Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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Nous poursuivîmes pendant des heures et des heures la traversée de cette contrée sinistre aux brumes oppressantes, aux sulfureuses odeurs délétères, aux linceuls de champignons frémissants, jusqu’à ce que le jour commence à décliner. Cela nous sembla interminable. Mais enfin, juste avant la tombée du soir, nous atteignîmes une région où l’air était pur et doux, où les rochers n’étaient pas couverts de champignons, où les arbres avaient des feuilles et nous rendîmes grâce à Kreshe le Sauveur de nous avoir permis d’en sortir.

7

Nous avions maintenant dépassé la dernière des bornes dont le nom était resté dans la mémoire des hommes pour pénétrer dans un territoire totalement inconnu de nous tous.

Il y avait une sorte de sentier, mais étroit, au tracé irrégulier, et il nous sembla préférable, dans l’obscurité qui tombait, de ne pas poursuivre notre route à cette heure tardive. Nous établîmes donc notre campement pour passer une deuxième nuit sur le Mur. J’avais encore l’esprit rempli des images du pays des fantômes, de ses spores sinistres, de ses sorcières aguicheuses.

Mais je chassai toutes ces pensées. On ne progresse pas sur les pentes du Mur en songeant à ce qu’on laisse derrière soi, pas plus qu’en demeurant dans l’appréhension de ce que l’on trouvera plus haut. On ne peut grimper qu’en vivant dans l’instant, sinon l’échec est inéluctable.

Notre bivouac était établi dans une sorte d’enclave au sol de terre, dans une gorge aux versants escarpés, creusée dans le flanc du Mur, que Kilarion avait découverte en partant reconnaître le terrain. La paroi rocheuse dénudée de Kosa Saag se dressait presque verticalement dans notre dos en formant une suite de parapets abrupts qui disparaissaient dans l’obscurité des hauteurs. Au bord de ces parapets, nous distinguions des faces poilues, hideuses qui nous regardaient : des singes de rocher aux yeux brillants qui nous conspuaient en lançant des cailloux par poignées. Mais nous ne nous occupions pas d’eux.

De l’autre côté nous nous trouvions face à l’immensité du vide et, à nos pieds, les lumières d’un village lointain, pas le nôtre, brillaient comme des scintillons dans les replis obscurs de la vallée. Un petit rebord de pierre, pas plus haut que le genou, formait une sorte de barrière naturelle à la limite de notre bivouac ; derrière, c’était la chute libre dans un insondable puits de ténèbres. Un petit torrent traversait l’angle de la gorge. Un bouquet d’arbres bizarres poussait à côté. Ils avaient un tronc en spirale, enroulé comme une hélice, et des feuilles raides, anguleuses et retournées. De leurs branches pendaient une quantité de fruits lourds, d’un bleu tirant sur le rouge. Allongés, pleins comme des seins gonflés de lait, ils portaient même à leur extrémité de petites protubérances en forme de mamelon. De petites touffes d’une herbe violacée, tranchante comme la lame d’un couteau, poussaient également dans la gorge qui était dépourvue de toute autre végétation.

Thuiman, Kilarion et Galli trouvèrent le long du versant abrupt quelques morceaux de bois mort avec lesquels ils allumèrent un feu pétillant. Les autres déballèrent leur matériel de couchage et s’installèrent pour la nuit. Nous étions affamés, car personne n’avait voulu s’arrêter pour déjeuner au cœur du pays des fantômes. Nous sortîmes donc le fromage et la viande séchée, sans oublier quelques cruchons de vin. Je vis Marsiel de la Maison des Cultivateurs lorgner avec intérêt les fruits en forme de sein qui pendaient des branches d’un arbre dominant notre bivouac.

— Qu’en penses-tu ? lui demandai-je. Ils sont comestibles ?

— Je n’en sais rien, répondit-elle. Je n’en avais jamais vu.

Elle en cueillit un, le soupesa, le tâta et finit par en fendre la peau luisante avec l’ongle de son index. Un jus rougeâtre s’écoula par la coupure. Elle haussa les épaules. Faisant passer le fruit d’une main dans l’autre, elle interrogea tout le monde du regard.

— Quelqu’un veut goûter ?

Nous la regardâmes avec perplexité, ne sachant que faire.

