Robert Silverberg - Ciel brûlant de minuit

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XXIVe siècle. Effet de serre. Plus de couche d'ozone. La Terre a basculé dans les bouleversements climatiques, et le ciel brûlant de minuit ne laisse jamais filtrer la moindre fraîcheur.Tandis que Paul Carpenter remorque un iceberg monstrueux afin d'alimenter Los Angeles en eau potable, Nick Rhodes, biologiste, cherche à adapter l'humanité à une atmosphère pauvre en oxygène, pour le compte d'un conglomérat japonais. Isabelle cherche l'amour, et Jolanda le dépassement de l'art.Ils sont tous pris au piège de ce monde dégradé, de leurs vies bancales et de leurs amours furtives, aussi déboussolés que la Terre brûlante qui les porte.Et tous, ils cherchent la sortie.Dans les étoiles…
Robert Silverberg, consacré par quatre prix Hugo et cinq prix Nebula, dresse ici le tableau d'un avenir plausible, terrifiant et fascinant.

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Nick Rhodes semblait tous les connaître. Il les saluait comme on salue des voisins, des amis. Il leur présentait Carpenter d’un mouvement joyeux d’un de ses tentacules.

— Mon ami Paul, disait-il. Mon meilleur et mon plus vieil ami.

— Ravi de vous connaître, disaient-ils, avant de poursuivre leur chemin au milieu des vapeurs, sous la pluie verte, dans la forêt d’arbres chevelus, parmi les nuages de spores duveteuses emplissant l’air humide.

D’interminables plantes ligneuses festonnaient les façades de tous les bâtiments. Une vie végétale effrénée se développait follement sous un ciel couleur cannelle. Sous les entrelacs des plantes tentaculaires, enchevêtrement de cordes et de fouets, Carpenter percevait les formes indistinctes des ruines de l’ancien monde, pyramides mouchetées de lichen, cathédrales effondrées, stèles de marbre couvertes d’hiéroglyphes illisibles, statues renversées de dieux et d’empereurs. Sur un autel noyé de sang vert, un sacrifice avait lieu, une foule d’êtres munis de tentacules se pressait solennellement autour de l’un des leurs, attaché par des cordes pelucheuses sur une dalle de pierre. Un couteau vert se levait et s’abattait. Un chant lointain parvenait à Carpenter, une psalmodie, plutôt, sur une seule note. « Oh, oh, oh, oh. » La plainte douce, étouffée et distante d’une douleur inexprimable.

— Depuis combien de temps le monde est-il ainsi ? demanda-t-il.

En guise de réponse, Rhodes eut un haussement d’épaules, comme si la question n’avait aucun sens.

Carpenter écarquillait les yeux. Il se rendait compte que le monde qu’il avait connu était perdu à jamais. La Terre de l’humanité était moribonde, ou déjà morte, sa longue histoire s’achevait ; c’était le tour des champignons et des moisissures filamenteuses, des lianes et des bambous. La jungle ensevelirait tous les ouvrages de l’homme. L’humanité même serait engloutie par cette jungle, réduite à une tribu de créatures égarées, traquées, se protégeant des vrilles insidieuses, cherchant de misérables refuges au sein de l’efflorescence luxuriante de cette nouvelle création. Mais de refuges il n’y avait point. Les derniers humains finiraient, eux aussi, par se transformer en quelque espèce végétale, la bouche emplie des nouvelles spores, donnant naissance à une génération d’inimaginables créatures.

Et nous, se demanda Carpenter, qu’allons-nous devenir ? Ceux d’entre nous qui n’ont pas encore changé, qui se déplacent encore sous leur forme animale, avec leurs os rigides et leur vieille peau humaine ? N’y aura-t-il plus de place pour nous ? Ne pourrons-nous échapper à la catastrophe planétaire ?

Son regard se porta au-delà de la lune zébrée de bambous, en direction du semis d’étoiles indéchiffrable.

Là-haut, se dit Carpenter. Là-haut : une renaissance dans les étoiles, c’est notre seul espoir. Là-haut. Là-haut. Nous quitterons la Terre, nous prendrons notre essor vers le ciel et nous serons tous sauvés. Oui. Pendant que la Terre mutilée se régénérera sans nous.

— Regarde, dit Rhodes, le doigt tendu vers la baie.

Il s’en élevait quelque chose d’énorme, une massive colonne verte surmontée d’yeux, un être inconnaissable, inconcevable. L’eau qui ruisselait de ses épaules retombait dans la baie en nuages crépitants.

Il avait des yeux immenses, courroucés, effrayants. Rhodes s’était laissé tomber à genoux et faisait signe à Carpenter de l’imiter.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Carpenter. Cette créature… qu’est-ce que c’est ?

