Robert Silverberg - Operation Ganymède

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Cosmodrome numéro 7. Le grand jour était arrivé. Le jour du grand voyage. Un voyage que Kenedy redoutait. Les réacteurs soufflaient un vent chaud sur la vaste plaine aride du New Jersey, où se tenait, solitaire, le vaisseau spatial.
Lugubre, il fixait l'engin qui, bientôt, l'emmènerait dans l'espace, en pensant au dernier voyage… à la mort !

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CHAPITRE XII

Kennedy arriva dans la chambre comme un boulet, faisant sursauter le linguiste qui lisait. Celui-ci lâcha aussitôt son ouvrage pour regarder, d’un air affolé, le visiteur qui maintenant verrouillait la porte avec la brutalité d’un homme décidé à faire un mauvais coup.

Il bondit sur ses jambes et tenta de menacer, mais d’une voix trop molle pour impressionner:

— Ouvrez, ou je crie!

Kennedy l’en dissuada d’un coup d’œil chargé de violence et intima:

— Procurez-moi une jeep, un fusil et arrangez-vous pour que je puisse sortir d’ici sans être vu. C’est pas compliqué: on éteint les lumières à 01:00 heure.

Engel déglutit. Il avait les traits tirés. Kennedy perçut une sorte de lassitude dans ses yeux jaunis par on ne sait quel tourment. Peut-être redoutait-il le jour où Gunther découvrirait la vérité à propos du dictionnaire? Sans soutenir le regard dur de Kennedy, il essaya de protester, mais s’entendit interrompre brutalement:

— Rasseyez-vous! Et surtout ne faites pas le mariole! C’est oui ou c’est non?

Engel ne répondit pas. La tête baissée, il tripotait nerveusement ses mains, serrait les dents comme pour réprimer des larmes de rage. Kennedy remarqua ses ongles rongés jusqu’au sang et s’empressa d’étouffer le sentiment de pitié qu’il sentit monter en lui. Il répéta d’une voix glaciale:

— La jeep et le fusil… ou je parle!

Il marqua une courte pause et précisa:

— Je peux mentir avec beaucoup de persuasion, vous savez. C’est mon boulot. Alors, c’est oui ou c’est non?

Engel secoua mollement la tête et murmura dans un reniflement:

— C’est oui.

À cet instant, quelque chose sembla céder en lui car il se mit à sangloter bruyamment, se couvrant le visage de ses mains tremblantes. Peiné, Kennedy lui donna une petite tape sur l’épaule et dit doucement:

— Je ne vous veux aucun mal, vous savez. J’agis par nécessité.

Le linguiste cessa de pleurer brusquement. Il se retourna vers Kennedy comme un fouet et hurla:

— Gardez vos salades pour vous!

Il s’essuya rapidement les yeux et lança:

— Pour quand voulez-vous la jeep et le fusil? C’est tout ce qui m’intéresse!

Cette nuit-là, Kennedy quitta le poste.

Il vérifia que le fusil était chargé, monta dans la jeep et démarra. Rappela, par radio, à Engel qui refermait le sas:

— Soyez là à 06:00 précises. Et tout seul, à tant faire!

Engel grogna:

— Je serai là. Mais seul, je ne peux pas le garantir!

Kennedy fonça vers le village le plus proche, en se conformant aux indications de Gunther. Il n’eut aucun mal à s’orienter, la jeep étant équipée d’une boussole. Au bout de vingt minutes, il aperçut, niché entre deux rochers pointus, un assemblage d’igloos bleuâtres construits le long d’une rivière de paraffine. Une dizaine de créatures équipées de filets et de cannes péchaient en silence. D’autres allaient et venaient. Le tout laissait une impression de fourmilière en pleine activité. Elles aperçurent les feux de la jeep et se figèrent. Kennedy stoppa à une centaine de mètres et marcha vers eux, armé du fusil et du lexique, le cœur battant la chamade. Les créatures, immobiles, semblaient le fixer. Kennedy s’approcha et énonça lentement en gany:

— Je suis un ami. Je cherche le chef du village.

Un Gany se détacha du groupe, pour l’examiner longuement de ses yeux enfouis sous des plis de chair grisâtre et supposa:

— Vous êtes le nouveau, n’est-ce pas?

Vachement physionomiste!

Surpris et soulagé d’avoir été reconnu, Kennedy répéta:

— C’est cela. Je suis un ami.

