Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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Je me sentis doublement honteux.

— C’est vraiment stupide de ma part de ne pas avoir compris cela, dis-je. Nous ne faisons qu’un et chacun doit sa vie aux autres.

— En effet.

— Comme je regrette de ne pas t’avoir pris ce fruit.

— Pas moi, répliqua-t-il avec un sourire. Il te reste encore à prendre ton tour comme goûteur. Pour moi, c’est fait et je suis toujours vivant.

Il prit un air suffisant et je sentis la colère monter en moi, après les inquiétudes que j’avais eues à son sujet. Mais il avait pris le risque de goûter le fruit, pas moi. Je me dis que, somme toute, sa suffisance était justifiée.

La nuit était tombée. Le fond de l’air devint beaucoup plus froid et nous épaissîmes notre peau pour nous protéger. Serrés les uns contre les autres autour du feu mourant, nous attendîmes qu’il ne reste que des braises, puis, un par un, nous nous dirigeâmes vers nos sacs de couchage.

— Est-ce un faucon du Mur ? demanda brusquement Tenilda.

Nous nous tenions près du bord de la gorge. Elle tendit le doigt vers l’abîme. Je suivis la ligne indiquée par son bras et vis un animal en train de planer, un oiseau de belle taille. Il se rapprocha tandis que je le regardais, si près que j’aurais presque pu le toucher en tendant la main. Il semblait nous observer.

L’oiseau avait un aspect repoussant, avec un corps rond et hérissé de longs poils, de la taille d’un enfant, terminé par de puissantes serres dorées. Son bec d’un jaune vif avait la forme d’un couteau recourbé et ses yeux immenses étaient rouges. Il était pourvu de deux ailes incurvées, tapissées de peau, plus longues que le bras d’un homme, qui battaient furieusement et sur l’arrière desquelles saillaient des pointes griffues, des sortes de petits doigts maigres. Je perçus l’âcre odeur musquée de son épaisse fourrure noire et sentis l’air froid déplacé par ses ailes. Il se soutenait en l’air sans bouger et eût été parfaitement immobile sans ses vigoureux coups d’ailes, de sorte qu’on aurait pu penser qu’il était suspendu à une corde descendant du ciel.

J’avais déjà vu quelques faucons du Mur planant très haut au-dessus de la vallée, mais jamais d’aussi près. Il ne faisait pourtant aucun doute pour moi que l’animal hideux était un faucon du Mur. Il ne semblait pas assez gros pour emporter un adulte, comme le voulaient les fables villageoises, mais paraissait quand même dangereux, malfaisant, diabolique. Je demeurai comme pétrifié, le contemplant avec une étrange fascination. Et il me regardait avec une curiosité manifeste. Peut-être effectuait-il seulement une mission de reconnaissance, sans intention de nous attaquer.

— Écarte-toi, Poilar, articula une voix derrière moi.

C’était Kilarion. Il avait ramassé une pierre grosse comme sa tête et s’apprêtait à la lancer sur l’oiseau immobile. Je l’entendis fredonner le chant de mort.

— Non ! m’écriai-je. Ne fais pas ça !

Il ne m’écouta pas. M’écartant d’une bourrade, il s’avança jusqu’au bord du précipice, prit de l’élan en pivotant sur sa jambe gauche et projeta la pierre en l’air de toute sa force prodigieuse. Je n’aurais jamais cru qu’il fût possible de lancer si loin et si fort une pierre de cette taille. Elle s’éleva en décrivant un arc très court et atteignit le faucon du Mur en plein ventre, avec un grand bruit mat. L’oiseau lança un cri perçant, assez fort pour être entendu jusqu’au village, au creux de la vallée, et tomba aussitôt en chute libre, comme une pierre. Mais, en me penchant au-dessus du vide pour le suivre du regard, je crus, dans l’obscurité, le voir se redresser et s’éloigner dans la nuit à grands battements d’ailes. Il me sembla, mais je n’en étais pas certain, entendre ses cris furieux, affaiblis par la distance.

