Henri Charrière - Papillon

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Papillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Charrière fut faussement accusé de meurtre en 1931 et condamné à perpétuité au bagne en Guyane française. Le régime là, dit « le chemin de la pourriture », était affreux. Résolu qu'il n'y appartiendrait jamais, il s'évada. Sa récompense fut d'abord un cachot inondé de la mer toutes les marées, puis un séjour à la réclusion, « la mangeuse d'hommes », où il fut puni par la quasi-famine. Mais il désira tant sa liberté que, n'importe combien de ses essais aient échoué, il tenta une évasion après l'autre.

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Tous ces événements ont empêché de prendre une décision à notre égard. D’ailleurs, les autres prisonniers sont restés quinze jours sans sortir travailler. Barrière a été très bien soigné pour son coup de baïonnette par un docteur du village.

Pour le moment nous sommes respectés. Chapar est parti hier comme cuisinier du directeur au village. Guittou et Barrière ont été libérés, car il est venu de France les renseignements sur nous tous. Comme il en ressortait qu’ils avaient terminé leur peine, on les a mis en liberté. Moi, j’avais donné un nom italien. Il revient mon vrai nom avec mes empreintes et ma condamnation à perpétuité ; pour Deplanque, qu’il a vingt ans et Chapar aussi. Tout fier, le directeur nous donne la nouvelle reçue de France : « Toutefois, nous dit-il, en raison du fait que vous n’avez rien commis de mal au Venezuela, on va vous garder pendant un certain temps, puis on vous mettra en liberté. Mais pour cela, il faut travailler et bien vous conduire : vous êtes en période d’observation. »

En parlant avec moi, plusieurs fois les officiers se sont plaints de la difficulté d’avoir au village des légumes frais. La colonie a un camp d’agriculture, mais pas de légumes. Elle cultive du riz, du maïs, des haricots noirs et c’est tout. Je leur offre de faire un jardin potager s’ils me procurent des graines. Accordé.

Premier avantage : on nous sort du camp, Deplanque et moi, et comme il est arrivé deux relégués arrêtés à Ciudad Bolivar, ils sont joints à nous. L’un est un Parisien, Toto, l’autre un Corse. A nous quatre on fait deux maisonnettes bien bâties en bois et en feuilles de palmier. Dans l’une Deplanque et moi ; dans l’autre, nos deux camarades.

Toto et moi construisons des tables haut perchées dont les pieds sont posés dans des boîtes pleines de pétrole pour que les fourmis ne mangent pas les graines. Très vite nous avons des plants robustes de tomates, d’aubergines, melons, haricots verts. Nous commençons à les repiquer sur des planches, car les petits plants sont maintenant assez forts pour résister aux fourmis. Pour planter les nouvelles tomates, nous creusons une espèce de fossé tout autour qui sera souvent rempli d’eau. Cela les tiendra toujours humides et empêchera les parasites, nombreux dans cette terre vierge, de pouvoir accéder à nos plants.

— Tiens, qu’est-ce que c’est ça ? me dit Toto. Regarde ce caillou comme il brille.

— Lave-le, mec. » Et il me le passe. C’est un petit cristal gros comme un pois chiche. Une fois lavé, il brille encore plus sur la partie où sa gangue est cassée, car il est entouré par une espèce d’écorce de grès dure.

— Ne serait-ce pas un diamant ?

— Ferme ta gueule, Toto. C’est pas le moment de jacter, si c’est un brillant. Tu ne vois pas si on avait la veine d’avoir trouvé une mine de diamants ? Attendons ce soir et cache ça.

Le soir, je donne des leçons de mathématiques à un caporal (aujourd’hui colonel) qui prépare un concours pour passer officier. Cet homme, d’une noblesse et d’une droiture à toute épreuve (il me l’a prouvé pendant plus de vingt-cinq ans d’amitié), s’appelle maintenant le colonel Francisco Bolagno Utrera.

— Francisco, qu’est-ce ceci ? C’est un cristal de roche ?

— Non, dit-il après l’avoir minutieusement examiné. C’est un diamant. Cache-le bien et ne le fais voir à personne. Où l’as-tu trouvé ?

— Sous mes plants de tomates.

— C’est bizarre. Ne l’aurais-tu pas rapporté quand tu montais de l’eau du fleuve ? Est-ce que tu racles ton seau et prends un peu de sable avec l’eau ?

— Oui, ça arrive.

