Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Silverberg - Les royaumes du Mur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1993, ISBN: 1993, Издательство: Robert Laffont, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les royaumes du Mur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les royaumes du Mur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

Les royaumes du Mur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les royaumes du Mur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il ajouta qu’il était trop fatigué pour continuer à parler de tout cela avec moi. Je vis qu’il ne mentait pas. Le simple fait de respirer lui était pénible. Ses lèvres tremblaient de fatigue et ses yeux étaient vitreux, ternis par l’approche de la mort.

Après cette conversation, j’allai voir Traiben pour lui raconter tout ce que l’Irtiman avait dit, m’efforçant d’être aussi fidèle que possible et priant pour ne rien déformer. Traiben écouta en silence, hochant la tête de loin en loin sans rien dire, puis il dessina un petit diagramme sur la terre meuble. De temps en temps, il me demandait de lui répéter quelque chose, mais il ne paraissait ni particulièrement surpris, ni troublé, ni bouleversé. Son esprit si bizarre, cet esprit qui ressemblait tant à une éponge, semblait tout absorber avec aisance et sans déplaisir.

— Très intéressant, dit-il seulement quand j’eus terminé. Vraiment très, très intéressant.

— Mais qu’est-ce que tout cela veut dire ? lui demandai-je.

— Cela veut dire ce que cela veut dire, répondit-il en me gratifiant d’un de ses sourires malicieux.

— Qu’une colonie d’Irtimen vit au milieu de nos dieux ?

— Ou bien que les dieux sont des Irtimen. Qu’en savons-nous ?

Interdit, abasourdi, je ne pus que secouer la tête.

— Comment peux-tu dire de telles choses, Traiben. Rien que le fait d’envisager cette possibilité est un blasphème !

— Il est allé jusqu’au Sommet, pas nous. Il n’a pas vu de dieux, rien que des Irtimen.

— Mais cela ne signifie pas…

— Ce qu’il faut, c’est que nous montions là-haut pour aller voir par nous-mêmes. N’est-ce pas, Poilar ? N’est-ce pas ?

Tout ce que l’Irtiman m’avait raconté avait réveillé mon désir d’atteindre le Sommet afin de lui montrer ces dieux qu’il n’avait pas su voir. À cela s’ajoutait l’empressement de Traiben, dont la curiosité dévorante s’était ravivée, à achever l’ascension. Je donnai donc l’ordre de lever le camp et de reprendre la route dans l’heure.

Pendant que nous faisions nos provisions d’eau, Malti des Guérisseurs vint me voir.

— Poilar, me dit-elle, ton Irtiman est très faible.

— Je le sais.

— Il est impossible de l’emmener avec nous. Il n’aura pas la force de marcher. Il a des difficultés à s’alimenter. Il saute aux yeux qu’il n’en a plus pour longtemps.

— Que veux-tu dire exactement, Malti ? Qu’il va mourir aujourd’hui même ?

— Non, pas aujourd’hui, mais bientôt. Dans quelques jours, une semaine au plus. Nous ne pouvons rien faire pour lui. Il est trop faible et, de toute façon, nous ne comprenons pas la manière dont son organisme fonctionne. Si tu tiens vraiment à commencer dès aujourd’hui l’escalade de la montagne, il va falloir lui laisser de la nourriture et partir sans lui. Sinon, nous restons ici en attendant sa fin et nous lui donnons une sépulture décente avant de nous mettre en route.

— Non, nous sommes déjà restés trop longtemps ici. Nous partons aujourd’hui. Et je lui ai promis de l’emmener jusqu’au Sommet où il doit retrouver ses compagnons. S’il faut le porter pendant toute l’ascension, nous le porterons.

Elle haussa les épaules sans insister et s’éloigna. Quelques minutes plus tard, j’allai voir l’Irtiman. Il n’était pas bien du tout ; son état semblait avoir singulièrement empiré. Il avait la peau comme du papier et de petites gouttes de sueur perlaient au-dessus de ses sourcils. Il donnait l’impression de trembler de la tête aux pieds. Il n’arrivait pas à accommoder et ses yeux se fixaient derrière moi, comme si je me tenais un ou deux pas plus loin. Mais il me fit part de sa joie de savoir que nous allions reprendre la route et me remercia avec effusion de tout ce que j’avais fait pour lui. Il me confia aussi qu’il espérait tenir assez longtemps pour retrouver enfin ses compagnons qui l’attendaient au Sommet. Les revoir avant de mourir était son seul et unique désir.

Nous transformâmes le panier de cordes dans lequel nous l’avions hissé en haut de la falaise en une sorte de litière en forme de hamac que deux personnes robustes pouvaient aisément porter.

