Henri Charrière - Papillon

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Papillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Charrière fut faussement accusé de meurtre en 1931 et condamné à perpétuité au bagne en Guyane française. Le régime là, dit « le chemin de la pourriture », était affreux. Résolu qu'il n'y appartiendrait jamais, il s'évada. Sa récompense fut d'abord un cachot inondé de la mer toutes les marées, puis un séjour à la réclusion, « la mangeuse d'hommes », où il fut puni par la quasi-famine. Mais il désira tant sa liberté que, n'importe combien de ses essais aient échoué, il tenta une évasion après l'autre.

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— D’abord, quel tribunal nous a condamnés sans nous entendre à subir une peine dans cette colonie de travaux forcés ? De combien et pour quel délit ? Nous sommes arrivés par mer à Irapa, au Venezuela. Nous n’avons pas commis le moindre délit. Alors, qu’est-ce que nous faisons ici ? Et comment justifiez-vous qu’on nous oblige à travailler ?

— D’abord nous sommes en guerre. Donc, nous devons savoir qui vous êtes exactement.

— Très bien, mais cela ne justifie pas notre incorporation dans votre bagne.

— Vous êtes des évadés de la justice française, aussi nous devons savoir si vous êtes sollicités par elle.

— J’admets cela, mais j’insiste encore : pourquoi nous traiter comme si nous avions une condamnation à subir ?

— Pour le moment vous êtes ici à cause d’une loi de « vagues et maleantes » en dépôt, comme en instance de documentation sur vous.

Cette discussion aurait duré longtemps si l’un des officiers n’avait lui-même tranché le tout par son opinion :

— Directeur, nous ne pouvons honnêtement pas traiter ces hommes comme les autres prisonniers. Je suggère qu’en attendant que Caracas soit mis au courant de cette situation particulière, on trouve le moyen de les employer à autre chose que le travail de la route.

— Ce sont des hommes dangereux, ils ont menacé de tuer le cabot presso s’il les frappait. Est-ce vrai ?

— Non seulement on l’a menacé, Monsieur le Directeur, mais n’importe lequel qui s’amusera à frapper l’un de nous sera assassiné.

— Et si c’est un soldat ?

— La même chose. Nous n’avons rien fait pour subir un régime pareil. Nos lois et nos régimes pénitenciers sont peut-être plus horribles et inhumains que les vôtres, mais être frappés comme un animal, nous ne l’accepterons pas.

Le directeur, se tournant triomphant vers les officiers : « Vous voyez que ces hommes sont très dangereux ! »

Le commandant de la garde, le plus âgé, hésite une seconde ou deux, puis, au grand étonnement de tous conclut :

— Ces fugitifs français ont raison. Rien au Venezuela ne justifie qu’ils soient contraints à subir une peine et les règles de cette colonie. Je leur donne raison. Aussi deux choses, directeur : ou vous leur trouvez un travail à part des autres prisonniers, ou ils ne sortiront pas au travail. Mis avec tout le monde, ils seraient un jour frappés par un soldat.

— Nous verrons cela. Pour le moment laissez-les dans le camp. Je vous dirai demain ce que l’on doit faire. » Et le directeur, accompagné de son beau-frère, se retire.

Je remercie les officiers. Ils nous donnent des cigarettes et nous promettent de lire au rapport du soir une note aux officiers et soldats où ils leur feront connaître que sous aucun motif ils ne doivent nous frapper.

Voilà huit jours que nous sommes ici. Nous ne travaillons plus. Hier, dimanche, il s’est passé une chose terrible. Les Colombiens ont tiré au sort pour savoir qui devait tuer le prévôt Negro Blanco. C’est un homme d’une trentaine d’années qui a perdu. On lui a fourni une cuillère en fer, le manche affûté sur le ciment en forme de lance très pointue et coupant sur les deux bords. Courageusement, l’homme a tenu son pacte avec ses amis. Il vient de porter trois coups près du cœur du Negro Blanco. Le prévôt emporté d’urgence à l’hôpital, le meurtrier est attaché à un poteau au milieu du camp. Comme des fous, les soldats cherchent partout d’autres armes. Les coups pleuvent de tous côtés. Dans leur rage folle, l’un d’eux, comme je n’allais pas assez vite pour quitter mon pantalon, m’a porté un coup de son nerf de bœuf à la cuisse. Barrière saisit un banc et le lève sur la tête du soldat. Un autre soldat lui donne un coup de baïonnette qui lui traverse le bras quand, au même moment, j’allonge la sentinelle qui m’a frappé d’un coup de pied dans le ventre. J’ai déjà saisi le fusil par terre, quand un ordre crié d’une voix forte arrive jusqu’au groupe :

— Arrêtez tous ! Ne touchez pas aux Français ! Français, laisse le fusil ! » C’est le capitaine Flores, celui qui nous a reçus le premier jour, qui vient de hurler cet ordre.

