Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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Comme le crépuscule était proche, je donnai l’ordre d’installer le bivouac. Nous pouvions attendre le lendemain matin pour décider de la conduite à suivre.

12

Nous observâmes à la nuit tombante les Fondus qui erraient de-ci de-là sur le sol poussiéreux, à la recherche de nourriture. Ils semblaient manger tout ce qui leur tombait sous la main – des brindilles, de la terre, jusqu’à leurs propres excréments –, et nous les regardions avec une profonde répulsion, ayant toutes les peines du monde à imaginer qu’ils puissent être autre chose que des animaux. Mais le comble de l’horreur fut atteint à la tombée de la nuit. Les démons aériens revinrent, jaillissant de l’obscurité qui enveloppait la base du Mur pour se mettre à tournoyer au-dessus de nous, à grands coups lents et réguliers de leurs ailes puissantes, leurs yeux verts flamboyant furieusement comme d’étranges disques de feu.

Ils étaient venus manger, mais nous n’étions pas les proies.

Ce fut un spectacle atroce. Les Fondus se tenaient immobiles, souriant d’un air absent, comme perdus dans un rêve, la tête levée, les bras ouverts, pour ceux qui en avaient. Et les démons fondaient sur eux avec des cris affreux pour boire leur sang. Pétrifiés, nous vîmes les êtres volants se poser sur leurs victimes, planter leurs serres dans leur chair, les envelopper dans leurs grandes ailes velues et plonger leurs crocs jaunis dans les gorges offertes. Ceux qu’ils choisissaient ne faisaient pas un geste pour fuir ni pour se défendre. Ils s’abandonnaient sans hésiter, presque avec ravissement, à leurs prédateurs.

Le repas monstrueux semblait ne jamais devoir s’achever. Pendant plusieurs minutes d’affilée, les démons restaient cramponnés à leur proie sans cesser de se nourrir, puis les ailes s’ouvraient en frémissant et les créatures volantes prenaient leur essor, tandis que les Fondus – exsangues, livides, des filets de sang coulant de leur gorge labourée et dégoulinant sur leur poitrine – demeuraient droits comme des statues pendant quelques instants avant de s’effondrer. Quand l’un d’eux tombait, il ne se relevait pas. Mais le démon qui avait bu sa vie, après avoir décrit avec une énergie farouche quelques cercles dans le ciel, lançait rapidement un nouvel assaut contre une autre victime et encore une autre…

Paralysés par l’horreur et le dégoût, nous restions quand même sur nos gardes, le gourdin à la main. Mais les démons ne s’aventurèrent pas dans notre campement. Ils avaient largement assez de proies consentantes à proximité.

Au bout d’un certain temps, je me tournai vers Traiben et vis qu’il regardait en l’air, plus fasciné qu’horrifié, semblait-il. Ses lèvres remuaient et je l’entendis compter à mi-voix.

— Sept… huit… neuf. Un… deux… trois…

— Qu’est-ce que tu fais, Traiben ?

— À ton avis, Poilar, combien de démons y a-t-il ?

— Je dirais une douzaine. Mais je ne vois pas quelle importance cela peut…

— Compte-les.

— Pourquoi ?

— Compte-les, Poilar.

Je me pliai à son caprice. Mais il était difficile de faire le compte des démons qui étaient constamment en mouvement, se posaient, se nourrissaient et reprenaient sans trêve leur vol. Il semblait en permanence y en avoir quatre ou cinq en train de se nourrir et autant qui tournoyaient dans le ciel nocturne, mais, pendant que je les dénombrais, l’un s’abattait sur une proie et un autre prenait son essor, de sorte que j’avais de la peine à savoir où j’en étais.

— J’en ai compté à peu près neuf ou dix, fis-je avec agacement.

— Je dirais neuf.

— Va pour neuf. Leur nombre exact ne me semble vraiment pas avoir d’importance.

— Et s’il s’agissait des Neuf Grands, Poilar, suggéra doucement Traiben.

— Quoi ?

J’ouvris de grands yeux. L’idée de Traiben m’avait totalement pris par surprise.