Thissa jeta un charme de magie céleste afin de lui permettre de conserver un peu plus longtemps son âme à l’intérieur de son corps ; Jekka et Malti, après avoir longuement consulté, lui donnèrent une potion préparée avec certaines herbes cueillies à proximité, qui pourraient peut-être lui faire du bien et, en tout état de cause, ne risquaient pas d’aggraver son état. La potion devait être amère, car il la but avec d’horribles grimaces ; mais il affirma un peu plus tard qu’il se sentait mieux et peut-être était-ce vrai.

Un sentier en pente douce qui semblait devoir nous mener sur le flanc de la montagne s’ouvrait devant nous ; nous nous y engageâmes. Cela nous rappela le tout début de notre Pèlerinage et nous eûmes un peu l’impression de quitter une seconde fois le village. Très vite, la vallée agréablement boisée où nous avions bivouaqué avec plaisir pendant des jours ou des semaines et qui commençait à nous paraître presque aussi familière que notre pays natal disparut derrière nous et le chemin de montagne en lacet que nous suivions nous amena dans une contrée froide et rocailleuse qui nous était totalement inconnue. Comme pendant les premiers jours de notre ascension, une masse rocheuse colossale se dressait devant nous et emplissait la quasi-totalité du ciel. À l’époque, dans notre ignorance, nous ne pouvions pas savoir que ce que nous appelions le Mur n’était en réalité que le premier des contreforts de Kosa Saag. Mais, cette fois, nous avions la certitude que le pic gigantesque dont nous gravissions les premières pentes était en vérité le dernier obstacle à vaincre et le but de tous nos efforts.

Ce que nous n’allions pas tarder à découvrir, c’est que les flancs de cette montagne étaient extrêmement peuplés. Dans la nouvelle contrée où nous venions de pénétrer, il allait rapidement nous apparaître que les Royaumes se pressaient dans un extraordinaire foisonnement ; j’aurais bien de la peine à tous les nommer, tellement ils étaient nombreux et divers. C’est sur les versants du pic le plus élevé, au cœur de la montagne, que tous les Pèlerins que leur longue marche avait conduits à cette altitude s’étaient arrêtés et établis pour croître et se multiplier. Nous découvrîmes bientôt leurs Royaumes qui s’étendaient de tous côtés, juste au-dessous de la demeure de ceux que nous tenions pour nos dieux. J’avais le sentiment que chacun des nombreux Royaumes du Mur symbolisait une leçon pour les Pèlerins qui le traversent. Il en allait assurément ainsi pour ceux du Kavnalla, du Sembitol et du Kvuz, mais, à l’approche du Sommet, les Royaumes sont en si grand nombre que l’on pourrait consacrer la durée de dix vies à chercher quelles leçons ils représentent, sans avoir compris plus d’une petite partie de l’ensemble.

Des destins étranges nous attendaient dans ces Royaumes avant que la poignée d’entre nous qui devait survivre n’atteigne péniblement le Sommet.

Notre Irtiman ne fut pas de ceux-là.

La fin arriva pour lui juste au moment où nous venions de pénétrer dans l’un de ces territoires très peuplés. J’ouvrais la marche de notre colonne et étais en train d’étudier la fumée de plusieurs groupes d’habitations, juste devant nous, en bordure du chemin, quand Kath l’Avocat se porta en courant à ma hauteur.

— Tu ferais bien de venir, me dit-il.

La tête posée sur la poitrine de Galli, l’Irtiman était agité de frissons convulsifs. Jekka et Malti étaient accroupis près de lui et Thissa murmurait des paroles magiques, tandis que Traiben, l’air lugubre, observait la scène à une certaine distance. Mais il était manifeste que ni la présence réconfortante de Galli, ni les potions des Guérisseurs, ni la magie de Thissa ne serviraient plus à rien. La vie était en train de se retirer de l’Irtiman, si rapidement que l’on avait presque l’impression de voir son âme s’échapper de son corps et monter comme une vapeur. Quand je m’approchai de lui, ses yeux roulèrent dans leurs orbites et il poussa un petit gémissement.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les royaumes du Mur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les royaumes du Mur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Robert Silverberg - Les temps parallèles
Robert Silverberg
Robert Silverberg - He aquí el camino
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Rządy terroru
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Un avant-poste du royaume
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Les montagnes de Majipoor
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Les Sorciers de Majipoor
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Un mar de rostros
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Les monades urbaines
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Les ailes de la nuit
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Królestwa ściany
Robert Silverberg
Отзывы о книге «Les royaumes du Mur»

Обсуждение, отзывы о книге «Les royaumes du Mur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x