Arthur Doyle - Le Gouffre Maracot
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Les premières images nous ont montré le vieux continent dans toute sa gloire, tel que son souvenir en a été transmis de père en fils. Nous avons en quelque sorte survolé un pays riche, légèrement accidenté, immense, bien arrosé et intelligemment irrigué, avec de grands champs de céréales, des vergers, de jolis cours d’eau, des collines boisées, des lacs paisibles et quelques montagnes pittoresques. Ce pays était parsemé de villages, de fermes, de magnifiques résidences. Puis notre attention a été sollicitée par la capitale, splendide cité située au bord de la mer ; le port était encombré de galères, ses quais disparaissaient sous les marchandises ; la sécurité de la ville était assurée par de hautes murailles, des tourelles, des douves qui en faisaient le tour, le tout sur une échelle gigantesque. Les maisons se prolongeaient sur de nombreux kilomètres à l’intérieur des terres ; au centre de la capitale se dressait un château crénelé ou une citadelle, si large, si imposante qu’elle aurait pu passer pour la création d’un rêve. On nous a montré ensuite quelques-uns des habitants qui vivaient à cet âge d’or : des vieillards sages et vénérables, des guerriers virils, des prêtres, des femmes aussi belles que distinguées, de jolis enfants, bref une race à son apogée.
Des images d’un tout autre genre ont suivi. Nous avons vu des guerres, des guerres incessantes : guerres sur terre et guerres sur mer. Nous avons vu des êtres nus et sans armes piétinés, foulés, écrasés par de grands chars ou des cavaliers revêtus d’une armure. Nous avons vu des trésors entassés par les vainqueurs. Mais au fur et à mesure que s’accroissait le nombre des riches, les visages sur l’écran devenaient plus cruels, s’imprégnaient de bestialité. D’une génération à l’autre, la race s’avilissait. Nous avons vu surgir les symboles d’une dissipation voluptueuse, d’une débauche latente, d’une dégénérescence morale, d’un progrès de la matière au détriment de l’esprit. Des jeux de brute remplaçaient les exercices virils d’autrefois. La vie de famille n’existait plus ; la culture spirituelle et intellectuelle était abandonnée. Nous avons eu devant les yeux l’image d’un peuple incapable de rester en repos et frivole, passant sans cesse d’un but à un autre, courant constamment à la conquête du bonheur et le manquant non moins constamment, mais en s’imaginant toujours qu’il pourrait le trouver dans des manifestations plus compliquées et anormales. Deux classes s’étaient développées : une classe de super-riches qui ne recherchaient que la satisfaction de leurs sens, et une classe de prolétaires dont la vie entière était consacrée à servir leurs maîtres, pour le mal comme pour le bien.
À ces tableaux en ont succédé d’autres d’une inspiration nouvelle. Des réformateurs essayaient de détourner la nation de ses détestables habitudes et de la ramener sur les voies supérieures auxquelles elle avait renoncé. Nous les avons vus, graves, sérieux, raisonnant avec le peuple, mais nous les avons vus aussi accablés par les sarcasmes et les ricanements de ceux qu’ils tentaient de sauver. Les prêtres de Baal, qui avaient progressivement permis à des spectacles, à des cérémonies irréligieuses de remplacer l’épanouissement spirituel désintéressé, menaient l’opposition aux réformes. Les réformateurs pourtant ne s’inclinaient pas. Ils continuaient à lutter pour le salut de leur peuple ; leurs visages se faisaient de plus en plus graves, inspiraient même de l’effroi : c’étaient vraiment des hommes qui lançaient des avertissements terribles, comme s’ils entrevoyaient en esprit une vision horrible. Bien peu de leurs auditeurs semblaient leur prêter une oreille attentive ; la plupart se détournaient en riant pour sombrer davantage dans le péché. Et puis le temps est venu où les réformateurs se sont découragés ; incapables de se faire entendre, ils abandonnaient ce peuple dégénéré à son destin.
