Frédéric Beigbeder - Premier bilan après l'apocalypse

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Premier bilan après l'apocalypse: краткое содержание, описание и аннотация

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L'apocalypse, serait-ce donc l'édition numérique, ou comme dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, la température à laquelle le papier se consume ? Frédéric Beigbeder sauve ici du brasier les 100 œuvres qu'il souhaite conserver au XXIe siècle, sous la forme d'un hit-parade intime. C'est un classement totalement personnel, égotiste, joyeux, inattendu, parfois classique (André Gide, Fitzgerald, Paul Jean Toulet, Salinger et d'autres grands), souvent surprenant (Patrick Besson, Bret Easton Ellis, Régis Jauffret, Simon Liberati, Gabriel Matzneff, et d'autres perturbateurs). Avec ce manifeste, c'est le Beigbeder livresque que nous découvrons, en même temps qu'une autobiographie en fragments, un autoportrait en lecteur.
Vincent Jaury, Transfuge.

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Numéro 86 : « Disgrâce » de J. M. Coetzee (1999)

Avec Coetzee, les jurés suédois ont couronné en 2003 un écrivain accessible, ambitieux sans être opaque, littéraire sans être pontifiant. Le meilleur moyen de découvrir l’œuvre de ce Sud-Africain à la barbichette donquichottesque est de lire son chef-d’œuvre : Disgrâce , paru en 1999. C’est un roman court (250 pages), qui s’avale en deux heures et raconte l’histoire d’un prof qui se tape une pute tous les jeudis. « Il lui écarte bras et jambes, lui embrasse les seins ; ils font l’amour. » Avouez qu’il n’est pas fréquent qu’un Nobel écrive aussi lisiblement. « Son existence se résumait à rechercher fébrilement les occasions de coucheries. Il eut des aventures avec des femmes de collègues ; il levait des touristes dans les bars sur le front de mer ou au Club Italia ; il couchait avec des putains. » Disgrâce commence comme du Houellebecq ! Très vite le roman bifurque vers David Lodge : le prof sera accusé de harcèlement sexuel par une de ses étudiantes (pas la pute, une autre). Il devra s’exiler à la campagne chez sa fille lesbienne et connaîtra alors une autre forme de disgrâce, celle d’être blanc dans un pays de Noirs : Roth ou Kundera ne sont plus très loin (le livre aurait très bien pu s’intituler La Tache ou L’Ignorance ). Décerner le Nobel à Coetzee était-il indirectement une façon de le décerner aussi à Roth et Kundera tout en continuant de les snober ? Le Suédois est fourbe.

Ce qui frappe à la lecture de Disgrâce est son laconisme. Il se passe tant de choses en si peu de mots. Coetzee scrute les micro-événements ridicules qui montrent la vieillesse et la solitude du héros. On a l’impression, en épluchant Coetzee, que tous les autres écrivains meublent. C’est comme si ce prof de littérature avait décidé un jour de ne plus jamais écrire un mot inutile. Exemple : « Il se plaît dans le calme qui règne dans la salle de lecture en fin d’après-midi, il aime rentrer chez lui à pied ensuite : l’air vif, l’humidité, le bitume qui luit. » Qu’ajouter de plus ? On y est. Ce « bitume qui luit » contient toutes les fins de journées pluvieuses du monde.

L’autre truc qui a dû plaire aux Nobel, c’est son raffinement « bobo » : ses personnages écoutent des sonates de Scarlatti, citent des poésies de Wordsworth, s’envoient des œillets roses… Bref, on n’est pas chez les ploucs. Quand le prof drague son élève, il est carrément ÉNORME :

« Passe la nuit avec moi.

— Pourquoi ?

— Parce que la beauté d’une femme ne lui appartient pas en propre. Cela fait partie de ce qu’elle apporte au monde, comme un don. Elle a le devoir de la partager. »

Quel génial baratin de vieux libidineux ! On dirait Sydney Pollack dans un film de Woody Allen.

Lire Coetzee confère l’illusion d’appartenir à une caste, celle des intellos qui fuient le politiquement correct. Un grand romancier, c’est quelqu’un qui vous fournit des méthodes de drague qui fonctionnent. Celle-ci a été testée par nos soins sur un panel représentatif de la population des étudiantes d’Europe occidentale : efficace à 76 %. Puisque je vous dis que ceci est un livre scientifique.

