ne pouvons que faire des suppositions sur ce qui s’est passé et les raisons qui l’ont poussé à le faire. Nous ne savons même pas si c’est arrivé à l’aller ou au retour du Sommet. Mais j’ai une idée. Le Puits se trouve juste avant la cime de la montagne, un endroit où les orages, le vent, la pluie et la brume sont incessants. Qui veut atteindre le Sommet doit passer par-là. Mon idée est qu’il est passé devant le Puits, qu’il a rapidement poursuivi sa route jusqu’à la cime de la montagne, qu’il a vu les dieux en leur demeure, puis qu’en redescendant avec ses compagnons, il s’est de nouveau trouvé à proximité du Puits et que cette fois… cette fois…

Pendant qu’il parlait, je me représentai tout ce qui s’était passé : les brumes et les brouillards, les tourbillons de neige poussés par le vent, les pics noirs et dentelés, le sentier étroit, si difficile à suivre, qui longeait les ténèbres de l’abîme. La descente des sept Pèlerins épuisés, arc-boutés contre les éléments déchaînés, encore exaltés par ce qu’ils ont contemplé au Sommet, mais ayant atteint les limites de leur résistance. Devant eux, enveloppé dans un linceul obscur, s’ouvre le Puits de Vie, une mystérieuse menace, un creuset écumeux où s’opèrent les transformations. L’un après l’autre, ils trébuchent et tombent dedans sans savoir à quoi ils s’exposent, aveuglés par la neige et le vent qui leur cinglent le visage avec une force diabolique. Un instant d’immersion suffit à provoquer des changements considérables ; au-delà, le Puits n’a plus que la mort à offrir, pas la vie. Des cris dans la brume ; des hurlements de terreur ; des silhouettes qui se débattent dans l’obscurité, qui glissent, tombent, se relèvent et retombent aussitôt. Mon père tâtonnant à la recherche des mains de ses compagnons, les trouvant, les perdant de nouveau, réussissant à en saisir une, s’efforçant désespérément d’arracher quelqu’un au Puits dans lequel il est à son tour entraîné… Mais peut-être était-ce mon père qui y était entré le premier à l’aveuglette, peut-être les autres avaient-ils essayé de le sauver et y avaient-ils perdu la vie avec lui…

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