Nous avons vu un spectacle étrange. Il y avait un réformateur, un homme d’une singulière force morale et physique, qui était le chef de tous les autres. Il était riche, il disposait d’influence et de pouvoirs dont certains ne semblaient pas tout à fait de cette terre. Nous l’avons vu transporté dans une sorte d’extase, en communion avec des esprits supérieurs. C’est lui qui a employé toute la science de son pays (une science qui dépassait de loin tout ce que nous, modernes, connaissons) à construire une arche destinée à servir de refuge contre les troubles à venir. Nous avons vu des myriades d’ouvriers au travail et des murs s’élever, tandis que des citoyens insouciants se gaussaient de précautions aussi compliquées qu’inutiles. D’autres personnages avaient l’air de discuter avec lui et de lui dire que s’il redoutait quelque chose, il ferait mieux de se sauver dans un lieu plus sûr. Sa réponse a été, du moins à ce que nous avons compris, que certains devaient être sauvés à ce moment décisif, et que, pour l’amour de ceux-là, il devait rester dans ce temple de sûreté. En attendant, il rassemblait ses partisans dans le temple, et il les y maintenait, car il ignorait lui-même le jour et l’heure, bien que des avertissements venus de l’au-delà lui eussent donné l’assurance que les temps étaient proches. Quand l’arche a été terminée, quand l’étanchéité des portes a été vérifiée, il a attendu la catastrophe, en compagnie de sa famille, de ses amis, de ses disciples, de ses serviteurs.
Et la catastrophe s’est produite. Même sur cet écran, elle a été terrible à observer. Dieu sait ce qu’elle a été dans la réalité ! Tout d’abord, nous avons vu une énorme montagne d’eau s’élever à une altitude incroyable au-dessus d’un océan paisible. Et puis nous l’avons vue avancer pendant des kilomètres. C’était une grande montagne luisante, lisse, coiffée d’écume ; elle s’approchait de plus en plus vite. Deux petits copeaux de bois se balançaient sur sa cime couleur de neige : quand les vagues les ont roulés vers nous, nous les avons identifiés : c’étaient deux galères fracassées. Nous avons vu la montagne frapper le rivage, se ruer sur la ville : les maisons pliaient devant elle comme un champ de blé se courbe quand une tempête le fouette. Nous avons vu des hommes, des femmes et des enfants juchés sur des toits et regardant la mort impitoyable qui survenait ; leurs visages étaient déformés par l’épouvante ; ils se tordaient les mains, ils hurlaient de terreur. Ceux-là mêmes qui avaient ri des avertissements prodigués imploraient à présent le Ciel, baisaient la terre ou tombaient à genoux en levant les bras dans un suprême appel à la pitié divine. Ils n’avaient plus le temps d’atteindre l’arche, qui se dressait au-delà de la cité : mais par milliers ils couraient s’installer dans la citadelle, qui avait été édifiée sur une hauteur ; les murailles étaient noires de monde. Et puis, tout à coup le château a commencé à s’enfoncer. Et tout a commencé à s’enfoncer. L’eau s’était répandue dans les recoins les plus profonds de la terre et les feux du centre du globe l’avaient transformée en vapeur : les fondations du sol ont été littéralement soufflées. La cité a sombré, sombré toujours, toujours plus bas … L’assistance, nous-mêmes, n’avons pu réprimer un cri devant ce spectacle horrible. La jetée s’est brisée en deux et a disparu. Le haut phare a été englouti sous les vagues. Les toits ont quelque temps ressemblé à une rangée de récifs ; puis ils ont été engloutis eux aussi. Seule la citadelle émergeait encore, tel un navire monstrueux ; elle a glissé lentement sur le côté, dans le gouffre ; sur les tourelles des mains s’agitaient désespérément. Le drame a pris fin. Une mer toute unie recouvrait le continent entier ; c’était une mer où plus rien ne vivait ; des remous fumants ont laissé apparaître des épaves : cadavres d’hommes et d’animaux, chaises, tables, vêtements, chapeaux et diverses marchandises étaient soulevés et brassés par une gigantesque fermentation liquide. Lentement elle s’est calmée, et nous avons vu une immensité d’eau qui avait la couleur et le poli du mercure, sous un soleil brouillé et bas à l’horizon ; c’était le tombeau d’un peuple que Dieu avait pesé dans Sa justice et jugé criminel.
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