Nos professeurs nous avaient répété que nous ne pourrions emporter que la quantité de nourriture nécessaire pour les premières semaines de l’ascension, après quoi, il nous faudrait manger ce que nous trouverions en route. Et cette nourriture ne nous serait vraisemblablement pas familière. Nous étions donc résignés à consommer tôt ou tard des aliments inconnus. Mais comment savoir ce qui était comestible ou bien vénéneux ?

— Passe-le-moi, Marsiel, dit Traiben. Je vais en prendre une bouchée.

— Non ! protestai-je aussitôt. Attends, Traiben, ne fais pas ça !

— Il faut bien que quelqu’un le goûte, dit-il. Tu veux essayer ?

— Euh…

— Dans ce cas, c’est moi qui vais le faire.

— Tu as peur, Poilar ? s’écria Muurmut. Pourquoi ? Dis-moi ce que tu crains ? Ce n’est qu’un fruit !

Il éclata de rire. Mais il ne m’avait pas échappé que Muurmut n’avait pas proposé à Traiben de goûter lui-même le fruit.

Comment sortir de ce dilemme ? Il allait de soi que je ne désirais nullement voir mon meilleur ami manger un fruit vénéneux et tomber raide mort devant moi. Mais je craignais de le goûter moi-même. Tout le monde avait peur ; personne ne voulait mourir. C’était une prudence tout à fait naturelle. Mais Traiben avait raison : il fallait que quelqu’un se dévoue. Si je refusais, c’est lui qui le ferait. Il existe une frontière entre la prudence et la peur, et je venais de la franchir. Je n’avais pas souvenir de m’être jamais montré aussi poltron.

Mourant de honte, je regardai Traiben ouvrir le fruit en élargissant la fente ouverte par Marsiel et prendre une petite quantité de pulpe orange qu’il avala sans hésiter.

— C’est sucré, déclara-t-il. Bon… Très bon.

Il prit une deuxième bouchée, puis une troisième et hocha la tête à plusieurs reprises pour marquer son plaisir.

— Donne-m’en un peu, dit Kilarion.

— À moi aussi, demanda Thuiman.

— Non ! m’écriai-je. Attendez ! Comment pouvons-nous savoir en si peu de temps si ce fruit ne présente pas de danger ? Imaginons qu’il contienne un poison dont l’effet ne se fait sentir qu’au bout d’une heure ou deux. Nous devons voir comment Traiben réagit. Si tout va bien demain matin, nous pourrons tous en manger.

Il y eut quelques grognements de protestation, mais tout le monde ou presque reconnut que j’avais parlé avec la voix de la sagesse. Un peu plus tard, j’allai voir Traiben.

— C’est de la folie, ce que tu as fait, lui dis-je d’une voix douce. Imagine que tu te sois plié en deux de douleur et que tu sois tombé raide mort !

— Eh bien, je serais mort. Mais, comme tu peux le constater, je suis bien vivant. Et nous pouvons être sûrs que ce fruit est bon à manger. Cela pourra nous être utile, si nous en trouvons plus haut en abondance.

— Mais tu aurais pu mourir !

Il me lança un de ses regards chargés d’une patience infinie, comme si j’étais un gamin grincheux qu’il fallait soutenir pendant un accès de coliques.

— Et si Chaliza avait goûté le fruit à ma place et en était morte ? Ou bien Thissa, ou Jaif ? Crois-tu que cela aurait été mieux ?

— Pour toi, oui.

— Pour moi, bien sûr, mais nous formons un groupe, Poilar. Nous sommes les Quarante. Et il nous faudra goûter à tour de rôle toutes les choses bizarres que nous trouverons, même s’il y a un danger, faute de quoi nous serons condamnés à mourir de faim en haute montagne. Comprends-tu maintenant pourquoi j’ai fait cela ? C’était mon tour. J’ai fait mon devoir et je pense que je vais survivre. Il s’écoulera peut-être un long moment avant que je ne sois de nouveau obligé de m’exposer à un péril, ce dont je me réjouis. Mais, si j’avais refusé de courir ce risque, comment aurais-je pu attendre des autres qu’ils le prennent à ma place ? C’est à la survie des Quarante que nous devons penser, Poilar, pas uniquement à notre petite personne.

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