— Alors, c’est sûrement cela. Ton brillant, tu l’as monté du fleuve, le rio Caroni. Tu peux chercher, mais prends des précautions pour voir si tu n’en n’as pas apporté d’autres, car jamais on ne trouve rien qu’une seule pierre précieuse. Où on en trouve une, obligatoirement il y en a d’autres.

Toto se met au travail.

Jamais il n’avait tant travaillé de sa vie, au point que nos deux camarades à qui l’on n’avait rien raconté, disaient :

— Arrête de bosser, Toto, tu vas te crever à monter des seaux d’eau du fleuve. Et par-dessus le marché tu apportes du sable avec !

— C’est pour rendre la terre plus légère, mon pote, répondait Toto. En la mélangeant avec du sable, elle filtre mieux l’eau.

Toto, malgré les plaisanteries de nous tous, continue à charrier des seaux sans arrêt. Un jour, en plein midi, lors d’un voyage il se casse la gueule devant nous assis à l’ombre. Et du sable versé surgit un brillant gros comme deux pois chiches. La gangue, encore une fois, est cassée, sans quoi on ne le verrait pas. Il a le tort de le ramasser trop vite.

— Tiens, dit Deplanque, ça serait pas un diamant ? Des soldats m’ont dit que dans la rivière il y a des diamants et de l’or.

— Voilà pourquoi je charrie tant d’eau. Vous voyez que je ne suis pas si con que ça ! dit Toto, content de justifier enfin pourquoi il travaille tant.

Bref, en six mois, pour terminer l’histoire des brillants, Toto est possesseur de sept à huit carats de brillants. Moi, j’en ai une douzaine en plus de trente petites pierres, ce qui les transforme en « commercial », dans l’argot des mineurs. Mais, un jour, j’en trouve un de plus de six carats qui, taillé plus tard à Caracas, a donné quatre carats à peu près. Je l’ai toujours et le porte nuit et jour au doigt. Deplanque et Antartaglia eux aussi ont réuni quelques pierres précieuses. Moi, j’ai toujours le plan du bagne et je les ai mises dedans. Eux ont fabriqué avec des pointes de cornes de bœuf des espèces de plans qui leur servent à garder ces petits trésors.

Personne ne sait rien sauf le futur colonel, le caporal Francisco Bolagno. Les tomates et les autres plantes ont poussé. Scrupuleusement, les officiers nous payent nos légumes que nous portons tous les jours au mess.

Nous avons une liberté relative. Nous travaillons sans aucun garde et couchons dans nos deux maisonnettes. Jamais nous n’allons au camp. On est respectés et bien traités. Bien entendu, nous insistons chaque fois qu’on le peut auprès du directeur pour qu’il nous mette en liberté. Chaque fois il nous répond : « Bientôt », mais voilà huit mois qu’on est là et rien n’arrive. Alors je commence à parler cavale. Toto ne veut rien savoir. Les autres non plus. Pour étudier la rivière, je me suis procuré cordon de pêche et hameçon. Je vends ainsi du poisson, particulièrement les fameux caribes, poissons carnivores qui arrivent à peser un kilo et qui ont des dents disposées comme celles des requins et aussi terribles.

Aujourd’hui branle-bas. Gaston Duranton, dit Tordu, est parti en cavale en emportant soixante-dix mille bolivars du coffre-fort du directeur. Ce dur a une histoire originale.

Enfant, il était à la maison de correction de l’île d’Oléron et il travaillait comme cordonnier à l’atelier. Un jour la courroie de cuir qui prend la chaussure sur le genou et passe sous le dessous du pied, casse. Il se déhanche. Mal soigné, la hanche se soude à moitié et toute sa vie de gosse et une partie de sa vie d’homme il est tordu, déhanché. Le voir marcher était pénible : ce garçon maigre et déjeté ne pouvait avancer qu’en traînant cette jambe qui refusait d’obéir. Il monte au bagne à vingt-cinq ans. Rien d’étonnant qu’après les longs stages en maison de correction il en soit sorti voleur.

Tout le monde l’appelle Tordu. Presque personne ne connaît son nom, Gaston Duranton. Tordu il est, Tordu on l’appelle. Mais du bagne, tout déjeté qu’il est, il s’évade et arrive jusqu’au Venezuela. C’était du temps du dictateur Gomez. Peu de bagnards ont passé au travers de sa répression. Quelques rares exceptions, dont surtout le docteur Bougrat, parce qu’il sauva toute la population de l’île aux perles « Margarita » où il y avait une épidémie de fièvre jaune.

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