René Barjavel - La nuit des temps

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La nuit des temps: краткое содержание, описание и аннотация

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Il remua légèrement, avec précaution, l’entrelacs fragile des tubes de verre.

— Je te connais, dit-elle.

Il la regarda avec surprise.

— Toi et tes pareils, je vous connais. Vous êtes simples, vous êtes braves. Vous faites ce qu’on vous dit, on ne vous explique rien.

Elle fit glisser l’extrémité de la bande bleue qui lui enveloppait le buste, et elle commença à la dérouler.

— Coban ne t’a pas dit que tu allais mourir...

Le garde eut un petit sourire. Il était garde, il était dans les Profondeurs, il ne croyait pas à sa propre mort.

— Il va y avoir la guerre et il n’y aura pas de survivants. Tu sais que je dis la vérité : tu vas mourir. Vous allez tous mourir, sauf moi et Coban.

Le garde sut que cette femme ne mentait pas. Elle n’était pas de celles qui s’abaissent à mentir, quelles que soient les circonstances. Mais elle devait se tromper, il y a toujours des survivants. Les autres meurent, pas moi.

Maintenant sa taille était nue, et elle commençait à défaire la bande en diagonale de la taille à l’épaule.

— Tout le monde va mourir en Gondawa. Coban le sait. Il a construit un Abri que rien ne peut détruire, pour s’y enfermer. Il a chargé l’ordinateur de choisir la femme qu’il enfermera avec lui. Cette femme, c’est moi. Sais-tu pourquoi l’ordinateur m’a choisie parmi des millions ? Parce que je suis la plus belle. Tu n’as vu que mon visage. Regarde...

Elle dénuda son sein droit. Le garde regarda cette chair merveilleuse, cette fleur et ce fruit, et il entendit le bruit du sang dans ses oreilles.

— Tu me veux ? dit Eléa.

Elle continuait lentement de découvrir son buste. Son sein gauche était encore à demi cerné d’étoffe.

— Je sais quel genre de femme l’ordinateur t’a choisie. Elle pèse trois fois mon poids. Une femme comme moi, tu n’en as jamais vue...

La bande tout entière glissa sur le sol, délivrant le sein gauche. Eléa laissa ses bras pendre le long de son corps, les paumes de ses mains à demi tournées en avant, les bras un peu écartés, offrant son buste nu, la splendeur vivante des seins mesurés, pleins, doux, glorieux.

— Avant de mourir, tu me veux ?

Elle releva la main gauche et, d’un seul geste, fit tomber son vêtement des hanches.

Le garde se leva, posa sur le cube le redoutable, fragile, menaçant objet de verre, arracha son masque et sa tunique. Assemblage parfait de muscles équilibrés et puissants, son torse nu était magnifique.

— Tu es à Païkan ? dit-il.

— Je lui ai promis : par tous les moyens .

— Je t’ouvrirai la porte et je te conduirai dehors.

Il ôta sa jupe. Ils étaient debout, nus, l’un devant l’autre. Elle recula lentement et, quand elle eut le tapis sous ses pieds, elle s’accroupit et s’allongea. Il s’approcha, puissant et lourd, précédé par son désir superbe. Il se coucha sur elle et elle s’ouvrit.

Elle le sentit se présenter, noua ses pieds dans ses reins et l’écrasa sur elle. Il entra comme une bielle. Elle eut un spasme d’horreur.

— Je suis à Païkan ! dit-elle.

Elle lui enfonça ses deux pouces à la fois dans les carotides.

Il suffoqua et se tordit. Mais elle était forte comme dix hommes, et le tenait de ses pieds crochetés, de ses genoux, de ses coudes, de ses doigts enfoncés dans ses cheveux tressés. Et ses pouces inexorables, durcis comme de l’acier par la volonté de tuer, lui privaient le cerveau de la moindre goutte de sang.

Ce fut une lutte sauvage. Enlacés, noués l’un à l’autre et dans l’autre, ils roulaient sur le sol dans tous les sens. Les mains de l’homme s’accrochaient aux mains d’Eléa et tiraient, essayaient d’arracher la mort enfoncée dans son cou. Et le bas de son ventre voulait vivre encore, vivre encore un peu, vivre assez pour aller au bout de son plaisir. Ses bras et son torse luttaient pour survivre, et ses reins et ses cuisses luttaient, se hâtaient pour gagner la mort de vitesse, pour jouir, jouir avant de mourir.

