Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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9

Au fur et à mesure de l’ascension, nous commençâmes à nous demander pourquoi il n’y avait pas le moindre signe de la multitude de ceux qui, au fil des siècles, avaient nécessairement suivi la même route. Ni vestiges de bivouac, ni détritus, ni tumulus, ni outils perdus. De temps immémorial, notre village avait envoyé chaque année à l’assaut de la montagne son contingent de Quarante et je sais que nous ne sommes pas le seul village niché au pied du Mur à perpétuer la coutume du Pèlerinage. Nous avions l’impression de n’avoir guère eu le choix entre différents itinéraires depuis notre départ ; tous ceux, au moins ceux de notre village, qui nous avaient précédés depuis des années avaient à coup sûr suivi peu ou prou le même chemin. Pourquoi ne subsistait-il donc pas de traces de leur passage ?

Cette question montrait clairement à quel point nous étions encore ignorants des réalités du Mur. Même après avoir passé plusieurs semaines sur Kosa Saag et, du moins le croyions-nous, commencé à nous faire une idée de son immensité, nous n’avions pas encore conscience de ses véritables dimensions. Il n’avait toujours pour nous de réalité qu’à l’échelle de la petite route qui serpente sur ses flancs à la sortie de notre village et qui, à cette altitude est la seule voie raisonnable à suivre, celle que jalonnent les bornes familières de Roshten, Ashten, Glay, Hespen, Sennt, etc. Nous imaginions que le chemin sur lequel nous nous trouvions était l’unique prolongement naturel de cette route et que tous ceux qui nous avaient précédés avaient fait la même chose que nous. Mais il ne nous était jamais venu à l’esprit que la route de notre village était au Mur ce qu’une goutte d’eau est à un fleuve puissant. Après la borne d’Hithiat, la route continue bien jusqu’à Varhad, le pays des fantômes, mais il y a d’autres voies possibles, qui n’avaient pas retenu notre attention, et chacune de ces voies se ramifie en une douzaine d’autres qui suivent à leur tour une ligne onduleuse sur la face du Mur et se fondent à l’intérieur de la montagne dans un dédale inextricable de pistes tortueuses, de sorte qu’il est probable que jamais deux groupes de Pèlerins n’ont suivi plus de quelques jours le même chemin sur les pentes de Kosa Saag. J’aurais dû garder présentes à l’esprit les paroles d’adieu d’Urillin, le frère de ma mère, à savoir que « le Mur est un monde, le Mur est un univers ». Mais je ne parvins que beaucoup plus tard à comprendre ce qu’il avait voulu dire.

Il ne nous restait pourtant pas beaucoup à attendre avant de découvrir les premiers signes du passage de ceux qui avaient entrepris avant nous l’ascension de Kosa Saag.

Nous avions adopté un rythme d’escalade régulier. Lever à l’aube, bain et repas, marche jusqu’à midi. Un déjeuner, quelques chants, un moment de repos, puis nous reprenions notre route jusqu’à l’approche du soir, quand il nous semblait prudent de trouver un lieu pour notre campement. Nous savions que nous nous élevions peu à peu, mais cette partie de la montée nous paraissait presque statique, si lente était notre progression. Cela nous donnait un sentiment illusoire de facilité. Muurmut lui-même gardait le silence, lui qui, depuis le début de l’ascension, était prompt à manifester son désaccord avec toutes celles de mes décisions qui lui déplaisaient. Tous les jours ou presque, le temps était beau, plus frais que celui auquel nous étions habitués, mais pas désagréable du tout. Il y eut quelques jours de pluie et il tomba même un peu de neige fondue, mais c’était tout à fait supportable.

Pendant la nuit, nous entendions parfois des rugissements de démons ou de monstres provenant des hauteurs désolées. Le bruit était terrifiant, mais nous essayions de nous convaincre qu’il n’y avait rien à redouter d’eux et qu’ils s’enfuiraient peut-être à notre approche. Même le fait d’avoir épuisé toutes les provisions que nous transportions depuis le village ne nous inquiétait pas. Nous trouvions notre subsistance chemin faisant, chacun étant chargé à tour de rôle de goûter les baies et les racines inconnues, comme Traiben l’avait fait au début de notre voyage, avec les fruits-seins. De temps en temps, quelqu’un était malade pendant quelques heures et nous savions ainsi ce qu’il fallait éviter de consommer. Mais, dans l’ensemble, nous mangions bien. La chasse était bonne et il y avait tous les soirs de la viande fraîche à rôtir.

