Les Mille Et Une Nuits Tome III

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Pari-Banou fut d’autant plus charmée de ces sentiments du prince, qu’ils la délivrèrent des soupçons qu’elle s’était formés contre lui, par la crainte que son empressement à vouloir aller voir le sultan des Indes ne fût un prétexte spécieux pour renoncer à la foi qu’il lui avait promise. «Prince, lui dit-elle, partez quand il vous plaira; mais auparavant, ne trouvez pas mauvais que je vous donne quelques avis sur la manière dont il est bon que vous vous comportiez dans votre voyage. Premièrement, je ne crois pas qu’il soit à propos que vous parliez de notre mariage au sultan votre père, ni de ma qualité, non plus que du lieu où vous vous êtes établi et où vous demeurez depuis que vous êtes éloigné de lui. Priez-le de se contenter d’apprendre que vous êtes heureux, que vous ne désirez rien davantage, et que le seul motif qui vous aura amené est celui de faire cesser les inquiétudes où il pouvait être au sujet de votre destinée.» Pour l’accompagner enfin, elle lui donna vingt cavaliers bien montés et équipés. Quand tout fut prêt, le prince Ahmed prit congé de la fée en l’embrassant et en renouvelant la promesse de revenir incessamment. On lui amena le cheval qu’elle lui avait fait tenir prêt: outre qu’il était richement harnaché, il était aussi plus beau et de plus grand prix qu’aucun qu’il y eût dans les écuries du sultan des Indes. Il le monta de bonne grâce avec un grand plaisir de la fée, et après lui avoir donné le dernier adieu, il partit.

Comme le chemin qui conduisait à la capitale des Indes n’était pas long, le prince Ahmed mit peu de temps à y arriver. Dès qu’il y entra, le peuple, joyeux de le revoir, le reçut avec acclamation, et la plupart se détachèrent, et l’accompagnèrent en foule jusqu’à l’appartement du sultan. Le sultan le reçut et l’embrassa avec une grande joie, en se plaignant néanmoins, d’une manière qui partait de sa tendresse paternelle, de l’affliction où une longue absence l’avait jeté. «Et cette absence, ajouta-t-il, m’a été d’autant plus douloureuse, qu’après ce que le sort avait décidé à votre désavantage, en faveur du prince Ali, votre frère, j’avais lieu de craindre que vous ne vous fussiez porté à quelque action de désespoir.

