Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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Elle affirma que nous ne reverrions jamais Ment. Il faisait maintenant partie du Royaume du Sembitol. Comme je pensai qu’elle disait vrai, nous ne perdîmes pas de temps à l’attendre.

Nous prolongeâmes un peu la halte pour nous remettre des frayeurs de la traversée du pont, puis nous nous engageâmes dans cette nouvelle contrée formée de très anciennes couches inclinées et renversées de roche grise. Nous n’avions pas marché depuis une demi-heure sur le sentier raboteux, infesté de lézards, quand nous tombâmes sur Thrance, tranquillement adossé à un énorme rocher, au bord de la piste. Il nous salua très aimablement de la tête et se leva pour prendre sa place dans la colonne, sans dire un mot.

19

Thrance nous informa que nous venions de pénétrer dans le Royaume du Kvuz. Il n’avait pas poussé ses explorations plus haut que ce Royaume qui, selon lui, était de loin le plus sinistre de tous.

— Pourquoi le plus sinistre ? lui demandai-je en songeant à l’existence sordide des prisonniers attachés par leur longue queue dans la caverne du Kavnalla et à l’apparente inhumanité des êtres à la peau grise et aux membres filiformes, soumis au Sembitol, qui arpentaient inlassablement les sentiers de haute montagne.

— Ici, répondit Thrance avec un haussement d’épaules, chaque homme est en guerre contre tous ses semblables. C’est le pire endroit que l’on puisse imaginer, mon garçon. Tu verras si je n’ai pas raison.

La beauté était assurément absente de ce Royaume. C’était un pays desséché, tout ridé, rappelant le morne plateau qu’il nous avait fallu si longtemps pour traverser, mais à l’aspect encore plus rude. Après avoir longé de petites montagnes en cône qui crachaient du feu, de la fumée et d’où s’échappaient des gaz à l’odeur pestilentielle, il nous fallut traverser une plaine noire, une sorte de mer de cendres où le sol craquait sous nos pas. De tous côtés nous voyions des lacs taris et des cours d’eau à sec dont il ne subsistait qu’un lit de rocaille. Chaque rafale de vent soulevait des nuages de poussière fine. De loin en loin, quelques gouttes d’eau sortaient de terre en formant des bulles et autour poussaient de pauvres bouquets d’arbustes au tronc noueux et aux ternes feuilles noires. Les seuls êtres vivants, qui s’enfuyaient à notre approche, étaient des animaux livides, dépourvus de pattes, ressemblant à des vers, mais longs comme le bras d’un homme et au corps entièrement couvert de courts piquants. Ils s’éloignaient avec une étonnante rapidité en se tortillant sur le sol sablonneux et disparaissaient précipitamment dans des nids souterrains.

J’avais du mal à imaginer comment une colonie aurait pu prospérer dans ce morne désert. En fait, j’avais la conviction que c’était un Royaume sans habitants et je fis part à Thrance de mes réflexions.

— Regarde là-bas, dit-il en montrant, sur notre gauche, une rangée de monticules érodés. Tu vois ces buttes ? C’est le Royaume.

— Quel Royaume ? Où donc ?

— Tu vois des trous, tout près du sol ? C’est là, à l’intérieur, qu’il se trouve.

En plissant les yeux pour me protéger de l’éclat du soleil, je parvins à distinguer, réparties de-ci de-là au pied des collines, de petites ouvertures à peine assez larges pour laisser le passage à un homme. On eût dit des terriers creusés par des animaux fouisseurs. Thrance me fit signe d’avancer et nous nous rapprochâmes. Je vis devant chacun des trous de petits faisceaux de pieux pointus fichés en terre pour former une sorte de palissade. Dans chaque ouverture des yeux brillants et soupçonneux étaient braqués sur moi.