Son intervention est arrivée à la seconde même où j’allais tirer dans le tas. Sans lui on en aurait peut-être tué un ou deux, mais certainement nous y aurions laissé notre vie, perdue bêtement au bout du Venezuela, au bout du monde, dans ce bagne où nous n’avions rien à faire.

Grâce à l’énergique intervention du capitaine, les soldats se retirent de notre groupe et vont ailleurs assouvir leur besoin de carnage. Et c’est alors que nous assistons à la chose la plus abjecte que l’on puisse concevoir.

Le « ronque » attaché au poteau au centre du camp, est roué de coups sans arrêt par trois hommes à la fois, cabot presso et soldats. Cela dura de cinq heures de l’après-midi jusqu’au lendemain six heures, au lever du jour. C’est long à tuer un homme avec rien que des coups portés sur le corps ! Les très courts arrêts de ce carnage, c’était pour lui demander qui étaient ses complices, qui lui avait donné la cuillère et qui l’avait affûtée. Cet homme ne dénonça personne, même pas sous la promesse qu’on arrêterait le supplice s’il parlait. Il perdit connaissance bien des fois. On le ranimait en lui jetant des seaux d’eau. Le comble fut atteint à quatre heures du matin. S’apercevant que sous les coups la peau ne réagit plus, même par des contractions, les frappeurs s’arrêtent.

— Est-il mort ? demande un officier.

— On ne sait pas.

— Détachez-le et mettez-le à quatre pattes.

Maintenu par quatre hommes, il est plus ou moins à quatre pattes. Alors, l’un des bourreaux lui envoie un coup de nerf de bœuf juste dans la raie des fesses et la pointe est sûrement allée bien plus en avant encore que les parties sexuelles. Ce magistral coup d’un maître tortureur arracha au « ronque », enfin, un cri de douleur.

— Continuez, dit l’officier, il n’est pas mort.

Jusqu’au jour, il fut frappé. Cette bastonnade digne du Moyen Age, qui aurait tué un cheval, n’était pas arrivée à faire expirer le « ronque ». Après l’avoir laissé une heure sans le frapper et l’avoir arrosé de plusieurs seaux d’eau, il eut, aidé par des soldats, la force de se lever. Il arriva à se tenir debout un moment, tout seul. L’infirmier arrive avec un verre à la main :

— Bois cette purge, commande un officier, ça te remettra.

Le « ronque » hésite, puis boit d’un seul coup la purge. Une minute après il s’écroule, pour toujours. Agonisant, de sa bouche sort une phrase : « Imbécile, ils t’ont empoisonné. »

Inutile de vous dire qu’aucun des prisonniers, nous compris, n’avait l’intention de bouger ne serait-ce qu’un seul doigt. Tout le monde sans exception était terrorisé. C’est la deuxième fois de ma vie que j’ai eu envie de mourir. Pendant plusieurs minutes je fus attiré par le fusil que tenait négligemment un soldat non loin de moi. Ce qui m’a retenu, c’est la pensée que je serais peut-être tué avant d’avoir eu le temps de manœuvrer la culasse et de tirer dans le tas.

Un mois après, le Negro Blanco était à nouveau et plus que jamais la terreur du camp. Toutefois son destin de crever à El Dorado était écrit. Un soldat de garde, une nuit, le braque quand il passe près de lui :

— Mets-toi à genoux, ordonne le soldat.

Negro Blanco obéit.

— Fais ta prière, tu vas mourir.

Il lui laissa faire une courte prière puis l’abattit de trois balles de fusil. Les prisonniers disaient que le soldat l’avait tué, écœuré qu’il était de voir ce bourreau frapper comme un sauvage les pauvres prisonniers. D’autres racontaient que Negro Blanco avait dénoncé ce soldat à ses supérieurs, disant qu’il l’avait connu à Caracas et qu’avant le service militaire, c’était un voleur. Il a dû être enterré pas loin du « ronque », voleur certainement, mais un homme d’un courage et d’une valeur peu communes.

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