Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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Je demeurai interdit, pétrifié d’admiration sur le rebord de pierre, la neige et le froid glacial dans mon dos, et cette éblouissante vision paradisiaque devant les yeux.

— Fais attention, Poilar, me glissa d’une voix douce Thissa qui se tenait à mes côtés. Tout ce que tu vois n’est qu’illusion et magie.

De l’autre côté, Hendy approuva de la tête et me recommanda aussi la prudence.

— D’accord, fis-je. D’accord, je vais faire attention.

Mais Kath et Kilarion étaient déjà en train de descendre le long du versant intérieur de la cuvette pour pénétrer dans ce Royaume de bien-être et d’abondance. Marsiel les imita, puis Malti, Grycindil et Thrance. Ils avaient tous une démarche de somnambule. La décision ne m’appartenait plus et je les suivis, passant sans transition de la neige aux fleurs et aux chants d’oiseaux. Tandis que nous avancions, les habitants du Royaume se tournèrent pour lever vers nous des regards graves, sans montrer ni inquiétude ni déplaisir, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde qu’une bande de voyageurs dépenaillés et frigorifiés débarque dans leur jardin enchanteur.

— Venez, nous dirent-ils. Vous devez paraître devant notre Roi.

Ils étaient tous l’image de la perfection ; beaux et minces, éclatants de force et de vitalité, aucun n’avait, semblait-il, plus de dix-huit ou vingt années. Pas le moindre défaut n’était visible dans leur apparence, pas la plus petite imperfection, pas une trace d’enlaidissement. Ils paraissaient tous sortis du même moule, car seul leur visage permettait de les différencier ; pour le reste, ils avaient tous la même perfection des formes, le même corps mince aux membres allongés. Jamais je n’avais vu des gens comme eux ; et, en les regardant, je me sentis profondément honteux de mes propres imperfections, les engelures sur ma peau, la poussière et la saleté du voyage dans mes cheveux et sur mes vêtements, les marques de la longue ascension partout sur mon corps et surtout ma jambe, ma jambe, ma jambe estropiée, tordue, cette jambe hideusement déformée pour laquelle je n’avais jusqu’alors jamais éprouvé un instant de gêne, mais qui me semblait maintenant être la marque flamboyante de l’infamie et du péché.

Ils nous conduisirent auprès de leur Roi dont la résidence était un dôme de cristal sis en plein centre de son Royaume. Il se tenait sous le portique, les bras croisés, nous attendant calmement : d’une beauté aussi parfaite que ses sujets et aussi jeune, un roi-enfant, un prince à la jeunesse triomphante, puissant et serein, revêtu d’un merveilleux costume or et écarlate, coiffé d’une haute tiare en métal brillant, ornée de chatoyantes pierres précieuses.

Tandis que nous nous avancions vers lui, j’entendis soudain Hendy étouffer un petit cri et elle planta profondément ses ongles dans la chair de mon bras, comme si la peur venait de la saisir.

— Que se passe-t-il ? demandai-je.

— Son visage, Poilar !

Je regardai. Il me sembla en effet y trouver quelque chose de familier. Mais quoi ?

— Il te ressemble comme un frère ! s’écria Hendy.

Était-ce possible ? Je regardai plus attentivement, sentant le désarroi me gagner. Oui, oui, il y avait bien quelque chose dans la forme du nez, l’écartement des yeux, la manière dont il ramenait les lèvres vers l’arrière dans son sourire de bienvenue. Oui, il y avait bien une certaine ressemblance, d’étranges et superficielles similitudes dans l’expression et même l’apparence…

Il ne pouvait s’agir que d’une coïncidence. C’est en tout cas ce que je me dis.

— Je n’ai pas de frère, fis-je en tournant la tête vers Hendy. Je n’en ai jamais eu.

J’entendis Thissa murmurer derrière moi des incantations.

Le jeune Roi de ce pays magique posa sur nous un regard calme et bienveillant.

— Bienvenue, Pèlerins, dit-il. Qui est votre chef ?