— À genoux et incline-toi ! souffla Rhodes avec véhémence. À genoux et incline-toi !

— Non, répliqua Carpenter. Je ne comprends pas.

Mais le monde entier donnait des marques d’humilité devant la créature sortie des eaux. Une musique majestueuse s’élevait vers le ciel. Un nouveau dieu était apparu, le seigneur de ce monde transformé. Carpenter se sentit malgré lui bouleversé par la majesté et l’étrangeté de la scène. Ses genoux se dérobaient sous lui. Il commença à se baisser vers le sol humide et spongieux.

— Incline-toi, répéta Rhodes.

Carpenter ferma les yeux, baissa la tête et mouilla de ses larmes la terre imbibée d’eau. Avec un mélange d’émerveillement et d’incompréhension, il fit allégeance au nouveau maître du monde ; puis la vision se dissipa et il reprit conscience, dégrisé, effaré, aux premières lueurs grisâtres du jour. Le sang battait à ses tempes. Des bouteilles vides traînaient dans toute la pièce. Nick Rhodes était étendu de tout son long, au pied du canapé. Carpenter porta la main à ses tempes douloureuses, il frotta et frotta dans l’espoir illusoire d’effacer cette douleur, et il écouta la voix aux accents lugubres de son esprit qui lui répétait avec une morne et absolue conviction qu’il n’y avait plus d’espoir pour la pauvre vieille planète usée, défigurée, non, plus aucun espoir. Tout était perdu. Tout, tout, tout. Perdu, perdu, perdu. Tout. Perdu.

Tout. Perdu. Perdu.

Perdu.

Un bain d’enzymes, une journée d’oisiveté dans l’appartement, une ou deux heures dans la centrifugeuse de Rhodes pour chasser, au moins provisoirement, tous les maux de son système nerveux, et Carpenter se sentit de nouveau presque opérationnel. Rhodes ne paraissait pas se ressentir de leur beuverie nocturne. Isabelle Martine fit son apparition vers 17 heures, cette fois encore fort aimable, pleine de sollicitude, conciliante ; après un ou deux verres de sherry et une conversation à bâtons rompus, ils sortirent tous les trois pour se rendre chez Jolanda Bermudez, au nord du campus.

Carpenter fut amusé et séduit par la beauté surchargée de la petite maison – son apparence baroque et vieillotte, la multitude de pièces exiguës, bourrées de myriades d’objets insolites, les bouffées d’encens flottant dans l’air, la tribu de chats, tous d’une race étrange et gracieuse. C’était exactement le genre de maison, légèrement ridicule, mais pleine d’une vitalité excentrique, dans laquelle il imaginait Jolanda.

Et ce Farkas, l’aveugle de Kyocera, que Jolanda avait trouvé en chemin, quelque part dans les satellites L-5, il semblait avoir sa place au milieu de ses possessions. Une curiosité, un objet insolite, une pièce unique.

Comment ne pas être impressionné par le bonhomme ? se demanda Carpenter. Immensément grand, bien bâti, imposant, il émanait de lui un sentiment de force et d’assurance qui semblait remplir la petite pièce où Jolanda leur servait des canapés. Vêtements de bonne coupe, complet gris perle et foulard orange, boots impeccablement cirées : une élégance raffinée. Pommettes très saillantes, menton en galoche. Et surtout ce front haut, lisse, incurvé, cette fascinante surface unie de peau, là où tout le monde avait sourcils et orbites : un monstre, une créature onirique, quelqu’un que l’on ne s’attendait pas à rencontrer dans la vie de tous les jours. Pas seulement aveugle, mais totalement dépourvu d’yeux ; et pourtant rien dans ses mouvements n’indiquait que sa vision fût diminuée le moins du monde.

Carpenter sirota prudemment un verre, grignota un canapé. Il observa la scène changeante :

Les groupes se formaient curieusement, demeuraient unis quelques instants, puis se séparaient. Les gens changeaient de place, glissaient dans la pièce.

Farkas et Enron – un géant majestueux et un petit homme nerveux, ramassé – s’entretenaient à voix basse dans un coin discret comme deux associés mal assortis discutant d’un contrat qu’ils devaient bientôt recevoir. Peut-être s’agissait-il de cela ?

Puis Farkas se dirigea vers Jolanda, s’arrêta tout près d’elle, sous le regard rempli d’aigreur d’Enron qui les observait de loin, toutes les attitudes d’un Farkas visiblement fasciné traduisant l’intense intérêt qu’il lui portait. Épaules pointées vers l’avant, grand front bombé incliné vers elle, il semblait utiliser une vision extrasensorielle, comme une manière de radiographie, pour distinguer à travers la robe d’un rouge flamboyant la nudité plantureuse de Jolanda.

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