«- Sire, reprit le prince Ahmed, je laisse à considérer à Votre Majesté si, après avoir perdu Nourounnihar, qui avait été l’unique objet de mes souhaits, je pouvais me résoudre à être témoin du bonheur du prince Ali. Si j’eusse été capable d’une indignité de cette nature, qu’eût-on pensé de mon amour, à la cour et à la ville, et qu’en eût pensé Votre Majesté elle-même? L’amour est une passion qu’on n’abandonne pas quand on veut: elle domine, elle maîtrise, et ne donne pas le temps à un véritable amant de faire usage de sa raison. Votre Majesté sait qu’en tirant ma flèche, il n’arriva une chose si extraordinaire, que jamais elle n’est arrivée à personne, savoir, quoique dans une plaine aussi unie et aussi dégagée que celle des exercices de chevaux, qu’il ne fut pas possible de trouver la flèche que j’avais tirée, ce qui fit que je perdis une cause dont la justice n’était pas moins due à mon amour qu’elle l’était aux princes mes frères. Vaincu par le caprice du sort, je ne perdis pas le temps en des plaintes inutiles. Pour satisfaire mon esprit inquiet sur cette aventure, que je ne comprenais pas, je m’éloignai de mes gens sans qu’ils s’en aperçussent, et je retournai sur le lieu, seul, pour chercher ma flèche. Je la cherchai en-deçà, au-delà, à droite, à gauche de l’endroit où je savais que celles du prince Houssain et du prince Ali avaient été ramassées, et où il me semblait que la mienne devait être tombée; mais la peine que je pris fut inutile. Je ne me rebutai pas, je poursuivis ma recherche en continuant de marcher en avant sur le terrain, à peu près en droite ligne, où je m’imaginais qu’elle pouvait être tombée. J’avais déjà fait plus d’une lieue, toujours en jetant les yeux de côté et d’autre, et même en me détournant de temps en temps, pour aller reconnaître la moindre chose qui me donnait l’idée d’une flèche, quand je fis réflexion qu’il n’était pas possible que la mienne fût venue si loin. Je m’arrêtai, et je me demandai à moi-même si j’avais perdu l’esprit, et si j’étais dépourvu de bon sens au point de me flatter d’avoir la force de pousser une flèche à une si longue distance, qu’aucun de nos héros les plus anciens et les plus renommés par leur force n’avait jamais eue. Je fis ce raisonnement, et j’étais prêt à abandonner mon entreprise; mais, quand je voulus exécuter ma résolution, je me sentis entraîné comme malgré moi, et, après avoir marché quatre lieues jusqu’où la plaine est terminée par des rochers, j’aperçus une flèche: je courus, je la ramassai, et je reconnus que c’était celle que j’avais tirée, mais qui n’avait été trouvée ni dans le lieu, ni dans le temps qu’il le fallait. Ainsi, bien loin de penser que Votre Majesté m’eût fait une injustice en prononçant pour le prince Ali, j’interprétai ce qui m’était arrivé tout autrement, et je ne doutai pas qu’en cela il n’y eût un mystère à mon avantage, sur lequel je ne devais rien oublier pour en voir l’éclaircissement, et j’eus cet éclaircissement sans m’éloigner trop de l’endroit. Mais c’est un autre mystère, sur lequel je supplie Votre Majesté de ne pas trouver mauvais que je demeure dans le silence, et de se contenter d’apprendre par ma bouche que je suis heureux et content de mon bonheur. Au milieu de ce bonheur, comme la seule chose qui le troublait, et qui était capable de le troubler, était l’inquiétude où je ne doutais pas que Votre Majesté ne fût au sujet de ce que je pouvais être devenu, depuis que j’ai disparu et que je me suis éloigné de la cour, j’ai cru qu’il était de mon devoir de venir vous en délivrer, et je n’ai pas voulu y manquer. Voilà le motif unique qui m’amène: la seule grâce que je demande à Votre Majesté, c’est de me permettre de venir de temps en temps lui rendre mes respects, et apprendre des nouvelles de l’état de sa santé.

«- Mon fils, répondit le sultan des Indes, je ne puis vous refuser la permission que vous me demandez: j’aurais beaucoup mieux aimé néanmoins que vous eussiez pu vous résoudre à demeurer auprès de moi: apprenez-moi au moins où je pourrai avoir de vos nouvelles, toutes les fois que vous pourriez manquer à venir m’en apprendre vous-même, ou que votre présence serait nécessaire. – Sire, repartit le prince Ahmed, ce que Votre Majesté me demande fait partie du mystère dont je lui ai parlé. Je la supplie de vouloir bien que je garde aussi le silence sur ce point; je me rendrai si fréquemment à mon devoir, que je crains plutôt de me rendre importun que de lui donner lieu de m’accuser de négligence, quand ma présence sera nécessaire.»

Le sultan des Indes ne pressa pas davantage le prince Ahmed sur cet article; il lui dit: «Mon fils, je ne veux pas pénétrer plus avant dans votre secret: je vous en laisse le maître entièrement, pour vous dire que vous ne pouviez me faire un plus grand plaisir que de venir me rendre, par votre présence, la joie, dont je n’avais pas été susceptible depuis si longtemps, et que vous serez le bienvenu toutes les fois que vous pourrez venir, sans préjudice de vos occupations ou de vos plaisirs.»

Le prince Ahmed ne demeura pas plus de trois jours à la cour du sultan son père; il en partit le quatrième, de bon matin, et la fée Pari-Banou le revit avec d’autant plus de joie, qu’elle ne s’attendait pas qu’il dût revenir si tôt, et sa diligence fit qu’elle se condamna elle-même de l’avoir soupçonné capable de manquer à la fidélité qu’il lui devait, et qu’il lui avait promise si solennellement. Elle ne dissimula pas au prince, elle lui avoua franchement sa faiblesse, et lui en demanda pardon. Alors l’union des deux amants fut si parfaite, que ce que l’un voulait, l’autre le voulait de même.

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