Quelques couples se formèrent, mais ils ne durèrent pas. Je m’accouplai plusieurs fois avec la douce et jolie Tenilda des Musiciens, avec Stum, une fois avec Min qui faisait tout comme son amie Stum, et avec Marsiel des Cultivateurs. J’aurais bien partagé une nouvelle étreinte avec Thissa, mais elle demeurait réservée et gênée, et je me gardai d’aller à elle. C’est pourtant avec convoitise que je la regardais. Il y avait aussi la brune et silencieuse Hendy, celle qui avait été enlevée et emmenée dans le village de Tipkeyn où elle était restée de sa dixième à sa quatorzième année et qui était pour nous comme une étrangère. J’avais très envie d’elle et je savais que je n’étais pas le seul. J’avais discuté deux ou trois fois avec elle, mais c’était comme parler à l’eau, comme parler au vent. Hendy se tenait à l’écart du groupe, ne parlant presque pas, installant son propre bivouac à quelque distance du nôtre et même si, de temps en temps, j’étais tenté de risquer nuitamment d’aller voir si elle m’accepterait près d’elle, je ne me faisais pas d’illusions sur l’accueil qui me serait réservé.

Galli, qui, d’ancienne maîtresse était devenue mon amie, avait compris mon petit manège.

— Tu devrais laisser ces deux femmes tranquilles, Poilar, me dit-elle un après-midi où nous cheminions sur une piste sans difficulté.

— Quelles femmes ? demandai-je.

— Thissa. Hendy.

— Ah ! Tu as remarqué ?

— Je n’ai pas eu besoin de t’observer, cela crève les yeux. Tu n’as qu’à coucher avec Stum ou avec Tenilda. Mais pas avec ces deux-là.

— Ces deux-là sont les seules qui m’intéressent vraiment, Galli.

— Moi aussi, je t’ai intéressé autrefois, répliqua-t-elle en riant.

— Autrefois, oui.

— Mais je suis devenue trop grosse pour toi, n’est-ce pas ? Tu préfères les femmes minces.

Elle parlait avec gentillesse, d’un ton enjoué, mais avec un fond de sérieux sous les propos badins.

— Je te trouvais belle quand nous étions jeunes. Je n’ai pas changé d’avis. Je passerai la nuit avec toi, si tu en as envie, Galli. Tu es toujours pour moi une camarade très chère.

— Oui, une camarade, j’avais bien compris, fit-elle avec un petit haussement d’épaules, car elle n’était pas facilement blessée dans son amour-propre. Comme tu voudras. Mais si tu cherches une compagne, évite ces deux-là. Tu n’as rien à gagner à les importuner. Thissa est fragile, elle est vulnérable et n’oublie pas que c’est une Sorcière. Quant à Hendy, elle est vraiment très bizarre. Choisis Stum, Poilar. C’est une bonne fille. Elle est robuste, comme moi.

— Mais trop simple à mon goût. Et trop liée avec Min. Je pense que tu me comprends. L’amitié entre femmes est une bonne chose, mais cela peut être embarrassant pour un homme quand il est d’humeur à accomplir les Changements alors qu’elle a l’esprit occupé par son amie.

— Alors, choisis Tenilda. Elle a la beauté et l’intelligence, sans parler de son bon cœur.

— Je t’en prie, Galli, je n’ai pas besoin de tes conseils !

De fait, je passai la nuit avec Galli, car, au fond de moi-même, je gardais une grande tendresse pour elle, même si le désir s’était depuis longtemps émoussé. Ce fut un peu comme passer la nuit avec une cousine très chère ou même une sœur. Nous restâmes étendus côte à côte en riant et en nous racontant des histoires du temps de notre jeunesse, et, quand nous accomplîmes les Changements, ce fut avec détachement, sans passion, et elle s’endormit rapidement contre moi en ronflant. La chaleur de son corps plantureux contre le mien était réconfortante, mais ce qu’elle m’avait dit m’empêchait de dormir. Thissa fragile et trop vulnérable, Hendy vraiment très bizarre. Était-ce donc cela qui m’attirait chez elles ? Galli avait-elle raison de me dire que je ferais mieux de les chasser de mes pensées ?

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