— Je l’ai eu ! lança Kilarion en se rengorgeant et en esquissant une petite danse d’autosatisfaction.

— Je n’en suis pas si sûr, dis-je d’un air sombre. Il reviendra. Avec d’autres de son espèce. Tu aurais dû le laisser tranquille.

— C’est un oiseau de malheur. Un oiseau répugnant, dégoûtant.

— Même si c’est vrai, tu n’avais pas besoin de faire ça. Qui peut savoir quels ennuis il nous attirera ?

Kilarion lança une remarque moqueuse et s’éloigna, très content de lui. Mais je restai inquiet de la portée de son acte et pris à part Jaif, Galli, Kath et un ou deux autres pour leur suggérer de monter la garde pendant la nuit, deux par deux, jusqu’au lever du jour. C’était une bonne idée. Galli et Kath prirent le premier tour de garde et je m’étendis pour dormir après leur avoir demandé de me réveiller quand le moment serait venu de les relayer. Mais à peine avais-je fermé les yeux, c’est du moins ce qu’il me sembla, Galli me tira brutalement du sommeil et je découvris en levant la tête que la nuit grouillait d’yeux d’un rouge ardent, tournoyant au-dessus de nos têtes comme des démons.

Il y avait peut-être cinq ou six faucons, ou bien dix, ou plus vraisemblablement vingt ; qui aurait pris le temps de compter ? Le ciel en était rempli. Je voyais leurs yeux ; je sentais le battement de leurs ailes ; je distinguais leur bec puissant et leurs serres de rapace. Nous étions tous debout pour nous défendre avec des gourdins et des pierres contre les oiseaux qui tournoyaient et fondaient sur nous. Kilarion en avait un sur chaque épaule – ils semblaient avoir reconnu en lui celui qui avait lancé la pierre – et ils labouraient sa chair de leurs serres en battant furieusement l’air tandis qu’il s’efforçait de les saisir par les pattes pour leur faire lâcher prise. Je me précipitai à son aide et assenai un violent coup de gourdin à l’un des deux oiseaux. Il s’envola avec des cris rauques dès que je l’eus frappé et fit aussitôt demi-tour pour revenir à l’attaque. Mais je parvins à le tenir à distance en faisant de grands moulinets avec mon arme. Pendant ce temps, Kilarion avait réussi à se dégager de l’étreinte de l’autre faucon ; je le vis fracasser l’oiseau sur le sol et lui enfoncer le thorax à coups de talon. À une certaine distance, de l’autre côté du ruisseau, un hurlement s’éleva, poussé par l’une de nos femmes. À la clarté de la lune, je vis Traiben devant un tas de pierres, les prenant calmement une par une pour les lancer avec une grande précision sur les faucons qui tournaient autour de lui. J’aperçus Hendy, seule, la tête rejetée en arrière, une lueur étrange dans le regard, qui faisait lentement tournoyer un gourdin en décrivant de grands cercles bien qu’il n’y eût aucun oiseau à proximité. Kath, qui avait ranimé notre feu et allumé plusieurs torches, les distribuait pour les lancer vers les assaillants.

Tout s’acheva aussi vite que cela avait commencé. L’un des faucons donna à ses congénères l’ordre de se retirer – il n’y avait pas à s’y tromper –, un cri rauque qui se répercuta sur le versant du Mur comme le son d’un gallimond dans son registre le plus aigu et tous les oiseaux prirent immédiatement leur essor dans un grand brouhaha d’ailes en s’élevant à grands cris vers les étoiles. L’un d’eux saisit au passage un chapelet de saucisses que nous avions laissé près du feu, après le dîner, et s’envola avec son butin. Pendant quelques instants, la horde d’assaillants se découpa au clair de lune sur le fond du ciel, puis ils disparurent, ne laissant derrière eux que le corps de celui que Kilarion avait piétiné, gisant près du sac de couchage de Marsiel. Elle le poussa du pied avec un petit cri de dégoût et Thuiman le souleva de la pointe de son bâton pour le balancer par-dessus le bord de la gorge.

— Y a-t-il des blessés ? demandai-je.

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