J. M. Coetzee, une vie

John Maxwell Coetzee est le deuxième Nobel de littérature sud-africain après Nadine Gordimer en 1991. Né en 1940 près du Cap, il y a longtemps enseigné la littérature. Son premier succès mondial arrive en 1980 avec En attendant les barbares. Puis il obtient deux fois le Booker Prize : en 1983 avec Michael K, sa vie, son temps et en 1999 avec Disgrâce. Coetzee est le Romain Gary anglo-saxon ! Il a eu deux fois le Goncourt anglais, sauf qu’il n’a pas eu besoin de prendre un pseudonyme pour ça. Récemment, il s’est tourné vers l’autobiographie : Scènes de la vie d’un jeune garçon (1999) et Vers l’âge d’homme (2003) reviennent sur sa jeunesse avec mélancolie et délicatesse. Mais Disgrâce reste son point d’orgue, son point culminant, son point final, et d’ailleurs il est disponible en Points Seuil.

Numéro 85 : « Tout est illuminé » de Jonathan Safran Foer (2002)

En Amérique, les premiers romans ont une tout autre dimension qu’en France : là-bas, pour trouver un éditeur, un jeune écrivain doit vraiment remuer ciel et terre, imaginer un monde nouveau, révolutionner la narration, bâtir une langue originale, engager un agent… Il ne faut pas s’étonner si, de temps en temps, nous parvient d’outre-Atlantique un grand roman écrit par un inconnu, un artefact ovniesque, fiévreux et truculent, une vie entière transcrite sur le papier. Aux États-Unis, les mômes de vingt balais écrivent comme chez nous les sexagénaires. Plus haut dans ce classement, j’évoque le phénomène Une œuvre déchirante d’un génie renversant, la bouleversante et désopilante épopée de Dave Eggers, orphelin affublé d’un petit frère encombrant. J’ai aussi admiré La Maison des feuilles de Mark Danielewski (né en 1966) : entreprise tout aussi libre et allumée, dans un autre genre (le fantastique en abyme). Et je suis fan de l’insensé premier roman d’un jeune barge nommé Jonathan Safran Foer : Tout est illuminé.

La saga commence par le monologue d’un jeune Ukrainien qui parle très mal l’anglais nommé Alexandre Perchov. Aussi demeuré que dans un roman de Faulkner, mais aussi comique que chez John Kennedy Toole. Alex prend sans cesse un mot pour un autre et reste persuadé que le soixante-neuf a été inventé en 1969 : « Qu’est-ce que les gens faisaient avant 1969 ? Seulement des pipes et de la mastication de mottes mais jamais en chœur. » Accompagné de son chien Sammy Davis Jr., Alexandre sert d’interprète à Jonathan Safran Foer, l’auteur, venu en Ukraine à la recherche d’une femme prénommée Augustine qui a sauvé la vie de son grand-père (son village natal, Trachimbrod, ayant été détruit par les nazis en 1941). Les chapitres vont et viennent : retours en arrière, plongeons dans le présent, style épique et potache. La forme n’est plus le fond qui remonte à la surface : la forme est cachée au fond du fond. C’est en racontant cette histoire picaresque mégalo-minuscule que Jonathan Safran Foer « cherche sa voix ». Et la trouve : parfois indigeste, mais toujours créatrice et bizarroïde. Certes, il a du mal à se détacher de certaines influences : récapituler l’histoire d’un petit village fait penser à Cent ans de solitude. Pourtant on se lasse moins qu’en lisant l’ouvrage de Gabriel Garcia Marquez. D’habitude je décroche très vite quand un roman est par trop absurde ; ici, la curiosité était la plus forte ; j’étais toujours tenté de lire la suite, même quand elle nageait dans le surréalisme le plus total. Parce que, derrière, la folie ILLUMINAIT l’Histoire, l’Émotion, la Vérité. Parce que cet effronté anonyme était en train de fabriquer de ses petites mains frêles un torrent baroque et bouffon à la Bellow ou Singer, ni plus ni moins.

Jonathan Safran Foer, une vie

Né en 1977 à Washington DC, Jonathan Safran Foer a suivi des études de lettres à Princeton et publié des textes dans The Paris Review et le New Yorker. Son premier roman a fait l’objet d’un « buzz » extraordinaire : avant même sa publication, Everything is illuminated fut mis aux enchères par un célèbre agent littéraire. L’éditeur Houghton Mifflin le décrocha contre une avance de 350 000 dollars. Connaissez-vous beaucoup d’auteurs n’ayant rien publié qui voient les maisons d’édition se battre pour lui offrir un contrat pareil ? Dès sa sortie, Everything is illuminated fut salué à la une de la New York Times Book Review : « Ce roman à l’imagination débridée est une vraie merveille. Il forcera votre admiration. Et il vous brisera le cœur », déclara Joyce Carol Oates. Et Pietro Citati de s’enthousiasmer dans La Repubblica : « Parfois il suffit d’un seul livre pour effacer nos doutes sur la littérature d’aujourd’hui. » N’en jetez plus ! C’est too much ! Ce jeune homme fut le grand gagnant de la Star Ac littéraire. Est-ce le succès précoce ? Ses deux livres suivants étaient moins amusants…

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