Jean-Pierre Coffe - Arrêtons de manger de la merde !

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Arrêtons de manger de la merde !: краткое содержание, описание и аннотация

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ARRÊTONS D’AVALER N’IMPORTE QUOI, N’IMPORTE COMMENT !
REDEVENEZ MAÎTRES DE VOS ASSIETTES. Au fil des années et des scandales alimentaires, la confiance s’effrite. Vous vous interrogez, vous vous méfiez, vous doutez, vous vous indignez un peu, beaucoup, passionnément… Puis un scandale chasse l’autre et les vieilles habitudes reprennent le dessus. Aujourd’hui, on ne mange pas, on bouffe, on ingurgite. On ne sait plus trop quoi, des produits standardisés, insipides tout au long de l’année…
Comment est-ce possible ? Comment en est-on arrivé là ? Où sont passées les saveurs, le respect des produits, des producteurs ? Comment est-il possible que du porc fermier d’Auvergne vienne de Bretagne ? Que l’on gave les poules de batterie de colorant et d’antibiotiques ?
Que l’on trouve de l’agneau toute l’année et qu’il vienne du bout du monde ? Que nos porcs partent se faire tuer en Allemagne pour revenir transformés en barquettes ? Que l’on soit obligé d’ajouter des vitamines au lait ? Ou encore que la couleur du fromage soit travaillée artificiellement ?
Pour vous aider à mieux manger et à vous nourrir sainement, ce livre vous propose un vaste décryptage sur le monde alimentaire.
Petit-fils d'une cuisinière et d'un maraîcher, Jean-Pierre Coffe n’a eu de cesse de dénoncer les scandales de l’industrie agro-alimentaire, notamment dans son émission « Ça se bouffe pas, ça se mange » diffusée sur France Inter de 1998 à 2008. Aujourd’hui, il se bat pour proposer des produits de qualité à petit prix dans une enseigne discount.

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On les tolère, sous réserve que les taux d’E200 ne soient pas nuisibles à la santé. Comme aucune étude à ce jour n’a encore démontré le seuil de tolérance, on en profite. Conséquence, la DLC dure jusqu’à soixante jours. Cette augmentation de la date limite de consommation est beaucoup plus confortable quand on sait que les centrales d’achat disposent de plates-formes logistiques à partir desquelles les denrées alimentaires sont dispatchées dans les magasins. Les producteurs-fournisseurs peuvent donc livrer de grandes quantités afin de réduire leurs coûts de transport, ce qui permet d’augmenter la marge des revendeurs. Voilà pourquoi ces produits sont bourrés d’additifs et de conservateurs.

Comme il faut manger moins cher que moins cher, on réduit les coûts au détriment de la qualité des produits.

La plus grosse partie des « ovoproduits » est destinée à la restauration hors domicile, restaurants d’entreprises, cantines, hôpitaux, maisons de retraite, prisons, et à l’industrie agroalimentaire, biscuits, glaces, sauces, viennoiseries, desserts lactés, mousses, pâtes et charcuteries.

— Économique : leur conditionnement permet une meilleure maîtrise de la matière première.

— Conservation plus facile : ils induisent moins de pertes.

— Hygiéniques, pasteurisés : ces produits représentent peu de risques sanitaires, voire aucun.

Ils sont surtout moins contraignants pour les opérateurs car ils arrivent prêts à l’emploi.

À peine déballé, le tube d’œufs peut être découpé en lamelles, en tranches calibrées, régulières, idéales pour remplir les sandwichs, décorer les plats froids, garnir les salades, améliorer les marges des boulangeries, des brasseries et des cantines. En un rien de temps, omelettes et œufs brouillés sont éjectés de leurs poches, mis sur un plat ou une assiette, quelques secondes au four à micro-ondes : madame est servie. L’omelette baveuse est morte, les œufs brouillés crémeux aussi. Il y a bien longtemps qu’on fait des omelettes sans casser des œufs en RHD (restauration hors domicile). Contrairement à ce qu’ils prétendent, les acteurs de la filière se retranchent derrière une note du ministère de l’Agriculture et de la Pêche, dans une note de service parue en 2006 (DGAL/SDSSA/N2006-8200), pour éliminer de leurs préparations les œufs coquille. Cette note précise simplement qu’il faut utiliser des œufs emballés dans des centres agréés notifiés sur les œufs, qu’il ne faut pas les laver, que leur stockage doit avoir lieu en chambre froide, et qu’ils doivent être utilisés selon le principe « first in », « first out » — traduction, premier entré, premier sorti —, suivi de suggestions sur les préparations chaudes ou froides : ne pas alimenter les personnes âgées, les malades, et les jeunes enfants à base de préparations crues d’œufs coquille. Où est, dans ce texte, l’interdiction de l’œuf coquille ? Dans les maisons de retraite, par exemple, on refuse aux résidents qui en rêvent les œufs sur le plat. Pas seulement dans les maisons de retraite, d’ailleurs. Convenez qu’il est plutôt difficile d’obtenir cette préparation délectable dans un restaurant ou dans les fast-foods. Il est étrange de constater la voracité des artisans et des industriels face à l’utilisation de ces préparations. Heureusement, la résistance s’accroît. Un artisan boulanger-pâtissier de Montreuil, Fabrice Piéton, nous affirme : « Rien ne remplacera le frais ; certes j’utilise des œufs liquides pour certaines préparations, mais ce n’est pas aussi bien. Impossible de faire de la pâte à choux, de la pâte à tarte… Les blancs en neige ne montent pas. Ces œufs sont trop liquides, il y a certainement beaucoup trop d’eau dedans. »