— Ce sont leurs maisons, déclara Thrance d’une voix chargée de mépris. Ils restent terrés dans l’obscurité, chacun chez soi, tapis du matin au soir dans leur trou. Personne ne fait confiance à personne. Ils sont prêts à se battre contre tous les autres. Chacun dispose d’un moment pour sortir et se procurer de la nourriture. Si par hasard ils sont deux à sortir en même temps et qu’ils se rencontrent, l’un des deux périra. Ils sont persuadés que la population du Royaume est trop importante pour qu’il y ait à manger pour tout le monde et qu’il leur faut éliminer les autres pour espérer survivre.

— À quelle espèce appartiennent-ils ? demandai-je, stupéfait de ce que j’entendais.

— Ce sont des Transformés, répondit Thrance de sa voix éraillée, avec un petit rire. Des Pèlerins qui se sont égarés. Ils sont venus jusqu’ici, ont décidé de ne pas aller plus loin et se sont terrés dans ces trous.

Un éclair de fureur passa dans ses yeux.

— Sais-tu ce que je ferais, mon garçon, si nous avions le temps ? reprit-il. J’allumerais des feux, je les enfumerais, l’un après l’autre, et je les tuerais à coups de gourdin quand ils sortiraient de leur trou. Ce serait la chose la plus charitable à faire. Ils mènent une existence de morts vivants.

Pendant toute cette conversation, nous avions continué à marcher d’un bon pas. Les autres aussi avaient remarqué les trous et les yeux mystérieux au regard soupçonneux. Je vis Galli faire précipitamment les signes sacrés, Traiben tourner la tête avec une profonde curiosité et Kilarion, un sourire stupide sur les lèvres, pousser le petit Kath du coude pour l’inviter à regarder.

Hendy vint à ma hauteur et me saisit par le bras.

— Les as-tu vus, Poilar ? As-tu vu ces yeux ?

— Ce sont les habitants de ce Royaume, répondis-je en hochant la tête.

— Dans ces petits trous ?

— Ce sont leurs maisons. Leurs palais.

— Des humains ? s’écria-t-elle. Qui vivent là-dedans ?

Et ses doigts s’enfoncèrent si profondément dans ma chair que je grimaçai.

Juste à ce moment-là, à un coude du sentier, nous nous trouvâmes nez à nez avec un des habitants de ce Royaume. Il fut encore plus surpris que nous de cette rencontre. Ce devait être l’heure de son repas, car il était éloigné d’une douzaine de pas de son terrier et se dirigeait vers une source suintant au pied d’une déclivité, à une cinquantaine de pas de là. Il s’arrêta en nous voyant, pétrifié d’horreur, les yeux exorbités ; puis il découvrit de longs crocs jaunis et commença de faire claquer rapidement sa langue en émettant des sons si aigus et si forts que s’ils avaient été des couteaux, nous eussions tous été percés d’outre en outre.

Cet habitant du Royaume du Kvuz était un être répugnant, chez qui je ne percevais pas la plus petite trace d’humanité. Il était aplati sur le sol, un peu comme un serpent, mais un serpent pourvu de membres ; ses jambes étaient minuscules, atrophiées, mais ses bras, bien que courts, étaient fort développés et à l’évidence très musclés, et ils se terminaient par des griffes hideusement recourbées. Il était nu et glabre, avec une peau incolore qui pendait autour de son corps décharné et son visage, boursouflé, déformé par la peur et la haine, était tout en yeux et en bouche, avec des fentes à peine visibles en guise de narines, mais pas la moindre trace d’oreilles.

On avait envie de pleurer devant tant de laideur, mais aussi à cause de cette vie misérable et de la terrible transformation qu’il avait subie, car, si Thrance avait dit vrai, c’était, ou cela avait un jour été quelqu’un de notre espèce.

— Vermine ! hurla Thrance. Monstre !

Il ramassa une grosse pierre et s’apprêta à la lancer, mais je la lui arrachai de la main. L’être hideux leva les yeux vers moi et me considéra avec une telle stupéfaction qu’il interrompit fugitivement ses claquements de langue. Puis il saisit la pierre à son tour et la lança sur moi d’un revers de la main presque négligent. J’eus à peine le temps de baisser la tête. La pierre qui siffla à mes oreilles avait été lancée avec assez de force pour me fracasser le crâne.

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