— C’est moi, répondis-je d’une voix sourde, voilée.

Et je m’avançai en boitillant, affreusement gêné par ma patte folle en ce lieu où régnait la perfection.

— Nous venons du village de Jespodar et mon nom est Poilar, fils de Gabrian, fils de Drok, du clan du Mur de la Maison du Mur.

— Ah ! fit-il en m’adressant l’un des sourires les plus bizarres que j’eusse jamais vus. Dans ce cas, vous êtes vraiment les bienvenus. Je suis Drok de Jespodar, poursuivit-il en faisant un ou deux pas vers moi, la main tendue. Du clan du Mur de la Maison du Mur.

Il va sans dire que, dans un premier temps, je refusai de le croire. C’était trop difficile à accepter, cette rencontre avec le père de mon père, à l’ombre du Sommet de Kosa Saag, sous cette apparence juvénile. Thissa l’avait dit avec raison : tout n’était en ce Royaume qu’illusion et magie, et il s’agissait à l’évidence d’une supercherie ; le Roi avait perfidement emprunté mes traits pour me faire croire que nous étions parents et se moquer de moi.

Mais il nous entraîna dans ses appartements royaux, au sol recouvert d’épais tapis moelleux, aux murs de cristal tendus de draperies cramoisies, où l’air était chargé de parfums suaves, et ses sujets nous baignèrent et nous firent boire du vin nouveau et piquant. Si tout cela n’était qu’illusion et magie, eh bien, la magie était habile et l’illusion agréable. D’ailleurs, illusion ou non, nous éprouvâmes après ces soins un sentiment de détente et de bien-être. Un bien-être que nous n’avions plus connu depuis notre départ du village. Il y avait presque de quoi en pleurer.

Puis le Roi vint me voir, s’assit à côté de moi et parla avec moi de Jespodar cependant que je le dévisageais avec insistance et que je retrouvais indiscutablement mes traits dans les siens. Il cita de nombreux noms dont je ne connaissais que quelques-uns ; mais, quand il prononça ceux de Thispar et de Gamilalar, je lui révélai qu’ils étaient encore vivants, que les dieux leur avaient accordé une double vie. Il sembla sincèrement étonné et ravi de l’apprendre et me dit qu’il les avait bien connus quand il était jeune. Quelle phrase curieuse dans sa bouche – quand il était jeune – car il semblait beaucoup plus jeune que moi à cet instant, un jouvenceau, tout juste sorti de l’adolescence. Mais, derrière le visage sans rides, je percevais quand même son grand âge. Je lui confiai que, dans notre groupe, se trouvait le fils du fils du fils de Thispar Double-Vie, un certain Traiben ; il hocha la tête et son regard se perdit dans le vague, comme pour contempler le passage de toutes ces années.

Il parla ensuite de notre clan, de la famille, et il connaissait les noms. Il demanda des nouvelles de son frère Ragin et je lui dis qu’il était mort, mais que Meribail, son fils, était le chef de notre Maison. Cela sembla lui faire plaisir.

— Meribail, oui. Je me souviens de lui. Un bon garçon, ce Meribail. Il donnait déjà de grandes espérances.

Puis il m’interrogea sur sa sœur, sur les enfants de sa sœur, sur ses deux propres filles et leurs enfants ; comme il connaissait tous leurs noms, j’avais de plus en plus la conviction d’être en présence du père de mon père. Je me rendais bien compte qu’il y avait toujours la possibilité que tout cela ne fût qu’un enchantement et lui un démon, qu’il eût le pouvoir de puiser tous ces noms dans mon propre esprit et de me les renvoyer dans le dessein d’établir entre nous de fallacieux liens de parenté. Mais si l’on commence à croire ce genre de chose, il n’y a plus de limites au doute ; il m’était plus facile de penser que j’étais bien en présence du père de mon père, vivant toujours sur les hauteurs de Kosa Saag après de si longues années, pourvu de ce corps juvénile par la vertu des transformations qu’il avait subies.

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