Depuis l’année 2012, l’œuf traverse une crise, pas de quoi rassurer les consommateurs sur la qualité des ovoproduits. Le marché est tendu depuis la mise aux normes européennes des élevages français en ce qui concerne les hébergements collectifs des poules pondeuses. Les producteurs ont été sommés d’investir pour améliorer le « confort de leurs poules », mais d’aucuns n’ont pu suivre, d’où une pénurie d’œufs, et tout naturellement une hausse des prix — presque du simple au double pour les œufs coquille. Pendant qu’en France les éleveurs se cassaient les dents avec leurs poules, d’autres, plus malins, ayant senti le vent tourner, ont acheté de la poudre d’œuf en provenance du Brésil, d’Argentine, d’Inde, ou d’Ukraine à bas prix, pour la stocker et la revendre au plus offrant. Personne ne dit rien, pas une voix pour s’élever, ni pour chasser le loup de la basse-cour ! Non, vraiment personne pour protester contre l’arrivée « d’œufs en poudre » issus d’élevages standard étrangers dont les normes sont incontrôlables. En conséquence, nos éleveurs nationaux sont plumés, et nous, consommateurs, retrouvons ces produits-là dans nos assiettes. Quelques fabricants français d’ovoproduits s’indignent, sans grande violence il est vrai, se contentant d’appeler à la « concurrence déloyale ». En ce qui me concerne, je définirais plutôt ce silence comme du mépris pour le consommateur et signalerais une carence des pouvoirs publics, qui en appellent constamment à la traçabilité, à la rigueur des contrôles, à l’hygiène, à la santé du citoyen, mais qui laissent faire. La loi scélérate de la communauté européenne, en acceptant qu’un produit étranger importé et transformé en métropole devienne français, démontre là encore son efficacité. Tout le monde sait, surtout les professionnels du secteur, que lorsqu’on déshydrate des gros volumes, il est facile de mélanger des œufs de moins bonne qualité et plus ou moins frais. Ils avouent même qu’« on peut tout mettre dans les poudres d’œufs ». Rassurant, non ?

S’agit-il de spéculation, ou pire, de pratiques malhonnêtes ? Le débat est ouvert. Certes, devant la crise de l’œuf, certains malins ont trouvé des subterfuges en modifiant leurs recettes — pourquoi utiliser des œufs si on peut les remplacer par d’autres produits ? Je pense notamment à la dorure employée en pâtisserie. Traditionnellement, on utilisait du jaune d’œuf, maintenant on trouve de la dorure en spray, d’origine végétale ou animale — un mélange d’huile de palme et de gomme de guar, pulvérisé sur les viennoiseries industrielles. Ni vu, ni connu. Les œufs sont trop chers ? On remplace les œufs, on allège, on ajoute de l’eau, un petit coup de bombe, le consommateur n’en sait rien, ne se rend compte de rien, les arômes jouent leur rôle et le tour est joué.

En réalité, ce qui importe n’a rien à voir avec ce qu’on mange, seul le prix compte. Voilà la situation dans laquelle nous nous trouvons, elle est claire : en voulant des prix bas, plus bas que bas, on éradique la qualité du produit pour faire plaisir au consommateur, en se gardant bien de lui signaler que la politique de cette entreprise peut être fatale pour sa santé. Il est facile de jeter l’anathème sur l’agroalimentaire et la grande distribution, voire même sur le petit commerce, qui n’a pas à être exclu. Quand une enseigne de la grande distribution assène à coup de publicités, quelquefois même mensongères, « j’ai les prix les plus bas du marché », sans préciser ce qu’il y a dans les produits, elle est un des fossoyeurs de la qualité. J’affirme, et j’ai des preuves, qu’il est possible de présenter au consommateur des prix justes, pas moins chers, simplement justes, rémunérateurs pour le producteur, le transformateur et le commerçant, des produits à juste prix, mais de qualité. En ne respectant pas ces règles éthiques, citoyennes et morales de respect du consommateur, on jette l’opprobre sur l’industrie agroalimentaire et sur l’ensemble de la grande distribution.

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