— Imaginons que ce soient les rois des Fondus, poursuivit-il. Peut-être créés par la force inconnue qui a donné la vie à leurs sujets. Et qui règnent sur eux par la force de leur volonté ou bien par un pouvoir magique quelconque. Qui les élèvent peut-être même pour leur servir de nourriture.

Je réprimai un frisson. Je refis le compte des démons, plus soigneusement cette fois, suivant attentivement du regard les formes ailées dans l’obscurité. Il semblait effectivement y en avoir neuf. Oui, neuf. Qui évoluaient à leur gré parmi ces misérables créatures et s’en nourrissaient à leur guise. Les Neuf Grands ? Ces répugnants suceurs de sang ? Oui. Oui. Traiben avait sûrement raison. Les oiseaux-démons étaient les maîtres de ce Royaume.

— Et c’est à eux que nous sommes censés demander l’autorisation de traverser ce territoire ?

— Ils sont neuf, répondit Traiben avec un petit haussement d’épaules. Qui pourraient-ils être d’autre que les Neuf Grands qui règnent sur ces terres ?

Je dormis très peu cette nuit-là. Les démons volants restèrent bien après minuit, poursuivant inlassablement leur festin, et je demeurai éveillé, la main serrée sur mon gourdin, redoutant qu’ils ne nous attaquent quand ils se seraient lassés du sang des Fondus. Mais ils se contentèrent de leurs sujets. Ils s’éloignèrent enfin vers l’orient dans un grand bruit d’ailes et les lunes disparurent peu après derrière la masse gigantesque du Mur, de sorte que nous fûmes plongés dans l’obscurité. Ce n’est qu’à ce moment-là que je m’endormis, mais mon sommeil fut court et agité, et je rêvai d’ailes velues enroulées autour de mon corps et de crocs luisants s’approchant de ma gorge.

Ce sommeil, aussi médiocre fût-il, fut interrompu par un cri angoissé. Je m’éveillai instantanément et reconnus la voix gémissante de Thissa.

— Thissa ? Que se passe-t-il ?

— La mort ! lança-t-elle d’une voix rauque. Je sens la mort !

— Où ? demandai-je en allant vers elle. Qui ?

— La mort, Poilar.

Elle tremblait de tout son corps. Des mots prononcés dans une langue inconnue jaillissaient de ses lèvres. Une langue inconnaissable qui devait être celle des santha-nillas ; paroles magiques, voix qui monte du puits des mystères. Je la serrai contre moi et elle s’endormit dans mes bras en articulant dans un dernier murmure :

— La mort… La mort…

Je ne pouvais rien faire dans l’obscurité. Je restai assis en la tenant jusqu’à ce qu’Ekmelios franchisse la ligne de l’horizon et que la lumière éclatante du matin baigne le plateau.

Des Fondus vidés de leur sang étaient étendus par dizaines sur le sol, éparpillés comme des branches brisées après le passage du vent furieux dans la forêt dévastée. Ils semblaient morts ; ils l’étaient très probablement. Les autres, le reste de la horde immense, étaient assis en groupes compacts et nous regardaient d’un air morne. Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il fallait faire. Les Fondus nous avaient permis d’avancer jusqu’où nous étions, mais il paraissait évident qu’ils ne nous laisseraient pas aller plus loin si nous n’entrions pas en contact avec eux – mais de quelles manières ? –, et, si nous tentions de poursuivre notre marche sans avoir reçu la bénédiction des Neuf Grands, ils s’y opposeraient, du moins je le supposais, et nous succomberions sous le nombre. Je ne voyais aucun autre moyen d’atteindre le Mur que de traverser leur Royaume. Mais comment parlementer avec ces suceurs de sang ailés ? Nous étions dans une impasse. C’était la première épreuve d’importance depuis que j’avais pris le commandement de notre groupe, et elle risquait de se solder par un échec.

Tandis que je flottais dans l’indécision, je vis Grycindil s’approcher en courant et l’entendis crier que Min et Stum avaient disparu.

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