Pour lui, ces créatures se ressemblaient toutes: forte carrure, taille moyenne. Mais le plus impressionnant, en dehors de leur peau, c’était leurs corps grumeleux, et leurs têtes aplaties et sans nez, fixées directement sur leurs troncs. Leurs mains épaisses avaient six doigts. Tout en les dévisageant, Kennedy réalisait peu à peu la singularité de la situation et pensait, halluciné:

«Ce ne sont pas des humains… Dire que je suis là, en train de discuter avec des… extra-terrestres!»

Ce mot déclencha en lui un flot d’adrénaline qui l’ébranla, momentanément. Un Gany arrivant du village s’approcha de lui d’un pas décidé et dit fermement, mais sans méchanceté:

— Allons! Ne dérangez pas les pêcheurs! C’est une tâche sacrée.

Il scruta Kennedy de ses yeux dénués d’expression et énonça:

— Je suis le chef du village. Et vous?

Kennedy pointa vaguement un doigt en direction du poste:

— Je viens de là-bas.

— Certes, mais vous n’êtes pas comme les autres.

Sans trop savoir ce que le Gany entendait par là, Kennedy confirma:

— En effet, je ne suis pas leur ami.

Le chef eut un air navré et conclut:

— Alors, ils vous tueront. Ils tuent tous ceux qui ne leur ressemblent pas.

Inquiet, Kennedy s’enquit:

— Ils ont déjà tué des gens de votre peuple?

— Non. Mais, ils nous menacent de mort parce que nous leur demandons de partir. Leur chef refuse et parle d’amener d’autres créatures de votre espèce. Nous ne nous y opposerons pas, mais cela nous fait beaucoup de peine.

Ils continuèrent de discuter tout en marchant vers le village, le chef parlant lentement pour se faire comprendre. Il disait de sa voix monocorde et un peu rauque:

— Votre peuple ne nous connaît pas. Nous sommes ici chez nous. Notre tribu a choisi de vivre et de mourir ici depuis des centaines et des centaines de jours. Pourquoi ne pas aller s’installer sur le territoire d’un autre clan? Ce n’est pourtant pas l’espace qui manque!

Il marqua une courte pause et enchaîna:

— Nous ne savons pas ce qu’ils veulent. Mais une chose est sûre: les échanges culturels ne les intéressent pas.

Kennedy sourcilla, se demandant s’il avait bien entendu. Cette créature parlait comme un diplomate moderne, manipulait avec une aisance extraordinaire des concepts dont le raffinement tranchait avec la rudesse de l’environnement, la simplicité apparente du mode de vie.

Le chef soupira:

— Nous aimerions pourtant apprendre d’eux et leur enseigner des choses.

— Quoi, par exemple?

— Notre mode de vie. Le respect de l’être. La compréhension des flux de l’existence.

Kennedy hochait la tête, abasourdi. Le Gany poursuivait:

— Ils nous prennent pour de simples pêcheurs parce que nous n’avons ni fusils, ni machines pour aller dans le ciel. Mais nous avons une civilisation.

Intrigué, Kennedy proposa:

— Parlez-m’en un peu, voulez-vous?

Le Gany s’assit sur un grand rocher aplati, invita Kennedy à s’y installer et expliqua:

— Nous n’avons pas de livres. Notre environnement ne permet pas de tels luxes, mais prenons notre langue, par exemple. Vous la trouvez facile, n’est-ce pas?

— Très facile, en effet.

— Eh bien, cette simplicité est le résultat de plusieurs années de travail.

Il s’interrompit pour regarder Kennedy:

— Vous comptez passer beaucoup de temps parmi nous?

Kennedy consulta sa montre:

— J’ai encore trois heures devant moi.

Pendant trois heures, Kennedy, émerveillé, eut un petit aperçu de la culture locale. Loin d’être des barbares primitifs, les Ganys possédaient une tradition orale, une poésie et une philosophie d’une densité impressionnante, axées essentiellement sur l’apprentissage de la résignation aux lois irréversibles de l’univers. Ils savaient espérer, même dans les pires conditions. Accepter, avec gratitude, tout ce qui pouvait leur échoir.

Kennedy avait écouté attentivement quelques poèmes très imagés, très évocateurs, contrairement à ce qu’avait dit l’ethnolinguiste. Il réalisa, pour la première fois, qu’un peuple sans écriture n’était pas forcément un peuple sans culture. Il quitta son hôte à regret et promit de revenir tous les soirs jusqu’à son départ.

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