Le Chant de Salomon, illustré en toute franchise , tel était l’un des titres, et il y avait aussi Actes condamnés par le Lévitique, expliqués et décrits, avec des schémas . Ils ne portaient pas l’imprimatur du Dominion.
Il appelait ce liquide très fort du whisky, mais de l’avis des buveurs expérimentés, nombreux dans le wagon, ce devait plutôt être du «Velours de l’Idaho», autrement dit de l’alcool de pommes de terre.
Une affirmation bien trop optimiste, comme on le verra.
Attribué à saint Ambroise par quelques érudits, à Timothy LaHaye par d’autres.
L’un d’eux était de toute évidence tuberculeux tandis que deux autres montraient des signes flagrants de Vérole sur la gorge ou les poignets. Cinq ont été uniquement réformés parce qu’il leur manquait trop de dents ou qu’elles branlaient trop pour servir à quelque chose. On avait déjà vu durant les longues marches mourir de faim des édentés incapables de mordre ou mâcher les biscuits militaires.
Le Serment, même si nous l’avons plus ou moins prêté sous la contrainte, n’allait pas sans signification pour moi. Ces Institutions de Liberté m’impressionnaient et je me sentais coupable d’avoir échappé à la conscription, même si cela avait semblé nécessaire sur le moment. En jurant loyauté, je me suis senti lavé… malgré la poudre insecticide collée à ma fraction mortelle.
Des justifications moins sérieuses ont parfois été citées, dont le débarquement théorique de Vikings sur les côtes orientales d’Amérique du Nord très longtemps auparavant, mais Julian, soucieux de ne pas abuser de la patience de ses auditeurs, se limitait aux arguments les plus pertinents.
Même ce bref récapitulatif historique mettait à l’épreuve les compétences géographiques de ses auditeurs, obligeant Julian à tracer des cartes sommaires dans la terre à la pointe de sa baïonnette.
Décrite dans le roman Les Gars de 60 de M. Charles Curtis Easton.
Coïncidence… du moins d’après les manuels.
Voir Contre les Brésiliens de M. Easton.
President Of The United States.
Maintenant et à jamais ( N.d.T. ).
Le lecteur sensible et moins endurci n’apprécie peut-être pas de voir un langage aussi brutal textuellement reproduit sur la page innocente. Je m’en excuse, et fonde ma défense sur les terres glacées de la véracité.
Un Officier du Dominion, qui est par définition un officier formé à l’institut du Dominion à Colorado Springs, porte l’uniforme standard d’un fantassin de son grade, mais orné de ganses et de blasons rouge et pourpre, avec épinglées sur la poitrine deux Ailes d’Ange argentées et posé sur la tête le chapeau à large rebord mou qu’on appelait parfois «couronne d’aumônier».
Ponts de chemin de fer mis à part. Mais même l’aérien pont sur chevalets qui traverse la rivière Pine à Connaught aurait pu tenir à l’intérieur de cette cathédrale, en le repliant correctement.
Le canon, a dit Sam, fonctionnait avec des munitions spécifiques très coûteuses, dont les Hollandais gardaient sans doute une réserve pour les combats plus intenses à venir.
Ou plus correctement des «Deutsche», car l’Allemagne est le cœur et le cerveau de Mitteleuropa, et «Deutsche» un autre terme pour désigner la langue allemande. Mais nombre de soldats étrangers au Labrador, comme la plupart des colons étrangers, étaient d’anciens habitants des Pays-Bas, contrée récemment recouverte en grande partie par la mer. [ N. d. T .: l’auteur joue ici sur l’intraduisible proximité des termes Dutch , qui signifie «Hollandais», et Deutsche.]
Et Deklan le Conquérant pourrait être particulièrement dangereux, m’étais-je peu auparavant fait la réflexion, s’il était plus redoutable à affronter qu’une légion de Hollandais armés et furieux. La différence, a expliqué Sam, étant que notre incorporation ne durerait qu’environ une année tandis que l’oncle de Julian présenterait une menace jusqu’à la fin de son règne.
M. Easton décrit cette émouvante coutume dans son roman de 2168, Un marin de l’Union en Orient.
J’aurais autrefois pris ce genre de choses pour une des inventions historiques de Julian, sauf que l’Histoire officielle de l’Union y faisait brièvement référence. La guerre dans les airs!… encore un des divertissements inconcevables des Profanes de l’Ancien Temps.
Le dicton parle en réalité de «trous du cul» ( N. d. T.).
À l’époque, j’ai pris «Charybde et Scylla» pour des rédacteurs en chef new-yorkais avec qui avait traité Dornwood, ou peut-être pour une maison d’édition. Il s’agit en réalité de deux énormes Rochers Marins de la mythologie grecque, rochers qui avaient l’inhabituelle capacité à se mouvoir d’eux-mêmes et pris la mauvaise habitude d’écraser les marins.
J’ai d’abord été scandalisé en voyant des Montréalaises porter des pantalons au lieu de jupes: à Williams Ford, aucune personne convenable de sexe féminin ne se serait vêtue ainsi après dix ans. Les usages changent toutefois suivant les lieux, comme me l’avait appris Julian, et les vêtements n’ont pas la même signification partout dans le monde. J’avais récemment commencé à tirer fierté de ma capacité à accepter des comportements aussi inhabituels que le port de pantalons par les femmes et je me prenais pour une personne raffinée, très en avance sur mes anciens camarades de la classe bailleresse de Williams Ford.
Des «coureurs de brousse» sont des hommes qui opèrent dans les parties sauvages des Laurentides jusque dans les déserts rocheux du Labrador, en restant aux marges de la loi. Certains forment des troupes de guérilleros qui s’alignent pour un temps sur les Américains ou les Mitteleuropéens, mais ils se consacrent surtout au vol de chevaux et à la contrebande, ainsi qu’au pillage quand l’occasion s’en présente.
À moins qu’elle ne se fût servie d’une expression plus forte, mieux comprise avec les généreuses tolérances du relativisme culturel, et impossible à reproduire ici.
[En français dans le texte, comme tout ce qui figure en italique suivi d’un # (N. d. T.) .]
Contrairement à moi, Calyxa parlait un français courant, langue à laquelle elle recourait à l’occasion. Le français a toujours été et reste un mystère pour moi, mais je me suis donné beaucoup de mal pour retranscrire fidèlement les paroles de Calyxa.
C’est, je crois, le nom que lui donnent les Hollandais.
Même si certains soldats ont produit des sculptures à partir de vénérables chevilles, ou utilisé de vieux avant-bras noueux comme crochets sur lesquels ils mettaient à sécher leurs couvertures.
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