Une convulsion terrible le raidit. Il s’enfonça jusqu’au fond de la mort accrochée autour de lui et y vida, dans une joie fulgurante, interminablement, toute sa vie. La lutte s’arrêta. Eléa attendit que l’homme devînt entre elle passif et pesant comme une bête tuée. Alors elle retira ses pouces enfoncés dans la chair molle. Ses ongles étaient pleins de sang. Elle ouvrit ses jambes crispées et se glissa hors du poids de l’homme. Elle haletait de dégoût. Elle aurait voulu se retourner comme un gant et laver tout l’intérieur d’elle-même jusqu’aux cheveux. Elle ramassa la tunique du garde, s’en frotta le visage, la poitrine et le ventre, la rejeta souillée, et s’habilla rapidement.

Elle s’appliqua le masque sur le nez, prit la fragile construction de verre, et, avec précaution, poussa la porte. La porte s’ouvrit.

Elle donnait dans le laboratoire où Eléa avait reçu la préparation. Le chef-labo et deux laborantins étaient penchés vers une table. Un garde armé était debout devant une porte. Il vit Eléa le premier. Il fit :

— Hé !

Il leva la main pour mettre son masque.

Eléa jeta l’objet de verre à ses pieds. Il se brisa sans bruit. Instantanément, la pièce fut pleine d’une brume verte. Le garde et les trois hommes en robe saumon s’affaissèrent sur eux-mêmes.

Eléa se dirigea vers la porte, et prit les armes du garde.

Je ne suis pas un adolescent romanesque. Je ne suis pas une brute congestionnée gouvernée par son estomac et son sexe. Je suis raisonnablement raisonnable, sentimental et sensuel, et capable de maîtriser mes émotions et mes instincts. J’ai pu rapidement supporter la vision de ta vie la plus intime, j’ai pu supporter de voir cette brute se coucher sur toi et entrer dans les merveilles de ton corps. Ce qui m’a bouleversé, c’est ce que j’ai lu sur ton visage.

Tu aurais pu ne pas tuer cet homme. Il t’avait dit qu’il te conduirait dehors. Peut-être mentait-il, mais ce n’est pas pour assurer ta fuite que tu l’as tué, c’est parce qu’il était dans ton ventre et que tu ne pouvais le supporter. Tu l’as tué par amour pour Païkan. Amour. Ce mot, que la Traductrice utilise parce qu’elle ne trouve pas l’équivalent du vôtre, n’existe pas dans votre langue. Depuis que je t’ai vue vivre auprès de Païkan, j’ai compris que c’était un mot insuffisant. Nous disons « je l’aime », nous le disons de la femme, mais aussi du fruit que nous mangeons, de la cravate que nous avons choisie, et la femme le dit de son rouge à lèvres. Elle dit de son amant : « Il est à moi ». Tu dis le contraire : « Je suis à Païkan », et Païkan dit : « Je suis à Eléa. » Tu es à lui, tu es une partie de lui-même. Parviendrai-je jamais à t’en détacher ? J’essaie de t’intéresser à notre monde, je t’ai fait entendre du Mozart et du Bach, je t’ai montré des photos de Paris, de New York, de Brasilia, je t’ai parlé de l’histoire des hommes, de celle du moins que nous connaissons et qui est notre passé, si bref à côté de la durée immense de ton sommeil. En vain. Tu écoutes, tu regardes, mais rien ne t’intéresse. Tu es derrière un mur. Tu ne touches pas notre temps. Ton passé t’a suivie dans le conscient et le subconscient de ta mémoire. Tu ne penses qu’à t’y replonger, à le retrouver, à le revivre. Le présent pour toi, c’est lui.

UN engin rapide de l’Université était posé sur le bras d’accostage de la Tour. Les gardes qui en étaient sortis fouillaient l’appartement et la coupole. Sur la terrasse, près de l’arbre de soie, Coban parlait à Païkan. Il venait de lui expliquer pourquoi il avait besoin d’Eléa, et de lui annoncer son évasion.

— Elle a détruit tout ce qui l’empêchait de passer, hommes, portes et murs ! J’ai pu suivre sa trace comme celle d’un projectile jusqu’à la rue, où elle est redevenue une passante libre.

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